Insee Conjoncture Centre-Val de Loire ·
Mars 2024 · n° 48Fragilisé par l’intérim et la construction, l’emploi salarié résiste Note de conjoncture régionale – 4e trimestre 2023
Dans un contexte de repli de l’investissement conjugué à une inflation élevée mais en reflux, l’activité stagne en France et en Centre-Val de Loire. Au quatrième trimestre 2023, le volume d’heures rémunérées augmente peu dans la région par rapport à l’année précédente. Le taux de chômage croît en restant en dessous du niveau national. Les demandeurs d’emploi sont un peu plus nombreux qu’au trimestre précédent mais toujours moins nombreux qu’un an auparavant. Stimulés par une hausse de l’emploi salarié public, les effectifs salariés sont stables. Ils progressent dans le Cher et l’Indre-et-Loire, soutenus par le secteur des services. Dans la région, la pénurie de candidats dans l’intérim et les fragilités dans le secteur de la construction pénalisent l’emploi salarié. Par rapport à 2022, le nombre de logements autorisés sur l’ensemble de l’année 2023 diminue de plus d’un quart. Les défaillances d’entreprises progressent, notamment dans le secteur de la construction. La baisse des immatriculations sous le statut du micro-entrepreneur engendre une diminution des créations d’entreprises. La fréquentation hôtelière recule malgré la plus grande affluence de la clientèle étrangère dans la région.
- Dans l’industrie, moins d’heures rémunérées que l’année précédente depuis novembre
- Un maintien de l’emploi salarié total, une progression dans le secteur public
- Une augmentation du chômage au cours de l’année 2023
- Le nombre de demandeurs d’emploi en hausse pour la première fois depuis presque trois ans
- Une baisse des créations d’entreprises sous le statut du micro-entrepreneur
- Une hausse des défaillances d’entreprises plus modérée qu’à l’échelle nationale
- Baisse des autorisations de construction en 2023 malgré un sursaut en fin d’année
- Repli de la fréquentation hôtelière en fin d’année
- Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale
- Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre
Pour les mois de décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement atypique des vacances scolaires a entrainé, par rapport à l’année précédente, moins de congés en décembre 2023 et davantage en janvier 2024.
Dans l’industrie, moins d’heures rémunérées que l’année précédente depuis novembre
Le nombre d’heures rémunérées mesure la variation de l’activité économique. Cet indicateur reflète les évolutions de l’activité des entreprises afin de répondre aux fluctuations de la demande et des coûts de production. Les variations du volume d’heures rémunérées résultent de la modulation du nombre d'heures de travail des salariés en emploi en tirant parti des mécanismes permettant une organisation du travail plus souple et des mouvements de salariés (embauches, licenciements). Dans la région, la progression du nombre d'heures rémunérées par rapport à l’année précédente est moins soutenue au quatrième trimestre 2023 qu'en début d'année. L’activité croît dans le secteur tertiaire et recule dans l’industrie.
Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable pour le deuxième trimestre consécutif (+0,1 %) [Insee, mars 2024 ; pour en savoir plus (2)]. L’activité économique du Centre‑Val de Loire, mesurée par le volume d’heures rémunérées des salariés, dépasse de 0,2 % sa valeur du quatrième trimestre de l’année précédente (+0,9 % en France hors Mayotte). La hausse de l’activité est la plus importante en Indre-et-Loire avec une augmentation de 1,4 % du nombre d’heures rémunérées. Le nombre d’heures rémunérées se replie dans l’Indre (-1,3 %).
Dans la région, le volume d’heures rémunérées est plus important qu’un an auparavant dans le tertiaire non marchand. Ce regain d’activité coïncide avec la hausse de l’emploi salarié dans ce secteur au quatrième trimestre 2023. Le secteur des services non marchands est le seul dont l’activité s’accroît pour chacun des mois du dernier trimestre 2023 (figure 1). Le nombre d’heures rémunérées recule dans l’industrie à partir du mois de novembre par rapport à l’an dernier. Ainsi, l’activité industrielle diminue de 0,5 % au quatrième trimestre 2023 par rapport au même trimestre de l’année précédente.
tableauFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire
Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Évolution totale | |
---|---|---|---|---|---|
janv. 2022 | 0,3 | 0,1 | 3,7 | 0,1 | 4,2 |
févr. 2022 | 0,4 | 0,3 | 4,7 | 0,1 | 5,5 |
mars 2022 | 0,4 | 0,3 | 4,9 | 0,2 | 5,8 |
avr. 2022 | 0,3 | 0,0 | 6,2 | 0,3 | 6,7 |
mai 2022 | 0,8 | 0,5 | 5,2 | 0,4 | 6,9 |
juin 2022 | 0,5 | -0,1 | 2,1 | 0,2 | 2,7 |
juil. 2022 | 0,0 | -0,2 | 0,8 | 0,2 | 0,9 |
août 2022 | 0,7 | 0,1 | 1,2 | 0,3 | 2,3 |
sept. 2022 | 0,7 | 0,0 | 1,0 | 0,3 | 1,9 |
oct. 2022 | 0,5 | -0,1 | 0,6 | 0,2 | 1,1 |
nov. 2022 | 0,4 | 0,0 | 0,5 | 0,2 | 1,1 |
déc. 2022 | 0,3 | 0,0 | 0,5 | 0,2 | 1,0 |
janv. 2023 | 1,0 | 0,0 | 1,6 | 0,5 | 3,1 |
févr. 2023 | 0,5 | 0,0 | 0,7 | 0,4 | 1,7 |
mars 2023 | 0,4 | 0,0 | 0,6 | 0,3 | 1,3 |
avr. 2023 | 0,2 | -0,1 | 0,7 | 0,2 | 0,9 |
mai 2023 | 0,6 | -0,2 | 0,7 | 0,2 | 1,4 |
juin 2023 | 0,3 | 0,0 | 0,7 | 0,2 | 1,3 |
juil. 2023 | 0,3 | 0,0 | 0,7 | 0,2 | 1,2 |
août 2023 | 0,0 | -0,1 | 0,4 | 0,2 | 0,5 |
sept. 2023 | -0,3 | -0,1 | 0,1 | 0,1 | -0,2 |
oct. 2023 | 0,1 | 0,0 | 0,4 | 0,2 | 0,8 |
nov. 2023 | -0,1 | -0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,1 |
déc. 2023 | -0,4 | 0,3 | -0,2 | 0,0 | -0,2 |
- Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
graphiqueFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire
Un maintien de l’emploi salarié total, une progression dans le secteur public
L’emploi salarié est estimé grâce aux déclarations de données sociales des employeurs et des travailleurs indépendants. L’analyse de l’emploi salarié porte sur son évolution globale et sectorielle. Au quatrième trimestre 2023, les tensions de recrutement semblent refluer, en particulier dans l’industrie et dans les services [Dares, février 2024 ; pour en savoir plus (3)]. Dans la région, les effectifs salariés progressent dans le secteur tertiaire non marchand, mais sont pénalisés par l’emploi intérimaire.
Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié se maintient en Centre-Val de Loire (figure 2). L’évolution est similaire sur le territoire français hors Mayotte. Les effectifs salariés progressent de 0,3 % sur l’ensemble de l’année dans la région. Néanmoins, l’emploi salarié privé diminue de 0,1 % au quatrième trimestre 2023. Comme au niveau national, il s’agit de la première baisse depuis 2020. L’emploi salarié public augmente de 0,4 % par rapport au trimestre précédent. Cette progression se retrouve dans une augmentation de même ampleur des effectifs salariés dans les services non marchands (figure 3). En revanche, l’emploi salarié se contracte dans la construction (-0,4 %). Ce secteur fait toujours face à des difficultés causées par la hausse du coût du crédit qui entraîne une baisse de la demande de biens immobiliers. Dans l’industrie, l’emploi salarié reste orienté à la hausse, depuis le deuxième trimestre 2021.
Les effectifs intérimaires pénalisent le niveau de l’emploi salarié dans la région (-2,5 %) (figure 4). Le niveau de l’emploi salarié intérimaire diminue pour le quatrième trimestre consécutif. Le manque de candidats empêche de pourvoir l’ensemble des offres d’emplois intérimaires, en particulier dans les secteurs de la logistique, de l’industrie des biens de consommation et dans le bâtiment [Banque de France, décembre 2023 ; pour en savoir plus (4)]. En France hors Mayotte, le nombre d’intérimaires diminue de 1,7 % par rapport au troisième trimestre 2023, et l’industrie enregistre la baisse sectorielle la plus marquée des effectifs intérimaires (-2,9 %) [Dares, février 2024 ; pour en savoir plus (5)].
Au quatrième trimestre 2023, les effectifs salariés croissent dans le Cher (+0,4 %) et dans l’Indre-et-Loire (+0,3 %) (figure 5). Le dynamisme de l’emploi salarié y est soutenu par le secteur des services. Dans les autres départements, les effectifs salariés sont pénalisés par le tertiaire marchand hors intérim. La diminution de l’emploi salarié est la plus importante dans ce secteur en Eure-et-Loir (-0,5 %). À l’exception de l’Indre-et-Loire, les effectifs intérimaires sont en repli dans chaque département de la région. La diminution est plus accentuée dans les départements de l’Indre (-4,7 %) et du Loir-et-Cher (-4,6 %).
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Centre-Val de Loire | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Centre-Val de Loire | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,3 | 99,9 | 100,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,3 | 100,1 | 100,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,6 | 100,2 | 99,7 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,6 | 100,6 | 99,7 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 101,1 | 100,3 | 101,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,3 | 101,3 | 100,5 | 101,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 100,2 | 101,7 | 100,6 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 100,6 | 102,0 | 100,9 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 98,3 | 100,2 | 98,1 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 98,3 | 99,8 | 98,2 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 100,1 | 101,8 | 100,2 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,2 | 101,8 | 100,3 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,8 | 102,6 | 101,1 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 101,8 | 103,8 | 102,4 | 104,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 102,2 | 104,6 | 102,8 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 102,2 | 105,0 | 102,9 | 106,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 102,5 | 105,3 | 103,2 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 102,6 | 105,8 | 103,4 | 107,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 103,0 | 106,2 | 103,9 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 103,1 | 106,5 | 104,1 | 108,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 103,2 | 106,7 | 104,2 | 108,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 103,3 | 106,8 | 104,2 | 108,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 103,4 | 107,1 | 104,3 | 108,8 |
4ᵉ trim. 2023 | 103,4 | 107,1 | 104,2 | 108,7 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 99,7 | 100,3 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 99,9 | 100,7 | 99,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 99,5 | 100,3 | 99,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 99,8 | 100,7 | 99,2 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,6 | 100,4 | 101,2 | 99,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,0 | 100,5 | 101,3 | 99,3 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,0 | 100,4 | 101,3 | 98,7 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,9 | 100,3 | 102,3 | 99,3 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,4 | 99,8 | 101,1 | 98,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 103,2 | 99,1 | 100,5 | 98,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 104,6 | 98,7 | 102,3 | 99,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 105,4 | 98,5 | 101,7 | 99,7 |
1ᵉ trim. 2021 | 106,5 | 98,4 | 102,8 | 99,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 107,1 | 98,2 | 104,6 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 108,2 | 98,3 | 105,3 | 100,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 108,8 | 98,6 | 105,5 | 99,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 109,1 | 98,6 | 105,8 | 99,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 109,2 | 99,0 | 106,4 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 109,4 | 99,2 | 106,9 | 99,8 |
4ᵉ trim. 2022 | 109,5 | 99,5 | 106,9 | 99,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 109,0 | 99,6 | 107,4 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2023 | 108,9 | 99,8 | 107,4 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 108,7 | 100,3 | 107,8 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2023 | 108,3 | 100,4 | 107,7 | 100,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire
tableauFigure 4 – Évolution de l'emploi intérimaire
Centre-Val de Loire | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 98,9 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 97,6 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 96,2 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 91,4 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 94,2 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,7 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 94,1 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 90,8 | 96,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 55,5 | 59,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 67,5 | 73,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 84,8 | 88,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 87,9 | 91,0 |
1ᵉ trim. 2021 | 89,1 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 95,2 | 97,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 92,6 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 95,0 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 95,1 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 92,5 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 95,3 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 96,5 | 100,8 |
1ᵉ trim. 2023 | 94,6 | 98,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 93,4 | 97,7 |
3ᵉ trim. 2023 | 90,6 | 95,7 |
4ᵉ trim. 2023 | 88,3 | 94,1 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution de l'emploi intérimaire
tableauFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département
3ᵉ trim. 2023 | 4ᵉ trim. 2023 | |
---|---|---|
Cher | 0,1 | 0,4 |
Eure-et-Loir | 0,2 | -0,2 |
Indre | 0,3 | -0,1 |
Indre-et-Loire | 0,6 | 0,3 |
Loir-et-Cher | -0,3 | -0,1 |
Loiret | -0,3 | -0,2 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département
Une augmentation du chômage au cours de l’année 2023
Le taux de chômage mesure la proportion parmi la population active des personnes sans emploi, qui cherchent activement un emploi et sont disponibles pour en occuper un. Le plein emploi ne correspond pas à une situation d’absence de chômage, car un chômage d’adaptation (aussi appelé frictionnel) est indispensable à la transition entre deux emplois. En Centre-Val de Loire, le taux de chômage augmente légèrement tout le long de l’année 2023 (figure 6) et s’établit à 7,0 % au quatrième trimestre 2023, un niveau inférieur au taux de chômage national (7,5 %). Il reste toutefois à un niveau bas par rapport aux années précédentes, inférieur de 1,2 point au pic du troisième trimestre 2020 pendant la crise sanitaire et plus de 2,5 points en dessous du plateau de 2014-2016.
tableauFigure 6 – Taux de chômage
Centre-Val de Loire | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 8,4 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 8,7 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 8,5 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 8,5 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 8,3 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 8,3 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 8,1 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 8,0 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,8 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,4 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,9 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,2 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,2 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,4 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,2 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 7,2 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,8 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,9 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,8 | 7,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,7 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,6 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,7 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,9 | 7,5 |
4ᵉ trim. 2023 | 7,0 | 7,5 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 6 – Taux de chômage
Le taux de chômage est stable ou quasi stable par rapport au trimestre précédent dans tous les départements de la région (figure 7). Avec une hausse de 0,5 point sur un an, le Loiret devient le département où le taux de chômage est le plus élevé (7,4 %) au quatrième trimestre 2023.
Le taux de chômage dépasse 10,0 % dans deux zones d’emploi : celles de Vierzon et Montargis. Il est inférieur à 6,0 % dans les zones d’emploi de Vendôme et de Chinon. Entre le troisième et le quatrième trimestre 2023, le chômage est stable ou quasi stable dans toutes les zones d’emploi de la région, excepté dans la zone d’emploi de Loches où le chômage diminue légèrement sur le trimestre (figure 8). Sur un an, les plus fortes hausses se situent dans la zone d’emploi de Montargis (+0,6 point), ainsi que dans les zones d’emploi de Châteaudun, Orléans et Nogent-le-Rotrou (+0,5 point).
tableauFigure 7 – Taux de chômage départementaux
Territoires | 4e trimestre 2023 (%) | Variation (point) | |
---|---|---|---|
sur un trimestre | sur un an | ||
Cher | 7,3 | 0,0 | -0,1 |
Eure-et-Loir | 7,0 | 0,0 | 0,4 |
Indre | 7,1 | 0,0 | 0,1 |
Indre-et-Loire | 6,7 | 0,0 | 0,3 |
Loir-et-Cher | 6,2 | 0,1 | 0,3 |
Loiret | 7,4 | 0,1 | 0,5 |
Centre-Val de Loire | 7,0 | 0,1 | 0,3 |
France hors Mayotte | 7,5 | 0,0 | 0,4 |
- Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affichées sont provisoires.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
tableauFigure 8 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au quatrième trimestre 2023
Code de la zone d'emploi 2020 | Libellé de la zone d'emploi 2020 | Taux de chômage du 4e trimestre 2023 (en %) | Évolution trimestrielle (en point) |
---|---|---|---|
2401 | Blois | 6,1 | 0,1 |
2402 | Bourges | 6,9 | 0,0 |
2403 | Chartres | 6,3 | 0,1 |
2404 | Châteaudun | 7,0 | 0,0 |
2405 | Châteauroux | 7,2 | 0,0 |
2406 | Chinon | 5,8 | 0,1 |
2407 | Gien | 7,2 | -0,1 |
2408 | Loches | 6,0 | -0,2 |
2409 | Montargis | 10,3 | 0,1 |
2410 | Orléans | 6,6 | 0,1 |
2411 | Pithiviers | 6,8 | 0,0 |
2412 | Romorantin-Lanthenay | 6,5 | 0,0 |
2413 | Tours | 6,9 | 0,0 |
2414 | Vendôme | 5,7 | -0,1 |
2415 | Vierzon | 10,5 | 0,0 |
0056 | Cosne-Cours-sur-Loire | 6,6 | -0,1 |
0057 | Dreux | 8,3 | 0,0 |
0060 | Nevers | 6,8 | 0,0 |
0061 | Nogent-le-Rotrou | 6,6 | 0,1 |
- Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Lecture : Dans la zone d’emploi de Loches, le taux de chômage au 4e trimestre 2023 atteint 6,0 %, en baisse de 0,2 point par rapport au 3e trimestre 2023. Ce taux est moins élevé que celui des zones d’emploi limitrophes. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 8 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au quatrième trimestre 2023
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées- Atlantiques et les Yvelines.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Le nombre de demandeurs d’emploi en hausse pour la première fois depuis presque trois ans
Le chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) et les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi (devenu France Travail le 1er janvier 2024) sont deux mesures distinctes et complémentaires des difficultés d’accès à l’emploi [Insee, février 2024 ; pour en savoir plus (6)]. Un demandeur d’emploi peut ne pas être chômeur au sens du BIT et inversement. L’inscription sur les listes de Pôle emploi est une démarche administrative. Les personnes inscrites à Pôle emploi au sein des catégories A, B et C sont tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi. Parmi elles, certaines sont sans emploi (catégorie A) et les autres exercent une activité réduite (catégories B et C). Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) augmente au quatrième trimestre 2023, alors qu’il était en baisse depuis début 2021(figure 9).
En Centre-Val de Loire, 193 420 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C sont inscrits à Pôle emploi en moyenne au quatrième trimestre 2023 (figure 10). En baisse depuis le premier trimestre 2021, les effectifs augmentent de 1,0 % par rapport au trimestre précédent (comme en France), sans toutefois atteindre le niveau d’un an auparavant. La hausse concerne tous les départements de la région, sauf le Cher où le nombre de demandeurs d’emplois continue de diminuer légèrement. Le nombre de demandeurs tenus de rechercher un emploi et n’ayant pas du tout travaillé sur la période considérée, est relativement stable sur le trimestre (-0,1 % pour les demandeurs d’emploi de catégorie A). Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans augmente plus fortement (+3,5 % en un trimestre) que celui des autres tranches d’âge. Après un pic début 2021, le nombre d’inscrits depuis plus d’un an (demandeurs d’emploi de longue durée) était en baisse, il est quasiment stable en fin d’année 2023.
Le nombre de demandeurs d’emploi varie en fonction des entrées et des sorties des listes. Les entrées correspondent aux nouveaux demandeurs d’emploi qui s’inscrivent. Les sorties désignent des demandeurs qui ont trouvé un emploi, qui ont abandonné leurs recherches ou qui ne sont plus éligibles au chômage. Le renversement de tendance est dû à l’augmentation du nombre d’entrées (+1,9 % par rapport au trimestre précédent), les sorties étant quasiment stables [Dreets, janvier 2024 ;pour en savoir plus (7)].La déclaration préalable à l’embauche (DPAE), formalité préalable à l’embauche, peut servir d’indicateur prévisionnel de l’évolution à court terme de l’emploi. En Centre-Val de Loire, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (CDI et CDD de plus d’un mois) est relativement stable depuis mi-2021. En décembre 2023, elles sont toutefois inférieures de 1,5 % à celles de décembre 2022 [Urssaf, février 2024 ; pour en savoir plus (8)].
Parallèlement, le nombre d’offres d’emplois collectées par Pôle emploi diminue pour la première fois dans la région depuis la crise sanitaire (-9,9 % au quatrième trimestre 2023). Au niveau national, le volume de propositions d’emplois est relativement stable depuis le premier trimestre 2022.
tableauFigure 9 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail
Décomposition | 4e trimestre 2023 | Variation (%) | |
---|---|---|---|
sur un trimestre | sur un an | ||
Centre-Val de Loire | 193 420 | 1,0 | -1,3 |
Dont moins de 25 ans | 26 580 | 3,5 | 2,1 |
Dont 50 ans ou plus | 53 210 | 0,8 | -1,5 |
Dont inscrits depuis un an ou plus | 87 460 | 0,1 | -4,8 |
France hors Mayotte | 5 406 000 | 1,0 | 0,3 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
tableauFigure 10 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail
Centre-Val de Loire | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,8 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 99,8 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 98,9 | 99,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 98,1 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 96,5 | 97,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 95,6 | 97,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 100,2 | 102,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 99,5 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 99,4 | 101,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,1 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 99,5 | 100,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 97,5 | 98,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 95,1 | 95,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 92,8 | 93,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 90,9 | 91,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 89,9 | 91,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 89,2 | 90,8 |
1ᵉ trim. 2023 | 88,2 | 90,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 87,4 | 90,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 87,2 | 90,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 88,1 | 91,1 |
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
graphiqueFigure 10 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail
Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.
Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.
Une baisse des créations d’entreprises sous le statut du micro-entrepreneur
Le nombre de créations d’entreprises est un indicateur de la croissance économique. Il reflète l’optimisme des entrepreneurs concernant les opportunités du marché. Le suivi des créations d’entreprises permet également d’observer l’impact des politiques gouvernementales sur l’évolution des secteurs et des formes d’entreprises. Après une augmentation des créations d’entreprises portée par les micro-entrepreneurs depuis deux trimestres, le nombre de nouveaux micro-entrepreneurs diminue.
Après une hausse de 6,5 % au trimestre précédent, le nombre de créations d’entreprises diminue de 0,9 % au quatrième trimestre 2023 (figure 11), avec 7 550 nouvelles entreprises en Centre-Val de Loire dont un tiers d’entreprises classiques (sociétés et entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs). Cette baisse est due à celle des immatriculations des micro-entrepreneurs (-2,9 %), alors que le nombre de créations d’entreprises classiques augmente de 3,3 %. Ces évolutions sont similaires aux tendances nationales.
tableauFigure 11 – Créations d'entreprises
Centre-Val de Loire hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Centre-Val de Loire y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 99,8 | 104,3 | 104,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,5 | 100,9 | 108,7 | 107,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 104,4 | 98,8 | 111,2 | 108,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 104,9 | 101,4 | 114,7 | 112,5 |
1ᵉ trim. 2019 | 110,3 | 107,3 | 123,0 | 123,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 107,5 | 106,4 | 126,1 | 123,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 105,7 | 130,8 | 126,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 97,1 | 102,2 | 127,6 | 128,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 99,5 | 97,9 | 126,6 | 118,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 83,3 | 74,0 | 97,9 | 97,5 |
3ᵉ trim. 2020 | 116,6 | 112,3 | 150,2 | 150,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 113,2 | 113,6 | 152,0 | 149,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 124,3 | 116,5 | 167,3 | 156,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 122,9 | 120,5 | 157,1 | 154,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 120,7 | 115,2 | 156,0 | 145,2 |
4ᵉ trim. 2021 | 118,6 | 114,5 | 159,8 | 145,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 123,2 | 116,6 | 165,5 | 153,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 118,0 | 118,4 | 158,6 | 149,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 120,3 | 120,7 | 156,9 | 153,9 |
4ᵉ trim. 2022 | 117,4 | 117,8 | 162,1 | 154,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 103,8 | 106,8 | 154,2 | 146,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 105,6 | 107,8 | 155,4 | 147,6 |
3ᵉ trim. 2023 | 106,1 | 109,9 | 165,4 | 156,0 |
4ᵉ trim. 2023 | 109,6 | 112,9 | 164,0 | 154,5 |
- Note : données CVS-CJO.
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 11 – Créations d'entreprises
Une hausse des défaillances d’entreprises plus modérée qu’à l’échelle nationale
Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire est ouverte. La Banque de France collecte les décisions judiciaires auprès des greffes des tribunaux de commerce et des tribunaux de grande instance compétents en matière commerciale afin de déterminer le volume de défaillances d’entreprises. Après une année 2020 où le nombre de défaillances avait chuté sous l’effet d’importantes mesures de soutien aux entreprises mises en place pour faire face à la crise sanitaire, son niveau est resté bas jusqu’en 2021. Cependant, dans un contexte de fin de certains dispositifs d’aides aux entreprises, le nombre de défaillances repart à la hausse depuis le début de l’année 2022. Les problèmes d’approvisionnement et la hausse de l’inflation peuvent avoir fragilisé certains établissements et contribué à la cessation d’activité pour un certain nombre d’entre eux.
Au quatrième trimestre 2023, le nombre de défaillances d’entreprises augmente en Centre‑Val de Loire en comparaison au troisième trimestre 2023. Le nombre de défaillances sur un an, entre janvier 2023 et décembre 2023, dépasse 2 000. Il est supérieur de 4,8 % à celui mesuré sur la période allant d’octobre 2022 à septembre 2023 (figure 12). Sur la même période, le secteur de la construction affiche la hausse la plus élevée à 12,4 %. Cette tendance s’inscrit dans un contexte de baisse des autorisations de construction de logements.
En France, la hausse est plus importante que dans la région : le nombre de défaillances sur l’ensemble de l’année 2023 est supérieur de 8,3 % à celui mesuré sur la période allant d’octobre 2022 à septembre 2023.
tableauFigure 12 – Défaillances d'entreprises
Centre-Val de Loire | France | |
---|---|---|
déc. 2017 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2018 | 98,3 | 99,1 |
févr. 2018 | 96,5 | 98,6 |
mars 2018 | 95,9 | 97,4 |
avr. 2018 | 95,9 | 97,6 |
mai 2018 | 94,4 | 96,7 |
juin 2018 | 93,7 | 96,7 |
juil. 2018 | 94,2 | 97,2 |
août 2018 | 94,7 | 97,7 |
sept. 2018 | 94,5 | 98,0 |
oct. 2018 | 97,2 | 99,0 |
nov. 2018 | 97,7 | 98,9 |
déc. 2018 | 97,5 | 99,0 |
janv. 2019 | 99,2 | 99,8 |
févr. 2019 | 101,0 | 99,7 |
mars 2019 | 100,0 | 99,3 |
avr. 2019 | 99,5 | 99,5 |
mai 2019 | 97,7 | 99,3 |
juin 2019 | 96,4 | 98,3 |
juil. 2019 | 96,5 | 98,3 |
août 2019 | 96,4 | 97,1 |
sept. 2019 | 95,5 | 96,3 |
oct. 2019 | 92,4 | 95,2 |
nov. 2019 | 91,9 | 94,3 |
déc. 2019 | 91,4 | 93,7 |
janv. 2020 | 87,7 | 91,5 |
févr. 2020 | 86,8 | 90,1 |
mars 2020 | 83,2 | 86,4 |
avr. 2020 | 77,8 | 80,8 |
mai 2020 | 74,6 | 76,0 |
juin 2020 | 73,4 | 73,5 |
juil. 2020 | 69,3 | 70,6 |
août 2020 | 68,2 | 69,7 |
sept. 2020 | 63,3 | 66,9 |
oct. 2020 | 58,8 | 63,3 |
nov. 2020 | 55,7 | 60,3 |
déc. 2020 | 52,4 | 57,2 |
janv. 2021 | 50,7 | 54,7 |
févr. 2021 | 48,1 | 51,6 |
mars 2021 | 48,7 | 51,4 |
avr. 2021 | 50,6 | 52,7 |
mai 2021 | 50,8 | 53,8 |
juin 2021 | 48,7 | 52,9 |
juil. 2021 | 48,1 | 51,5 |
août 2021 | 48,1 | 51,3 |
sept. 2021 | 48,9 | 50,4 |
oct. 2021 | 49,9 | 49,9 |
nov. 2021 | 50,2 | 49,9 |
déc. 2021 | 51,2 | 50,5 |
janv. 2022 | 51,8 | 51,5 |
févr. 2022 | 53,3 | 53,2 |
mars 2022 | 53,2 | 55,4 |
avr. 2022 | 54,4 | 57,5 |
mai 2022 | 58,6 | 59,3 |
juin 2022 | 62,2 | 61,5 |
juil. 2022 | 65,4 | 64,1 |
août 2022 | 66,7 | 65,3 |
sept. 2022 | 67,9 | 68,5 |
oct. 2022 | 71,9 | 71,1 |
nov. 2022 | 74,5 | 73,8 |
déc. 2022 | 78,2 | 75,7 |
janv. 2023 | 83,9 | 78,8 |
févr. 2023 | 85,5 | 81,1 |
mars 2023 | 90,6 | 84,0 |
avr. 2023 | 92,5 | 85,9 |
mai 2023 | 94,0 | 88,3 |
juin 2023 | 95,4 | 90,5 |
juil. 2023 | 96,0 | 92,3 |
août 2023 | 97,4 | 93,1 |
sept. 2023 | 101,3 | 94,8 |
oct. 2023 | 101,6 | 97,7 |
nov. 2023 | 106,0 | 100,3 |
déc. 2023 | 106,2 | 102,6 |
- Notes : données mensuelles brutes au 23 févr. 2024, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 12 – Défaillances d'entreprises
Baisse des autorisations de construction en 2023 malgré un sursaut en fin d’année
Afin de contenir la hausse de l’inflation, la Banque Centrale Européenne (BCE) a augmenté progressivement les taux d’intérêt directeurs dans la zone euro. La BCE a ainsi appliqué une dixième hausse consécutive du taux principal de refinancement qui a atteint 4,5 % à compter du 20 septembre 2023. Depuis, le taux principal n’a pas été baissé bien que l’inflation ait reculé en France [Vie publique, mars 2024 ; pour en savoir plus (9)]. Ces hausses successives ont conduit notamment à un resserrement des crédits immobiliers souscrits par les particuliers. L’éviction au crédit de certains ménages et le renchérissement des coûts des matériaux ont contribué à contracter la demande de biens immobiliers. Cette situation entraîne une plus grande difficulté à vendre les logements construits et une chute des autorisations de construction en 2023 par rapport à 2022. Selon l’enquête sur la commercialisation des logements neufs, le délai moyen nécessaire pour que les logements disponibles soient vendus à des particuliers par les promoteurs a été multiplié par plus de quatre entre le premier trimestre 2022 et le quatrième trimestre 2023 dans la région [Service des données et études statistiques (SDES), février 2024 ; pour en savoir plus (10)]. Les difficultés rencontrées par le secteur se traduisent par une diminution de l’emploi salarié dans la construction dans la région depuis le premier trimestre 2023. En France métropolitaine, 79 % des entreprises du secteur de la construction déclarent être concernées par des difficultés de recrutement [Dares, février 2024 ; pour en savoir plus (3)].
Au quatrième trimestre 2023, la région enregistre 3 400 demandes d’autorisation de logements, soit 600 de plus par rapport au trimestre précédent (figure 13). Cette hausse est soutenue par la demande de biens collectifs (+31 %), plus dynamique que celle des logements individuels (+5 %). Cependant, le volume de logements autorisés en 2023 est inférieur de 29 % par rapport à l’année dernière. Toutefois le niveau des autorisations de construction a été exceptionnellement haut en 2022, en partie du fait de différents comportements d’anticipation. En particulier, l’augmentation du nombre de permis déposés en décembre 2021 avant l’entrée en vigueur de la réglementation environnementale ‘RE 2020’ au 1er janvier 2021 a entraîné une hausse des autorisations en début d’année 2022. Puis la progression s’est poursuivie au troisième trimestre 2022 « du fait d'un nombre record d’autorisations de logements collectifs dans les zones tendues avant la date limite d’éligibilité à l’aide à la relance de la construction durable » [Ministère de la transition écologique et du territoire, janvier 2023 ; pour en savoir plus (11)].
Après une baisse continue depuis le quatrième trimestre 2022, le nombre de logements neufs mis en chantier en région Centre-Val de Loire a augmenté de 18 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse concerne les logements collectifs (+45 %). À l’inverse, la construction de logements individuels diminue de 11 %. La hausse globale des logements en construction dans la région contraste avec l’évolution en France hors Mayotte (-2 %). Néanmoins, les mises en chantier restent en recul sur l’ensemble de l’année dans la région : 9 400 logements ont été commencés en 2023 ce qui correspond à une diminution de 4 700 logements par rapport à 2022.
tableauFigure 13 – Évolution du nombre de logements
Logements autorisés - Centre-Val de Loire | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Centre-Val de Loire | Logements commencés - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 78,5 | 100,0 | 73,4 | 84,6 |
2ᵉ trim. 2018 | 89,4 | 97,2 | 79,8 | 89,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 87,2 | 97,7 | 63,5 | 83,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 97,2 | 93,0 | 68,7 | 88,1 |
1ᵉ trim. 2019 | 84,9 | 90,0 | 102,2 | 83,6 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,0 | 94,9 | 74,0 | 80,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 99,5 | 90,4 | 67,7 | 82,6 |
4ᵉ trim. 2019 | 97,5 | 102,6 | 86,8 | 84,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 127,8 | 96,1 | 89,7 | 80,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 51,4 | 58,7 | 70,8 | 69,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 91,7 | 80,9 | 111,4 | 86,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 106,5 | 94,5 | 90,4 | 81,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,2 | 94,1 | 96,0 | 87,5 |
2ᵉ trim. 2021 | 145,2 | 97,8 | 105,5 | 88,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 130,2 | 101,0 | 100,5 | 88,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 131,8 | 98,8 | 104,7 | 89,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 145,2 | 117,7 | 135,8 | 89,7 |
2ᵉ trim. 2022 | 147,9 | 109,3 | 105,4 | 83,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 173,6 | 105,2 | 111,9 | 79,8 |
4ᵉ trim. 2022 | 88,7 | 76,0 | 109,9 | 81,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 112,3 | 82,6 | 85,4 | 70,3 |
2ᵉ trim. 2023 | 85,0 | 77,7 | 79,4 | 65,7 |
3ᵉ trim. 2023 | 89,5 | 72,6 | 65,6 | 59,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 108,0 | 78,3 | 77,2 | 58,2 |
- Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 13 – Évolution du nombre de logements
Repli de la fréquentation hôtelière en fin d’année
La France est la première destination de voyage au monde. En Centre-Val de Loire, les emplois touristiques salariés représentaient 4,5 % de l’emploi salarié marchand en 2019 [Insee, janvier 2023 ; pour en savoir plus (12)]. L’enquête de fréquentation touristique comptabilise les nuitées passées dans les hébergements collectifs.
Au quatrième trimestre 2023 dans le Centre-Val de Loire, 1 233 000 nuitées ont été enregistrées dans des hôtels. Cela représente une baisse de 3,5 % par rapport au quatrième trimestre 2022. En 2023, la clientèle résidant en France représente 80,4 % des nuitées. La fréquentation hôtelière de la clientèle résidant en France a été moins importante (-5,0 % de nuitées). À l’inverse, les touristes non-résidents ont été plus nombreux à séjourner dans la région (+6,5 %). La clientèle européenne représente plus de trois quarts de la clientèle non-résidente. Le volume de nuitées des visiteurs européens a augmenté de 9,5 % par rapport au quatrième trimestre 2022. Avec 31 000 nuitées, les touristes anglais génèrent la fréquentation hôtelière la plus importante parmi la clientèle étrangère.
Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale
En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.
Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre
Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Heures rémunérées
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Revenu de solidarité active / RSA
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
Prime d'activité
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) « Tableau de bord de la conjoncture : Centre-Val de Loire »
(2) « La reprise se fait attendre » – Insee, Note de conjoncture – mars 2024
(3) « Ouvrir dans un nouvel ongletLa situation sur le marché du travail au 4e trimestre 2023 » – Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares) – février 2024
(4) « Ouvrir dans un nouvel ongletTendances régionales : Centre-Val de Loire - Novembre 2023 » – Banque de France – décembre 2023
(5) « Ouvrir dans un nouvel ongletL’emploi intérimaire » – Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares) – février 2024
(6) « Tout demandeur d’emploi n’est pas forcément chômeur » – Insee – février 2022
(7) « Ouvrir dans un nouvel ongletDemandeurs d’emploi inscrits à France Travail (ex-Pôle Emploi) en Centre-Val de Loire au quatrième trimestre 2023 » – Dreets Centre-Val de Loire – janvier 2024
(8) « Ouvrir dans un nouvel ongletDéclarations préalables à l'embauche mensuelles de plus d'un mois, Centre-Val de Loire » – Urssaf – février 2024
(9) « Ouvrir dans un nouvel ongletBanque centrale européenne : les taux d'intérêt en zone euro restent inchangés » – Vie publique – 7 mars 2024
(10) « Ouvrir dans un nouvel ongletDonnées régionales sur la commercialisation des logements neufs, février 2024 – Services des Données et des Études Statistiques (SDES)» – février 2024
(11) « Ouvrir dans un nouvel ongletConstruction de logements - Résultats à fin décembre 2022 (France entière) », Stat info logement no521 – Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires – janvier 2023
(12) « Davantage d’emplois touristiques du patrimoine et de la culture en Centre-Val de Loire » – Insee Analyses Centre-Val de Loire no91 – décembre 2022
(13) « Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations rapides no 76, mars 2024.