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Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur · Juin 2023 · n° 92
Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan démographique 2022 – Des décès encore nombreux, moins de naissances

Nicolas Cochez, Loïcia Collot (Insee)

Au 1er janvier 2023, Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 5,16 millions d’habitants. Entre 2013 et 2023, la population de la région s’est accrue en moyenne de 0,4 % par an, un rythme légèrement supérieur à celui de la France métropolitaine (+0,3 %). En 2022, 54 700 naissances sont enregistrées dans la région, tandis que 57 200 personnes sont décédées. Le solde des naissances et des décès est ainsi négatif alors qu’il était encore légèrement positif avant 2020. En 2022, le nombre de décès est bien supérieur à celui observé en 2019 et dépasse de 4 100 le nombre attendu. Aux effets tendanciels du vieillissement de la population se sont ajoutés la poursuite de la pandémie de Covid, des épidémies de grippe marquées et des épisodes caniculaires. La région est toutefois la seule de France métropolitaine à voir son nombre de décès baisser par rapport à 2021.

Les naissances reculent à nouveau en raison du double effet de la baisse du nombre de femmes en âge de procréer et de la diminution de la fécondité qui s’établit désormais à 1,89 enfant par femme. Cette dernière reste toutefois encore bien supérieure à la moyenne de France métropolitaine.

Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 92
Paru le :Paru le27/06/2023
Bilan démographique 2022 : des décès encore nombreux, moins de naissances.
Publication rédigée par :Nicolas Cochez, Loïcia Collot (Insee)

5 160 000 habitants au 1er janvier 2023 en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Au 1er janvier 2023, selon les estimations provisoires (sources), Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 5 160 000 habitants, soit près de 8 % de la population de France métropolitaine. Avec 2,06 millions d’habitants, les Bouches-du-Rhône concentrent à elles seules 40 % de la population régionale. Les départements des Alpes-Maritimes et du Var sont autant peuplés l’un que l’autre (1 110 000 habitants, soit 21 % de la population régionale chacun). Le Vaucluse (563 000 habitants) représente 11 % de la population régionale, les Alpes-de-Haute-Provence (166 000) et les Hautes-Alpes (139 000) environ 6 % à elles deux.

Depuis 2020, les décès sont plus nombreux que les naissances

En dix ans, entre les 1er janvier 2013 et 2023, la région a gagné en moyenne 20 400 habitants par an, soit une croissance annuelle de 0,4 %, un rythme légèrement supérieur à celui de France métropolitaine (0,3 %). L’essor démographique est relativement constant sur cette période, mais ne s’explique désormais plus que par le , c’est-à-dire l’excédent des installations dans la région sur les départs (pour comprendre). Les naissances sont en effet devenues moins nombreuses que les décès ces trois dernières années.

Depuis 2020, la région enregistre un négatif (figure 1). Ce déficit survient après une période de baisse tendancielle du solde naturel, qui est passé de +13 000 par an au début de la décennie 2010 à +5 000 en 2019. Il est de -2 500 en 2022, comme en 2021. En France, le solde naturel demeure positif en 2022, mais seulement quatre régions métropolitaines conservent un excédent naturel : l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et, dans une moindre mesure, les Pays-de-la-Loire.

Figure 1Évolution du nombre des naissances et des décès et du solde naturel entre 2012 et 2022 en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Évolution du nombre des naissances et des décès et du solde naturel entre 2012 et 2022 en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Année Naissances Décès
2012 59 764 47 638
2013 60 034 47 042
2014 59 656 46 802
2015 58 775 49 896
2016 57 846 49 731
2017 57 286 51 072
2018 56 506 50 759
2019 56 289 51 482
2020 54 885 55 613
2021 55 664 58 163
2022 54 692 57 201
  • Note : données 2022 provisoires.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Figure 1Évolution du nombre des naissances et des décès et du solde naturel entre 2012 et 2022 en Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • Note : données 2022 provisoires.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Une mortalité encore élevée en 2022

En 2022, 57 200 résidents de la région sont décédés. C’est 1 000 de moins qu’en 2021 (-2 %), mais davantage qu’en 2020 (+1 600), première année marquée par l’épidémie de Covid-19, et nettement plus qu’en 2019 (+5 700). Cette forte mortalité s’explique à la fois par le vieillissement de la population et par les épidémies (Covid-19, grippe). En 2022 s’y ajoute l’effet des canicules.

La région, comme la France, connaît une hausse tendancielle des décès du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité, que la baisse des ne suffit pas à compenser.

Cette évolution a été amplifiée par l’épidémie de Covid-19. Le nombre de décès a nettement augmenté lors des deux premières vagues de la pandémie. En 2020, le nombre de décès dépasse de 3 000 le nombre attendu si les risques de décéder par âge avaient continué à baisser au même rythme qu’entre 2010 et 2019 (soit un écart de 6 % contre 8 % en France). En 2021 et en 2022, le nombre de décès est resté élevé dans la région (respectivement 5 300 et 4 100 décès de plus qu’attendu). En 2022, aux effets de la pandémie, plus limités grâce au taux de vaccination et à la plus faible létalité du variant Omicron, se sont ajoutées les épidémies de grippe, avec des pics en avril et décembre, et trois périodes de canicule (la première a été observée mi-juin, la deuxième lors de la seconde quinzaine de juillet et la troisième début août), maintenant la mortalité à un niveau élevé.

En 2021, Provence-Alpes-Côte d’Azur était la région de France métropolitaine la plus touchée par la hausse de la mortalité, avec un nombre de décès supérieur de 13 % par rapport à 2019 (8 % en France métropolitaine). En 2022, le nombre de décès diminue légèrement ; c’est la seule région de France métropolitaine dans ce cas. Par rapport à l’avant-crise, il demeure supérieur de 11 % (9 % en France métropolitaine).

Une hausse de la mortalité accentuée chez les plus âgés et les hommes

Comme depuis le début de la pandémie, la hausse de la mortalité affecte en 2022 davantage les hommes (+13 % en 2022 par rapport à 2019) que les femmes (+9 %), et se concentre sur les 65 ans ou plus (+12 %). L’excédent de décès le plus prononcé concerne les personnes de 75 à 84 ans (+17 %). Moins épargnées qu’en 2020, les personnes de 65 à 74 ans subissent un surcroît de décès (+10 %) comparable à celui des personnes de 85 ans ou plus (+11 %).

Tous âges confondus, le Var est le département où le nombre de décès a proportionnellement le plus augmenté, avec une hausse de 14 % entre 2019 et 2022. Le nombre de décès est également en forte augmentation dans les Alpes-Maritimes (+12 % entre 2019 et 2022), les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse (+10 % chacun). La hausse est plus modérée dans les Hautes-Alpes (+7 %) et les Alpes-de-Haute-Provence (+5 %).

Une espérance de vie plus faible qu'en 2019

En 2022, l’ se stabilise, comme au niveau national. Conséquence du surcroît de mortalité en Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle avait reculé depuis 2020 pour les hommes et les femmes : une partie des gains d’espérance de vie des années précédentes a été annulée par l’épidémie de Covid-19. Dans la région, en 2022, l’espérance de vie à la naissance est de 85 ans et trois mois pour les femmes (soit environ quatre mois de moins qu’en 2019) et de 79 ans et cinq mois pour les hommes (soit environ huit mois de moins qu’en 2019, la surmortalité associée à la Covid-19 ayant été plus marquée chez les hommes). L’espérance de vie régionale se situe désormais au même niveau que la moyenne de France métropolitaine, pour les hommes comme pour les femmes, alors qu’en 2012 elle était supérieure de huit mois pour les hommes et de deux mois pour les femmes.

Provence-Alpes-Côte d’Azur présente le le plus faible de France : 2,9 ‰ en moyenne sur la période 2019-2021 contre 3,5 ‰ en France métropolitaine.

Un vieillissement marqué

La région est plus âgée qu’en moyenne nationale : au 1er janvier 2023, les 60 ans ou plus représentent 31 % de la population (28 % en France métropolitaine), tandis que les moins de 40 ans sont proportionnellement moins nombreux (respectivement 44 % et 47 %, figure 2). Le vieillissement de la population est également plus marqué en Provence-Alpes-Côte d’Azur : en dix ans, la part des 75 ans ou plus dans la population a progressé plus vite qu’en France métropolitaine (+1,8 point contre +1,1 entre 2013 et 2023).

Figure 2Pyramide des âges de la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur aux 1er janvier 2013 et 2023

(en %)
Pyramide des âges de la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur aux 1er janvier 2013 et 2023 ((en %)) - Lecture : les hommes de 23 ans représentent 0,52 % de la population en 2023 et 0,58 % en 2013.
Âge Hommes (2023) Femmes (2023) Hommes (2013) Femmes (2013)
0 0,51 0,49 0,59 0,57
1 0,50 0,48 0,56 0,54
2 0,50 0,47 0,58 0,54
3 0,51 0,49 0,59 0,54
4 0,52 0,48 0,58 0,56
5 0,52 0,50 0,58 0,55
6 0,53 0,51 0,59 0,56
7 0,56 0,54 0,58 0,56
8 0,58 0,55 0,58 0,55
9 0,59 0,55 0,58 0,55
10 0,59 0,56 0,58 0,56
11 0,58 0,55 0,60 0,57
12 0,62 0,57 0,62 0,59
13 0,60 0,57 0,60 0,57
14 0,61 0,57 0,60 0,56
15 0,60 0,57 0,59 0,57
16 0,60 0,57 0,61 0,58
17 0,58 0,55 0,60 0,57
18 0,58 0,53 0,58 0,56
19 0,57 0,52 0,57 0,53
20 0,55 0,52 0,60 0,55
21 0,56 0,52 0,58 0,56
22 0,56 0,53 0,58 0,57
23 0,52 0,50 0,58 0,56
24 0,51 0,51 0,55 0,56
25 0,49 0,49 0,55 0,54
26 0,50 0,51 0,55 0,57
27 0,49 0,50 0,55 0,56
28 0,48 0,51 0,54 0,57
29 0,49 0,52 0,54 0,57
30 0,51 0,55 0,58 0,59
31 0,53 0,57 0,58 0,61
32 0,55 0,58 0,59 0,62
33 0,55 0,61 0,56 0,59
34 0,57 0,61 0,55 0,59
35 0,57 0,60 0,56 0,59
36 0,57 0,63 0,56 0,59
37 0,57 0,63 0,55 0,59
38 0,57 0,62 0,61 0,63
39 0,56 0,62 0,64 0,68
40 0,60 0,64 0,68 0,71
41 0,60 0,65 0,67 0,70
42 0,61 0,67 0,67 0,70
43 0,58 0,63 0,65 0,70
44 0,58 0,62 0,66 0,71
45 0,57 0,61 0,65 0,71
46 0,55 0,57 0,68 0,72
47 0,57 0,60 0,68 0,74
48 0,60 0,62 0,69 0,75
49 0,63 0,67 0,68 0,72
50 0,66 0,69 0,65 0,69
51 0,65 0,69 0,65 0,70
52 0,65 0,69 0,65 0,70
53 0,62 0,67 0,63 0,69
54 0,63 0,68 0,62 0,67
55 0,63 0,69 0,62 0,68
56 0,65 0,71 0,62 0,67
57 0,64 0,72 0,60 0,67
58 0,65 0,73 0,60 0,67
59 0,64 0,71 0,59 0,66
60 0,62 0,68 0,60 0,67
61 0,62 0,68 0,60 0,66
62 0,60 0,69 0,63 0,70
63 0,60 0,68 0,60 0,69
64 0,58 0,67 0,63 0,69
65 0,59 0,67 0,63 0,70
66 0,57 0,65 0,59 0,69
67 0,56 0,66 0,50 0,57
68 0,55 0,66 0,49 0,56
69 0,54 0,64 0,48 0,55
70 0,54 0,65 0,46 0,51
71 0,53 0,63 0,40 0,47
72 0,55 0,66 0,40 0,47
73 0,53 0,65 0,38 0,45
74 0,53 0,65 0,37 0,45
75 0,53 0,64 0,35 0,44
76 0,49 0,62 0,35 0,44
77 0,39 0,50 0,34 0,44
78 0,38 0,50 0,33 0,45
79 0,37 0,48 0,31 0,42
80 0,34 0,44 0,31 0,43
81 0,30 0,40 0,28 0,40
82 0,28 0,38 0,26 0,41
83 0,26 0,36 0,23 0,38
84 0,25 0,34 0,21 0,34
85 0,21 0,33 0,18 0,33
86 0,20 0,32 0,17 0,31
87 0,18 0,29 0,14 0,29
88 0,15 0,28 0,12 0,25
89 0,14 0,24 0,10 0,23
90 0,12 0,23 0,09 0,20
91 0,10 0,20 0,07 0,18
92 0,08 0,17 0,06 0,16
93 0,06 0,14 0,03 0,08
94 0,04 0,12 0,02 0,06
95 0,03 0,09 0,01 0,04
96 0,02 0,07 0,01 0,03
97 0,01 0,05 0,01 0,03
98 0,01 0,04 0,01 0,03
99 0,01 0,07 0,01 0,05
Total 47,76 52,24 47,87 52,13
  • Lecture : les hommes de 23 ans représentent 0,52 % de la population en 2023 et 0,58 % en 2013.
  • Source : Insee, estimations de population au 1er janvier 2023 (provisoires), statistiques de l’état civil.

Figure 2Pyramide des âges de la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur aux 1er janvier 2013 et 2023

  • Lecture : les hommes de 23 ans représentent 0,52 % de la population en 2023 et 0,58 % en 2013.
  • Source : Insee, estimations de population au 1er janvier 2023 (provisoires), statistiques de l’état civil.

En 2022, le nombre de naissances diminue à nouveau

Après un rebond en 2021 (+1 %), le nombre de naissances en Provence-Alpes-Côte d’Azur diminue à nouveau en 2022 (-2 %). Il revient sous la barre des 55 000, comme en 2020. En fin d’année 2020 et début d’année 2021, neuf mois après le premier confinement, la natalité avait nettement baissé. Un rattrapage avait eu lieu entre l’été 2021 et l’été 2022, mais depuis, le nombre de naissances diminue sensiblement, en Provence-Alpes-Côte d’Azur comme en France métropolitaine. Au premier trimestre 2023, les naissances reviennent au niveau bas observé en début d’année 2021.

Sur les dix dernières années, tous les départements de la région sont concernés par la baisse de la natalité. Toutefois, entre 2012 et 2022, le nombre de naissances baisse moins dans les départements littoraux que dans les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse. Depuis 2020, seul le Var affiche un nombre de naissances en légère hausse.

Une fécondité en baisse et moins de femmes en âge de procréer

Le recul de la natalité observé depuis 2014 résulte à la fois de la baisse du nombre de femmes en âge de procréer et de la diminution de leur taux de fécondité. Le nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans diminue nettement sur 10 ans (-3,1 %). Quant à l’, il poursuit son cycle de baisse entamé il y a dix ans et s’établit en 2022 à 1,89 enfant par femme en Provence-Alpes-Côte d’Azur, contre 1,76 en France métropolitaine (figure 3). En 2012, il dépassait encore les deux enfants par femme dans la région. L’âge moyen à la maternité est de 31 ans et six mois en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2022 (31 ans et quatre mois au niveau national), en hausse d’environ huit mois au cours de la dernière décennie.

Figure 3Évolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité entre 2012 et 2022

Évolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité entre 2012 et 2022
Année Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
2012 2,06 1,99
2013 2,07 1,97
2014 2,06 1,97
2015 2,02 1,93
2016 2,00 1,89
2017 1,98 1,86
2018 1,96 1,84
2019 1,96 1,83
2020 1,91 1,79
2021 1,92 1,80
2022 1,89 1,76
  • Note : données 2022 provisoires arrêtées fin novembre 2022.
  • Sources : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Figure 3Évolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité entre 2012 et 2022

  • Note : données 2022 provisoires arrêtées fin novembre 2022.
  • Sources : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.
Publication rédigée par :Nicolas Cochez, Loïcia Collot (Insee)

Pour comprendre

Le solde migratoire d’une année est mesuré indirectement par différence entre l’évolution de la population mesurée à deux recensements successifs et le solde naturel déduit de l’état civil. Les évolutions de ce solde migratoire peuvent refléter des fluctuations des entrées et des sorties, mais également l’aléa de sondage du recensement. Le dernier recensement disponible étant celui du 1er janvier 2020, les soldes migratoires de 2020, 2021 et 2022 sont estimés provisoirement par la moyenne des trois derniers soldes connus.

Les calculs présentés pour estimer la surmortalité ont mobilisé les données des estimations de population (population par âge et sexe détaillés). Le nombre de décès attendu prend en compte, d’une part, les décès supplémentaires imputables à l’accroissement de la population et, d’autre part, les décès « évités » entre 2020 et 2022 en raison des gains attendus d’espérance de vie. Ces gains sont calculés en prolongeant sur les années 2020 à 2022 l’évolution des quotients de mortalité par sexe et âge observés au cours de la période 2010-2019. Le nombre de décès attendu le 29 février 2020 est calculé à partir des décès survenus en février-mars au cours des années récentes.

Publication rédigée par :Nicolas Cochez, Loïcia Collot (Insee)

Sources

Le recensement de la population sert de base aux estimations annuelles de population. Il en fixe les niveaux de référence pour les années où il est disponible. Pour les années 2021 et suivantes, les estimations de population sont provisoires. Elles sont réalisées en actualisant la population du dernier recensement de 2021 grâce à des estimations d’une part du solde naturel et d’autre part du solde migratoire, et d’un ajustement introduit pour tenir compte de la rénovation du questionnaire du recensement en 2018 et rendre comparables les niveaux de population annuels successifs. Le questionnaire rénové permet de mieux appréhender les liens familiaux qui unissent les personnes habitant un même logement et d’améliorer la connaissance des lieux d’habitation des personnes ayant plusieurs résidences, notamment des enfants de parents séparés. Une explication détaillée est disponible dans la documentation relative au recensement de la population sur insee.fr.

Les statistiques d’état civil sur les naissances et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Dans cette publication, les naissances sont comptabilisées au lieu de domicile de la mère, et les décès au lieu de résidence de la personne défunte (à la différence des Chiffres détaillés sur les décès quotidiens, dans lesquels ils sont comptabilisés au lieu de décès).

Définitions

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui se sont installées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont parties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité.

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Le quotient de mortalité à un âge mesure la probabilité, pour les personnes survivantes à cet âge, de décéder avant l'âge suivant.

L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l’année considérée.

Le taux de mortalité infantile d’une année donnée est le rapport entre le nombre d’enfants décédés dans leur première année et l’ensemble des enfants nés vivants de cette même année.

L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Pour en savoir plus

(1) Papon S., « Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne », Insee Focus no 301, juin 2023.

(2) Blanpain N., « 53 800 décès de plus qu’attendus en 2022 : une surmortalité plus élevée qu’en 2020 et 2021 », Insee Première no 1951, juin 2023.

(3) Papon S., « Bilan démographique 2022 : L’espérance de vie stagne en 2022 et reste inférieure à celle de 2019 », Insee Première no 1935, janvier 2023.

(4) Boyadjian M., Sanzeri O., « Populations légales – 5 099 000 habitants en Provence-Alpes-Côte d’Azur au 1ᵉʳ janvier 2020 », Insee Flash Provence-Alpes-Côte d’Azur no 86, décembre 2022.

(5) Robert-Bobée I., « L’espérance de vie, un calcul certes fictif mais très utile », Le Blog de l’Insee, janvier 2022.

(6) Domens J., Mêlé J., « D’octobre 2020 à mai 2021, une nouvelle période de forte mortalité », Insee Flash Provence-Alpes-Côte d’Azur no 74, novembre 2021.