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Insee Analyses Bretagne · Janvier 2024 · n° 123
Insee Analyses BretagneBilan démographique 2022 : moins de naissances, encore plus de décès

Muriel Cazenave, Jean-Marc Lardoux (Insee)

La population bretonne est estimée à 3 430 000 habitants au 1er janvier 2023, soit une hausse de 17 700 habitants en un an. Cette augmentation de 0,5 % de la population est supérieure à celle enregistrée au niveau national (+0,3 %).

En 2022, le solde naturel se creuse encore, avec 8 000 décès de plus que de naissances. Après une augmentation notable du nombre de bébés nés en 2021, la natalité repart à la baisse avec 1 000 naissances de moins en 2022.

Le nombre de décès a fortement augmenté en 2022 dans la région : avec 2 000 défunts supplémentaires en un an (+5,4 %), la Bretagne connaît une hausse sans équivalent en France. L’Ille-et-Vilaine reste le seul département breton à présenter un solde naturel positif, que ce soit à Rennes ou dans ses communes périphériques. Le déficit naturel se creuse particulièrement dans les Côtes-d’Armor, avec une hausse significative des décès (+8,3 %).

En 2022, l’âge moyen des Bretons est de 43,3 ans. Même si la population bretonne n’est pas la plus âgée en France, elle est celle qui vieillit le plus vite (+2,2 ans en 10 ans).

En 2021, près de 10 000 mariages ont été célébrés en Bretagne. Ce nombre est en hausse de 42 % par rapport à une année 2020 fortement impactée par les restrictions liées à l’épidémie de Covid-19 mais il reste inférieur au niveau d’avant-crise.

Insee Analyses Bretagne
No 123
Paru le :Paru le16/01/2024
Bilan démographique 2022 en Bretagne
Publication rédigée par :Muriel Cazenave, Jean-Marc Lardoux (Insee)
Avertissement

Dans le bilan démographique provisoire de l’année 2022 publié en mars 2023 [Cazenave, Lardoux, 2023 ; pour en savoir plus (2)], les naissances et décès survenus en fin d’année 2022 n’étaient pas encore disponibles dans les données de l’état civil et avaient donc été estimés. Ce bilan est ici actualisé à partir des données définitives de l’état civil concernant les naissances et les décès sur l’ensemble de l’année 2022. Il intègre de plus des éléments sur les mariages enregistrés en 2021.

La population bretonne poursuit sa progression

Au 1er janvier 2023, la population bretonne est estimée à 3 429 900 habitants (figure 1), en hausse de 17 700 personnes en un an (+0,5 %). Cette augmentation est supérieure à celle de la France métropolitaine (+0,3 %).

Plus de la moitié de cette hausse s’observe en Ille-et-Vilaine (+9 600 habitants, soit une croissance annuelle de 0,9 %). La population du Morbihan progresse de 4 400 habitants en un an (+0,6 %), celle du Finistère de 2 700 habitants (+0,3 %) et celle des Côtes-d’Armor de 1 000 habitants (+0,2 %).

Figure 1Données démographiques sur les départements bretons

Données démographiques sur les départements bretons
Indicateurs démographiques Année Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Bretagne France métropolitaine
Population au 1er janvier (en nombre) 2023 (p) 607 834 926 065 1 118 600 777 383 3 429 882 65 834 837
2022 (p) 606 868 923 400 1 108 972 772 967 3 412 207 65 646 837
2021 (p) 605 211 920 279 1 099 074 768 617 3 393 181 65 450 219
Naissances (en nombre) 2022 4 991 7 964 11 349 6 766 31 070 685 371
2021 5 398 8 154 11 758 6 755 32 065 700 680
2020 5 082 7 885 11 548 6 478 30 993 696 664
Décès (en nombre) 2022 8 590 11 480 9 502 9 540 39 112 656 251
2021 7 935 10 770 9 258 9 134 37 097 642 393
2020 7 711 10 529 8 736 8 759 35 735 654 599
Solde naturel (en nombre) 2022 -3 599 -3 516 1 847 -2 774 -8 042 29 120
2021 -2 537 -2 616 2 500 -2 379 -5 032 58 287
2020 -2 629 -2 644 2 812 -2 281 -4 742 42 065
Taux de natalité (en ‰) 2022 (p) 8,2 8,6 10,2 8,8 9,1 10,4
Taux de mortalité (en ‰) 2022 (p) 14,2 12,4 8,6 12,3 11,5 10,0
Taux de solde naturel (en ‰) 2022 (p) -5,9 -3,8 1,7 -3,6 -2,4 0,4
Taux de variation de la population (en ‰) 2022 (p) 1,6 2,9 8,7 5,7 5,2 2,9
Indicateur conjoncturel de fécondité 2022 (p) 1,83 1,72 1,65 1,91 1,74 1,76
Espérance de vie à la naissance (en années) Femmes 2022 (p) 83,9 84,5 85,9 85,0 84,9 85,3
Hommes 2022 (p) 77,4 77,8 80,1 78,1 78,5 79,4
  • (p) : données provisoires.
  • Source : Insee, recensements de la population, estimations annuelles de population, statistiques de l’état civil.

Le solde naturel continue à se dégrader

L’évolution de la population résulte à la fois du (différence entre le nombre de naissances et de décès), et du (différence entre les nombres de personnes qui arrivent dans la région et celles qui en partent). En Bretagne, le solde naturel est négatif depuis 2015. En 2022, il se creuse considérablement pour atteindre un déficit record depuis plus d’un siècle de 8 000 personnes, contre 5 000 en 2021. Cette accentuation du déficit naturel résulte à la fois d’une diminution des naissances (-1 000) et d’une forte hausse des décès (+2 000). L’augmentation de la population bretonne repose donc sur l’excédent migratoire, estimé à 25 700 personnes en 2022.

Les Côtes-d’Armor subissent la plus forte dégradation du solde naturel (-3 600 contre -2 500 en 2021). Le déficit naturel se creuse également dans le Finistère (-3 500 contre -2 600) et le Morbihan (-2 800 contre -2 400). Seul le département de l’Ille-et-Vilaine conserve un solde naturel positif mais celui-ci s’amenuise (+1 800 contre +2 500 en 2021).

Tous les types de communes sont désormais concernés par le déficit naturel. En effet, les , qui gardaient un solde naturel positif dans leur ensemble jusqu’à l’an dernier, sont désormais elles aussi déficitaires (figure 2). Leur dynamisme démographique qui datait du milieu des années 1990 a atteint son apogée en 2008. Depuis, leur solde naturel est chaque année en repli (-400 en 2022 contre +700 en 2021 et +4 900 en 2008). Ces communes, situées à proximité des sources d’emplois et propices à l’installation des familles d’actifs, sont maintenant impactées par le vieillissement de la population. Parmi elles, seules les communes en périphérie de Rennes et, dans une moindre mesure, de Brest bénéficient encore d’un solde naturel positif.

Figure 2Évolution du solde naturel par type de commune bretonne depuis 1975

(en nombre)
Évolution du solde naturel par type de commune bretonne depuis 1975 ((en nombre))
Année Rural non périurbain Rural périurbain Urbain
1975 -2 466 122 8 950
1976 -2 887 -93 7 985
1977 -2 372 382 8 992
1978 -2 123 196 8 979
1979 -2 085 770 9 108
1980 -1 832 1 288 9 799
1981 -1 569 1 572 8 907
1982 -1 812 1 677 8 719
1983 -3 070 373 6 554
1984 -2 307 1 038 6 728
1985 -2 534 1 058 7 095
1986 -1 960 990 6 941
1987 -1 759 1 424 6 985
1988 -1 516 1 528 6 996
1989 -1 906 1 491 6 810
1990 -2 300 1 066 6 580
1991 -2 229 1 161 6 058
1992 -2 090 1 261 5 679
1993 -2 760 377 4 676
1994 -2 115 857 4 775
1995 -2 457 1 146 4 953
1996 -2 140 1 296 4 853
1997 -2 280 1 196 4 216
1998 -1 576 2 001 4 832
1999 -1 797 2 117 4 118
2000 -1 033 3 224 4 686
2001 -1 285 3 417 4 353
2002 -1 159 3 487 3 473
2003 -1 147 3 807 3 117
2004 -691 4 407 3 367
2005 -1 139 4 272 3 124
2006 -314 4 741 3 668
2007 -870 4 623 2 998
2008 -585 4 911 2 786
2009 -894 4 502 2 537
2010 -900 4 269 2 535
2011 -920 4 263 2 332
2012 -1 537 3 576 1 753
2013 -1 904 3 423 1 372
2014 -1 745 3 168 1 675
2015 -2 700 2 112 289
2016 -3 075 1 516 -203
2017 -3 355 1 362 -610
2018 -3 499 1 009 -1 342
2019 -3 759 927 -1 047
2020 -3 907 766 -1 601
2021 -3 948 710 -1 794
2022 -4 552 -403 -3 087
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Figure 2Évolution du solde naturel par type de commune bretonne depuis 1975

  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Le solde naturel est globalement négatif depuis 2016 dans les . Il était en repli depuis le début des années 1980. Cependant, des disparités apparaissent en fonction des configurations socio-économiques locales. Avec sa population d’étudiants et de jeunes actifs, Rennes fait ainsi exception en gardant un solde naturel fortement excédentaire (+1 000). À un degré moindre, Brest conserve également un solde naturel légèrement positif (+100). Au contraire, Saint-Malo, destination de villégiature pour nombre de retraités, affiche le plus fort solde négatif (-400). Le solde naturel est également fortement déficitaire à Ploemeur (-200), commune sur laquelle sont implantées cinq maisons de retraite.

Dans les , le solde naturel, globalement déficitaire depuis des décennies, atteint un nouveau déficit record (-4 600). Alors que l’ensemble de ces communes rurales autonomes représentent 24 % de la population bretonne, leur déficit naturel pèse pour plus de la moitié (57 %) du déficit naturel de la région.

Les naissances repartent à la baisse

En 2022, environ 31 100 bébés sont nés de mères domiciliées en Bretagne, soit 1 000 de moins qu’en 2021. Le nombre de naissances est ainsi en baisse de 3,1 % en 2022. Le rebond de la natalité observé en 2021 (+3,5 %) ne se confirme donc pas. Toutefois, le nombre de naissances reste plus élevé en 2022 qu’en 2020 (+0,2 %), ce qui n’est pas le cas en France métropolitaine (-1,6 %).

Le recul des naissances est particulièrement marqué dans les Côtes-d’Armor (-7,5 %). Il est également notable en Ille-et-Vilaine (-3,5 %) et dans le Finistère (-2,3 %). En revanche, le Morbihan fait partie de la vingtaine de départements français à enregistrer une hausse des naissances, même si celle-ci reste modeste (+0,2 %).

Le nombre de naissances dépend à la fois du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants (par convention, nombre moyen de femmes de 15 à 50 ans sur l’année) et de leur fécondité observée. Pour la première fois depuis plus de dix ans, le nombre de femmes en âge de procréer s’accroît. Cette hausse aurait dû entraîner, toutes choses égales par ailleurs, une augmentation des naissances (figure 3a). Ainsi, si les observés en 2021 s’étaient maintenus en 2022, plus de 32 200 bébés auraient pu naître en Bretagne en 2022, alors qu’il y en a eu moins de 31 100. Dans la région, la diminution de la natalité en 2022 est donc entièrement imputable à la baisse de la fécondité.

Figure 3aÉvolution annuelle du nombre de naissances en Bretagne de 2013 à 2022, décomposée selon les effets de la démographie et de la fécondité

(en nombre)
Évolution annuelle du nombre de naissances en Bretagne de 2013 à 2022, décomposée selon les effets de la démographie et de la fécondité ((en nombre))
Année Évolution due à l’effet démographique Évolution due à l’effet taux de fécondité Évolution totale
2013 -7 -997 -1 004
2014 -232 -359 -591
2015 -214 -1 251 -1 465
2016 -195 -600 -795
2017 -200 -390 -590
2018 -225 -213 -438
2019 -243 -51 -294
2020 -127 -287 -414
2021 -160 1 232 1 072
2022 167 -1 162 -995
  • Source : Insee, recensements de la population, estimations annuelles de population, statistiques de l’état civil.

Figure 3aÉvolution annuelle du nombre de naissances en Bretagne de 2013 à 2022, décomposée selon les effets de la démographie et de la fécondité

  • Source : Insee, recensements de la population, estimations annuelles de population, statistiques de l’état civil.

L’, qui avait atteint 1,80 enfant par femme en 2021, est reparti à la baisse pour se fixer à 1,74 en 2022. Il est légèrement inférieur à celui de la France métropolitaine (1,76). À l’échelle départementale, la fécondité est désormais la plus élevée dans le Morbihan avec 1,91 enfant par femme, devant les Côtes-d’Armor (1,83). C’est la première fois depuis plus d’un quart de siècle que les Côtes-d’Armor ne sont pas le département où la fécondité est la plus forte en Bretagne. L’indicateur conjoncturel de fécondité se situe en dessous de la moyenne régionale dans le Finistère et en Ille-et-Vilaine (respectivement 1,72 et 1,65).

En Bretagne, l’âge moyen des femmes à la maternité est, comme en France, de 31,2 ans. Il est légèrement plus élevé en Ille-et-Vilaine (31,4 ans) et un peu plus bas dans les Côtes-d’Armor (30,8 ans).

Dans la région, 74,8 % des enfants naissent hors mariage. Cette proportion, bien supérieure à la moyenne de France métropolitaine (64,0 %), est la plus élevée de toutes les régions de l’Hexagone.

Des décès en forte hausse

En 2022, environ 39 100 résidents bretons sont décédés, soit 2 000 de plus qu’en 2021. Cette forte augmentation (+5,4 %) est la plus élevée des régions françaises, devant celle des Pays de la Loire (+4,6 %). La hausse est de 2,2 % en moyenne en France métropolitaine alors que, dans les départements d’outre-mer, très touchés par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 en 2021, le nombre de décès baisse de 4,0 % en 2022.

La croissance du nombre de décès est particulièrement marquée dans les Côtes-d’Armor (+8,3 %) et le Finistère (+6,6 %). Elle est également supérieure à la moyenne nationale dans le Morbihan (+4,4 %) et l’Ille-et-Vilaine (+2,6 %).

Le nombre de décès dépend à la fois de la répartition par âge de la population et des conditions de mortalité du moment. En Bretagne, avec les par âge observés en 2021, le vieillissement de la population et l’arrivée aux âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom auraient dû engendrer, toutes choses égales par ailleurs, 400 décès supplémentaires par rapport à l’année 2021 (figure 3b). La forte hausse du nombre de décès en Bretagne en 2022 découle aussi par conséquent de la dégradation des conditions de mortalité.

Le nombre de décès a ainsi fortement augmenté en juin et juillet (respectivement +9,0 % et +7,8 % par rapport aux mêmes mois de l’année précédente), en lien avec des épisodes de canicule. Mais c’est en décembre que le nombre de décès a bondi (+18,0 %), en raison notamment d’une épidémie de grippe particulièrement précoce et de forte intensité, concomitante avec la circulation, à un niveau élevé, du SARS-CoV-2 [Santé Publique France, 2023 ; pour en savoir plus (5)].

L’ en Bretagne s’en trouve naturellement affectée. Elle s’établit à 78,5 ans pour les hommes et 84,9 ans pour les femmes (en baisse respective de 0,4 et 0,3 an par rapport à 2021). L’espérance de vie est la plus faible dans les Côtes-d’Armor (77,4 ans pour les hommes et 83,9 ans pour les femmes). A contrario, elle est la plus élevée en Ille-et-Vilaine (respectivement 80,1 ans et 85,9 ans), seul département breton à dépasser la moyenne nationale (79,4 ans pour les hommes et 85,3 ans pour les femmes).

Quasiment un quart de la population bretonne a 65 ans ou plus

Au 1er janvier 2023, 818 700 Bretons sont âgés de 65 ans ou plus, soit 23,9 % des habitants (contre 21,3 % en France) (figure 4). En dix ans, la population âgée de 65 ans ou plus a augmenté de 184 300 personnes (+29,0 %), en raison notamment du vieillissement des générations de baby-boomers. Cette forte hausse entre 2013 et 2023 est même supérieure à celle observée pour l’ensemble de la population bretonne (+171 200 personnes, soit +5,3 %).

Figure 4Pyramide des âges de la population bretonne aux 1ers janvier 2013 et 2023

(en nombre)
Pyramide des âges de la population bretonne aux 1ers janvier 2013 et 2023 ((en nombre))
Âge (en année(s)) Homme - 2023 Femmes - 2023 Hommes - 2013 Femmes - 2013
0 14 967 14 318 18 122 17 077
1 16 344 15 678 18 830 18 322
2 16 074 15 273 19 208 18 737
3 16 951 15 810 19 730 18 642
4 17 290 16 742 20 136 19 552
5 18 063 16 804 20 053 19 337
6 19 368 17 875 20 874 19 972
7 18 942 17 764 20 425 19 518
8 19 515 19 021 20 604 19 752
9 20 396 19 201 20 845 19 796
10 20 985 19 918 20 804 19 725
11 21 372 20 280 20 931 20 363
12 22 205 20 634 21 796 20 469
13 21 776 21 245 20 748 19 705
14 22 391 21 366 20 532 19 580
15 21 987 21 043 20 089 18 876
16 22 919 21 417 20 405 18 945
17 21 921 20 893 19 899 18 953
18 22 051 20 498 19 107 18 097
19 21 269 19 768 18 617 17 717
20 20 928 19 565 19 847 18 263
21 20 923 18 834 19 110 17 666
22 20 949 18 535 18 942 17 514
23 18 747 17 555 18 118 16 840
24 18 029 16 593 17 915 17 070
25 17 478 16 286 17 959 16 600
26 17 838 16 581 17 669 17 086
27 17 122 16 377 17 702 17 280
28 16 710 16 516 17 531 17 375
29 16 512 16 407 17 696 17 102
30 17 433 16 965 18 852 18 807
31 17 655 17 295 19 552 19 625
32 18 089 18 118 19 732 19 655
33 18 330 18 306 18 947 18 598
34 18 670 18 917 18 756 18 255
35 18 992 19 392 18 797 18 633
36 19 484 19 678 18 481 18 450
37 19 282 20 324 19 845 19 237
38 19 200 19 973 20 955 20 395
39 19 325 19 499 22 810 22 073
40 21 048 21 249 23 061 22 435
41 21 394 21 887 23 063 22 514
42 21 397 22 033 22 752 22 396
43 20 270 20 755 22 167 21 782
44 19 482 20 128 21 769 21 507
45 20 186 20 338 21 442 21 515
46 19 703 19 954 21 970 21 794
47 20 254 20 524 21 973 21 920
48 22 048 22 048 22 722 22 293
49 23 669 23 504 21 990 22 223
50 23 938 23 758 21 681 21 730
51 23 533 23 559 21 777 21 925
52 22 940 23 045 21 925 21 972
53 22 513 23 079 21 604 22 001
54 22 166 22 325 21 684 22 097
55 22 051 22 393 21 736 21 976
56 22 076 22 927 21 046 21 740
57 22 232 22 872 20 681 21 366
58 22 725 23 274 20 690 21 353
59 22 156 23 124 20 549 21 520
60 22 126 22 783 20 588 21 956
61 22 104 23 274 20 538 21 879
62 21 899 23 391 21 256 23 071
63 22 291 23 956 21 671 23 133
64 21 547 23 527 21 797 23 510
65 21 907 22 912 21 138 23 033
66 21 280 23 468 19 550 21 654
67 20 623 22 971 13 607 15 518
68 20 582 22 593 13 603 15 498
69 19 932 22 582 13 122 15 199
70 19 700 22 774 11 887 13 815
71 19 251 22 486 10 248 11 978
72 19 687 22 929 11 473 13 667
73 19 474 22 985 12 319 15 223
74 19 317 23 037 11 741 15 262
75 18 497 22 205 11 841 15 401
76 16 800 20 688 11 256 15 253
77 11 549 14 894 10 404 14 736
78 11 107 14 220 10 424 14 803
79 10 508 13 855 9 527 14 112
80 9 172 12 179 9 598 14 684
81 7 484 10 162 8 573 13 973
82 8 238 11 619 7 805 13 697
83 8 619 12 888 7 055 12 372
84 7 794 12 015 6 574 11 902
85 7 385 11 894 5 666 11 084
86 6 472 11 214 4 875 10 104
87 5 469 10 441 4 263 9 413
88 5 132 9 858 3 514 8 462
89 4 202 8 427 2 945 7 502
90 3 704 8 322 2 442 6 316
91 2 749 6 929 1 892 5 360
92 2 202 5 966 1 533 4 816
93 1 458 4 641 703 2 257
94 1 212 3 680 438 1 691
95 836 2 984 263 1 145
96 615 2 293 188 754
97 386 1 586 142 687
98 154 1 038 153 771
99 ou plus 477 1 972 207 1 226
  • Source : Insee, recensements de la population, estimations annuelles de population.

Figure 4Pyramide des âges de la population bretonne aux 1ers janvier 2013 et 2023

  • Source : Insee, recensements de la population, estimations annuelles de population.

Ainsi, la population de la région vieillit. En 2022, elle est âgée de 43,3 ans en moyenne contre 41,1 ans dix ans auparavant. La Bretagne a ainsi une population plus âgée que la moyenne nationale (41,7 ans), mais elle est loin d’être la région avec la moyenne d’âge la plus élevée. En effet, cinq régions, situées majoritairement dans le sud de la France, la précèdent sur ce point, en premier lieu la Corse avec 44,6 ans de moyenne d’âge. En revanche, la Bretagne est la région française où le vieillissement s’est le plus accéléré en dix ans (+2,2 ans contre +1,7 an sur la période 2002-2012), devant la Normandie (+2,1 ans).

À l’autre bout de la pyramide des âges, le recul des naissances a entraîné une baisse de 11,1 % de la population âgée de 0 à 9 ans au 1er janvier 2023 par rapport à 2013. Cependant, le solde migratoire permet de compenser la baisse de ses effectifs. Ainsi, grâce aux arrivées de nouveaux habitants, les 10-19 ans en 2023 sont plus nombreux que les 0-9 ans en 2013.

Les Côtes-d’Armor demeurent le département breton avec l’âge moyen le plus élevé (45,3 ans), devant le Morbihan (44,9 ans) et le Finistère (44,2 ans). Toutefois, c’est dans le Morbihan que le vieillissement de la population s’est le plus accentué en dix ans (+2,7 ans). En Ille-et-Vilaine, la moyenne d’âge (40,3 ans) reste inférieure à la moyenne nationale, grâce notamment à une importante population estudiantine.

Une reprise des mariages en 2021

En 2021, près de 10 000 mariages ont été célébrés en Bretagne. Le nombre d’unions est en hausse de 42 % par rapport à 2020, année marquée par un recul historique suite aux nombreuses restrictions liées à la crise sanitaire. Pour autant, la nuptialité ne retrouve pas son niveau d’avant-crise (près de 10 200 mariages avaient été célébrés en 2019), en raison notamment de la subsistance de quelques restrictions et du manque de visibilité sur l’évolution de la situation sanitaire. Parmi les conjoints, hommes ou femmes, qui se sont unis en 2021, 15,3 % étaient des personnes divorcées et 1,2 % des personnes veuves.

L’âge moyen au mariage augmente régulièrement. Il est en 2021 de 38,2 ans pour les femmes et 40,5 ans pour les hommes. Il existe cependant de fortes disparités selon le statut matrimonial des futurs conjoints (figure 5). Ainsi, les célibataires se marient en moyenne à 35,8 ans pour les femmes et 37,7 ans pour les hommes, avec un pic vers l’âge de 30 ans. Les divorcés se remarient en moyenne à 50,4 ans pour les femmes et à 54,5 ans pour les hommes. Enfin, l’âge moyen au remariage est de 57,0 ans pour les veuves et de 60,2 ans pour les veufs. Cette augmentation de l’âge au mariage est le reflet de l’évolution de la société, où l’acte de mariage vient ponctuer une période de vie commune de plus en plus longue. À ce titre, 28 % des couples qui se sont mariés en 2021 avaient déjà des enfants en commun.

Figure 5Répartition des futurs conjoints en fonction de leur âge, selon leur sexe et leur état matrimonial antérieur

(en nombre)
Répartition des futurs conjoints en fonction de leur âge, selon leur sexe et leur état matrimonial antérieur ((en nombre))
Âge (en années) Femme célibataire Femme veuve Femme divorcée Homme célibataire Homme veuf Homme divorcé
18 5 0 0 2 0 0
19 15 0 0 2 0 0
20 25 0 0 14 0 0
21 39 0 0 13 0 0
22 68 0 0 43 0 0
23 111 0 0 57 0 0
24 142 0 1 89 0 0
25 213 0 4 126 0 0
26 316 1 2 176 0 0
27 405 0 3 274 0 2
28 443 0 9 340 0 0
29 517 0 7 429 0 2
30 548 1 12 514 0 4
31 503 0 7 489 0 4
32 523 1 6 468 0 6
33 454 1 19 476 1 8
34 340 1 27 435 1 11
35 329 0 27 352 1 9
36 334 0 27 339 1 13
37 274 1 21 297 1 25
38 279 2 30 254 1 16
39 234 1 45 224 2 32
40 271 3 46 282 1 26
41 199 4 37 243 3 29
42 177 5 44 197 4 24
43 149 1 42 180 3 32
44 110 0 41 165 4 27
45 108 2 43 174 4 33
46 91 6 49 121 1 35
47 104 0 51 128 4 29
48 117 2 57 115 2 51
49 90 3 51 98 2 55
50 100 4 77 115 5 59
51 92 2 57 108 0 72
52 73 2 47 97 0 43
53 64 6 57 77 0 48
54 65 2 61 66 0 51
55 66 1 47 67 0 53
56 45 3 45 67 0 54
57 61 1 45 61 0 64
58 55 7 38 72 0 52
59 35 2 44 52 0 62
60 38 2 52 49 6 49
61 30 6 31 46 7 48
62 18 5 19 43 7 50
63 23 8 32 40 3 41
64 26 2 23 33 6 46
65 18 5 19 24 3 36
66 13 5 16 17 6 31
67 5 6 14 17 3 25
68 12 5 16 13 4 22
69 8 0 13 15 5 17
70 8 2 12 11 2 21
71 5 0 6 6 2 24
72 2 1 5 10 1 10
73 3 1 15 3 4 7
74 0 3 8 4 2 15
75 3 0 3 2 2 10
76 0 0 0 3 3 8
77 1 1 5 3 4 5
78 1 1 4 3 0 5
79 0 1 1 1 0 2
80 0 2 3 2 3 2
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Figure 5Répartition des futurs conjoints en fonction de leur âge, selon leur sexe et leur état matrimonial antérieur

  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Encadré - Forte baisse du nombre de naissances et de décès sur les trois premiers trimestres de 2023

Sur les neuf premiers mois de l’année 2023, le nombre de naissances baisse fortement en Bretagne (-7,0 %), comme en France (-7,3 %). Cela correspond à un déficit de plus de 1 600 naissances par rapport à la même période en 2022. Le Morbihan est particulièrement touché (-10,2 %) par cette nette diminution des naissances, puis les Côtes-d’Armor (-8,1 %) et le Finistère (-7,8 %). Seule l’Ille-et-Vilaine (-4,0 %) affiche une baisse moins forte que la moyenne régionale.

Sur cette même période, le nombre de décès enregistrés en Bretagne recule lui aussi fortement (-4,7 %) dans des proportions un peu moindres qu’en France (-5,3 %). Cela correspond à 1 400 décès en moins en Bretagne sur les neuf premiers mois de l’année par rapport à 2022. Le recul est très marqué pour le mois de juillet (-15,3 %). La mortalité a également baissé à la fin de l’hiver et au début du printemps, pendant les mois de février à avril (de -7,5 % à -6,4 %). Le nombre de décès est resté stable au mois de janvier qui enregistre, provisoirement, le plus grand nombre de décès de l’année. La mortalité recule dans des proportions équivalentes dans les quatre départements bretons, de -4,1 % dans le Finistère à -5,2 % en Ille-et-Vilaine.

Publication rédigée par :Muriel Cazenave, Jean-Marc Lardoux (Insee)
Publication rédigée par :Muriel Cazenave, Jean-Marc Lardoux (Insee)

Sources

Le recensement de la population sert de base aux estimations annuelles de population. Pour les années 2021 et suivantes, les estimations de population sont provisoires : la population du recensement 2020 est actualisée au moyen d’estimations du solde naturel et du solde migratoire apparent ainsi que d’un ajustement. Cet ajustement a été introduit pour tenir compte de la rénovation du questionnaire de l’enquête annuelle de recensement en 2018. Une explication détaillée est disponible en téléchargement sur la page « Conseils pour l’utilisation des résultats statistiques ».

Les statistiques de l’état civil sur les naissances, les mariages et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Les naissances et les décès sont comptabilisés au lieu de domicile respectivement de la mère et du défunt (événements dits domiciliés).

Définitions

Le solde naturel sur un territoire donné est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période (ici une année). S’il est positif, il s’agit d’un excédent naturel, s’il est négatif, d’un déficit naturel.

Le solde migratoire sur un territoire donné est la différence entre le nombre de personnes qui y sont entrées et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période (ici une année). S’il est positif, il s’agit d’un excédent migratoire, s’il est négatif, d’un déficit migratoire.

L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il peut être interprété comme le nombre moyen d’enfants qu’aurait une génération fictive de femmes qui connaîtraient, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés cette année-là. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de l’année considérée.

Le taux de fécondité à un âge donné est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.

L’espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l’année considérée. C’est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l’année considérée.

Le taux de mortalité à un âge donné est le nombre de décès à cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des personnes de même âge.

En s’appuyant sur la distribution de la population selon le découpage du territoire en carreaux de 1 km de côté, la grille communale de densité permet de classer les communes en fonction du nombre d’habitants et de la répartition de ces habitants sur leur territoire. Plus la population est concentrée et nombreuse, plus la commune est considérée comme dense. Dans sa version à trois niveaux, la grille communale de densité définit trois types de communes : les communes urbaines densément peuplées, les communes urbaines de densité intermédiaire et les communes rurales. Au sein du rural, le croisement avec la proximité d’un pôle d’emploi via le zonage en aires d’attraction des villes permet de distinguer les communes rurales périurbaines, situées dans une aire d’attraction des villes de plus de 50 000 habitants, des communes rurales non périurbaines, situées hors d’une aire d’attraction des villes ou dans une aire de moins de 50 000 habitants.

Pour en savoir plus

(1) Blanpain N. (Insee), « 53 800 décès de plus qu’attendus en 2022 : une surmortalité plus élevée qu’en 2020 et 2021 », Insee Première no 1951, juin 2023.

(2) Cazenave M., Lardoux J.-M. (Insee), « En 2022, 1 000 naissances de moins et 1 500 décès de plus en Bretagne », Insee Flash Bretagne no 94, mars 2023.

(3) Papon S. (Insee), « Bilan démographique 2022 - L’espérance de vie stagne en 2022 et reste inférieure à celle de 2019 », Insee Première no 1935, janvier 2023.

(4) Cazenave M., Lardoux J.-M. (Insee), « Bilan démographique 2021 : les naissances en hausse pour la première fois depuis dix ans », Insee Analyses Bretagne no 114, novembre 2022.

(5) Santé Publique France, « Ouvrir dans un nouvel ongletBilan de l’épidémie de grippe 2022-2023 - Région Bretagne », octobre 2023.