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Insee Conjoncture Guyane · Mars 2024 · n° 28
Insee Conjoncture GuyaneAu quatrième trimestre 2023, l'emploi salarié poursuit sa progression en Guyane Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023

Valentine Chieze Devivier, Eric Mével (Insee)

En Guyane, au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié continue de progresser, porté une nouvelle fois par le secteur public. Les effectifs salariés dans le tertiaire et l'industrie augmentent. La hausse des inscriptions à France Travail (anciennement Pôle Emploi) entamée au troisième trimestre s’intensifie. Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) est élevé (16,5 %). La fréquentation hôtelière diminue, en lien avec la baisse de la clientèle d’affaires. Les créations d’entreprises se redressent après un repli au trimestre précédent.

Insee Conjoncture Guyane
No 28
Paru le :Paru le28/03/2024

L’emploi salarié progresse, porté par le secteur public

En Guyane, le nombre d’emplois salariés s’établit à 74 450 au quatrième trimestre 2023. Les effectifs salariés augmentent de 0,9 % par rapport au trimestre précédent, soit 630 emplois supplémentaires. Le nombre d’emplois salariés progresse continuellement depuis le troisième trimestre 2020 (figure 1).

Le nombre d’emplois salariés dans le secteur public augmente de 1,3 % par rapport au troisième trimestre soit 420 salariés supplémentaires (sept créations d’emploi sur dix). Le secteur privé crée 210 nouveaux emplois ce trimestre (+0,5 %) et participe également à la bonne orientation du marché de l’emploi.

Avec 2 120 créations d’emplois en un an, le niveau de l’emploi salarié est supérieur de 2,9 % à celui du quatrième trimestre 2022. En France (hors Mayotte), l’emploi salarié est stable ce trimestre et augmente de 0,6 % sur un an.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,3 100,3 100,7 100,4
2ᵉ trim. 2018 102,1 100,3 101,8 100,6
3ᵉ trim. 2018 101,7 100,2 101,0 100,5
4ᵉ trim. 2018 102,8 100,6 101,5 100,9
1ᵉ trim. 2019 103,9 101,1 102,7 101,5
2ᵉ trim. 2019 104,9 101,3 104,0 101,8
3ᵉ trim. 2019 105,5 101,7 104,7 102,2
4ᵉ trim. 2019 106,6 102,0 105,9 102,6
1ᵉ trim. 2020 105,4 100,2 103,5 100,2
2ᵉ trim. 2020 104,8 99,8 103,1 100,0
3ᵉ trim. 2020 106,6 101,8 105,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 108,6 101,8 108,2 102,1
1ᵉ trim. 2021 110,7 102,6 111,2 103,2
2ᵉ trim. 2021 112,2 103,8 112,5 104,7
3ᵉ trim. 2021 114,3 104,6 115,2 105,6
4ᵉ trim. 2021 115,5 105,0 116,5 106,2
1ᵉ trim. 2022 116,1 105,3 117,2 106,6
2ᵉ trim. 2022 117,7 105,8 119,6 107,2
3ᵉ trim. 2022 117,9 106,2 119,2 107,7
4ᵉ trim. 2022 119,2 106,5 121,9 108,2
1ᵉ trim. 2023 120,2 106,7 122,9 108,4
2ᵉ trim. 2023 120,8 106,8 123,2 108,5
3ᵉ trim. 2023 121,6 107,1 123,9 108,8
4ᵉ trim. 2023 122,7 107,1 124,5 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur tertiaire non marchand est le premier moteur de l’emploi salarié

Avec 38 640 personnes employées, les effectifs du tertiaire non marchand (hors intérim) augmentent de 1,4 %, soit 550 nouveaux emplois. Le secteur tertiaire marchand (hors intérim) participe également à ce dynamisme avec 70 nouveaux emplois (+0,3 %) et emploie désormais 23 460 salariés. De même, les effectifs salariés dans l'industrie progressent avec 50 nouveaux emplois (+1,0 %) à 5 020 salariés (figure 2).

La construction perd 0,9 % de ses effectifs au quatrième trimestre et emploie désormais 4 730 salariés.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,2 102,2 101,4 101,1
2ᵉ trim. 2018 102,5 102,5 102,3 101,7
3ᵉ trim. 2018 101,9 101,2 101,8 101,7
4ᵉ trim. 2018 101,0 102,0 102,7 103,5
1ᵉ trim. 2019 103,7 104,2 102,8 105,0
2ᵉ trim. 2019 106,4 105,5 103,8 105,7
3ᵉ trim. 2019 111,5 107,1 103,4 106,3
4ᵉ trim. 2019 113,7 107,0 104,4 107,6
1ᵉ trim. 2020 113,3 106,4 102,7 108,3
2ᵉ trim. 2020 115,0 105,9 101,3 107,2
3ᵉ trim. 2020 116,4 106,9 102,3 109,0
4ᵉ trim. 2020 117,2 107,4 106,0 109,8
1ᵉ trim. 2021 120,1 109,3 108,9 111,2
2ᵉ trim. 2021 121,9 112,0 109,3 113,3
3ᵉ trim. 2021 126,5 111,5 112,0 114,6
4ᵉ trim. 2021 129,6 111,6 113,1 115,9
1ᵉ trim. 2022 132,3 112,9 113,9 116,7
2ᵉ trim. 2022 134,1 113,9 116,1 117,7
3ᵉ trim. 2022 134,6 114,1 115,8 118,4
4ᵉ trim. 2022 139,5 115,9 117,9 118,4
1ᵉ trim. 2023 143,3 117,9 118,2 119,4
2ᵉ trim. 2023 147,0 117,6 117,9 120,3
3ᵉ trim. 2023 148,0 117,4 118,3 121,6
4ᵉ trim. 2023 146,6 118,6 118,7 123,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire reste stable

L’emploi intérimaire reste stable à 2 110 personnes au quatrième trimestre 2023 après une baisse de 0,5 % au troisième trimestre. Sur un an, l’emploi intérimaire progresse de 0,7 % (figure 3).

En France (hors Mayotte), l'emploi intérimaire baisse de 1,7 % par rapport au troisième trimestre 2023 et de 6,6 % sur un an.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,0 100,9
2ᵉ trim. 2018 107,3 99,8
3ᵉ trim. 2018 101,2 99,7
4ᵉ trim. 2018 96,9 96,4
1ᵉ trim. 2019 98,1 100,1
2ᵉ trim. 2019 99,7 99,8
3ᵉ trim. 2019 102,1 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,5 96,5
1ᵉ trim. 2020 69,4 59,6
2ᵉ trim. 2020 81,5 73,0
3ᵉ trim. 2020 92,8 88,7
4ᵉ trim. 2020 103,7 91,0
1ᵉ trim. 2021 112,2 93,7
2ᵉ trim. 2021 113,3 97,1
3ᵉ trim. 2021 120,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 117,3 102,1
1ᵉ trim. 2022 109,5 100,9
2ᵉ trim. 2022 115,4 99,2
3ᵉ trim. 2022 112,2 100,7
4ᵉ trim. 2022 118,1 100,8
1ᵉ trim. 2023 117,5 98,7
2ᵉ trim. 2023 119,6 97,7
3ᵉ trim. 2023 119,0 95,7
4ᵉ trim. 2023 118,9 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage s’établit à 16,5 % de la population active guyanaise

Au quatrième trimestre 2023, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) s’établit à 16,5 % de la population active en Guyane. Le taux de chômage lissé demeure stable depuis le quatrième trimestre 2022, après une baisse de 1,6 point entre le premier trimestre 2021 et le troisième trimestre 2022 (figure 4) .

En France (hors Mayotte), le taux de chômage s’établit à 7,5 % de la population active ce trimestre.

Figure 4Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
Guyane Taux de chômage « lissé » - Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 20,4 20,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 18,5 19,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 19,3 18,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 19,1 18,6 8,9
4ᵉ trim. 2018 19,0 18,9 8,8
1ᵉ trim. 2019 17,5 19,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 20,5 19,7 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,0 19,5 8,3
4ᵉ trim. 2019 19,4 18,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 16,4 17,5 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,8 16,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 18,8 15,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 20,4 15,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,3 14,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 13,5 14,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 17,3 14,2 7,9
4ᵉ trim. 2021 14,1 13,8 7,4
1ᵉ trim. 2022 15,4 13,4 7,4
2ᵉ trim. 2022 13,2 13,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,8 13,2 7,3
4ᵉ trim. 2022 10,9 13,4 7,1
1ᵉ trim. 2023 13,5 13,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 13,6 13,9 7,2
3ᵉ trim. 2023 12,1 14,1 7,5
4ᵉ trim. 2023 16,5 14,1 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La hausse des inscriptions à France Travail entamée au trimestre précédent s'intensifie

Au quatrième trimestre 2023,le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail et tenus de chercher un emploi (catégories A, B, C) augmente plus fortement qu'au trimestre précédent (+4,2 % après +0,3 %). Le nombre de personnes inscrites à France Travail s'établit ainsi à 25 630 ce trimestre. Parmi elles, 21 050 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 4 580 exercent une activité réduite (catégories B, C). Sur un an, les inscriptions augmentent également (+5,3 %) (figure 5).

La hausse du nombre de demandeurs d’emploi est de même ampleur pour les hommes (+4,0 %) et les femmes (+4,3 %). Elle concerne plus particulièrement les moins de 25 ans (+9,9 %), suivis des 25 à 49 ans (+4,0 %). La demande d’emploi progresse de façon plus modérée parmi les 50 ans et plus (+0,4 %). La demande d’emploi de longue durée diminue à nouveau (-3,2 %). Celle-ci concentre 25,0 % des demandeurs d’emploi.

En France (hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 1,0 % sur le trimestre et de 0,3 % sur un an.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,8 100,1
2ᵉ trim. 2018 101,3 100,2
3ᵉ trim. 2018 101,7 100,1
4ᵉ trim. 2018 100,7 99,9
1ᵉ trim. 2019 101,8 99,8
2ᵉ trim. 2019 99,1 99,1
3ᵉ trim. 2019 96,7 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,9 97,1
1ᵉ trim. 2020 93,6 97,0
2ᵉ trim. 2020 94,1 102,9
3ᵉ trim. 2020 96,6 102,2
4ᵉ trim. 2020 93,3 101,6
1ᵉ trim. 2021 93,5 101,6
2ᵉ trim. 2021 93,7 100,7
3ᵉ trim. 2021 93,1 98,5
4ᵉ trim. 2021 94,5 95,7
1ᵉ trim. 2022 94,7 93,3
2ᵉ trim. 2022 94,6 91,8
3ᵉ trim. 2022 95,9 91,4
4ᵉ trim. 2022 95,3 90,8
1ᵉ trim. 2023 96,8 90,5
2ᵉ trim. 2023 96,0 90,1
3ᵉ trim. 2023 96,3 90,2
4ᵉ trim. 2023 100,4 91,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

La diminution de la clientèle d'affaires entraîne une baisse importante de la fréquentation des hôtels

Au quatrième trimestre 2023, les hôtels de Guyane enregistrent 99 200 nuitées, en baisse de 14,8 % comparée au même trimestre de l’année précédente. Ce recul intervient après un troisième trimestre dynamique (+12,3 %) (figure 6).

La baisse de la fréquentation hôtelière concerne aussi bien la clientèle en provenance de France que de l’étranger. Les nuitées françaises diminuent de 14,7 % pour s’établir à 92 600 nuitées. Elles représentent 93,3 % des nuitées dans l’hôtellerie guyanaise. De même, la fréquentation hôtelière étrangère se replie à 6 600 nuitées ce trimestre (-15,2 %).

La baisse de la fréquentation hôtelière est tirée par la clientèle d’affaires qui diminue de 26,1 % ce trimestre. À l’inverse, la clientèle de loisirs augmente de 21,3 % et représente 33,9 % des nuitées hôtelières guyanaises.

Le taux d’occupation des établissements baisse à 55,0 % (-7,6 points) du fait de la diminution du nombre de logements occupés. La durée moyenne de séjour dans l’hôtellerie augmente à 2,3 jours sur un an (+0,2 jour).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane France
1ᵉ trim. 2021 63,5 40,9
2ᵉ trim. 2021 71,3 47,9
3ᵉ trim. 2021 75,4 53,2
4ᵉ trim. 2021 86,0 64,6
1ᵉ trim. 2022 91,9 74,0
2ᵉ trim. 2022 101,2 90,1
3ᵉ trim. 2022 105,8 96,4
4ᵉ trim. 2022 106,5 99,5
1ᵉ trim. 2023 111,8 102,7
2ᵉ trim. 2023 114,0 104,0
3ᵉ trim. 2023 117,3 102,9
4ᵉ trim. 2023 112,7 102,1
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Les créations d’entreprises se redressent

Le nombre de créations d’entreprises augmente de 9,6 %, soit 930 créations au quatrième trimestre 2023, après une hausse de 0,6 % le trimestre précédent. Cette hausse concerne aussi bien les immatriculations des entreprises classiques (+11,9 %) que celles des micro-entrepreneurs (+7,5 %). Au niveau national, le nombre de créations d’entreprises diminue (-1,0 %) (figure 7).

Les nouvelles immatriculations sous le régime des micro-entrepreneurs représentent la moitié des créations d’entreprises. Les créations d’entreprises augmentent de 20,2 % dans le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration. Elles progressent de 17,3 % dans l’industrie et de 13,1 % dans la construction. Les créations dans les services augmentent de 0,5 % ce trimestre.

En Guyane, le nombre de nouvelles entreprises augmente de 24,1 % sur un an. Au niveau national, ce nombre est stable sur la même période.

Le nombre de défaillances d’entreprises cumulées sur un an est de 60 au quatrième trimestre 2023 (+8,6 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Guyane hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Guyane y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 118,0 99,8 116,6 104,4
2ᵉ trim. 2018 112,0 100,9 111,4 107,7
3ᵉ trim. 2018 103,7 98,8 105,1 108,6
4ᵉ trim. 2018 129,6 101,4 115,9 112,5
1ᵉ trim. 2019 137,1 107,3 127,5 123,3
2ᵉ trim. 2019 122,5 106,4 112,8 123,7
3ᵉ trim. 2019 114,6 105,7 112,6 126,3
4ᵉ trim. 2019 99,3 102,2 106,1 128,2
1ᵉ trim. 2020 85,4 97,9 93,0 118,8
2ᵉ trim. 2020 73,8 74,0 86,0 97,5
3ᵉ trim. 2020 125,1 112,3 142,0 150,4
4ᵉ trim. 2020 130,0 113,6 142,0 149,6
1ᵉ trim. 2021 145,7 116,5 168,8 156,0
2ᵉ trim. 2021 154,7 120,5 170,2 154,1
3ᵉ trim. 2021 149,4 115,2 172,5 145,2
4ᵉ trim. 2021 143,4 114,5 177,6 145,8
1ᵉ trim. 2022 131,1 116,6 168,1 153,3
2ᵉ trim. 2022 162,5 118,4 202,3 149,0
3ᵉ trim. 2022 144,6 120,7 174,4 153,9
4ᵉ trim. 2022 139,3 117,8 174,1 154,3
1ᵉ trim. 2023 144,2 106,8 175,3 146,5
2ᵉ trim. 2023 148,7 107,8 196,0 147,6
3ᵉ trim. 2023 151,3 109,9 197,2 156,0
4ᵉ trim. 2023 169,3 112,9 216,1 154,5
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.

Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre

Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).

Publication rédigée par :Valentine Chieze Devivier, Eric Mével (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus