Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur ·
Juin 2024 · n° 49Bilan économique 2023 - Provence-Alpes-Côte d'Azur En 2023, une économie régionale au ralenti
En 2023, l’inflation reste élevée au niveau national mais reflue progressivement et l’économie française connaît une croissance faible. La consommation des ménages, moteur de l’économie française, marque le pas, et l’investissement des entreprises ralentit.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, cela se traduit par une activité économique qui se tasse : bien qu’encore en hausse, le rythme de croissance est de plus en plus faible depuis la crise sanitaire. L’emploi suit la même évolution, avec un net ralentissement, alors que le taux de chômage connaît une faible progression. Le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise après des mois de baisse. Toutefois, les bénéficiaires du RSA sont un peu moins nombreux. Les défaillances d’entreprises sont de nouveau en hausse.
Au niveau sectoriel, l’activité dans la construction est mal orientée. Ce secteur souffre particulièrement du niveau élevé des taux d’intérêt, qui pénalisent le pouvoir d’achat immobilier des ménages. En revanche, ces taux élevés dynamisent l’épargne rémunérée dans la région. La météo, peu favorable, pèse sur la production agricole. La fréquentation touristique des hébergements marchands est à la peine, malgré un nombre de voyageurs aériens et maritimes en hausse.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.
Chômage et politiques de l’emploi - En 2023, fin de l’embellie sur le marché du travail Bilan économique 2023
Mathieu Sauviac (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités de Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Fin 2023, le taux de chômage localisé en Provence-Alpes-Côte d’Azur repart à la hausse mais demeure proche de ses plus bas niveaux (8,2 %, soit +0,2 point sur un an). La région reste néanmoins une des régions françaises avec le taux de chômage le plus élevé. En parallèle, le nombre d’inscrits à France Travail tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B, C) est relativement stable, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi sans activité compensant la hausse de ceux en activité réduite. Le nombre de bénéficiaires d’un contrat aidé continue de se réduire, bien qu’à un rythme nettement moins marqué. Le nombre d’apprentis croit plus modérément.
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.
Bien qu’orienté à la hausse, le taux de chômage reste proche de ses plus bas niveaux
Fin 2023, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le taux de chômage au sens du bureau international du travail (BIT) s’établit à 8,2 % de la population active, soit l’un des plus faibles taux enregistrés depuis l’entrée en vigueur de la méthode de mesure actuelle. Sur un an, il progresse néanmoins de 0,2 point (figure 1).
tableauFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | France métropolitaine | |
---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 10,3 | 9,0 | 8,7 |
1ᵉ trim. 2018 | 10,6 | 9,3 | 9,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 10,4 | 9,1 | 8,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 10,2 | 8,9 | 8,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 10,0 | 8,8 | 8,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 10,1 | 8,8 | 8,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 9,6 | 8,4 | 8,2 |
3ᵉ trim. 2019 | 9,5 | 8,3 | 8,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 9,3 | 8,2 | 7,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 8,9 | 7,9 | 7,7 |
2ᵉ trim. 2020 | 8,2 | 7,1 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 10,1 | 9,0 | 8,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 9,1 | 8,1 | 7,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 9,3 | 8,2 | 8,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 9,1 | 7,9 | 7,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 8,9 | 7,9 | 7,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 8,3 | 7,4 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 8,3 | 7,4 | 7,2 |
2ᵉ trim. 2022 | 8,2 | 7,4 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 8,2 | 7,3 | 7,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 8,0 | 7,1 | 6,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 8,0 | 7,1 | 6,9 |
2ᵉ trim. 2023 | 7,9 | 7,2 | 7,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 8,2 | 7,5 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 8,2 | 7,5 | 7,3 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel
Toutefois, la région présente le taux de chômage le plus élevé de France métropolitaine après les Hauts-de-France (9,3 %) et l’Occitanie (8,9 %). En France (hors Mayotte), le taux de chômage progresse également pour atteindre 7,5 % fin 2023 (+0,4 point sur un an).
Sur un an, le taux de chômage est quasi stable dans tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur, sauf dans le Var (+0,2 point) et le Vaucluse (+0,5 point) où il demeure le plus élevé (9,9 %). Il est le plus faible dans les Hautes-Alpes (6,6 %). Dans ce département comme dans ceux des Alpes-Maritimes (7,2 %) et du Var (7,4 %), le taux de chômage est inférieur à la moyenne nationale (figure 2).
tableauFigure 2 – Taux de chômage trimestriel par département
Zonage | 2023 T1 | 2023 T2 | 2023 T3 | 2023 T4 | Évolution 2023 T4 / 2022 T4 (points de %) |
---|---|---|---|---|---|
Alpes-de-Haute-Provence | 8,0 | 8,0 | 8,4 | 8,2 | 0,1 |
Hautes-Alpes | 6,6 | 6,5 | 6,7 | 6,6 | 0,0 |
Alpes-Maritimes | 7,1 | 6,9 | 7,1 | 7,2 | 0,0 |
Bouches-du-Rhône | 8,5 | 8,5 | 8,7 | 8,7 | 0,1 |
Var | 7,2 | 7,2 | 7,5 | 7,4 | 0,2 |
Vaucluse | 9,4 | 9,4 | 9,8 | 9,9 | 0,5 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 8,0 | 7,9 | 8,2 | 8,2 | 0,2 |
France hors Mayotte | 7,1 | 7,2 | 7,5 | 7,5 | 0,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Le nombre de demandeurs d’emploi cesse de diminuer
En moyenne au quatrième trimestre 2023, 451 100 personnes sont inscrites à France Travail (ex Pôle emploi) dans les catégories A, B, C. Par rapport à l’année précédente, ce sont 230 demandeurs d’emploi de plus (+0,1 %, après -4,7 % fin 2022, figure 3). Cette relative stabilité masque des évolutions contrastées : l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite est marquée (catégories B et C : +4,6 %, après +2,0 %), tandis que le nombre de demandeurs d’emploi sans activité continue de diminuer, à un rythme toutefois divisé par trois en un an (catégorie A : −3,2 %, après -8,9 %).
tableauFigure 3 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition | Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2023 | Évolution 2023 T4 / 2022 T4 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 219 830 | 128 080 | 48,7 | 50,1 | 1,0 | -2,7 |
Femmes | 231 240 | 127 790 | 51,3 | 49,9 | -0,8 | -3,7 |
Moins de 25 ans | 52 910 | 32 040 | 11,7 | 12,5 | 3,8 | 0,7 |
De 25 à 49 ans | 268 730 | 148 870 | 59,6 | 58,2 | -0,0 | -3,4 |
50 ans ou plus | 129 430 | 74 960 | 28,7 | 29,3 | -1,2 | -4,3 |
Inscrits depuis un an ou plus | 188 860 | nd | 41,9 | nd | -1,9 | nd |
dont inscrits depuis 2 ans ou plus | 101 610 | nd | 22,5 | nd | -9,5 | nd |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 451 070 | 255 870 | 100,0 | 100,0 | 0,1 | -3,2 |
France hors Mayotte | 5 397 900 | 3 032 000 | 100,0 | 100,0 | 0,3 | -0,6 |
- nd : données non disponibles.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
La demande d’emploi s’accroît dans le Var (+1,1 %) et surtout le Vaucluse (+2,1 %). En revanche, elle recule légèrement dans les Bouches-du-Rhône (-0,2 %) et plus sensiblement dans les Hautes-Alpes (-1,2 %) et les Alpes-Maritimes (-1,6 %). En France, elle progresse de 0,3 % sur un an.
Le nombre de demandeurs d’emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d’emploi à la fin des mois d’octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
La demande d’emploi des jeunes augmente
Fin 2023, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C repart à la hausse pour les hommes (+1,0 % sur un an, après -5,3 % fin 2022), tandis qu’il poursuit sa baisse pour les femmes (-0,8 %, après -4,1 %). Le nombre de femmes inscrites à France Travail en catégories A, B, C demeure toutefois plus élevé que celui des hommes.
Les jeunes de moins de 25 ans sont les plus touchés par la hausse de la demande d’emploi (+3,8 %, après -4,7 %). Le nombre d’inscrits de 50 ans ou plus continue de diminuer, quoiqu’à un rythme ralenti (-1,2 %, après -4,1 % en 2022).
Si le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) continue de diminuer, la baisse est toutefois près de huit fois moins rapide qu’un an plus tôt (-1,9 %, après -14,5 %). Fin 2023, ils représentent 41,9 % des inscrits de la région, un taux en baisse de 0,8 point sur un an. En France, cette part s’élève à 43,7 % (-1,5 point sur un an). En parallèle, le nombre d’inscrits depuis moins d’un an augmente dans la région pour la deuxième année consécutive (+1,5 %, après +4,2 %).
La baisse du nombre de contrats aidés se tempère
Le nombre de bénéficiaires de contrat aidé continue de reculer en Provence-Alpes-Côte d’Azur et s’établit à 9 300 fin 2023, soit 560 de moins que fin 2022 (-6 % sur un an, figure 4). Cette baisse se modère toutefois : fin 2022, elle s’élevait à -4 200 bénéficiaires (-30 %).
tableauFigure 4 – Contrats aidés et contrats d’apprentissage en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Contrats | Nombre de contrats fin 2022 | Nombre de contrats fin 2023 | Évolution annuelle (en nombre) | Évolution annuelle (en %) |
---|---|---|---|---|
Contrats aidés | ||||
Secteur non marchand | 7 570 | 7 180 | -390 | -5,2 |
parcours emploi compétences (PEC) | 3 190 | 2 880 | -300 | -9,5 |
contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI(1)) | 4 390 | 4 300 | -90 | -2 |
Secteur marchand | 2 300 | 2 130 | -170 | -7,2 |
contrats uniques d’insertion – contrats initiative emploi (CUI-CIE) | 1 290 | 1 140 | -150 | -11,8 |
contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI(1)) | 1 010 | 1 000 | -10 | -1,4 |
Total contrats aidés (marchand + non marchand) | 9 870 | 9 310 | -560 | -5,6 |
Contrats d'apprentissage | ||||
Total contrats d'apprentissage | 68 540 | 71 670 | 3 130 | 4,6 |
- (1) le CDDI peut être réalisé soit dans un atelier et chantier d’insertion (secteur non marchand), soit dans une entreprise d'insertion (secteur marchand).
- Note : les données sont arrondies et provisoires, de ce fait le nombre total des contrats aidés peut légèrement différer de la somme des contrats des secteurs marchand et non marchand.
- Sources : ASP ; Système d'information sur l'apprentissage de la Dares ; traitementsDares.
Comme l’année précédente, la diminution est un peu plus marquée dans le secteur marchand que dans le secteur non marchand (respectivement -7 % et -5 %). Le secteur non marchand concentre 77 % des bénéficiaires fin 2023, une part similaire à celle de fin 2022.
Dans le détail, le nombre de salariés en parcours emploi compétences (PEC) et en contrat unique d’insertion – contrat initiative emploi (CUI-CIE) recule d’environ 10 % en 2023, après avoir diminué de moitié en 2022. Le nombre de bénéficiaires de contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) se contracte pour la première fois en cinq ans (-2 %, après +5,3 % en 2022).
Le nombre d’apprentis croît plus lentement
Fin 2023, Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 71 700 apprentis dans les secteurs public et privé. Le rythme de croissance annuel s’atténue : +5 %, soit +3 100 apprentis, après +14 % fin 2022.
En France métropolitaine, le nombre d’apprentis s’élève à 998 300. Sur un an, il évolue au même rythme qu’en région : +5 %, soit +46 500 apprentis, après +14 % un an auparavant.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
La mise en place d’une expérimentation de la mesure d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA a pu contribuer en partie à la hausse du nombre de demandeurs d’emploi. Celle-ci a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires (dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, les Yvelines, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques) et consiste à inscrire progressivement à France Travail l’ensemble des bénéficiaires du RSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les bénéficiaires du RSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les bénéficiaires du RSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi.
Sources
Définitions
Activité partielle (chômage partiel)
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Catégories de demandes d'emploi établies par France Travail
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.
Chômeur (BIT)
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et
un jeune de 16 à
29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Contrat unique d'insertion / CUI
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.
expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.
l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.
mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.
depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Population en emploi
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) sont un des dispositifs de l’IAE.
Le contrat unique d’insertion - contrat initiative emploi (CUI-CIE) constitue la déclinaison, pour le secteur marchand, du contrat unique d’insertion (CUI).
Pour en savoir plus
(1) « Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations rapides no 76, mars 2024.
(2) « Ouvrir dans un nouvel ongletÉtudes et statistiques », Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités de Provence-Alpes-Côte d’Azur, avril 2024.
(3) « Ouvrir dans un nouvel ongletPoEm - Tableau de bord des politiques de l'emploi », Direction de l'animation de la recherche, des études et des Statistiques, avril 2024.
(4) « Ouvrir dans un nouvel ongletIncidents et changements de procédure ayant eu un impact sur les statistiques de demandeurs d’emploi », Direction de l'animation de la recherche, des études et des Statistiques, 2024.