Insee Conjoncture Corse ·
Janvier 2024 · n° 47Un marché du travail dynamique mais des jeunes en marge Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023
Au 3e trimestre 2023, l’activité économique régionale reste dynamique. L’emploi insulaire progresse de 0,3 % par rapport au trimestre précédent. Les demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, B, C sont moins nombreux exceptés les jeunes de moins de 25 ans, notamment ceux sans activité. Le taux de chômage régional, en hausse, s’établit à 6,4 %. Les offres collectées par Pôle-emploi progressent et concernent en majorité les services marchands.
- L'activité économique insulaire poursuit sa croissance
- Moins d’inscriptions à Pôle-emploi en catégorie A mais plus de chômeurs
- Seuls les jeunes ne profitent pas de l’embellie du marché du travail
- Les offres d’emploi sont plus nombreuses ce trimestre
- Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales
- Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023
L'activité économique insulaire poursuit sa croissance
Au 3e trimestre 2023, l’activité insulaire progresse de 0,5 % par rapport au 3e trimestre 2022 sur la base du suivi des heures rémunérées. La hausse régionale est néanmoins inférieure à la moyenne nationale (+1,2 %). En parallèle, avec 129 400 emplois fin septembre, l’emploi salarié régional renoue avec la croissance (+0,3 % par rapport au trimestre précédent) dans un contexte de stabilité nationale (+0,1 %) (avertissement) (figure 1). Ce dynamisme est principalement porté par le secteur privé (+0,4 %), auquel s’ajoute une hausse de l’emploi public (+0,2 %).
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Corse | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Corse | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 101,1 | 100,3 | 101,8 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,1 | 100,3 | 103,0 | 100,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 101,7 | 100,2 | 102,3 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,5 | 100,6 | 102,0 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 103,1 | 101,1 | 104,1 | 101,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 103,9 | 101,3 | 104,9 | 101,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,1 | 101,7 | 105,1 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 104,0 | 102,1 | 105,2 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 103,9 | 100,2 | 104,9 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 98,4 | 99,8 | 97,8 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 103,0 | 101,8 | 103,6 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 105,2 | 101,8 | 106,3 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 106,0 | 102,6 | 107,4 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 106,6 | 103,8 | 108,3 | 104,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 107,5 | 104,6 | 109,3 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 108,9 | 105,0 | 110,9 | 106,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 109,6 | 105,3 | 111,5 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 110,2 | 105,7 | 112,3 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 110,4 | 106,1 | 112,6 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 110,8 | 106,4 | 113,2 | 108,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 111,2 | 106,7 | 113,6 | 108,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 111,1 | 106,8 | 113,4 | 108,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 111,5 | 107,0 | 113,8 | 108,6 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’activité augmente et l’emploi salarié conforte cette progression (+0,5 %). Dans les activités financières et d’assurance, l’emploi s’accroît de 2,0 %. L’hébergement-restauration étoffe aussi ses effectifs (+1,3 %). En revanche, l’emploi se contracte dans le secteur de l’information et communication (-2,6 %). Les effectifs se fragilisent aussi dans les autres activités de services, ainsi que dans les activités immobilières (-0,4 %), mais l’inflexion de l’emploi y est toutefois plus modérée qu’au précédent trimestre.
L’emploi dans le tertiaire non marchand conserve son rythme de croissance à +0,2 %. Il est particulièrement dynamique dans l’enseignement (+2,3 %) mais se replie légèrement dans le secteur de la santé (-0,4 %).
Dans la construction, l’activité économique continue de baisser (-0,7 %) comme les effectifs salariés (-0,2 %). Le repli amorcé au 1er trimestre 2023 s’atténue.
Dans l’industrie, l’emploi progresse de 0,6 % au 3e trimestre. La hausse est portée par les activités de production d’énergie, eau et gestion des déchets (+1,0 %) qui affichent aussi la plus forte hausse du nombre d’heures rémunérées (+2,9 %). Secteur prépondérant, la fabrication de denrées alimentaires, boissons et tabac augmente ses effectifs de 0,4 %.
Enfin, l’intérim baisse de 0,3 % par rapport au précédent trimestre.
Moins d’inscriptions à Pôle-emploi en catégorie A mais plus de chômeurs
Pour suivre le chômage, deux mesures de référence sont disponibles au niveau régional. D’une part, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) de catégorie A comptabilise les personnes sans emploi au cours du mois mais tenues d’effectuer des actes positifs de recherche d’emploi. D’autre part, le taux de chômage localisé au sens du Bureau international du travail (BIT) représente la part des actifs sans emploi, en recherche active et disponibles immédiatement sur le marché du travail. Bien qu’étant proches, ces deux mesures diffèrent cependant, car elles ne recouvrent pas la même population.
En Corse, au 3e trimestre 2023, le nombre de DEFM en catégorie A se replie de 0,7 % tandis que le taux de chômage insulaire augmente de 0,2 point pour s’établir à 6,4 % de la population active. Celui-ci demeure cependant à un niveau bas, inférieur d’un point à celui de France hors Mayotte (7,4 %).
Seuls les jeunes ne profitent pas de l’embellie du marché du travail
Au 3e trimestre 2023, 18 910 demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) sont inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B, C en Corse (données corrigées des variations saisonnières) (avertissement). Leur nombre diminue de 1,3 % par rapport au trimestre précédent dans un contexte national en hausse (+0,2 %).
Cependant, les plus jeunes restent à l’écart de cette embellie sur le marché du travail. Chez les moins de 25 ans, la hausse des DEFM, amorcée depuis le 1er trimestre sur l’île, s’accentue (+5,3 %). En catégorie A, les demandes d’emploi progressent de 9,3 % dans cette tranche d’âge.
Néanmoins, le taux de chômage au sens du BIT traduirait mieux la situation réelle des jeunes de moins de 25 ans sur le marché du travail que les demandeurs d’emploi dans cette catégorie. Les jeunes chômeurs semblent moins enclins à s’inscrire à Pôle-emploi, car ils n’ont pas tous suffisamment travaillé pour bénéficier des droits à l’indemnisation. Cependant, la simplification du processus d’inscription ainsi que la mise en place du dispositif « Garantie jeunes » en janvier 2017 (remplacé au 1er mars 2022 par le « Contrat d’engagement jeune ») contribuent au rapprochement de ces deux indicateurs. Depuis 2016, le taux de chômage localisé des moins de 25 ans suit une tendance à la baisse avec 18,1 % des jeunes actifs insulaires au chômage en 2022. En Corse, deux jeunes sur cinq âgés de 15 à 24 ans sont en emploi ou au chômage.
La baisse trimestrielle des DEFM concerne les autres catégories d’âge. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 50 ans ou plus diminue de 2,4 %. En parallèle, le nombre d’inscrits de longue durée régresse de 2,3 %.
Les offres d’emploi sont plus nombreuses ce trimestre
Au 3e trimestre 2023, 2 300 offres d’emploi transitent par Pôle-emploi, soit une hausse de 4,5 % par rapport au précédent trimestre (figure 2).
Au cours des 12 derniers mois, 38 900 offres sont publiées. Reflet d’une économie régionale fortement tertiarisée, le secteur des services hors commerce est le principal pourvoyeur avec six offres sur dix. Deux offres sur dix concernent le commerce et une sur dix la construction. Au sein des services marchands, l’hébergement et la restauration concentrent un quart des offres.
Parmi l’ensemble des emplois offerts, 43 % sont proposés en CDI, pour autant 16 % des embauches concernent ce type de contrat. La moitié des offres propose des postes d’ouvriers et employés non qualifiés. Les métiers de techniciens et agents de maîtrise représentent 6 % des offres et les cadres 1 %. De fait, le niveau de diplôme prérequis à l’embauche est moins élevé que celui des demandeurs d’emploi. Parmi eux, 16 % ont un niveau d’agent de maîtrise-technicien ou cadre, 26 % sont sans qualification. D’ailleurs, les entreprises considèrent les difficultés d’embauche comme très élevées en 2023.
tableauFigure 2 – Offres d'emploi
Corse | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 83,3 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2018 | 88,9 | 99,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 88,9 | 96,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 88,9 | 92,7 |
1ᵉ trim. 2019 | 83,3 | 95,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 83,3 | 94,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 88,9 | 95,8 |
4ᵉ trim. 2019 | 88,9 | 94,8 |
1ᵉ trim. 2020 | 77,8 | 76,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 50,0 | 42,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 88,9 | 71,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 77,8 | 73,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 72,2 | 76,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 105,6 | 92,6 |
3ᵉ trim. 2021 | 116,7 | 101,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 127,8 | 112,0 |
1ᵉ trim. 2022 | 133,3 | 118,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 138,9 | 115,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 127,8 | 116,5 |
4ᵉ trim. 2022 | 138,9 | 116,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 133,3 | 119,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 122,2 | 116,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 127,8 | 118,1 |
- Note : données CVS-CJO.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
graphiqueFigure 2 – Offres d'emploi
Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales
Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.
Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023
En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par Pôle emploi ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Heures rémunérées
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Revenu de solidarité active / RSA
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
Prime d'activité
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Tableau de bord de la conjoncture Corse.
(2) « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable ou en légère hausse dans presque toutes les régions », Insee Informations rapides no 2, janvier 2024.
(3) « La désinflation en bonne voie », Note de conjoncture, décembre 2023.
(4) Cherchem O., Minni D. (Dares), « Chômeurs au sens du BIT et demandeurs d’emploi de catégorie A : une réduction de l’écart depuis 2021 », Insee références, édition 2023.