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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Janvier 2024 · n° 40
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineL’économie néo-aquitaine marque le pas Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023

Michèle Charpentier, Julien Lemasson (Insee)

Au troisième trimestre 2023, l’économie néo-aquitaine présente des signes d’essoufflement. L’activité des entreprises ne progresse que légèrement. L’emploi reste stable et le chômage repart à la hausse. Le repli de l’activité dans la construction se poursuit et, dans l’industrie, seule la fabrication de matériels de transport affiche des signaux positifs. L’activité est également moins dynamique dans le secteur tertiaire. Toutefois, la région bénéficie d’une bonne saison estivale surtout dans l’hôtellerie de plein air.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 40
Paru le :Paru le10/01/2024
L’économie néo-aquitaine marque le pas.
Publication rédigée par :Michèle Charpentier, Julien Lemasson (Insee)

Activité et emploi au ralenti

En Nouvelle-Aquitaine, le fléchissement de l’activité observé au deuxième trimestre se confirme. En effet, les heures rémunérées par les entreprises augmentent de 1,0 % au troisième trimestre 2023 par rapport à la même période 2022 après une progression de 1,4 % au deuxième et 2,6 % au premier.

Le ralentissement concerne tous les grands secteurs. Cette hausse modérée de l’activité est essentiellement portée par le secteur des services où le nombre d’heures rémunérées augmente de 1,8 % (+2,1 % au deuxième trimestre). Les faibles progressions dans l’industrie et le commerce compensent la nouvelle diminution dans la construction.

En Nouvelle-Aquitaine comme au niveau national, l’emploi salarié reste stable par rapport au trimestre précédent. Dans la région, les effectifs stagnent dans le tertiaire, augmentent légèrement dans l’industrie (+0,4 %) et diminuent dans la construction (-0,5 %) (figure 1).

La situation de l’emploi salarié reste dégradée dans l’intérim avec, de nouveau, un recul significatif (-2,1 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,7 100,1 100,8 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,8 100,5 101,1 99,7
3ᵉ trim. 2018 101,5 100,5 101,0 99,3
4ᵉ trim. 2018 102,3 101,1 101,6 99,8
1ᵉ trim. 2019 103,1 101,5 102,4 99,9
2ᵉ trim. 2019 103,8 101,6 102,6 99,9
3ᵉ trim. 2019 104,8 101,9 103,0 100,0
4ᵉ trim. 2019 105,4 102,1 103,8 100,2
1ᵉ trim. 2020 105,3 101,9 102,8 100,0
2ᵉ trim. 2020 106,4 101,3 101,7 99,2
3ᵉ trim. 2020 107,8 101,5 104,3 100,9
4ᵉ trim. 2020 109,4 101,3 103,8 101,2
1ᵉ trim. 2021 111,0 101,6 105,1 102,0
2ᵉ trim. 2021 112,1 101,8 107,5 102,4
3ᵉ trim. 2021 113,3 102,4 108,7 102,6
4ᵉ trim. 2021 113,9 103,0 109,2 102,4
1ᵉ trim. 2022 114,2 103,1 110,0 102,7
2ᵉ trim. 2022 114,8 103,4 110,8 102,7
3ᵉ trim. 2022 115,4 103,7 111,4 102,7
4ᵉ trim. 2022 115,5 104,0 111,7 102,8
1ᵉ trim. 2023 115,3 104,2 112,3 103,1
2ᵉ trim. 2023 115,0 104,4 112,5 103,1
3ᵉ trim. 2023 114,4 104,8 112,7 102,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Renversement de tendance sur le front du chômage

En Nouvelle-Aquitaine, après un an de baisse, les déclarations préalables à l’embauche repartent à la hausse avec une progression de 1,4 % par rapport au trimestre précédent. L’augmentation des intentions d’embauche sur des contrats de plus d’un mois (+3,1 %) est à l’origine de ce redémarrage.

Les offres d’emploi collectées par Pôle emploi sont également plus nombreuses au troisième trimestre mais leur augmentation (+0,5 %) est plus faible qu’au niveau national (+1,6 %).

En dépit des besoins en main-d’œuvre toujours importants et des recrutements en progression, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B et C augmente ce trimestre pour la première fois en trois ans : +0,4 % en Nouvelle-Aquitaine et +0,2 % en France (figure 2).

Figure 2Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,1
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,2
3ᵉ trim. 2018 99,7 100,1
4ᵉ trim. 2018 99,9 99,9
1ᵉ trim. 2019 99,6 99,8
2ᵉ trim. 2019 98,9 99,1
3ᵉ trim. 2019 97,3 98,0
4ᵉ trim. 2019 96,4 97,1
1ᵉ trim. 2020 96,6 97,0
2ᵉ trim. 2020 102,9 102,9
3ᵉ trim. 2020 101,4 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,0 101,6
1ᵉ trim. 2021 100,1 101,6
2ᵉ trim. 2021 99,0 100,7
3ᵉ trim. 2021 96,5 98,5
4ᵉ trim. 2021 94,0 95,7
1ᵉ trim. 2022 91,5 93,3
2ᵉ trim. 2022 89,4 91,8
3ᵉ trim. 2022 89,1 91,4
4ᵉ trim. 2022 88,7 90,8
1ᵉ trim. 2023 88,4 90,5
2ᵉ trim. 2023 87,7 90,1
3ᵉ trim. 2023 88,1 90,2
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 2Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Ce renversement de tendance est dû à des sorties des listes des demandeurs d'emploi en retrait de 4 % par rapport au trimestre précédent. L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi concerne essentiellement les jeunes de moins de 25 ans (+1,6 %) ainsi que les hommes (+0,9 %), le nombre de femmes étant stable.

L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi est aussi davantage marquée pour les personnes n’ayant pas du tout travaillé sur la période considérée (catégorie A, +1,4 % par rapport au deuxième trimestre). Dans cette catégorie, elles sont plus nombreuses quels que soient leur sexe et leur âge.

Dans la région, les demandes d’emploi de longue durée, en recul depuis 2 ans, se stabilisent au troisième trimestre 2023.

Dans ce contexte, le taux de chômage repart à la hausse, de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Il s’établit à 6,5 % de la population active en Nouvelle-Aquitaine et à 7,2 % en France métropolitaine.

Une situation préoccupante dans la construction

En Nouvelle-Aquitaine, le repli d’activité dans la construction perdure au troisième trimestre 2023 mais dans une moindre mesure par rapport aux deux trimestres précédents. Le nombre de logements commencés recule de 0,6 % et atteint ainsi son niveau le plus bas de ces vingt dernières années (figure 3). La diminution est limitée ce trimestre grâce au fort rebond des mises en chantiers de logements collectifs et en résidence (+23 %) qui compense une grande partie de la baisse des logements individuels (-16 %).

Figure 3Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Nouvelle-Aquitaine Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Nouvelle-Aquitaine Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 106,2 102,0 84,4 87,4
2ᵉ trim. 2018 104,2 98,0 92,0 93,5
3ᵉ trim. 2018 106,4 97,5 95,3 85,8
4ᵉ trim. 2018 103,9 93,2 98,2 88,1
1ᵉ trim. 2019 94,4 91,6 89,8 86,4
2ᵉ trim. 2019 110,7 94,9 96,2 84,9
3ᵉ trim. 2019 104,1 90,1 84,8 82,8
4ᵉ trim. 2019 116,2 101,9 89,2 83,7
1ᵉ trim. 2020 104,6 98,1 91,6 75,1
2ᵉ trim. 2020 60,0 58,0 74,5 65,8
3ᵉ trim. 2020 98,9 80,9 101,2 88,8
4ᵉ trim. 2020 107,5 93,7 82,5 80,5
1ᵉ trim. 2021 99,0 96,3 97,7 87,3
2ᵉ trim. 2021 103,0 97,4 93,5 87,3
3ᵉ trim. 2021 109,3 98,6 100,7 86,5
4ᵉ trim. 2021 108,1 99,1 98,6 87,5
1ᵉ trim. 2022 152,5 119,7 93,8 86,8
2ᵉ trim. 2022 107,7 108,1 87,3 80,1
3ᵉ trim. 2022 108,1 107,4 77,9 78,7
4ᵉ trim. 2022 83,1 75,9 84,1 78,0
1ᵉ trim. 2023 91,0 82,6 72,0 67,2
2ᵉ trim. 2023 92,2 78,2 66,9 65,0
3ᵉ trim. 2023 75,6 74,0 67,6 59,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 3Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les projets sont quant à eux de moins en moins nombreux. En Nouvelle-Aquitaine, les autorisations de construire régressent de 17 % par rapport au deuxième trimestre, repli entièrement imputable aux logements collectifs ou en résidence (-33 %).

En lien avec cette baisse d’activité, les entreprises régionales du secteur rémunèrent moins d’heures travaillées : -1,6 % par rapport au troisième trimestre 2022, soit la baisse la plus forte en trois ans. Parallèlement, les effectifs diminuent de 0,5 % par rapport au trimestre précédent et de 0,9 % en un an.

L’industrie toujours portée par la fabrication de matériels de transport

Au troisième trimestre 2023, l’activité industrielle, mesurée par les heures rémunérées par les entreprises du secteur, progresse légèrement par rapport au même trimestre 2022 (+0,4 %). Les emplois salariés augmentent également, de 1,0 % sur un an et de 0,4 % sur un trimestre.

La fabrication de matériels de transport reste la locomotive de la dynamique industrielle régionale avec +7,1 % d’heures rémunérées et un nouveau renforcement de ses effectifs (+1,6 % par rapport au trimestre précédent). L’activité progresse encore dans la branche « industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets, dépollution » mais moins rapidement qu’au cours des deux premiers trimestres. Elle recule un peu dans les branches « fabrication de denrées alimentaires, boissons, produits du tabac » et « fabrication d’autres produits industriels » et les effectifs y sont stables.

Le dynamisme des activités tertiaires reste modéré

Dans le tertiaire marchand hors intérim, les emplois salariés augmentent de 0,2 % par rapport au trimestre précédent et la progression relative de l’activité s’émousse au troisième trimestre : +1,3 % d’heures rémunérées par rapport à la même période de l’année précédente, après +1,6 % au deuxième trimestre et +3,1 % au premier. Ce ralentissement quasi-général s’explique en partie par un niveau particulièrement élevé en 2022, au sortir de la crise sanitaire.

Ce fléchissement concerne notamment le commerce avec +0,3 % d’heures rémunérées. Les effectifs y augmentent de 0,4 %. C’est également le cas dans toutes les branches des services principalement marchands où l’augmentation du nombre d’heures rémunérées ralentit par rapport aux deux premiers trimestres de l’année. Par ailleurs, seule celle de l’hébergement-restauration renforce significativement ses effectifs : +1,0 %, soit un millier d’emplois salariés de plus qu’au trimestre précédent. Dans le transports-entreposage, la légère augmentation des emplois ne compense pas les pertes du deuxième trimestre. Dans les autres branches, l’emploi recule ou est stable.

Les campings et la clientèle étrangère portent la fréquentation touristique

Au troisième trimestre 2023, la Nouvelle-Aquitaine est la première destination touristique française avec 33,4 millions de nuitées enregistrées dans les campings, les hôtels et les autres hébergements collectifs, devançant les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. La fréquentation touristique néo-aquitaine augmente de 1,4 % par rapport à la même période de 2022.

La hausse est essentiellement assurée par la clientèle étrangère, avec 449 000 nuitées supplémentaires dans les hébergements collectifs de tourisme par rapport au troisième trimestre 2022. La fréquentation des résidents est sensiblement identique à l’année précédente.

Deux tiers des nuitées passées dans la région le sont dans l’hôtellerie de plein-air, dont la fréquentation est en hausse de 4 % par rapport au troisième trimestre 2022, soit plus de 846 000 nuitées supplémentaires.

La clientèle européenne, en particulier néerlandaise et allemande, arrive plus nombreuse. La Charente-Maritime demeure le premier département d’accueil des campeurs en augmentation de 4 %. En Gironde, touché par les feux de forêt l’année dernière, le gain de fréquentation est plus élevé (+8 %).

Au cours du troisième trimestre 2023, les hôtels néo-aquitains enregistrent 5,7 millions de nuitées, soit 5 % de moins qu’en 2022. Cette diminution est exclusivement le fait de la baisse de la clientèle résidente (-8 %) tandis que la clientèle étrangère augmente de 6 %. Les hôtels profitent notamment du retour des voyageurs britanniques. Ceux de l’agglomération bordelaise bénéficient en plus, au mois de septembre, de l’organisation de matchs de la coupe du monde de rugby.

Les créations d’entreprises montent en régime

Le rebond du nombre de créations d’entreprises du deuxième trimestre se confirme et s’accentue. Toutefois, l’intensité est moindre en Nouvelle-Aquitaine qu’au niveau national. Dans la région, les micro-entreprises comme les autres (individuelles classiques et sociétés) bénéficient de cette accélération. Les micro-entreprises représentent désormais les deux tiers des nouvelles entreprises créées en Nouvelle-Aquitaine.

Le nombre de défaillances d’entreprises continue de progresser et retrouve, pour la première fois, son niveau d’avant-crise (figure 4).

Figure 4Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Nouvelle-Aquitaine France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,3 99,1
févr. 2018 99,2 98,6
mars 2018 97,5 97,4
avr. 2018 97,6 97,6
mai 2018 96,4 96,7
juin 2018 97,9 96,7
juil. 2018 98,0 97,2
août 2018 98,4 97,7
sept. 2018 98,7 98,0
oct. 2018 99,8 99,0
nov. 2018 99,9 98,9
déc. 2018 101,4 99,0
janv. 2019 102,1 99,8
févr. 2019 102,5 99,7
mars 2019 103,0 99,3
avr. 2019 102,1 99,5
mai 2019 102,4 99,3
juin 2019 102,1 98,3
juil. 2019 102,5 98,3
août 2019 101,1 97,1
sept. 2019 100,7 96,3
oct. 2019 98,7 95,2
nov. 2019 97,7 94,3
déc. 2019 97,1 93,7
janv. 2020 94,0 91,5
févr. 2020 91,3 90,1
mars 2020 87,8 86,4
avr. 2020 83,4 80,8
mai 2020 78,9 76,0
juin 2020 75,7 73,5
juil. 2020 72,0 70,6
août 2020 71,0 69,7
sept. 2020 67,8 66,9
oct. 2020 64,1 63,3
nov. 2020 61,9 60,3
déc. 2020 58,0 57,2
janv. 2021 54,6 54,7
févr. 2021 51,5 51,6
mars 2021 50,9 51,4
avr. 2021 52,1 52,7
mai 2021 53,2 53,8
juin 2021 52,0 52,9
juil. 2021 51,5 51,5
août 2021 51,2 51,3
sept. 2021 51,3 50,4
oct. 2021 51,4 49,9
nov. 2021 51,2 49,9
déc. 2021 51,3 50,5
janv. 2022 53,5 51,5
févr. 2022 54,8 53,3
mars 2022 56,9 55,4
avr. 2022 58,7 57,5
mai 2022 61,0 59,4
juin 2022 63,7 61,5
juil. 2022 65,9 64,1
août 2022 67,4 65,3
sept. 2022 69,9 68,5
oct. 2022 73,3 71,2
nov. 2022 77,8 73,9
déc. 2022 80,5 75,7
janv. 2023 85,3 78,9
févr. 2023 87,9 81,1
mars 2023 91,2 84,1
avr. 2023 93,5 85,9
mai 2023 96,3 88,3
juin 2023 98,0 90,5
juil. 2023 100,6 92,2
août 2023 101,3 92,9
sept. 2023 103,0 94,5
  • Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 4Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.
Avertissement sur l’emploi

Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).

Avertissement sur les DEFM

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Avertissement sur les données CVS dans la construction

Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.

Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales

Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.

Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023

En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.

Publication rédigée par :Michèle Charpentier, Julien Lemasson (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié

Créations d’entreprises

Nomenclature

Publication rédigée par :Michèle Charpentier, Julien Lemasson (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

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