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Insee Conjoncture Martinique · Mars 2024 · n° 28
Insee Conjoncture MartiniqueAu quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié diminue après quatre trimestres consécutifs à la hausse en Martinique Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023

Valentine Chieze Devivier, Eric Mével (Insee)

En Martinique, au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié repart à la baisse tandis que l'intérim continue d’augmenter. Ce repli intervient après quatre trimestres consécutifs à la hausse et concerne essentiellement le secteur tertiaire non marchand (hors intérim). Les inscriptions à France Travail (anciennement Pôle Emploi) baissent continuellement depuis le deuxième trimestre. Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) s’établit à 10,3 % de la population active. La baisse de la fréquentation hôtelière entamée au deuxième trimestre s’intensifie. Les créations d’entreprises poursuivent leur progression, portées par les immatriculations des entreprises classiques. Les autorisations et les ouvertures de chantiers de logements reculent.

Insee Conjoncture Martinique
No 28
Paru le :Paru le28/03/2024

Les effectifs salariés diminuent

En Martinique, le nombre d’emplois salariés s’établit à 132 470 au quatrième trimestre 2023. Les effectifs salariés diminuent de 0,7 % par rapport au trimestre précédent, soit 890 emplois en moins. Cette baisse intervient après quatre trimestres consécutifs à la hausse (figure 1).

Le nombre d’emplois salariés dans le secteur privé baisse de 0,9 % par rapport au troisième trimestre, soit 820 salariés en moins (neuf destructions d’emploi sur dix). Le secteur public perd 70 emplois ce trimestre (-0,2 %).

Avec 280 créations d’emplois en un an, le niveau de l’emploi salarié est supérieur de 0,2 % à celui du quatrième trimestre 2022. En France (hors Mayotte), l’emploi salarié est stable ce trimestre et augmente de 0,6 % sur un an.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Martinique Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Martinique Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,3 99,9 100,4
2ᵉ trim. 2018 98,7 100,3 98,7 100,6
3ᵉ trim. 2018 97,0 100,2 96,6 100,5
4ᵉ trim. 2018 97,9 100,6 97,7 100,9
1ᵉ trim. 2019 99,2 101,1 99,2 101,5
2ᵉ trim. 2019 99,7 101,3 100,4 101,8
3ᵉ trim. 2019 100,3 101,7 101,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,4 102,0 101,5 102,6
1ᵉ trim. 2020 99,6 100,2 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,8 99,8 99,5 100,0
3ᵉ trim. 2020 101,7 101,8 103,0 102,2
4ᵉ trim. 2020 102,2 101,8 103,7 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,4 102,6 105,8 103,2
2ᵉ trim. 2021 104,5 103,8 107,6 104,7
3ᵉ trim. 2021 104,0 104,6 106,4 105,6
4ᵉ trim. 2021 105,1 105,0 108,1 106,2
1ᵉ trim. 2022 106,1 105,3 109,7 106,6
2ᵉ trim. 2022 106,9 105,8 111,0 107,2
3ᵉ trim. 2022 106,4 106,2 111,0 107,7
4ᵉ trim. 2022 107,6 106,5 112,4 108,2
1ᵉ trim. 2023 107,7 106,7 112,4 108,4
2ᵉ trim. 2023 108,1 106,8 112,8 108,5
3ᵉ trim. 2023 108,6 107,1 113,3 108,8
4ᵉ trim. 2023 107,9 107,1 112,3 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Les pertes d’emplois salariés se concentrent essentiellement dans le tertiaire non marchand

Les effectifs salariés du tertiaire non marchand (hors intérim) baissent de 1,5 % ce trimestre, soit 830 emplois de moins. Le secteur contribue ainsi à la mauvaise orientation de l’emploi et regroupe désormais 53 940 salariés. Dans le tertiaire marchand (hors intérim), les effectifs salariés baissent également au quatrième trimestre (-0,4 %). Le secteur emploie désormais 56 530 salariés, soit 200 de moins (figure 2).

Dans la construction, le nombre de salariés baisse (-1,9 %) et s’élève à 6 060 salariés, soit 120 de moins. À l’inverse, les effectifs dans l’industrie augmentent de 0,4 % et s’établissent ainsi à 9 240 salariés.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,0 99,5 99,6 100,1
2ᵉ trim. 2018 97,7 99,9 98,1 98,5
3ᵉ trim. 2018 95,8 98,2 95,8 97,3
4ᵉ trim. 2018 97,6 100,2 96,6 98,0
1ᵉ trim. 2019 101,4 101,1 97,6 99,4
2ᵉ trim. 2019 101,5 101,7 98,8 98,9
3ᵉ trim. 2019 102,7 102,3 99,3 99,7
4ᵉ trim. 2019 103,2 104,1 99,3 99,3
1ᵉ trim. 2020 101,6 103,2 99,8 98,7
2ᵉ trim. 2020 103,5 102,4 97,8 98,2
3ᵉ trim. 2020 105,8 103,8 101,4 100,3
4ᵉ trim. 2020 109,9 104,7 101,6 100,6
1ᵉ trim. 2021 112,6 106,1 103,9 100,5
2ᵉ trim. 2021 113,7 107,1 105,6 101,3
3ᵉ trim. 2021 114,7 105,1 104,6 101,3
4ᵉ trim. 2021 114,0 107,7 106,4 101,6
1ᵉ trim. 2022 114,7 111,0 107,4 101,9
2ᵉ trim. 2022 113,7 111,7 109,3 101,9
3ᵉ trim. 2022 111,3 110,9 109,3 101,3
4ᵉ trim. 2022 114,2 112,4 111,2 102,0
1ᵉ trim. 2023 113,6 112,4 110,9 102,1
2ᵉ trim. 2023 115,8 112,4 110,8 102,8
3ᵉ trim. 2023 111,8 111,4 111,1 104,2
4ᵉ trim. 2023 109,7 111,9 110,7 102,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire continue d’augmenter

Au quatrième trimestre 2023, l’emploi intérimaire augmente de 10,1 % par rapport au trimestre précédent. Le secteur de l’intérim emploie désormais 2 590 personnes, soit 240 de plus qu’au troisième trimestre. Sur un an, l’emploi intérimaire augmente de 9,2 %, soit 220 emplois supplémentaires (figure 3).

En France (hors Mayotte), l'emploi intérimaire baisse de 1,7 % par rapport au troisième trimestre 2023 et de 6,6 % sur un an.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Martinique France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 113,6 100,9
2ᵉ trim. 2018 112,1 99,8
3ᵉ trim. 2018 118,0 99,7
4ᵉ trim. 2018 118,6 96,4
1ᵉ trim. 2019 116,9 100,1
2ᵉ trim. 2019 128,5 99,8
3ᵉ trim. 2019 125,3 99,2
4ᵉ trim. 2019 127,2 96,5
1ᵉ trim. 2020 83,1 59,6
2ᵉ trim. 2020 102,4 73,0
3ᵉ trim. 2020 130,9 88,7
4ᵉ trim. 2020 135,6 91,0
1ᵉ trim. 2021 133,1 93,7
2ᵉ trim. 2021 135,4 97,1
3ᵉ trim. 2021 128,1 98,0
4ᵉ trim. 2021 135,9 102,1
1ᵉ trim. 2022 152,1 100,9
2ᵉ trim. 2022 153,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 158,6 100,7
4ᵉ trim. 2022 144,2 100,8
1ᵉ trim. 2023 140,8 98,7
2ᵉ trim. 2023 148,4 97,7
3ᵉ trim. 2023 143,0 95,7
4ᵉ trim. 2023 157,4 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage s’établit à 10,3 % de la population active

Au quatrième trimestre 2023, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) atteint 10,3 % de la population active en Martinique. Depuis le deuxième trimestre 2022, le taux de chômage lissé diminue (-2,9 points), après une stabilité entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022 (figure 4).

En France (hors Mayotte), le taux de chômage s’élève à 7,5 % de la population active au quatrième trimestre.

Figure 4Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
Martinique Taux de chômage « lissé » - Martinique France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 17,0 17,9 9,0
1ᵉ trim. 2018 15,6 17,8 9,3
2ᵉ trim. 2018 18,3 17,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 17,1 17,3 8,9
4ᵉ trim. 2018 18,3 16,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 16,2 16,0 8,8
2ᵉ trim. 2019 14,4 15,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 13,8 14,6 8,3
4ᵉ trim. 2019 15,3 13,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 11,8 13,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,2 12,5 7,1
3ᵉ trim. 2020 15,4 12,2 9,0
4ᵉ trim. 2020 14,2 12,3 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,8 12,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 14,8 12,9 7,9
3ᵉ trim. 2021 13,1 13,0 7,9
4ᵉ trim. 2021 10,9 13,0 7,4
1ᵉ trim. 2022 12,5 12,9 7,4
2ᵉ trim. 2022 13,6 12,6 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,3 12,3 7,3
4ᵉ trim. 2022 10,2 11,8 7,1
1ᵉ trim. 2023 12,4 11,3 7,1
2ᵉ trim. 2023 10,6 10,8 7,2
3ᵉ trim. 2023 9,9 10,6 7,5
4ᵉ trim. 2023 10,3 10,4 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La demande d’emploi baisse continuellement

Au quatrième trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail et tenus de chercher un emploi (catégories A, B, C) poursuit sa diminution (-1,0 % après -1,4 % au trimestre précédent) (figure 5). Le nombre de personnes inscrites à France Travail s’établit ainsi à 41 740 ce trimestre. Parmi elles, 29 860 sont sans emploi (catégorie A) et 11 880 exercent une activité réduite (catégories B et C).

La baisse du nombre de demandeurs d’emploi est plus forte pour les femmes (-1,5 %) que pour les hommes (-0,2 %). Elle concerne essentiellement les 50 ans et plus (-1,9 %), suivis des 25 à 49 ans (-1,0 %). Les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans sont à l’inverse plus nombreux ce trimestre (+2,4 %). La part des personnes inscrites à France Travail depuis au moins un an est de 48,0 %. Leur nombre recule pour ce trimestre (-2,5 %).

En France (hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 1,0 % sur le trimestre et de 0,3 % sur un an.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Martinique France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,1
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,2
3ᵉ trim. 2018 98,4 100,1
4ᵉ trim. 2018 98,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 97,8 99,8
2ᵉ trim. 2019 95,9 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,3 98,0
4ᵉ trim. 2019 93,3 97,1
1ᵉ trim. 2020 91,7 97,0
2ᵉ trim. 2020 94,1 102,9
3ᵉ trim. 2020 93,3 102,2
4ᵉ trim. 2020 91,1 101,6
1ᵉ trim. 2021 90,4 101,6
2ᵉ trim. 2021 90,1 100,7
3ᵉ trim. 2021 89,2 98,5
4ᵉ trim. 2021 88,3 95,7
1ᵉ trim. 2022 87,2 93,3
2ᵉ trim. 2022 85,3 91,8
3ᵉ trim. 2022 84,4 91,4
4ᵉ trim. 2022 83,2 90,8
1ᵉ trim. 2023 82,2 90,5
2ᵉ trim. 2023 79,9 90,1
3ᵉ trim. 2023 78,8 90,2
4ᵉ trim. 2023 78,0 91,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

La baisse de la fréquentation hôtelière entamée au deuxième trimestre continue de s’intensifier

Au quatrième trimestre 2023, les hôtels de Martinique enregistrent 286 800 nuitées, en baisse de 4,0 % comparée au même trimestre de l’année précédente (figure 6). Ce recul fait suite à deux trimestres continus de repli (-3,6 % au troisième trimestre 2023 et -0,7 % au deuxième trimestre 2023). Cette baisse s’explique principalement par le recul de 4,7 % des nuitées en provenance de France. Cette clientèle représente 84,4 % des nuitées dans l’hôtellerie martiniquaise (242 000 nuitées).

La fréquentation en provenance de l'étranger est stable avec 44 800 nuitées. Les nuitées de la clientèle en provenance du Canada progressent de 16,9 %, et celles des USA se stabilisent. Ces dernières concentrent respectivement 34,6 % et 6,0 % des nuitées étrangères. En revanche, les nuitées de la clientèle d’Europe qui représentent 55,0 % des nuitées étrangères sont moins nombreuses (-9,2 %).

La durée moyenne de séjour dans l’hôtellerie augmente à 3,8 jours sur un an (+0,2 jour). Le taux d’occupation des établissements baisse à 58,2 % (-1,7 points). La clientèle de loisirs augmente de 1,0 % et représente 84,1 % des nuitées. La clientèle d’affaires diminue de 23,9 %.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Martinique France
1ᵉ trim. 2021 37,4 40,9
2ᵉ trim. 2021 43,3 47,9
3ᵉ trim. 2021 45,3 53,2
4ᵉ trim. 2021 52,4 64,6
1ᵉ trim. 2022 65,5 74,0
2ᵉ trim. 2022 80,1 90,1
3ᵉ trim. 2022 85,8 96,4
4ᵉ trim. 2022 92,1 99,5
1ᵉ trim. 2023 99,2 102,7
2ᵉ trim. 2023 99,0 104,0
3ᵉ trim. 2023 98,2 102,9
4ᵉ trim. 2023 97,3 102,1
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Les créations d’entreprises poursuivent leur progression

Le nombre de créations d’entreprises augmente de 7,3 %, soit 2 320 créations au quatrième trimestre 2023, après une hausse de 5,6 % le trimestre précédent (figure 7). Cette progression s’explique par une hausse des immatriculations des entreprises classiques (+19,8 %). Les créations sous le régime des micro-entrepreneurs reculent à l’inverse de 7,1 %. Au niveau national, le nombre total de créations d’entreprises se replie (-1,0 %).

Les nouvelles immatriculations sous le régime des micro-entrepreneurs représentent un tiers des créations d’entreprises. La hausse des immatriculations concerne la construction (+9,9 %), les services (+8,5 %) et le commerce, transports, hébergement et restauration (+7,5 %). Au contraire, le nombre de nouvelles entreprises baisse de 18,5 % dans l’industrie soit 17 créations en moins par rapport au troisième trimestre 2023.

Le nombre de nouvelles entreprises est inférieur de 11,7 % à son niveau de l’an passé du fait d’un recul des créations des entreprises classiques (-17,4 %). À l’inverse, les immatriculations des micro-entrepreneurs progressent de 4,0 % sur un an. Au niveau national, le nombre de créations d’entreprises est stable sur la même période.

Le nombre de défaillances d’entreprises cumulées sur un an est de 450 au quatrième trimestre 2023 (+7,7 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Martinique hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Martinique y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 95,5 99,8 97,2 104,4
2ᵉ trim. 2018 102,9 100,9 101,6 107,7
3ᵉ trim. 2018 89,7 98,8 90,8 108,6
4ᵉ trim. 2018 99,9 101,4 102,1 112,5
1ᵉ trim. 2019 76,2 107,3 85,6 123,3
2ᵉ trim. 2019 93,2 106,4 101,8 123,7
3ᵉ trim. 2019 101,1 105,7 110,3 126,3
4ᵉ trim. 2019 74,8 102,2 88,8 128,2
1ᵉ trim. 2020 69,1 97,9 79,6 118,8
2ᵉ trim. 2020 89,8 74,0 90,2 97,5
3ᵉ trim. 2020 128,3 112,3 137,9 150,4
4ᵉ trim. 2020 99,2 113,6 114,7 149,6
1ᵉ trim. 2021 111,9 116,5 128,4 156,0
2ᵉ trim. 2021 207,6 120,5 209,1 154,1
3ᵉ trim. 2021 105,2 115,2 126,2 145,2
4ᵉ trim. 2021 90,5 114,5 111,0 145,8
1ᵉ trim. 2022 108,9 116,6 125,5 153,3
2ᵉ trim. 2022 155,1 118,4 173,8 149,0
3ᵉ trim. 2022 157,2 120,7 170,2 153,9
4ᵉ trim. 2022 170,1 117,8 186,0 154,3
1ᵉ trim. 2023 153,7 106,8 171,5 146,5
2ᵉ trim. 2023 124,3 107,8 144,9 147,6
3ᵉ trim. 2023 117,3 109,9 153,0 156,0
4ᵉ trim. 2023 140,5 112,9 164,2 154,5
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Les autorisations et les ouvertures de chantiers de logements reculent

Au quatrième trimestre 2023, le nombre de logements autorisés à la construction cumulés sur un an s’élève à 2 200 en Martinique (figure 8). Par rapport au trimestre précédent, ce nombre recule de 19,4 % alors qu’il augmente de 0,7 % en France (hors Mayotte). Sur un an, le nombre d’autorisations de logements baisse dans des proportions similaires au niveau régional (-25,5 %) et national (-24,0 %).

Le nombre de logements mis en chantiers cumulés sur un an diminue de 21,7 % au quatrième trimestre 2023, et de 22,1 % par rapport à l’année précédente. En France (hors Mayotte), ce nombre recule également ce trimestre (-8,8 %) et par rapport à l'année précédente (-23,8 %).

Les autorisations à la construction des locaux d’activités cumulées sur un an diminuent de 13,6 %. En France (hors Mayotte), elles diminuent de 3,1 %. Par rapport au même trimestre de l’année précédente, ces autorisations augmentent de 38,9 % en Martinique et de 6,3 % en France (hors Mayotte).

Les mises en chantier de locaux diminuent de 7,0 % sur le trimestre et augmentent de 48,9 % sur un an. En France (hors Mayotte), leur nombre recule de 1,8 % ce trimestre et de 15,0 % sur un an.

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Martinique Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Martinique Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 74,7 100,0 89,1 84,6
2ᵉ trim. 2018 97,8 97,2 150,5 89,4
3ᵉ trim. 2018 162,0 97,7 111,8 83,1
4ᵉ trim. 2018 109,2 93,0 133,1 88,1
1ᵉ trim. 2019 83,4 90,0 173,5 83,6
2ᵉ trim. 2019 66,8 94,9 101,3 80,8
3ᵉ trim. 2019 124,0 90,4 145,3 82,6
4ᵉ trim. 2019 105,4 102,6 134,9 84,5
1ᵉ trim. 2020 86,7 96,1 95,6 80,5
2ᵉ trim. 2020 46,8 58,7 49,1 69,1
3ᵉ trim. 2020 102,6 80,9 100,2 86,8
4ᵉ trim. 2020 140,9 94,5 71,2 81,6
1ᵉ trim. 2021 110,0 94,1 97,7 87,5
2ᵉ trim. 2021 92,7 97,8 94,1 88,1
3ᵉ trim. 2021 90,1 101,0 128,6 88,4
4ᵉ trim. 2021 126,8 98,8 124,2 89,1
1ᵉ trim. 2022 69,5 117,7 125,9 89,7
2ᵉ trim. 2022 107,3 109,3 99,4 83,5
3ᵉ trim. 2022 82,7 105,2 103,4 79,8
4ᵉ trim. 2022 151,4 76,0 194,7 81,7
1ᵉ trim. 2023 67,7 82,6 106,1 70,3
2ᵉ trim. 2023 88,0 77,7 126,7 65,7
3ᵉ trim. 2023 72,4 72,6 88,4 59,2
4ᵉ trim. 2023 77,9 78,3 97,1 58,2
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 8Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.

Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre

Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).

Publication rédigée par :Valentine Chieze Devivier, Eric Mével (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus