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Insee Conjoncture Normandie · Janvier 2024 · n° 40
Insee Conjoncture NormandieEn Normandie, l’activité économique se stabilise au 3e trimestre 2023 Note de conjoncture régionale – 3e trimestre 2023

Flavien Alleaume, Jessica Panchout, Catherine Pesin, Victor Vignolles (Insee)

Dans un contexte d’inflation toujours élevée au 3e trimestre 2023 et d’incertitudes géopolitiques persistantes, l’économie normande se stabilise. L’emploi salarié stagne et le recours à l’intérim diminue. Dans le sillage de l’atonie de l’activité, le chômage est en légère progression pour le deuxième trimestre consécutif. L’activité se contracte dans le secteur de la construction et celui de l’hôtellerie, au cœur de la saison estivale. Les créations et les défaillances d’entreprises repartent à la hausse, même si ces dernières restent inférieures à leur niveau d’avant crise sanitaire.

Insee Conjoncture Normandie
No 40
Paru le :Paru le10/01/2024

Au 3e trimestre 2023, l’activité économique se stabilise

Au 3e trimestre 2023, le nombre d’heures rémunérées en Normandie est quasi stable par rapport au 3e trimestre 2022 (figure 1). Sur un an, le nombre d’heures rémunérées progresse faiblement (+0,1 %) dans la région (+0,5 % en France hors Mayotte). Au sein des départements normands, l’évolution varie de -1,0 % dans l’Eure à +0,7 % dans la Manche.

Au cours de la période, le nombre d’heures rémunérées augmente de 0,3 % dans le secteur des services marchands et de 0,2 % dans celui des services non marchands. À l’inverse, on observe une légère diminution dans l’industrie (-0,2 %) et dans la construction (-0,1 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,2 0,0 4,5 0,3 5,1
févr. 2022 0,3 0,1 5,9 0,3 6,7
mars 2022 0,5 0,3 6,2 0,3 7,4
avr. 2022 0,1 0,0 7,8 0,4 8,2
mai 2022 0,9 0,5 6,3 0,4 8,1
juin 2022 0,5 0,0 2,8 0,3 3,6
juil. 2022 0,1 -0,1 1,1 0,2 1,3
août 2022 0,6 0,1 1,4 0,4 2,6
sept. 2022 0,9 0,0 1,3 0,3 2,5
oct. 2022 0,7 -0,1 0,6 0,3 1,5
nov. 2022 0,6 0,0 0,6 0,3 1,6
déc. 2022 0,1 0,0 0,4 0,3 0,8
janv. 2023 1,0 0,1 1,8 0,5 3,4
févr. 2023 0,9 0,1 1,0 0,4 2,4
mars 2023 0,6 0,0 0,6 0,3 1,5
avr. 2023 0,4 -0,1 0,5 0,2 1,1
mai 2023 0,6 -0,2 0,8 0,2 1,5
juin 2023 0,6 0,1 0,7 0,3 1,7
juil. 2023 0,4 0,0 0,8 0,3 1,5
août 2023 0,1 -0,1 0,6 0,3 0,8
sept. 2023 -0,2 -0,1 0,3 0,2 0,1
oct. 2023 0,2 0,0 0,2 0,2 0,5
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Le secteur de la construction poursuit son ralentissement

Au 3e trimestre 2023, l’activité est en repli dans le secteur de la construction. Par rapport au trimestre précédent, le cumul du nombre de logements commencés sur un an poursuit sa baisse en Normandie (-5,8 % ; figure 2), comme au niveau national (-4,9 %). Les mises en chantier sont stables dans les départements de l’Eure et de l’Orne mais diminuent fortement dans les autres départements normands (de -5,3 % dans la Manche à -8,5 % dans le Calvados).

Le nombre de logements autorisés à la construction est également en recul sur un an, de 12 % en Normandie et de 9,5 % au niveau national. La baisse est plus marquée dans l’Eure (-16,0 %), en Seine-Maritime (-14,5 %) et dans la Manche (-14,3 %).

Dans un contexte de resserrement de l’accès au crédit qui freine l’investissement des entreprises, le cumul sur un an de la surface de plancher commencée pour les locaux non résidentiels diminue davantage dans la région (-8,7 %) qu’au niveau national (-3,0 %). À l’échelle départementale, c’est en Seine-Maritime (-16,4 %) et dans la Manche (-9,9 %) que le repli est le plus prononcé.

Figure 2Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Normandie Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Normandie Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 95,4 102,0 96,4 87,4
2ᵉ trim. 2018 105,2 98,0 118,9 93,5
3ᵉ trim. 2018 95,0 97,5 86,1 85,8
4ᵉ trim. 2018 100,8 93,2 91,2 88,1
1ᵉ trim. 2019 93,4 91,6 95,7 86,4
2ᵉ trim. 2019 88,7 94,9 93,3 84,9
3ᵉ trim. 2019 90,0 90,1 107,4 82,8
4ᵉ trim. 2019 106,6 101,9 73,6 83,7
1ᵉ trim. 2020 125,5 98,1 78,5 75,1
2ᵉ trim. 2020 64,4 58,0 81,9 65,8
3ᵉ trim. 2020 83,9 80,9 119,4 88,8
4ᵉ trim. 2020 106,1 93,7 94,6 80,5
1ᵉ trim. 2021 109,5 96,3 111,0 87,3
2ᵉ trim. 2021 104,9 97,4 88,8 87,3
3ᵉ trim. 2021 120,0 98,6 83,9 86,5
4ᵉ trim. 2021 100,6 99,1 95,5 87,5
1ᵉ trim. 2022 129,1 119,7 96,0 86,8
2ᵉ trim. 2022 135,8 108,1 111,3 80,1
3ᵉ trim. 2022 114,7 107,4 91,7 78,7
4ᵉ trim. 2022 95,8 75,9 106,6 78,0
1ᵉ trim. 2023 112,6 82,6 72,0 67,2
2ᵉ trim. 2023 91,2 78,2 70,8 65,0
3ᵉ trim. 2023 74,6 74,0 71,2 59,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 2Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.
Avertissement sur les données CVS dans la construction

Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.

La fréquentation hôtelière en baisse lors de l’été 2023

Au 3e trimestre 2023, la fréquentation dans les hôtels normands recule de 6,8 % par rapport à son niveau du 3e trimestre 2022 (figure 3). Ce recul est plus marqué qu’au niveau national (-3,4 %).

Dans tous les départements normands, le nombre de nuitées enregistrées au 3e trimestre 2023 est moins élevé qu’un an auparavant. La Seine-Maritime et le Calvados, qui accueillent trois nuitées sur quatre dans la région, enregistrent respectivement des baisses de 7,6 % et 6,8 %. Dans les autres départements de la région, la baisse varie de -3,2 % dans l’Eure à -8,2 % dans l’Orne.

Figure 3Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,3 101,2
3ᵉ trim. 2018 102,3 101,8
4ᵉ trim. 2018 103,1 102,1
1ᵉ trim. 2019 104,2 102,0
2ᵉ trim. 2019 105,4 102,6
3ᵉ trim. 2019 105,3 102,7
4ᵉ trim. 2019 104,8 103,0
1ᵉ trim. 2020 101,1 82,9
2ᵉ trim. 2020 76,2 58,9
3ᵉ trim. 2020 70,8 47,8
4ᵉ trim. 2020 60,5 33,6
1ᵉ trim. 2021 55,3 40,9
2ᵉ trim. 2021 63,9 47,9
3ᵉ trim. 2021 64,8 53,2
4ᵉ trim. 2021 74,1 64,6
1ᵉ trim. 2022 80,8 74,0
2ᵉ trim. 2022 95,4 90,1
3ᵉ trim. 2022 101,7 96,4
4ᵉ trim. 2022 102,3 99,5
1ᵉ trim. 2023 103,0 102,7
2ᵉ trim. 2023 104,3 104,0
3ᵉ trim. 2023 101,7 102,9
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 3Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

L’emploi salarié stagne en Normandie comme au niveau national

Au 3e trimestre 2023, l’emploi salarié (incluant l’intérim) stagne en Normandie par rapport au trimestre précédent (+0,0 % ; figure 4), comme au niveau national (+0,1 %).

Dans la région, le secteur public et le secteur privé connaissent des évolutions diverses sur le trimestre (+0,1 % dans le privé, -0,3 % dans le public), contrairement au niveau national dont l’évolution est similaire pour les deux secteurs (+0,1 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,4 100,5
3ᵉ trim. 2018 100,0 100,2 100,2 100,5
4ᵉ trim. 2018 100,1 100,6 100,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,7 101,1 101,0 101,5
2ᵉ trim. 2019 100,7 101,3 101,0 101,8
3ᵉ trim. 2019 100,6 101,7 101,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 101,0 102,1 101,5 102,6
1ᵉ trim. 2020 98,9 100,2 98,8 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,9 99,8 99,1 100,0
3ᵉ trim. 2020 100,7 101,8 101,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,9 101,8 101,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 101,7 102,6 102,3 103,2
2ᵉ trim. 2021 102,6 103,8 103,4 104,7
3ᵉ trim. 2021 103,3 104,6 104,1 105,6
4ᵉ trim. 2021 103,5 105,0 104,5 106,2
1ᵉ trim. 2022 103,6 105,3 104,7 106,6
2ᵉ trim. 2022 103,7 105,7 104,8 107,1
3ᵉ trim. 2022 104,2 106,1 105,6 107,7
4ᵉ trim. 2022 104,2 106,4 105,6 108,0
1ᵉ trim. 2023 104,5 106,7 105,8 108,4
2ᵉ trim. 2023 104,5 106,8 105,9 108,5
3ᵉ trim. 2023 104,6 107,0 106,1 108,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Par rapport au trimestre précédent, l’emploi salarié hors intérim augmente dans le tertiaire marchand (+0,4 %) et l’industrie (+0,4 %). En revanche, la création d’emplois stagne dans la construction (+0,0 %) et baisse dans le tertiaire non marchand (-0,3 % ; figure 5).

Malgré ce constat, l’emploi salarié normand hors intérim progresse de 0,6 % sur un an, avec une hausse plus forte dans le tertiaire marchand hors intérim (+1,1 %).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,6 100,2 100,6 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,0 100,0 100,5 99,1
4ᵉ trim. 2018 101,7 100,1 100,7 99,3
1ᵉ trim. 2019 102,3 100,6 101,4 99,4
2ᵉ trim. 2019 102,8 100,9 101,5 99,3
3ᵉ trim. 2019 103,7 101,2 101,8 98,8
4ᵉ trim. 2019 104,2 101,4 102,4 99,3
1ᵉ trim. 2020 104,0 101,2 101,0 99,0
2ᵉ trim. 2020 104,4 100,6 100,3 98,0
3ᵉ trim. 2020 105,8 100,5 102,3 99,4
4ᵉ trim. 2020 107,0 100,6 101,9 99,8
1ᵉ trim. 2021 108,0 100,8 103,1 100,0
2ᵉ trim. 2021 108,9 101,1 104,8 100,3
3ᵉ trim. 2021 109,8 101,4 105,8 100,9
4ᵉ trim. 2021 110,6 101,6 106,2 100,5
1ᵉ trim. 2022 110,8 101,5 106,6 100,6
2ᵉ trim. 2022 111,6 101,8 106,7 100,5
3ᵉ trim. 2022 111,8 102,2 107,6 100,6
4ᵉ trim. 2022 112,1 102,4 107,7 100,4
1ᵉ trim. 2023 112,0 102,8 108,3 100,7
2ᵉ trim. 2023 111,9 102,8 108,3 100,7
3ᵉ trim. 2023 111,9 103,1 108,8 100,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié progresse en Seine-Maritime

À l’échelle des départements, l’emploi salarié baisse légèrement au cours du 3e trimestre dans l’Eure (-0,2 %) et l’Orne (-0,1 %), stagne dans le Calvados et la Manche et augmente en Seine-Maritime (+0,2 % ; figure 6).

Au sein des différents secteurs, l’industrie et le tertiaire marchand hors intérim génèrent de nouveaux emplois dans le Calvados, la Manche et l’Orne au cours du 3e trimestre.

L’emploi salarié dans la construction diminue dans le Calvados (-0,6 %), l’Orne (-0,4 %) et la Manche (-0,1 %). Dans le domaine du tertiaire non marchand, le nombre d’emplois salariés recule dans tous les départements de la région, à l’exception de l’Eure où il stagne.

Sur un an, l’emploi salarié progresse dans le Calvados et la Seine-Maritime (respectivement +1,2 % et +0,4 %) alors qu’il diminue dans les trois autres départements de la région (de -0,2 % pour l’Eure à -0,5 % pour la Manche).

Figure 6Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
2ᵉ trim. 2023 3ᵉ trim. 2023
Calvados 0,2 0,0
Eure 0,2 -0,2
Manche 0,1 0,0
Orne -0,4 -0,1
Seine-Maritime -0,1 0,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le recours à l’intérim continue de diminuer en Normandie

Au 3e trimestre 2023, l’intérim décroît de 1,9 % en Normandie par rapport au trimestre précédent (figure 7), une baisse quasi similaire à celle observée au niveau national (-2,1 %).

Sur un an, en lien avec une activité atone, l’intérim est en très nette diminution dans la région (-6,8 %) comme au niveau national (-5,0 %).

Figure 7Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,9
2ᵉ trim. 2018 99,9 99,8
3ᵉ trim. 2018 99,9 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 102,7 100,1
2ᵉ trim. 2019 99,1 99,8
3ᵉ trim. 2019 97,2 99,2
4ᵉ trim. 2019 94,2 96,6
1ᵉ trim. 2020 58,0 59,5
2ᵉ trim. 2020 71,8 72,9
3ᵉ trim. 2020 87,9 88,6
4ᵉ trim. 2020 90,9 91,2
1ᵉ trim. 2021 92,5 93,7
2ᵉ trim. 2021 95,8 97,1
3ᵉ trim. 2021 95,2 98,0
4ᵉ trim. 2021 98,8 102,4
1ᵉ trim. 2022 97,3 100,8
2ᵉ trim. 2022 95,0 99,2
3ᵉ trim. 2022 98,8 100,7
4ᵉ trim. 2022 97,1 101,2
1ᵉ trim. 2023 93,8 98,5
2ᵉ trim. 2023 93,9 97,7
3ᵉ trim. 2023 92,1 95,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 7Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’emploi

Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).

Un taux de chômage à nouveau en légère progression

Suivant la tendance nationale, le taux de chômage normand progresse légèrement par rapport au trimestre précédent (+0,1 % ; figure 8) et s’établit à 6,9 % au 3e trimestre 2023. Malgré une dynamique haussière pour le deuxième trimestre consécutif, le taux de chômage normand reste inférieur de 0,3 point au taux national (7,2 %).

Cette trajectoire à la hausse du taux de chômage sur le trimestre touche l’ensemble des départements normands. La Seine-Maritime reste le département le plus impacté par le chômage (7,9 %), suivi de l’Eure (7,0 %), du Calvados et de l’Orne (6,5 % pour ces deux départements). La Manche est toujours le département normand le moins affecté par le chômage (5,1 %).

Figure 8Évolution du taux de chômage

(en %)
Évolution du taux de chômage ((en %))
Période Normandie France métropolitaine
4ᵉ trim. 2014 10,3 10,1
1ᵉ trim. 2015 10,1 10,0
2ᵉ trim. 2015 10,3 10,2
3ᵉ trim. 2015 10,3 10,0
4ᵉ trim. 2015 10,2 9,9
1ᵉ trim. 2016 10,2 9,9
2ᵉ trim. 2016 10,0 9,7
3ᵉ trim. 2016 9,9 9,6
4ᵉ trim. 2016 10,0 9,8
1ᵉ trim. 2017 9,5 9,3
2ᵉ trim. 2017 9,4 9,2
3ᵉ trim. 2017 9,5 9,2
4ᵉ trim. 2017 8,9 8,7
1ᵉ trim. 2018 9,2 9,0
2ᵉ trim. 2018 9,0 8,8
3ᵉ trim. 2018 8,8 8,6
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,4
1ᵉ trim. 2019 8,5 8,5
2ᵉ trim. 2019 8,2 8,1
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,1
4ᵉ trim. 2019 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2020 7,8 7,7
2ᵉ trim. 2020 7,3 7,0
3ᵉ trim. 2020 8,8 8,8
4ᵉ trim. 2020 7,8 7,9
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,0
2ᵉ trim. 2021 7,6 7,7
3ᵉ trim. 2021 7,6 7,7
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,2
1ᵉ trim. 2022 6,9 7,1
2ᵉ trim. 2022 7,0 7,1
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,1
4ᵉ trim. 2022 6,6 7,0
1ᵉ trim. 2023 6,6 6,9
2ᵉ trim. 2023 6,8 7,0
3ᵉ trim. 2023 6,9 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 8Évolution du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée au plus bas depuis 10 ans

Au 3e trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi poursuit son recul en Normandie, avec une baisse de 0,5 % par rapport au trimestre précédent (+0,2 % au niveau national ; figure 9). La très légère hausse du taux de chômage ce trimestre est davantage à lier à la moindre création nette d’emploi. Sur un an, la Normandie compte 5 200 demandeurs d’emploi en moins (-2,1 %), un repli plus prononcé que pour l’ensemble de la France hors Mayotte (-1,3 %).

Au niveau départemental, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi sur le trimestre est surtout marquée dans l’Eure (-1,7 %) et dans l’Orne (-0,8 %), mais plus modérée en Seine-Maritime (-0,3 %) et dans la Manche (-0,2 %). Le Calvados est le seul département de la région marquant une légère hausse pour cet indicateur (+0,1 %). Sur un an, la tendance est similaire, avec une augmentation dans le Calvados (+0,1 %) et un recul assez marqué dans les autres départements normands : de -1,9 % dans la Manche à -4,2 % dans l’Eure.

Le chômage de longue durée (demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus) touche 44 % des demandeurs d’emploi de la région. Au 3e trimestre 2023, celui-ci poursuit son recul entamé au 1er trimestre 2021, avec une baisse de 0,9 % par rapport au trimestre précédent. Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée atteint désormais son plus bas niveau depuis plus de 10 ans en Normandie. Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) reste également en baisse sur une année (-4,2 %), malgré une légère progression de 0,4 % au cours du trimestre.

Au 3e trimestre 2023, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi bénéficie autant aux hommes qu’aux femmes (-0,5 %). Cependant, la situation est plus contrastée selon l’âge : la demande d’emploi des jeunes est en hausse (+0,4 % chez les moins de 25 ans) mais elle recule de 0,9 % chez les personnes de 50 ans ou plus (-4,0 % sur un an).

Figure 9Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,6 100,1
2ᵉ trim. 2018 99,2 100,2
3ᵉ trim. 2018 98,7 100,1
4ᵉ trim. 2018 98,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 97,9 99,8
2ᵉ trim. 2019 96,8 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,5 97,1
1ᵉ trim. 2020 94,4 97,0
2ᵉ trim. 2020 99,5 102,9
3ᵉ trim. 2020 98,1 102,2
4ᵉ trim. 2020 96,9 101,6
1ᵉ trim. 2021 96,3 101,6
2ᵉ trim. 2021 95,1 100,7
3ᵉ trim. 2021 92,8 98,5
4ᵉ trim. 2021 90,1 95,7
1ᵉ trim. 2022 87,3 93,3
2ᵉ trim. 2022 85,6 91,8
3ᵉ trim. 2022 84,8 91,4
4ᵉ trim. 2022 83,5 90,8
1ᵉ trim. 2023 83,6 90,5
2ᵉ trim. 2023 83,4 90,1
3ᵉ trim. 2023 83,0 90,2
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 9Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
Avertissement sur les DEFM

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Rebond des créations d’entreprises en Normandie, mais progression des défaillances

Avec plus de 9 300 entreprises créées au 3e trimestre 2023, les créations d’entreprises progressent en Normandie par rapport au trimestre précédent (+8,0 % ; figure 10), dans le sillage de la tendance nationale (+6,3 %). Tous les secteurs bénéficient de cette hausse. Le secteur de la construction (+13,6 %) et celui regroupant les activités de « commerce, transports, hébergement et restauration » (+12,2 %) sont les plus dynamiques, devant les services (+6,3 %) et l’industrie (+1,3 %). La croissance est particulièrement prononcée pour les micro-entreprises (+10,7 %), elles représentent plus de deux créations d’entreprises sur trois au cours de ce trimestre. Les créations d’entreprises classiques augmentent de manière plus modérée (+3,0 %).

Sur un an, le dynamisme des créations d’entreprises est nettement plus soutenu dans la région (+8,2 %) qu’au niveau national (+3,1 %). Cette croissance s’illustre dans tous les secteurs d’activités, notamment les services (+10,5 %) et la construction (+8,4 %). Toujours sur un an, la création de micro-entreprises est en très forte progression en Normandie (+22,3 %), un rythme plus de deux fois supérieur à celui observé à l’échelle nationale (+9,7 %). À l’inverse, la création d’entreprises classiques décline dans la région (-11,9 %), davantage qu’au niveau national (-6,9 %).

Figure 10Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Normandie hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Normandie y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 95,1 99,8 103,1 104,5
2ᵉ trim. 2018 95,8 100,9 106,9 107,8
3ᵉ trim. 2018 100,1 98,9 112,9 108,6
4ᵉ trim. 2018 97,8 101,5 114,6 112,7
1ᵉ trim. 2019 100,3 107,2 125,6 123,3
2ᵉ trim. 2019 100,1 106,5 124,6 123,8
3ᵉ trim. 2019 95,1 105,8 125,7 126,4
4ᵉ trim. 2019 96,8 102,4 133,2 128,3
1ᵉ trim. 2020 97,8 97,7 125,2 118,8
2ᵉ trim. 2020 81,6 74,1 105,8 97,7
3ᵉ trim. 2020 112,8 112,2 157,1 150,4
4ᵉ trim. 2020 114,0 113,7 156,2 149,9
1ᵉ trim. 2021 117,6 116,4 159,6 155,9
2ᵉ trim. 2021 123,2 120,7 164,8 154,4
3ᵉ trim. 2021 114,1 114,9 154,8 145,1
4ᵉ trim. 2021 113,2 114,8 149,2 146,3
1ᵉ trim. 2022 119,1 116,2 164,2 152,8
2ᵉ trim. 2022 108,1 118,4 141,6 149,3
3ᵉ trim. 2022 115,2 120,7 150,2 154,1
4ᵉ trim. 2022 110,7 118,4 157,5 155,2
1ᵉ trim. 2023 105,0 108,9 148,6 147,7
2ᵉ trim. 2023 98,6 110,6 150,6 149,6
3ᵉ trim. 2023 101,6 112,4 162,6 159,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Au 3e trimestre 2023, le cumul des défaillances sur les douze derniers mois atteint 1 900 entreprises en Normandie, le double du niveau mesuré deux ans auparavant, mais toujours en-deça de son niveau d’avant-crise. Ce cumul augmente par rapport au trimestre précédent (+3,1 %), mais moins qu’au niveau national (+4,5 %). Au sein des départements normands, l’augmentation des défaillances est beaucoup plus prononcée dans l’Orne (+9,0 %), elle reste proche du niveau régional dans le Calvados, la Manche et la Seine-Maritime, et stable dans l’Eure.

Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales

Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.

Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023

En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.

Publication rédigée par :Flavien Alleaume, Jessica Panchout, Catherine Pesin, Victor Vignolles (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Balcone T., Gosselin G. (Insee), « Stabilisation de l’emploi et maintien du taux de chômage à un niveau bas en Normandie au 2ᵉ trimestre 2023 », Insee Conjoncture Normandie no39, octobre 2023.

(2) « La désinflation en bonne voie », Note de conjoncture, décembre 2023.

(3) « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié reste quasi stable (+0,1 %) et se situe 0,8 % au-dessus de son niveau d’un an auparavant », Informations rapides no300, novembre 2023.

(4) Balcone T., Vignolles V. (Insee), « Au 3ᵉ trimestre 2023, le taux de chômage est relativement stable et s’établit à 6,9 % en Normandie », Insee Flash Normandie no138, décembre 2023.

(5) « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable ou en légère hausse dans presque toutes les régions », Insee Informations rapides no 2, janvier 2024.