Insee Flash Ile-de-France ·
Mai 2024 · n° 93
Qui s’installe dans un logement neuf en Île-de-France ?
En Île-de-France, la construction neuve est essentiellement portée par la construction d’habitat collectif et les logements neufs sont sensiblement plus petits que les logements anciens. Deux tiers des primo-occupants de logements neufs entre 2013 et 2017 résidaient auparavant dans le même département, contre 57 % des nouveaux emménagés dans l’ancien. En outre, près de la moitié des primo-occupants de logements neufs sont propriétaires contre un peu plus d’un tiers dans l’ancien. Seul un ménage sur cinq qui s’installe dans un logement neuf est locataire du parc privé, contre le double pour les emménagements dans un logement ancien. Les couples avec enfant(s) constituent une part plus importante des nouveaux emménagés dans le neuf. En revanche, une proportion plus faible de diplômés de l’enseignement supérieur s’installe dans un logement neuf que dans un logement ancien.
- Des logements neufs proportionnellement plus nombreux en grande couronne
- Deux tiers des primo-emménagements dans un logement neuf sont effectués dans le même département
- Près de la moitié des primo-occupants de logements neufs sont propriétaires contre un peu plus d’un tiers dans l’ancien
- Davantage de couples avec enfant(s) parmi les ménages qui s’installent dans un logement neuf
- Les plus diplômés sont proportionnellement plus nombreux parmi ceux qui emménagent dans un logement ancien
- Encadré - Les politiques publiques relatives à la construction neuve
Des logements neufs proportionnellement plus nombreux en grande couronne
L’île-de-France est caractérisée par un taux de logements vacants sensiblement inférieur au taux de vacance national. Territoire dense, la région francilienne se distingue par une forte suroccupation des logements et un marché immobilier tendu. Dans ce contexte, des objectifs élevés en matière de construction neuve ont été définis au niveau régional (encadré). Cette étude s’attache donc à situer les caractéristiques des primo-occupants de logements neufs en Île-de-France en comparaison des nouveaux emménagés dans un logement ancien.
Les données cumulées relatives au recensement de la population, effectué selon un cycle quinquennal, permettent de comparer les logements construits entre 2013 et 2017 et leurs primo-occupants aux ménages qui se sont installés, sur cette même période, dans des logements plus anciens. Selon cette source, le parc de logements d’Île-de-France est composé de 5 233 200 logements occupés comme résidence principale et achevés au plus tard en 2017. Parmi ceux-ci, 247 200, soit 4,7 %, ont été achevés entre 2013 et 2017. Ces derniers seront ainsi dits « neufs » dans cette étude (pour comprendre). Ils sont situés à parts égales entre la grande couronne et le centre de la région, Paris et la petite couronne. Par comparaison, dans l’immobilier ancien, soit achevé avant 2013, une proportion plus importante de logements (trois sur cinq) sont situés à Paris et en petite couronne, contre deux sur cinq en grande couronne.
En volume, les constructions réalisées sur la période 2013-2017 se concentrent dans le cœur de l’agglomération, le nord de l’Essonne et le sud du Val-d’Oise (figure 1). Cependant, la proportion de ces logements varie selon les départements franciliens : elle est la plus faible à Paris (1,6 %) où le bâti est déjà dense, et la plus élevée en Seine-Saint-Denis et dans l'Essonne (respectivement 6,4 % et 7,0 %).
En Île-de-France, la construction neuve est essentiellement portée par la construction d’habitat collectif, permettant ainsi de limiter l’étalement urbain : 80 % des logements construits entre 2013 et 2017 sont des appartements. Ils représentent ainsi 5,3 % de l’ensemble des appartements de la région. Les maisons construites sur cette période, constituant les 20 % complémentaires, représentent seulement 2,9 % de l’habitat individuel francilien. Par ailleurs, les logements neufs sont sensiblement plus petits que les logements anciens : 69 % des logements construits entre 2013 et 2017 sont composés d’une à trois pièces, contre 57 % dans l’ancien.
C’est en grande couronne que ces différences s’observent principalement, tandis que, à Paris et en petite couronne, les caractéristiques des logements neufs - appartement ou maison, nombre de pièces - sont proches de celles des logements anciens. D’une part, la répartition des logements neufs individuels et collectifs reflète celle du parc plus ancien, à la fois à Paris et dans les trois départements jouxtant la capitale : près de 90 % des logements neufs y sont des appartements. D’autre part, qu’ils soient anciens ou neufs, les logements ont un nombre de pièces équivalent (près de 60 % des logements ont trois pièces ou plus).
En revanche, en grande couronne, la part de logements individuels est plus faible dans l’immobilier neuf que dans le parc ancien, même si elle est globalement plus élevée qu’au cœur de la région : les maisons y représentent en effet un peu plus du quart du parc de logements neufs, alors qu’elles constituent la moitié des logements achevés avant 2013. En outre, les différences de taille sont plus prononcées : les logements neufs ont en moyenne une pièce de moins que les logements anciens.
Au final, un tiers des maisons franciliennes construites entre 2013 et 2017 sont constituées de quatre pièces (contre seulement un quart des maisons construites avant 2013) et moins d’un quart des maisons construites sur cette même période disposent d’au moins six pièces contre près d’un tiers dans l’ancien. De même, dans l’habitat collectif, l’immobilier neuf concentre davantage d’appartements de deux pièces que dans l’ancien (32 % contre 23 %), autant d’appartements de trois pièces (35 %) et beaucoup moins d’appartements neufs de quatre pièces (14 % contre 23 %).
tableauFigure 1 – Nombre et part de logements neufs achevés entre 2013 et 2017 par EPCI et EPT franciliens
Code | EPCI ou EPT | Nombre de logements neufs | Part de logements neufs (en %) |
---|---|---|---|
200017846 | CA Étampois Sud Essonne | 900 | 4,0 |
200023125 | CC Les Portes Briardes Entre Villes et Forêts | 600 | 3,4 |
200023240 | CC Pays de Nemours | 500 | 4,0 |
200023919 | CC Gâtinais Val de Loing | 200 | 2,3 |
200033090 | CC Plaines et Monts de France | 700 | 8,0 |
200033173 | CC de la Haute Vallée de Chevreuse | 500 | 5,0 |
200034130 | CC Gally Mauldre | 300 | 3,7 |
200035970 | CC Vexin Centre | 400 | 4,5 |
200037133 | CC du Provinois | 300 | 2,0 |
200040251 | CC Bassée-Montois | 200 | 2,0 |
200055655 | CA Roissy Pays de France | 6 300 | 5,0 |
200056232 | CA Communauté Paris-Saclay | 10 000 | 7,7 |
200056380 | CA Plaine Vallée | 3 100 | 4,2 |
200057859 | CA Coeur d'Essonne Agglomération | 6 500 | 8,2 |
200057958 | CA Paris - Vallée de la Marne | 4 200 | 4,7 |
200058477 | CA Val d'Yerres Val de Seine | 3 000 | 4,2 |
200058485 | CA Val Parisis | 7 200 | 6,5 |
200058519 | CA Saint Germain Boucles de Seine | 5 300 | 3,8 |
200058782 | CA de Saint Quentin en Yvelines | 5 300 | 5,8 |
200059228 | CA Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart | 7 800 | 5,8 |
200059889 | CU Grand Paris Seine et Oise | 9 100 | 5,5 |
200070779 | CC Brie des Rivières et Châteaux | 1 000 | 6,3 |
200071074 | CC Les Portes de l'Ile de France | 500 | 5,2 |
200072130 | CA du Pays de Meaux | 3 700 | 8,7 |
200072346 | CA du Pays de Fontainebleau | 1 000 | 3,3 |
200072544 | CC des Deux Morin | 300 | 2,8 |
200072874 | CC Val Briard | 800 | 7,2 |
200073013 | CC Carnelle Pays-de-France | 600 | 5,1 |
200073344 | CA Rambouillet Territoires | 1 900 | 5,8 |
200090504 | CA Coulommiers Pays de Brie | 2 000 | 5,4 |
247700032 | CC Moret Seine et Loing | 500 | 3,3 |
247700057 | CA Melun Val de Seine | 2 900 | 5,4 |
247700065 | CC du Pays de l'Ourcq | 100 | 1,6 |
247700107 | CC Pays de Montereau | 900 | 5,3 |
247700339 | CA Val d'Europe Agglomération | 1 900 | 9,5 |
247700594 | CA Marne et Gondoire | 4 200 | 9,6 |
247700644 | CC l'Orée de la Brie | 1 000 | 8,3 |
247700701 | CC Brie Nangissienne | 400 | 4,1 |
247800550 | CC du Pays Houdanais (partie francilienne) | 700 | 7,2 |
247800584 | CA Versailles Grand Parc | 5 300 | 4,7 |
247800618 | CC Coeur d'Yvelines | 1 400 | 7,3 |
249100074 | CC du Pays de Limours | 600 | 5,7 |
249100157 | CC des 2 Vallées | 200 | 1,9 |
249100546 | CC du Val d'Essonne | 1 500 | 6,4 |
249100553 | CC Entre Juine et Renarde | 400 | 3,7 |
249100595 | CC le Dourdannais en Hurepoix | 400 | 3,8 |
249500109 | CA de Cergy-Pontoise | 7 300 | 8,8 |
249500430 | CC Sausseron Impressionnistes | 200 | 2,5 |
249500455 | CC de la Vallée de l'Oise et des Trois Forêts | 1 000 | 6,2 |
249500489 | CC du Haut Val d'Oise | 1 200 | 7,8 |
249500513 | CC du Vexin-Val de Seine | 200 | 2,4 |
217500016 | Paris | 17 700 | 1,6 |
200057966 | T2 – Vallée Sud - Grand Paris | 7 500 | 4,2 |
200057974 | T3 – Grand Paris Seine Ouest | 7 000 | 4,7 |
200057982 | T4 – Paris Ouest La Défense | 8 800 | 3,5 |
200057990 | T5 – Boucle Nord de Seine | 8 900 | 4,8 |
200057867 | T6 – Plaine Commune | 14 700 | 8,6 |
200058097 | T7 – Paris Terres d’Envol | 7 900 | 6,0 |
200057875 | T8 – Est Ensemble | 12 700 | 7,2 |
200058790 | T9 – Grand Paris Grand Est | 9 300 | 5,9 |
200057941 | T10 – Paris Est Marne & Bois | 7 200 | 3,2 |
200058006 | T11 – Grand Paris Sud Est Avenir | 8 000 | 6,2 |
200058014 | T12 – Grand-Orly Seine Bièvre | 21 000 | 7,0 |
- Lecture : entre 2013 et 2017, 17 700 logements neufs ont été achevés à Paris. Ils représentent 1,6 % du parc de logements de la capitale en 2020.
- Champ : logements ordinaires occupés à titre de résidence principale.
- Source : Insee, recensement de la population 2020, exploitation complémentaire.
graphiqueFigure 1 – Nombre et part de logements neufs achevés entre 2013 et 2017 par EPCI et EPT franciliens

- Lecture : entre 2013 et 2017, 17 700 logements neufs ont été achevés à Paris. Ils représentent 1,6 % du parc de logements de la capitale en 2020.
- Champ : logements ordinaires occupés à titre de résidence principale.
- Source : Insee, recensement de la population 2020, exploitation complémentaire.
Deux tiers des primo-emménagements dans un logement neuf sont effectués dans le même département
Entre 2013 et 2017, 1 493 000 ménages, soit 3 501 000 personnes, se sont installés dans un nouveau logement en Île-de-France. Parmi eux, près de 12 % des ménages, soit 175 700, ont emménagé dans un logement neuf, ce qui correspond à 454 800 primo-occupants.
Neuf primo-occupants sur dix habitaient déjà en Île-de-France auparavant (figure 2). Plus que dans l’ancien, emménager dans le neuf est avant tout un choix de proximité : deux tiers des logements récents sont occupés par des habitants qui résidaient précédemment dans le même département, dont la moitié dans la même commune. Par ailleurs, les ménages qui s’installent dans le même département dans un logement neuf sont plus souvent propriétaires (33 %) ou locataires du parc social (28 %) que lorsqu’il s’agit d’un logement ancien (respectivement 28 % et 18 %).
tableauFigure 2 – Répartition des ménages d’Île-de-France ayant emménagé entre 2013 et 2017 dans un logement neuf ou ancien selon leurs différentes caractéristiques
Caractéristiques | Primo-occupant de logement neuf | Nouvel emménagé dans l’ancien |
---|---|---|
Niveau de diplôme | ||
Aucun diplôme | 14,2 | 12,4 |
Brevet des collèges | 3,6 | 3,3 |
CAP, BEP | 15,7 | 12,9 |
Baccalauréat, brevet professionnel | 18,8 | 16,7 |
Études supérieures | 47,7 | 54,7 |
Catégorie socioprofessionnelle | ||
Agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d’entreprise | 4,6 | 4,5 |
Cadres et professions intellectuelles supérieures | 22,7 | 28,8 |
Professions intermédiaires | 23,5 | 21,2 |
Employés | 21,7 | 19,3 |
Ouvriers | 14,2 | 12,1 |
Retraités | 7,3 | 7,0 |
Autres personnes sans activité professionnelle | 6,0 | 7,1 |
Type de ménage | ||
Couple avec enfant(s) | 28,3 | 20,8 |
Couple sans enfant | 25,1 | 25,8 |
Famille monoparentale | 11,9 | 11,3 |
Personne seule | 33,0 | 38,9 |
Ménage complexe | 1,7 | 3,2 |
Statut d’occupation | ||
Propriétaire | 44,0 | 32,5 |
Locataire du parc privé | 27,2 | 44,9 |
Locataire du parc social | 27,4 | 19,2 |
Logé gratuitement | 1,4 | 3,4 |
Résidence antérieure | ||
Dans un autre logement de la même commune | 32,6 | 35,2 |
Dans une autre commune du département | 31,5 | 21,7 |
Dans un autre département de la région | 25,0 | 24,6 |
En dehors de la région | 10,9 | 18,5 |
- Lecture : 44 % des ménages primo-occupants de logements neufs en sont propriétaires.
- Champ : ménages occupant des logements ordinaires à titre de résidence principale.
- Source : Insee, recensements de la population 2020 et 2016, exploitation complémentaire.
Près de la moitié des primo-occupants de logements neufs sont propriétaires contre un peu plus d’un tiers dans l’ancien
Plus généralement, emménager dans un logement neuf s’effectue plus fréquemment dans le cadre d’une accession à la propriété que lorsque l’emménagement se fait dans un logement ancien : près de la moitié des primo-occupants de logements neufs sont propriétaires contre un peu plus du tiers des nouveaux emménagés dans l’ancien. L’installation dans un logement neuf en tant que propriétaire concerne dans quatre cas sur dix une maison. Seul un ménage sur cinq qui s’installe dans un logement neuf est locataire du parc privé, contre le double pour les emménagements dans un logement ancien.
Plus d’un quart des primo-occupants de logements neufs louent leur habitation dans le parc social, contre un cinquième pour les nouveaux emménagés dans l’ancien. Cela correspond à l’offre de logements neufs puisqu’un quart d’entre eux sont proposés à la location dans le parc social, conformément à l’objectif fixé par la loi Duflot de 2013 pour les communes de plus de 1 500 habitants en Île-de-France. Près d’un quart des logements sociaux neufs sont occupés par des familles monoparentales.
Davantage de couples avec enfant(s) parmi les ménages qui s’installent dans un logement neuf
Par leur composition, les ménages de primo-occupants qui emménagent dans les logements construits entre 2013 et 2017 se distinguent de ceux qui s’installent dans des logements antérieurs à 2013. Les couples avec enfant(s) représentent 28 % des primo-emménagements dans le neuf, mais 21 % dans l’ancien. À l’inverse, la part des personnes seules est plus faible : 33 % contre 39 %.
Qu’ils s’installent dans le neuf ou dans l’ancien, l’âge médian de la personne de référence du ménage (hors mineurs) est proche : un primo-occupant de logement neuf sur deux a plus de 36 ans, contre 35 ans pour les emménagés dans l’ancien. La répartition géographique des ménages diffère selon l’âge : les jeunes adultes s’installent davantage au centre de la région, dans des appartements, à proximité des établissements d’enseignement supérieur et des pôles d’emploi, tandis que les ménages d’âges actifs (entre 25 et 60 ans) emménagent davantage en grande couronne, dans des maisons.
Les plus diplômés sont proportionnellement plus nombreux parmi ceux qui emménagent dans un logement ancien
Les ménages primo-occupants de logements neufs ont en moyenne un niveau de diplôme moins élevé que les nouveaux emménagés dans un logement ancien : ainsi, 52 % des personnes de référence des ménages emménageant dans le neuf ont un niveau de diplôme inférieur ou égal au baccalauréat contre 45 % parmi ceux emménageant dans l’ancien. Par ailleurs, alors que plus de la moitié des ménages accédant à la propriété ont une personne de référence diplômée de l’enseignement supérieur, la proportion de ménages moins diplômés reste plus élevée pour la primo-accession dans un logement neuf (43 %) que pour l’accession à la propriété dans un logement ancien (36 %).
En région francilienne, dans l’immobilier neuf comme dans l’ancien, près de quatre occupants sur cinq sont des actifs en emploi, dont la grande majorité sont des salariés en CDI (83 % dans le neuf et 78 % dans l’ancien). Les employés, les ouvriers et les personnes exerçant une profession intermédiaire s’installent davantage dans un logement achevé récemment tandis que les cadres s’installent plus souvent dans des logements anciens. Près de deux tiers des cadres et un peu plus de la moitié des personnes exerçant une profession intermédiaire sont propriétaires de leur logement neuf. En revanche, quatre employés et quatre ouvriers sur dix le louent dans le parc social.
Encadré - Les politiques publiques relatives à la construction neuve
La loi de 2010 relative au Grand Paris prévoit la construction de 70 000 logements chaque année pendant 25 ans, dont 30 % de logements sociaux, géographiquement et socialement adaptés, tout en contribuant à la maîtrise de l’étalement urbain. Le schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) fixe également un objectif régional de production de 70 000 logements par an jusqu’en 2030. Le SDRIF-E prévoit de prolonger cet objectif à l’horizon 2040. Toutefois, la construction neuve est contrainte par la rareté du foncier et par l’application de la loi Climat et Résilience de 2021, dont le principal objectif est d’atteindre le « zéro artificialisation nette (ZAN) des sols » en 2050, avec un premier objectif de réduction par deux de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.
Pour comprendre
Dans le recensement de la population, les logements nouvellement achevés sont enquêtés de façon exhaustive sur un cycle de cinq ans, à partir de l’année suivant leur achèvement. Ainsi, dans le recensement de la population portant sur l’année 2020, qui s’appuie sur les collectes de 2018 à 2022, les logements achevés jusqu’en 2017 inclus sont connus de façon exhaustive. Par ailleurs, un logement est considéré comme neuf au sens fiscal lorsqu’il a moins de cinq ans. Dans cette étude basée sur le recensement de la population 2020, un logement est dit « neuf » si l’année d’achèvement de celui-ci est comprise entre 2013 et 2017 inclus. Les logements achevés en 2018 ou après étant enquêtés de façon partielle dans le recensement de la population 2020, ils sont exclus du champ de cette étude. Cela concerne 60 000 logements occupés en tant que résidences principales. Un logement ancien est, dans cette étude, un logement achevé avant 2013.
Sources
L’étude repose sur l’exploitation du recensement de la population de 2020 de l’Insee pour la description du parc de logements et des caractéristiques socio-démographiques de leurs occupants. Plus précisément, cette étude exploite deux questions de la feuille de logement du recensement de la population pour connaître la date d’achèvement du logement et la date d’emménagement du ménage dans celui-ci (figure 3).
tableauFigure 3 – Les questions posées au recensement de la population 2020 (extrait de la feuille de logement)
Questions | Réponse 1 | Réponse 2 | Réponse 3 | Réponse 4 | Réponse 5 | Réponse 6 |
---|---|---|---|---|---|---|
2 - Quelle est l’année d’achèvement de la construction de la maison ou de l’immeuble ?* | Avant 1919 | De 1919 à 1945 | De 1946 à 1970 | De 1971 à 1990 | De 1991 à 2005 | 2006 ou après |
8 - En quelle année avez-vous emménagé dans ce logement ?** | // | // | // | // | // |
- * Si les différentes parties ne sont pas de la même époque, indiquez l’année d’achèvement de la partie habitée la plus importante.
- ** Si tous les occupants actuels du logement ne sont pas arrivés en même temps, indiquez la date d’emménagement du premier arrivé. Si cette personne a toujours vécu dans le logement, reportez son année de naissance.
- Source : Insee, recensement de la population de 2020.
graphiqueFigure 3 – Les questions posées au recensement de la population 2020 (extrait de la feuille de logement)

- * Si les différentes parties ne sont pas de la même époque, indiquez l’année d’achèvement de la partie habitée la plus importante.
- ** Si tous les occupants actuels du logement ne sont pas arrivés en même temps, indiquez la date d’emménagement du premier arrivé. Si cette personne a toujours vécu dans le logement, reportez son année de naissance.
- Source : Insee, recensement de la population de 2020.
Définitions
Un logement est vacant s’il est inoccupé et :
- proposé à la vente, à la location ;
- déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation ;
- en attente de règlement de succession ;
- conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ;
- sans affectation précise par le propriétaire (logement vétuste, etc.).
La suroccupation est mesurée en rapportant la composition du ménage au nombre de pièces du logement, les studios occupés par une personne étant exclus du champ. Le concept de suroccupation repose sur la composition du ménage et le nombre de pièces du logement. Un logement est suroccupé quand il lui manque au moins une pièce par rapport à la norme d' « occupation normale », fondée sur :
- une pièce de séjour pour le ménage ;
- une pièce pour chaque personne de référence de chaque famille occupant le logement ;
- une pièce pour les personnes hors famille non célibataires ou les célibataires de 19 ans ou plus ;
- et pour les célibataires de moins de 19 ans : une pièce pour deux enfants s'ils sont de même sexe ou ont moins de 7 ans, sinon une pièce par enfant.
Un ménage primo-occupant de logement neuf est un ménage qui s’installe dans un logement neuf l’année de son achèvement ou la suivante. Parmi les 247 200 logements neufs, le recensement de la population 2020 permet de décrire le profil de 175 700 ménages primo-occupants.
Les caractéristiques des primo-accédants de logements neufs sont mises en regard de celles des 1 318 000 nouveaux emménagés entre 2013 et 2017 dans un logement ancien, c’est-à-dire un logement achevé avant 2013. Par simplicité, sont inclus dans ces ménages, ceux qui ont emménagé en 2013 dans un logement achevé en 2012 : ils représentent moins de 1 % des nouveaux emménagés dans un logement construit avant 2013. Deux caractéristiques des ménages, l’âge et le nombre d’enfants, ont été reconstituées à la date d’emménagement à partir des données collectées lors du recensement.
Pour en savoir plus
(1) Pégaz-Blanc O., Khamallah A., en collaboration avec le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, « Le besoin en résidences principales, premier facteur de transformation des espaces naturels, agricoles et forestiers pour l’habitat », Insee Première no 1976, décembre 2023.
(2) De Andrade N., Omhovère M., Pauquet Ph., Rousseau A., Trouillard E., avec la collaboration de Louchart Ph., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes ressorts d’une région bâtisseuse, 20 ans de construction de logements en Île-de-France », L’Institut Paris Region, mars 2023.
(3) Caron G., Éblé S., Lefèvre L., « Les logements neufs du Grand Amiénois attirent surtout ses habitants », Insee Analyses Hauts-de-France no 144, décembre 2022.
(4) Goupil S., « La moitié des ménages qui s’installent dans un logement neuf en sont propriétaires », Insee Analyses Centre-Val de Loire no 87, septembre 2022.
(5) Bayardin V., Boussad N., Laurent P. « Habiter en Île-de-France : à chaque étape de la vie, son déménagement », Insee Analyses Île-de-France no 130, février 2021.