Insee Conjoncture Réunion ·
Juin 2024 · n° 32
Bilan économique 2023 - La Réunion L'activité économique continue de résister en 2023, mais montre des signes d'essoufflement
En 2023 encore, l’économie réunionnaise résiste malgré un contexte géopolitique tendu et une économie nationale au ralenti. Si l’inflation reste élevée (+3,1 %), elle ralentit légèrement et demeure inférieure au niveau national (+4,9 %). L’emploi salarié et les créations d’entreprises continuent d’augmenter mais leur croissance s’infléchit nettement. Ils restent toutefois plus dynamiques qu’au niveau national. Le chômage quant à lui se stabilise. L’activité bancaire ralentit nettement : les encours de crédits aux ménages croissent toujours, mais bien moins qu’en 2022, et l’épargne des ménages réunionnais progresse encore moins vite que l’année précédente. La fréquentation hôtelière recule légèrement en 2023 (-2 %), malgré une clientèle étrangère plus nombreuse et la forte reprise du trafic aérien. Les créations d’emplois dans le secteur de l’hébergement et la restauration sont atones. Pour l’agriculture, le bilan de l’année est mitigé avec une production agricole quasiment stable en valeur (+0,3 %) : la baisse de la valeur de la production végétale est compensée par une production animale en nette hausse. Par ailleurs, la hausse du prix des intrants fait baisser la valeur ajoutée brute agricole de 3,9 % par rapport à 2022.
En outre, les défaillances d’entreprises augmentent. Les importations, en particulier de biens de consommation, baissent (-3,6 % en valeur), de même que les exportations (-6 %). Dans la construction, secteur traditionnellement moteur, l’activité recule : les autorisations de construire et les mises en chantier baissent, mais moins qu’au niveau national. De fait, l’emploi baisse dans le secteur, après les hausses des deux années précédentes.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.
Emploi salarié - Le rythme des créations d’emplois ralentit en 2023, pour la deuxième année consécutive Bilan économique 2023
Florian Rageot (Insee)
En 2023, le rythme des créations d’emplois salariés continue de ralentir à La Réunion. Ainsi, seuls 2 600 emplois sont créés sur l’année, après 6 300 en 2022 et 19 000 en 2021. Le fléchissement de l’emploi est dû au fort ralentissement dans le secteur privé, en particulier dans la construction et l’hébergement-restauration. En revanche, les créations d’emplois sont toujours dynamiques dans le commerce et les services.
- 297 000 salariés et salariées travaillent à La Réunion fin 2023
- Fort ralentissement de l’emploi dans le privé
- Un fléchissement de l’emploi particulièrement marqué dans la construction et l’hébergement-restauration en 2023
- Des créations d’emplois encore dynamiques dans le commerce et les services aux entreprises
- L’emploi augmente dans les services non marchands
- Encadré 1 - Les créations d’emplois non salariés ralentissent aussi mais restent à un niveau élevé
Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).
297 000 salariés et salariées travaillent à La Réunion fin 2023
Fin 2023, 297 000 personnes sont salariées à La Réunion, secteurs privé et public confondus. En 2023, l’économie mondiale, et particulièrement européenne, tourne au ralenti. L’inflation se fait toujours fortement ressentir et des tensions géopolitiques éclatent en fin d’année au Moyen-Orient. Dans ce contexte, à La Réunion, le ralentissement des créations d’emplois, débuté en 2022, se poursuit : 2 600 emplois sont créés en 2023, après 6 300 en 2022 et 19 000 en 2021.
En 2023, la croissance de l’emploi salarié reste plus élevée à La Réunion qu’au niveau national (+0,9 % contre +0,6 %). La Réunion est la 3e région où la hausse de l’emploi est la plus forte, après la Guyane et la Bretagne (figure 1). Mais la croissance de l’emploi se rapproche du niveau national, alors que les créations d’emplois étaient deux fois plus importantes à La Réunion sur la période précédente : +3 % en moyenne par an entre 2017 et 2022, contre +1,3 % en France (figure 2).
tableauFigure 1 – Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2022 et fin 2023
Évolution de l'emploi salarié total entre fin 2022 et fin 2023 (en %) | |
---|---|
Auvergne-Rhône-Alpes | 0,6 |
Bourgogne-Franche-Comté | 0,1 |
Bretagne | 1,2 |
Centre-Val de Loire | 0,3 |
Corse | 0,1 |
France hors Mayotte | 0,6 |
Grand Est | 0,0 |
Guadeloupe | 0,4 |
Guyane | 2,9 |
Hauts-de-France | 0,0 |
Île-de-France | 0,8 |
La Réunion | 0,9 |
Martinique | 0,2 |
Normandie | 0,5 |
Nouvelle-Aquitaine | 0,3 |
Occitanie | 0,7 |
Pays de la Loire | 0,8 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 0,8 |
- Lecture : les bornes comprennent une limite correspondant à l'évolution au niveau national (+0,6 % entre fin décembre 2022 et fin décembre 2023), ce qui permet de visualiser si les régions ont évolué plus ou moins vite comparativement au niveau national.
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total ; France hors Mayotte.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2022 et fin 2023

- Lecture : les bornes comprennent une limite correspondant à l'évolution au niveau national (+0,6 % entre fin décembre 2022 et fin décembre 2023), ce qui permet de visualiser si les régions ont évolué plus ou moins vite comparativement au niveau national.
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total ; France hors Mayotte.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 2 – Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité
Secteur d'activité | Emploi au 31/12/2023 (milliers) | Évolution entre 2022 et 2023 | Évolution annuelle moyenne entre 2017 et 2022 ¹ | ||
---|---|---|---|---|---|
La Réunion | La Réunion | France hors Mayotte | La Réunion | France hors Mayotte | |
Agriculture | 3,8 | -3,5 | -0,4 | 6,3 | 1,9 |
Industrie | 21,1 | 0,4 | 1,1 | 3,3 | 0,6 |
Industrie agroalimentaire | 8,4 | 0,4 | 0,8 | 4,5 | 1,7 |
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage | 4,6 | 0,6 | 2,1 | 3,5 | 1,1 |
Construction | 17,9 | -2,5 | -0,7 | 4,7 | 2,9 |
Tertiaire marchand | 132,6 | 1,2 | 0,4 | 4,2 | 1,8 |
Commerce | 38,0 | 2,5 | 0,4 | 3,8 | 1,4 |
Transports | 13,6 | 1,9 | 0,8 | 1,9 | 0,9 |
Hébergement - restauration | 13,2 | 1,1 | 1,4 | 8,3 | 2,5 |
Information - communication | 3,8 | -0,9 | -0,1 | 0,8 | 4,1 |
Services financiers | 6,6 | 2,8 | 1,5 | 2,2 | 1,1 |
Services immobiliers | 2,3 | 1,1 | -2,9 | 1,3 | 2,2 |
Services aux entreprises hors intérim | 25,0 | 3,2 | 1,5 | 4,3 | 2,8 |
Intérim | 4,9 | -10,1 | -6,6 | 6,4 | 0,2 |
Services aux ménages | 25,3 | -0,6 | 1,0 | 5,1 | 1,1 |
Tertiaire non marchand | 121,5 | 1,3 | 0,9 | 1,4 | 0,4 |
Total | 296,9 | 0,9 | 0,6 | 3,0 | 1,3 |
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Fort ralentissement de l’emploi dans le privé
Le ralentissement des créations d’emplois au cours des deux dernières années provient du secteur privé : en 2023, 1 800 emplois salariés sont créés dans le privé (+0,9 %), contre 8 200 l’année précédente et 17 400 en 2021 (figure 3). Ces deux années post-crise sanitaire ont en effet bénéficié des mesures du Plan de relance de l’économie. En particulier, mi-2020, le gouvernement mettait en place une aide exceptionnelle pour l’embauche en contrat d’apprentissage, qui a conduit à multiplier par trois le nombre d’apprentis. Depuis 2022, la dynamique de l’apprentissage se stabilise, à un niveau très élevé : fin 2023, 13 700 personnes, jeunes pour la plupart, sont en contrat d’apprentissage, contre 3 800 fin 2019 (figure 4).
tableauFigure 3 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié
Emploi salarié total - La Réunion | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - La Réunion | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,3 | 100,3 | 99,9 | 100,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 98,5 | 100,3 | 99,3 | 100,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 98,5 | 100,2 | 99,4 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 98,1 | 100,6 | 98,8 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 101,1 | 101,1 | 101,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,0 | 101,3 | 102,2 | 101,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 101,7 | 103,4 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 102,0 | 104,4 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,4 | 100,2 | 103,3 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 102,2 | 99,8 | 103,4 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 104,3 | 101,8 | 106,3 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 105,9 | 101,8 | 108,3 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 108,4 | 102,6 | 112,0 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 110,3 | 103,8 | 114,3 | 104,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 112,0 | 104,6 | 116,5 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 113,4 | 105,0 | 118,6 | 106,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 113,7 | 105,3 | 119,3 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 114,3 | 105,8 | 120,5 | 107,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 114,9 | 106,2 | 121,7 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 115,9 | 106,5 | 123,6 | 108,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 116,1 | 106,7 | 123,6 | 108,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 116,4 | 106,8 | 123,9 | 108,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 116,9 | 107,1 | 124,5 | 108,8 |
4ᵉ trim. 2023 | 116,9 | 107,1 | 124,7 | 108,7 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 4 – Évolution du nombre d’apprentis
Mois | Nombre d’apprentis |
---|---|
déc.-17 | 4 545 |
janv.-18 | 4 435 |
févr.-18 | 4 336 |
mars-18 | 4 245 |
avr.-18 | 4 168 |
mai-18 | 4 106 |
juin-18 | 4 109 |
juil.-18 | 4 160 |
août-18 | 3 353 |
sept.-18 | 3 623 |
oct.-18 | 3 759 |
nov.-18 | 3 896 |
déc.-18 | 3 902 |
janv.-19 | 3 806 |
févr.-19 | 3 762 |
mars-19 | 3 738 |
avr.-19 | 3 735 |
mai-19 | 3 701 |
juin-19 | 3 701 |
juil.-19 | 3 700 |
août-19 | 2 976 |
sept.-19 | 3 443 |
oct.-19 | 3 673 |
nov.-19 | 3 787 |
déc.-19 | 3 813 |
janv.-20 | 3 880 |
févr.-20 | 3 995 |
mars-20 | 4 079 |
avr.-20 | 4 064 |
mai-20 | 4 065 |
juin-20 | 4 076 |
juil.-20 | 4 635 |
août-20 | 4 937 |
sept.-20 | 6 256 |
oct.-20 | 7 285 |
nov.-20 | 7 842 |
déc.-20 | 8 294 |
janv.-21 | 8 511 |
févr.-21 | 9 229 |
mars-21 | 9 578 |
avr.-21 | 9 681 |
mai-21 | 9 827 |
juin-21 | 10 106 |
juil.-21 | 10 305 |
août-21 | 10 228 |
sept.-21 | 11 395 |
oct.-21 | 11 894 |
nov.-21 | 12 285 |
déc.-21 | 12 289 |
janv.-22 | 12 139 |
févr.-22 | 12 034 |
mars-22 | 12 127 |
avr.-22 | 12 152 |
mai-22 | 12 231 |
juin-22 | 12 596 |
juil.-22 | 12 622 |
août-22 | 12 258 |
sept.-22 | 13 124 |
oct.-22 | 13 318 |
nov.-22 | 13 575 |
déc.-22 | 13 830 |
janv.-23 | 13 514 |
févr.-23 | 13 469 |
mars-23 | 13 464 |
avr.-23 | 13 286 |
mai-23 | 13 163 |
juin-23 | 13 046 |
juil.-23 | 12 721 |
août-23 | 12 381 |
sept.-23 | 13 255 |
oct.-23 | 13 578 |
nov.-23 | 13 755 |
déc.-23 | 13 692 |
- Note : stock d’apprentis, données brutes.
- Champ : secteurs public et privé.
- Source : Dares.
graphiqueFigure 4 – Évolution du nombre d’apprentis

- Note : stock d’apprentis, données brutes.
- Champ : secteurs public et privé.
- Source : Dares.
Un fléchissement de l’emploi particulièrement marqué dans la construction et l’hébergement-restauration en 2023
La construction et l’hébergement-restauration sont les deux secteurs qui contribuent le plus au ralentissement de l’emploi entre 2022 et 2023.
Dans la construction, le ralentissement s’observe sur deux années consécutives. Ainsi, le secteur perd 500 emplois hors intérim en 2023 (-2,5 %), alors qu’en 2022, 600 emplois étaient créés et 1 100 en 2021 (figure 5).
Dans l’hébergement et la restauration, les créations d’emplois ralentissent fortement en 2023 : seuls 100 emplois sont créés en 2023 (+1,1 %), après un fort regain post-crise sanitaire qui a perduré jusqu’en 2022 (+1 300 emplois en 2022 et +1 100 en 2021).
tableauFigure 5 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - La Réunion
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,5 | 99,6 | 98,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,5 | 101,4 | 98,5 | 97,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 101,7 | 98,5 | 97,2 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,6 | 100,8 | 97,9 | 97,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 103,8 | 100,9 | 99,9 | 99,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 105,9 | 101,3 | 101,3 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 106,4 | 102,3 | 102,4 | 100,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 107,0 | 103,6 | 103,7 | 101,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 107,1 | 103,9 | 102,9 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 108,7 | 103,2 | 102,3 | 101,3 |
3ᵉ trim. 2020 | 112,0 | 105,3 | 104,6 | 102,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 114,5 | 108,2 | 106,2 | 103,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 117,5 | 110,1 | 110,4 | 104,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 118,5 | 111,0 | 113,1 | 106,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 118,4 | 112,2 | 115,9 | 107,2 |
4ᵉ trim. 2021 | 122,1 | 113,7 | 118,0 | 107,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 121,8 | 114,3 | 118,5 | 107,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 122,8 | 116,0 | 119,9 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 124,4 | 116,0 | 121,0 | 107,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 126,1 | 117,7 | 122,4 | 107,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 125,5 | 117,1 | 123,1 | 107,6 |
2ᵉ trim. 2023 | 125,4 | 117,0 | 123,5 | 108,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 124,3 | 117,5 | 124,3 | 108,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 123,0 | 118,2 | 124,4 | 108,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - La Réunion

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Signe également d’un ralentissement de la dynamique de l’emploi, l’intérim est en retrait. Fin 2023, 4 900 personnes sont en mission d’intérim, soit 500 de moins que fin 2022 (-10,1 %). En 2022, 200 emplois intérimaires avaient été créés et 500 en 2021 (figure 6).
tableauFigure 6 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire
La Réunion | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 106,7 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 109,4 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 110,0 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 95,1 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 108,2 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 108,4 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 112,5 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 107,6 | 96,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 75,8 | 59,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 92,5 | 73,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 114,7 | 88,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 118,4 | 91,0 |
1ᵉ trim. 2021 | 111,0 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 118,3 | 97,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 121,1 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 131,8 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 132,8 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 130,5 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 132,3 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 136,3 | 100,8 |
1ᵉ trim. 2023 | 128,9 | 98,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 127,7 | 97,7 |
3ᵉ trim. 2023 | 126,9 | 95,7 |
4ᵉ trim. 2023 | 122,5 | 94,1 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi intérimaire.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 6 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi intérimaire.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
En 2023, 200 emplois sont détruits dans le secteur des services aux ménages (-0,6 %), essentiellement constitué d’associations et des particuliers employeurs. En 2022, 700 emplois étaient créés.
Dans l’industrie, le ralentissement est aussi visible en 2023 : seuls 100 emplois sont créés (+0,4 %), contre 800 en 2022 et 1 000 en 2021.
Dans le secteur de l’agriculture, l’emploi salarié baisse légèrement (-100 emplois, -3,5 %), alors qu’en 2022, 500 emplois étaient créés et 300 en 2021.
Des créations d’emplois encore dynamiques dans le commerce et les services aux entreprises
Dans le commerce, les créations d’emplois progressent au même rythme qu’en 2022 : +900 emplois hors emplois intérimaires en 2023 (+2,5 %), comme en 2022. En 2021, 2 400 emplois étaient créés, en lien avec la forte hausse des entrées en apprentissage.
Dans le secteur des services aux entreprises, 800 emplois sont créés en 2023 (+3,2 %), contre 1 200 en 2022 et 1 400 en 2021.
Le secteur du transport enregistre une hausse de 300 emplois hors intérim en 2023 (+1,9 %), autant qu’en 2022, après avoir augmenté de 600 emplois en 2021.
Les emplois dans les services financiers augmentent eux aussi légèrement : +200 emplois en 2023 (+2,8 %), après une année 2022 stable et 200 emplois créés en 2021. Quant aux services immobiliers et au secteur de l’information-communication, les emplois y sont stables ces deux dernières années.
L’emploi augmente dans les services non marchands
Fin 2023, 121 500 personnes sont salariées dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). Elles travaillent majoritairement dans le public (80 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.). Sur un an, l’emploi non marchand augmente (+1 600 emplois, +1,3 %), après avoir baissé légèrement en 2022 (-200) et avoir crû fortement en 2021 (+4 000).
Ces évolutions sont liées à celles du secteur public, où les emplois augmentent en 2023 (+800 emplois, +0,9 %) alors qu’ils avaient baissé de 1 900 l’année précédente, et augmenté de 1 600 en 2021.
Sur les deux dernières années, les emplois non marchands, et notamment les emplois publics, augmentent donc : +2 600 emplois non marchands et +500 emplois publics entre 2021 et 2023. Cette hausse n’est pas liée à une augmentation des contrats aidés non marchands « Parcours emploi compétences » (PEC). Ceux-ci sont stables par rapport à 2022 et diminuent par rapport à 2021 : fin 2023, 9 300 personnes bénéficient de ce type de contrat contre 11 100 fin 2021 (cf. fiche « Chômage et politiques de l’emploi » dans ce Bilan économique).
Encadré 1 - Les créations d’emplois non salariés ralentissent aussi mais restent à un niveau élevé
Début 2023, 44 800 personnes exercent une activité non salariée, dans des domaines très variés, comme l’agriculture, la coiffure, la médecine, le commerce ou la culture.
En 2022, 2 500 emplois non salariés sont créés, essentiellement dans les secteurs des services non marchands. Cette hausse soutenue est cependant moins importante que celle de 2021 (+3 400). Depuis la fin de la crise sanitaire, l’essor du statut de micro-entreprise contribue fortement à la croissance de l’emploi non salarié (cf. fiche « Démographie d'entreprises »).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Nomenclature
Sources
Définitions
Emploi salarié / Emploi non salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Estimations d'emploi localisées / ESTEL
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».
Intérim / Travail intérimaire / Travail temporaire
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Nomenclature d'activités française / NAF
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Population active occupée (BIT)
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Services aux ménages : les services aux ménages sont composés des activités des organisations associatives, des activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels, en particulier les services pour les particuliers employeurs.
Services aux entreprises : les services aux entreprises correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.