Insee Flash Centre-Val de Loire ·
Septembre 2024 · n° 90
Les disparités salariales dans le secteur privé diminuent en 2022 en Centre-Val de
Loire
En Centre-Val de Loire, le salaire net médian en équivalent temps plein est de 1 996 euros par mois en 2022. En euros constants, il diminue de 1,0 % entre 2021 et 2022. Les salaires médians réels baissent notamment pour les cadres et les professions intermédiaires. En 2022, le pouvoir d’achat des salaires a diminué sauf au niveau du Smic. Ainsi, les disparités salariales ont baissé par rapport à 2021. Plus de six salariés sur dix perçoivent un salaire inférieur à 1,6 Smic. Les plus jeunes, les ouvriers et les salariés de certains secteurs tertiaires se retrouvent plus fréquemment en bas de la distribution des salaires. La proportion de salaires inférieurs à 1,6 fois le salaire minimum a légèrement diminué entre 2011 et 2021.
- Le salaire net médian en équivalent temps plein dans le secteur privé est de 1 996 euros par mois en Centre-Val de Loire en 2022
- En 2022, le pouvoir d’achat des salaires a diminué de 1,0 %
- Une diminution du pouvoir d’achat des salaires sauf au niveau du Smic
- Les jeunes salariés et ceux du secteur tertiaire plus concernés par la trappe à bas salaires
- Encadré - En 2022, la proportion de salariés ayant perçu une prime de soutien au pouvoir d’achat a presque doublé par rapport à 2021
Le salaire net médian en équivalent temps plein dans le secteur privé est de 1 996 euros par mois en Centre-Val de Loire en 2022
En 2022, le salaire médian en équivalent temps plein (EQTP) dans le secteur privé est de 2 597 euros bruts par mois, soit 1 996 euros nets de cotisations et contributions sociales. Le salaire net médian mensuel est proche de celui en France métropolitaine hors Île-de-France (2 010 €). Il a augmenté de 4,2 % en euros courants par rapport à 2021 pour le brut ainsi que pour le net (+4,1 % en France métropolitaine hors Île-de-France). La hausse des prix à la consommation (+5,2 %, après +1,6 % en 2021) a favorisé les renégociations salariales dans l’année. Le versement de primes pour soutenir le pouvoir d’achat a également contribué à la hausse globale (encadré).
En 2022, le pouvoir d’achat des salaires a diminué de 1,0 %
Le salaire net médian en euros constants, c’est-à-dire corrigé de la variation des prix, a diminué de 1,0 % entre 2021 et 2022 (-1,1 % en France métropolitaine hors Île-de-France) (figure 1). Avec le repli en 2021, la baisse du pouvoir d’achat des salaires nets en EQTP au niveau national en 2022 est la plus forte depuis 1996, année depuis laquelle l’Insee mesure cet indicateur [Insee, novembre 2023 ; pour en savoir plus (3)]. Ce pouvoir d’achat reste cependant plus haut en 2022 qu’en 2019. Les salaires nets médians en euros constants baissent notamment dans le secteur de l’information et de la communication pour les cadres (-3,4 %), dans les autres activités de service pour les professions intermédiaires (-2,8 %) et dans la construction pour les employés et les ouvriers (-2,0 % et -1,7 %) (figure 2).
tableauFigure 1 – Salaires mensuels médians et répartition des effectifs en équivalent temps plein (EQTP) en 2022
Catégories | Salaires mensuels1 bruts 2022 | Salaires mensuels nets 2022 | Répartition des effectifs en 2022 (en %) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
2022 (en euros) | Évolution 2022/2021 (en %) | Évolution brut euros constants EQTP | 2022 (en euros) | Évolution 2022/2021 (en %) | Évolution brut euros constants EQTP | ||
en euros courants | en euros constants | en euros courants | en euros constants | ||||
Cadres2 | 4 597 | 3,6 | -1,6 | 3 406 | 3,4 | -1,8 | 17,5 |
Professions intermédiaires | 3 090 | 3,9 | -1,3 | 2 339 | 4,1 | -1,1 | 25,4 |
Employés | 2 212 | 4,6 | -0,6 | 1 699 | 4,4 | -0,8 | 23,1 |
Ouvriers | 2 374 | 4,3 | -0,9 | 1 839 | 4,3 | -0,8 | 34,1 |
Femmes | 2 458 | 4,9 | -0,4 | 1 880 | 4,7 | -0,5 | 41,6 |
Hommes | 2 711 | 3,9 | -1,3 | 2 088 | 3,9 | -1,2 | 58,4 |
Industrie | 3 143 | 5,2 | 0,0 | 2 387 | 5,3 | 0,1 | 29,1 |
Construction | 2 647 | 3,6 | -1,6 | 2 037 | 3,6 | -1,5 | 8,7 |
Tertiaire | 2 452 | 4,3 | -0,9 | 1 888 | 4,3 | -0,9 | 62,2 |
Ensemble | 2 597 | 4,2 | -1,0 | 1 996 | 4,2 | -1,0 | 100 |
- 1 : En EQTP.
- 2 : Y compris les chefs d'entreprise salariés.
- Lecture : Entre 2021 et 2022, le salaire net médian des salariés de la région Centre-Val de Loire a diminué de 1,0 % en euros constants.
- Champ : Centre-Val de Loire, salariés du privé, y compris bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation ; hors apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, base Tous Salariés 2022.
tableauFigure 2 – Évolution 2022/2021 du salaire net médian en équivalent temps plein en euros constants selon la catégorie socioprofessionnelle et le secteur d’activité en 2022 en Centre-Val de Loire
Secteurs d’activité | Cadres | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers |
---|---|---|---|---|
Activités financières et d'assurance | -1,7 | 0,3 | -1,3 | -1,8 |
Activités immobilières | -1,6 | -1,9 | -0,7 | 0,1 |
Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien | -2,0 | -1,3 | -0,9 | -0,8 |
Administration publique, enseignement | -3,1 | -1,8 | -4,6 | -1,5 |
Autres activités de services | -3,3 | -2,8 | -0,2 | 0,2 |
Commerce de gros et de détail ; Hébergement et restauration | -1,5 | -1,2 | -0,8 | -0,6 |
Construction | -0,6 | -2,0 | -2,0 | -1,7 |
Industrie | -1,7 | -0,6 | -1,5 | 0,1 |
Information et communication | -3,4 | -0,4 | -1,2 | -0,3 |
Santé humaine et action sociale | -1,3 | 0,5 | 2,0 | 1,6 |
Transport | 1,2 | 1,0 | -1,1 | -0,6 |
Centre-Val de Loire | -1,8 | -1,1 | -0,8 | -0,8 |
- Lecture : Le salaire net médian des professions intermédiaires du secteur de la construction a diminué de 2 % entre 2021 et 2022.
- Champ : Centre-Val de Loire, salariés du privé, y compris bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation ; hors apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, base Tous Salariés 2022.
graphiqueFigure 2 – Évolution 2022/2021 du salaire net médian en équivalent temps plein en euros constants selon la catégorie socioprofessionnelle et le secteur d’activité en 2022 en Centre-Val de Loire

- Lecture : Le salaire net médian des professions intermédiaires du secteur de la construction a diminué de 2 % entre 2021 et 2022.
- Champ : Centre-Val de Loire, salariés du privé, y compris bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation ; hors apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, base Tous Salariés 2022.
Une diminution du pouvoir d’achat des salaires sauf au niveau du Smic
Le salaire net médian est inférieur de 16,3 % au salaire moyen (2 322 €), ce qui traduit une plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution (figure 3). Un salarié sur dix gagne moins de 1 438 euros nets par mois (1er décile), tandis qu’un sur dix perçoit plus de 3 492 euros (9e décile). Les disparités salariales, mesurées par le rapport interdécile, ont baissé (2,46 puis 2,43). Les disparités sont moindres dans le bas de la distribution : le rapport entre la médiane et le 1er décile est de 1,39, tandis qu’il est de 1,75 entre le 9e décile et la médiane.
En euros courants, plus le salaire est bas, plus il a augmenté entre 2021 et 2022 (5 % pour le 1er décile contre 3,7 % pour le 9e décile). En euros constants, en raison des trois revalorisations du Smic à hauteur de l’inflation en 2022 (+0,9 % en janvier, +2,6 % en mai et +2,0 % en août), les salaires en bas de la distribution n’ont presque pas diminué (-0,2 % pour le 1er décile). Les salaires réels (en euros courants) les plus élevés baissent davantage (-1,5 % pour le 9e décile contre -1,0 % et -0,5 % respectivement pour le salaire médian et le 2e décile). Cela s’explique en partie par le mécanisme des négociations individuelles ou collectives. Elles ne sont pas systématiques comme les revalorisations du Smic et ont leur propre calendrier [Dares, février 2023 ; pour en savoir plus (8)].
tableauFigure 3 – Distribution des salaires mensuels nets médians en équivalent temps plein (EQTP) en 2022
Tranche de salaire | Effectifs |
---|---|
Moins de 1 200 | 10 196 |
De 1 200 à moins de 1 300 | 7 014 |
De 1 300 à moins de 1 400 | 27 953 |
De 1 400 à moins de 1 500 | 38 045 |
De 1 500 à moins de 1 600 | 45 255 |
De 1 600 à moins de 1 700 | 47 266 |
De 1 700 à moins de 1 800 | 44 140 |
De 1 800 à moins de 1 900 | 40 640 |
De 1 900 à moins de 2 000 | 36 506 |
De 2 000 à moins de 2 100 | 32 962 |
De 2 100 à moins de 2 200 | 29 516 |
De 2 200 à moins de 2 300 | 25 829 |
De 2 300 à moins de 2 400 | 22 772 |
De 2 400 à moins de 2 500 | 19 555 |
De 2 500 à moins de 2 600 | 17 134 |
De 2 600 à moins de 2 700 | 15 333 |
De 2 700 à moins de 2 800 | 13 329 |
De 2 800 à moins de 2 900 | 11 977 |
De 2 900 à moins de 3 000 | 10 239 |
De 3 000 à moins de 3 100 | 9 070 |
De 3 100 à moins de 3 200 | 8 061 |
De 3 200 à moins de 3 300 | 7 150 |
De 3 300 à moins de 3 400 | 6 574 |
De 3 400 à moins de 3 500 | 5 734 |
De 3 500 à moins de 3 600 | 5 146 |
De 3 600 à moins de 3 700 | 4 688 |
De 3 700 à moins de 3 800 | 4 033 |
De 3 800 à moins de 3 900 | 3 558 |
De 3 900 à moins de 4 000 | 3 289 |
De 4 000 à moins de 4 100 | 2 901 |
De 4 100 à moins de 4 200 | 2 650 |
De 4 200 à moins de 4 300 | 2 443 |
De 4 300 à moins de 4 400 | 2 189 |
De 4 400 à moins de 4 500 | 1 978 |
De 4 500 à moins de 4 600 | 1 837 |
De 4 600 à moins de 4 700 | 1 700 |
De 4 700 à moins de 4 800 | 1 511 |
De 4 800 à moins de 4 900 | 1 393 |
De 4 900 à moins de 5000 | 1 295 |
De 5 000 à moins de 5 100 | 1 182 |
De 5 100 à moins de 5 200 | 1 067 |
De 5 200 à moins de 5 300 | 957 |
De 5 300 à moins de 5 400 | 895 |
De 5 400 à moins de 5 500 | 790 |
De 5 500 à moins de 5 600 | 776 |
De 5 600 à moins de 5 700 | 715 |
De 5 700 à moins de 5 800 | 670 |
De 5 800 à moins de 5 900 | 640 |
De 5 900 à moins de 6 000 | 590 |
De 6 000 à moins de 6 100 | 541 |
De 6 100 à moins de 6 200 | 461 |
De 6 200 à moins de 6 300 | 430 |
De 6 300 à moins de 6 400 | 451 |
De 6 400 à moins de 6 500 | 404 |
De 6 500 à moins de 6 600 | 359 |
De 6 600 à moins de 6 700 | 352 |
De 6 700 à moins de 6 800 | 311 |
De 6 800 à moins de 6 900 | 326 |
De 6 900 à moins de 7000 | 255 |
7 000 et plus | 5 863 |
- Lecture : En 2022, un salarié sur deux gagne plus de 1 996 euros nets en EQTP par mois.
- Champ : Centre-Val de Loire, salariés du privé, y compris bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation ; hors apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, base Tous Salariés 2022.
graphiqueFigure 3 – Distribution des salaires mensuels nets médians en équivalent temps plein (EQTP) en 2022

- Lecture : En 2022, un salarié sur deux gagne plus de 1 996 euros nets en EQTP par mois.
- Champ : Centre-Val de Loire, salariés du privé, y compris bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation ; hors apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, base Tous Salariés 2022.
Les jeunes salariés et ceux du secteur tertiaire plus concernés par la trappe à bas salaires
La réduction générale des cotisations permet à l'employeur de baisser le montant de ses cotisations patronales et concerne les niveaux de salaires inférieurs à 1,6 Smic [entreprendre.service-public.fr, janvier 2024 ; pour en savoir plus (11)]. Cela peut inciter les employeurs à maintenir le salaire de leurs employés sous ce niveau, une situation appelée trappe à bas salaires. Les allègements concernent les rémunérations inférieures à 1,6 Smic (le Smic en 2022 vaut 1 302 € net mensuel en moyenne sur l’année). La proportion de salaires compris entre le Smic et 1,6 Smic est passée de 60 % à 58 % entre 2011 et 2021 (sources). Comme au niveau national, cette proportion a été la plus basse en 2020.
Parmi ceux touchant moins d’1,6 Smic, six salariés sur dix ont moins de quarante ans, alors qu’ils sont quatre sur dix parmi ceux gagnant plus. Les ouvriers représentent près de la moitié (48,0 %) des salariés rémunérés moins de 1,6 fois le salaire minimum, mais le quart de ceux gagnant plus (24,5 %). Les salariés les moins bien rémunérés se concentrent dans certains secteurs tertiaires, les plus employeurs. La proportion de rémunérations inférieures à 1,6 Smic est nettement plus élevée dans les activités des agences de placement de main d’œuvre et de travail temporaire et les services relatifs aux bâtiments et aménagement paysager (qui font partie des activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien), le commerce de gros et de détail, hébergement et restauration, ainsi que celui de la santé humaine et de l’action sociale. Ces secteurs emploient 69,6 % des salariés les moins bien rémunérés dans la région, contre 39,1 % des salariés payés plus de 1,6 Smic et 59,0 % de l’ensemble des salariés. En particulier, cinq fois plus d’ouvriers des activités de services aux entreprises perçoivent un salaire ne dépassant pas 1,6 Smic qu’un salaire supérieur (25,1 % contre 5,1 %).
Encadré - En 2022, la proportion de salariés ayant perçu une prime de soutien au pouvoir d’achat a presque doublé par rapport à 2021
La prime de partage de la valeur (PPV) est un dispositif qui prévoit des exonérations sur les cotisations, contributions et taxes pour inciter les employeurs à verser une somme annuelle complémentaire aux salariés. Elle fait suite à la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa). La part des salariés ayant perçu une prime a presque doublé entre 2021 et 2022, passant de 14,2 % à 27,4 %. Elle a augmenté pour toutes les catégories socioprofessionnelles, plus fortement pour les cadres et les professions intermédiaires. Cela s’explique principalement par l’extension de la PPV à tous les salariés, y compris ceux rémunérés à plus de trois Smic (même si la prime n’est pas défiscalisée pour ces derniers).
Pour comprendre
Le salaire médian est nettement plus élevé en Île-de-France que dans les autres régions. Afin d’établir une comparaison pertinente des salaires en Centre-Val de Loire, le territoire de comparaison est la France métropolitaine hors Île-de-France.
Sources
La base Tous salariés est une base statistique sur l’ensemble des salariés, produite à partir des déclarations administratives de leurs employeurs. Sur le champ privé, les salaires annuels et les effectifs sont principalement issus des déclarations sociales nominatives (DSN) que les entreprises adressent à l’administration et que l’Insee traite ensuite. Les salariés du secteur agricole, les agents du secteur public, les salariés des particuliers employeurs, ainsi que les apprentis et les stagiaires sont exclus de cette étude. Les bénéficiaires de contrats aidés et de professionnalisation sont en revanche inclus. Des analyses centrées sur les salaires des agents du secteur public sont par ailleurs régulièrement effectuées dans des publications dédiées.
Une observation de salaire correspond à un poste salarié, soit un individu dans un établissement une année donnée (un individu présent dans deux établissements est donc comptabilisé dans deux postes distincts). Toutefois, dans l’encadré portant sur les primes de soutien au pouvoir d’achat, l’unité statistique est le salarié.
Le panel Tous salariés est élaboré à partir des bases Tous salariés, issues des déclarations annuelles de données sociales (DADS), et plus récemment des déclarations sociales nominatives (DSN) qui, depuis 2016, s’y sont progressivement substituées. Il permet de suivre annuellement, pour un échantillon qui représente un 1/12e de l’ensemble des salariés, les périodes d’emploi, les caractéristiques des employeurs et les salaires. Dans cette étude, le panel Tous salariés est utilisé dans le cadre d’une analyse longitudinale des salaires entre 2011 et 2021 sur le champ des salariés âgés de 18 à 65 ans du secteur privé, hors apprentis et stagiaires, dont le salaire horaire est supérieur ou égal à 0,8 Smic. Une année donnée, seuls les salariés ayant été rémunérés au moins 152 heures, soit l’équivalent d’un mois travaillé à 35 heures, sont pris en compte.
Comme dans la région, la proportion de salaires compris entre le Smic et 1,6 Smic a un peu diminué entre 2011 et 2021 en France métropolitaine hors Île-de-France (de 59 % des salariés en 2011, à 56 % en 2021). Cette relative stabilité de la structure globale des rémunérations peut être observée sur une plus longue période (se référer par exemple à l’analyse de la Dares sur la période 1995-2015 [Mahfouz, 2019 ; pour en savoir plus (10)]).
Définitions
Le salaire en équivalent temps plein (EQTP) est un salaire converti à un temps plein pendant toute l'année, quel que soit le volume de travail effectif. Par exemple, pour un agent ayant occupé un poste de travail pendant six mois à 80 % et ayant perçu un total de 10 000 euros, le salaire en EQTP est de 10 000 / (0,5 × 0,8) = 25 000 euros par an. Pour calculer le salaire moyen en EQTP ou sa distribution en EQTP, tous les postes y compris les postes à temps partiel sont pris en compte au prorata de leur volume de travail effectivement rémunéré (soit 0,5 × 0,8 = 0,4 EQTP dans l'exemple précédent).
Les salaires en euros courants sont les salaires tels qu'ils sont indiqués à une période donnée, ils sont dits en valeur nominale.
Le salaire net (de prélèvements sociaux) est le salaire que perçoit effectivement le salarié avant prélèvement de l’impôt sur le revenu. Il s’obtient en retranchant du salaire brut les cotisations sociales salariales, la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Calculé à partir du salaire net fiscal (qui sert d’assiette à l’impôt sur le revenu), il ne comprend pas la participation et l’intéressement placés sur un plan d’épargne entreprise, car ceux-ci ne sont principalement pas imposables, mais comprend les cotisations patronales pour les complémentaires santé obligatoires.
Les évolutions en euros constants sont calculées en référence aux évolutions de l’indice des prix à la consommation (y compris tabac) de l’ensemble des ménages.
Le secteur privé s’entend au sens large, c’est-à-dire y compris entreprises publiques. Une entreprise publique est une entreprise sur laquelle l'État peut exercer directement ou indirectement une influence dominante du fait de la propriété ou de la participation financière, en disposant soit de la majorité du capital, soit de la majorité des voix attachées aux parts émises. Les entreprises publiques sont donc à bien distinguer de la fonction publique (qui regroupe les personnes morales et organismes soumis au droit administratif dans lequel le recrutement se fait sur la base du droit public).
Le salaire brut correspond à l’intégralité des sommes perçues par le salarié au titre de son contrat de travail, avant toute déduction de cotisations et contributions salariales obligatoires. Il intègre les sommes versées dans le cadre de l’épargne salariale (participation et intéressement).
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) « Emploi, chômage, revenus du travail, Édition 2024 », Insee Références, août 2024.
(3) Godet F., Sanchez Gonzalez J., « Les salaires dans le secteur privé en 2022 », Insee Première no 1971, novembre 2023.
(4) Collard A., Ménard B., « Le Centre-Val de Loire parmi les régions où les femmes participent le plus au marché du travail », Insee Flash Centre-Val de Loire, no 91, septembre 2024.
(5) « L’essentiel sur… les salaires », janvier 2024.
(6) « Outil de datavisualisation sur les salaires, mise à jour de juillet ».
(7) « Séries longues sur les salaires dans le secteur privé et dans la fonction publique. Base Tous salariés », Insee Résultats, octobre 2023.
(8) Hentzgen C. et al., « Ouvrir dans un nouvel ongletQuel effet de l’inflation sur la progression actuelle des salaires ? », Dares, autres publications, février 2023.
(9) « Ouvrir dans un nouvel ongletLa réduction générale des cotisations », Urssaf, avril 2024.
(10) Mahfouz S., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes salariés rémunérés au salaire minimum : une minorité le reste durablement », Dares, autres publications, mars 2019.
(11) « Ouvrir dans un nouvel ongletRéduction générale des cotisations patronales (ex-réduction Fillon) », janvier 2024.