Comptes nationaux trimestriels au premier trimestre 2023 Comptes de la Nation en base 2014 - Résultats détaillés
Au premier trimestre 2023, le PIB progresse modérément (+0,2 %) tandis que le pouvoir d’achat du RDB des ménages par unité de consommation se replie (-0,6 %) Comptes nationaux trimestriels - résultats détaillés - premier trimestre 2023
Au premier trimestre 2023, l’évolution du produit intérieur brut (PIB) en volume est confirmée à +0,2 %.
Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages par unité de consommation recule de 0,6 % au premier trimestre 2023 (après +1,2 % au quatrième trimestre). Le taux d’épargne des ménages diminue ce trimestre : il s’établit à 18,3 % de leurs revenus, après 18,7 % au quatrième trimestre 2022.
Le taux de marge des sociétés non financières (SNF) augmente de 0,4 point : il s’établit à 32,3 % de leur valeur ajoutée, après 31,9 %.
- Au premier trimestre 2023, le PIB croît de 0,2 %
- Le pouvoir d’achat des ménages se replie au premier trimestre 2023
- Les heures travaillées ralentissent un peu
- Le taux de marge des sociétés non financières augmente
- Le besoin de financement des administrations publiques baisse
- Révisions
- Pour en savoir plus
Au premier trimestre 2023, l’évolution du produit intérieur brut (PIB) en volume est confirmée à +0,2 %.
Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages par unité de consommation recule de 0,6 % au premier trimestre 2023 (après +1,2 % au quatrième trimestre). Le taux d’épargne des ménages diminue ce trimestre : il s’établit à 18,3 % de leurs revenus, après 18,7 % au quatrième trimestre 2022.
Le taux de marge des sociétés non financières (SNF) augmente de 0,4 point : il s’établit à 32,3 % de leur valeur ajoutée, après 31,9 %.
Au premier trimestre 2023, le PIB croît de 0,2 %
Au premier trimestre 2023, le PIB en volume* augmente modérément (+0,2 % en variation trimestrielle, après +0,0 % au quatrième trimestre 2022). La consommation des ménages est quasi stable (+0,1 % après -1,0 %) : la consommation alimentaire recule de nouveau fortement (-2,7 % après -2,9 %) mais ce repli est compensé par le rebond de la consommation d’énergie (+5,7 % après -8,0 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) se replie nettement (-0,8 % après +0,2 %), tirée vers le bas par l’investissement en construction (-1,1 % après +0,0 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue négativement à l’évolution du PIB (-0,2 point après -0,3 point).
Les échanges extérieurs ralentissent : les importations en particulier reculent de nouveau nettement (-2,8 % après -0,8 %), du fait de la forte baisse des importations de biens. Les exportations diminuent plus modérément (-0,2 % après +0,2 %). La contribution du commerce extérieur à l’évolution du PIB est donc positive pour le deuxième trimestre consécutif (+1,0 point après +0,3 point).
Enfin, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est négative ce trimestre (-0,6 point après -0,1 point au quatrième trimestre 2022).
*Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
tableauLe produit intérieur brut et ses composantes
Variations de stocks | Commerce extérieur | Consommation | PIB | Investissement | |
---|---|---|---|---|---|
2023-T1 | -0.58 | 0.99 | -0.05 | 0.2 | -0.19 |
2022-T4 | -0.06 | 0.34 | -0.34 | 0.0 | 0.04 |
2022-T3 | 0.42 | -1.54 | 0.74 | 0.2 | 0.56 |
2022-T2 | 0.17 | 0.46 | -0.23 | 0.5 | 0.13 |
2022-T1 | 0.41 | -0.16 | -0.48 | -0.1 | 0.1 |
2021-T4 | 0.81 | -0.63 | 0.41 | 0.5 | -0.08 |
2021-T3 | -1.08 | 0.71 | 3.41 | 3.1 | 0.03 |
2021-T2 | -0.35 | 0.14 | 0.78 | 1.0 | 0.41 |
2021-T1 | 0.41 | -0.64 | 0.19 | 0.0 | 0.05 |
graphiqueLe produit intérieur brut et ses composantes
tableauLe PIB et ses composantes en volumes chaînés
2022T2 | 2022T3 | 2022T4 | 2023T1 | 2022 | 2023 (Acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
PIB | 0,5 | 0,2 | 0,0 | 0,2 | 2,5 | 0,4 |
Importations | 0,2 | 4,0 | -0,8 | -2,8 | 8,7 | -1,4 |
Dép. conso. ménages | -0,3 | 1,3 | -1,0 | 0,1 | 2,1 | -0,1 |
Dép. conso. APU* | -0,4 | 0,4 | 0,7 | -0,4 | 2,6 | 0,2 |
FBCF totale | 0,5 | 2,3 | 0,2 | -0,8 | 2,3 | 0,6 |
dont ENF** | 0,6 | 4,1 | 0,6 | -0,4 | 3,8 | 2,3 |
dont Ménages | 1,0 | -1,0 | -1,2 | -2,3 | -1,3 | -3,4 |
dont APU* | -0,6 | 0,9 | 0,4 | 0,0 | 1,5 | 0,6 |
Exportations | 1,7 | -0,7 | 0,2 | -0,2 | 7,2 | 0,1 |
Contributions : | ||||||
Demande intérieure finale hors stocks | -0,1 | 1,3 | -0,3 | -0,2 | 2,4 | 0,2 |
Variations de stocks | 0,2 | 0,4 | -0,1 | -0,6 | 0,7 | -0,4 |
Commerce extérieur | 0,5 | -1,5 | 0,3 | 1,0 | -0,6 | 0,6 |
- * APU : administrations publiques
- ** ENF : entreprises non financières
- Les volumes sont mesurés aux prix de l'année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
- Source : Insee
tableauProduction, consommation et FBCF : principales composantes
2022T2 | 2022T3 | 2022T4 | 2023T1 | 2022 | 2023 (Acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Production branche | 0,9 | 0,4 | -0,1 | 0,4 | 3,7 | 0,8 |
Biens | 0,1 | 0,2 | -0,3 | 1,3 | 0,5 | 1,1 |
Ind. manufacturière | 0,7 | 0,6 | -0,8 | 0,7 | 1,7 | 0,5 |
Construction | -0,3 | -0,2 | -0,1 | -0,7 | -0,7 | -0,9 |
Services marchands | 1,8 | 0,6 | 0,0 | 0,2 | 6,5 | 0,9 |
Services non marchands | -0,5 | 0,3 | 0,2 | 0,3 | 1,1 | 0,4 |
Consommation des ménages | -0,3 | 1,3 | -1,0 | 0,1 | 2,1 | -0,1 |
Alimentaire | -1,5 | -1,1 | -2,9 | -2,7 | -3,7 | -5,7 |
Énergie | -2,1 | 1,4 | -8,0 | 5,7 | -4,1 | -0,6 |
Biens fabriqués | -0,2 | -0,2 | 0,3 | 0,0 | -1,1 | 0,1 |
Services | 2,4 | 0,2 | 0,6 | 0,6 | 8,5 | 1,7 |
FBCF | 0,5 | 2,3 | 0,2 | -0,8 | 2,3 | 0,6 |
Produits manufacturés | -0,1 | 7,1 | 1,1 | -0,8 | 3,4 | 3,3 |
Construction | -0,4 | 0,0 | 0,0 | -1,1 | -0,9 | -1,3 |
Services marchands | 1,9 | 2,3 | -0,2 | -0,2 | 5,4 | 1,3 |
- Source : Insee
Le pouvoir d’achat des ménages se replie au premier trimestre 2023
Le revenu disponible brut (RDB) des ménages en euros courants ralentit au premier trimestre 2023 (+1,6 % après +3,3 %). La masse salariale reçue par les ménages progresse de 1,3 % (après +2,0 %) : ce ralentissement traduit notamment un moindre recours à la prime de partage de la valeur (PPV), après les versements importants effectués au quatrième trimestre 2022. Ainsi, le salaire moyen par tête décélère ce trimestre (+1,2 % après +1,7 %). L’emploi salarié ralentit par ailleurs de nouveau (+0,1 % après +0,2 %). De plus, par contrecoup de la suppression de la contribution à l’audiovisuel public fin 2022, les prélèvements fiscaux rebondissent (+1,6 % après -4,4 %). À l’inverse, les prestations sociales en espèces restent dynamiques (+0,9 % après +0,8 %), sous l’effet du versement d’une indemnité carburant et de la revalorisation des pensions de retraite.
Dans le même temps, le déflateur de la consommation des ménages reste très dynamique (+2,0 % après +1,9 %). Ainsi, le pouvoir d’achat du RDB des ménages se replie (-0,4 % après +1,3 %). Mesuré par unité de consommation pour être ramené à un niveau individuel, il baisse de 0,6 % au premier trimestre (après +1,2 %).
Les dépenses de consommation des ménages en valeur augmentent de 2,1 % ce trimestre, soit 0,5 point de plus que leur revenu disponible brut (+1,6 %). Ainsi, le taux d’épargne des ménages diminue ce trimestre : il s’établit à 18,3 %, après 18,7 % au quatrième trimestre 2022. Il reste nettement supérieur à son niveau moyen d’avant la crise sanitaire (15,0 % en 2019).
tableauRevenu disponible brut et ratios des comptes des ménages
2022T2 | 2022T3 | 2022T4 | 2023T1 | 2022 | 2023 (Acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
RDB | 1,2 | 2,6 | 3,3 | 1,6 | 5,1 | 5,6 |
RDB (pouvoir d'achat) | -0,7 | 0,9 | 1,3 | -0,4 | 0,2 | 0,8 |
RDB par uc* (pouvoir d'achat) | -0,8 | 0,8 | 1,2 | -0,6 | -0,4 | 0,5 |
RDB ajusté (pouvoir d'achat) | -0,6 | 0,8 | 1,2 | -0,4 | 1,1 | 0,7 |
Taux d'épargne (niveau) | 17,1 | 16,8 | 18,7 | 18,3 | 17,5 | |
Taux d'épargne financière (niveau) | 5,6 | 5,4 | 7,6 | 7,4 | 6,2 |
- * uc : unité de consommation
- Source : Insee
Les heures travaillées ralentissent un peu
Le nombre total d’heures travaillées augmente de 0,5 % au premier trimestre 2023 (après +0,6 % au trimestre précédent). L’emploi total est en hausse de 0,2 % (après +0,3 %) tandis que le nombre d’heures par emploi augmente de 0,3 % (comme au trimestre précédent), sous l’effet d’une nouvelle baisse du nombre d’arrêts maladie, et malgré une hausse du nombre de jours de grève.
Le taux de marge des sociétés non financières augmente
Au premier trimestre 2023, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) augmente de 0,4 point : il s’établit à 32,3 %, après 31,9 %. Cette hausse du taux de marge provient essentiellement de la baisse des impôts nets des subventions sur la production, sous l’effet de la forte diminution de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et d’une hausse des aides au paiement des factures d’énergie. La productivité par tête est en baisse pour le troisième trimestre consécutif, mais son effet sur le taux de marge est compensé par un recul des salaires réels.
L’épargne des SNF se replie (-1,8 % après +2,7 %), en raison du rebond des montants d’impôt sur les sociétés. Dans le même temps, l’investissement des SNF ralentit mais continue d’augmenter en valeur (+0,4 % après +1,5 %). Ainsi, le taux d’autofinancement des SNF se replie ce trimestre, pour s’établir à 84,1 % (après 86,0 % au trimestre dernier).
tableauRatios des comptes des sociétés non financières
2022T2 | 2022T3 | 2022T4 | 2023T1 | 2022 | |
---|---|---|---|---|---|
Taux de marge | 31,8 | 31,9 | 31,9 | 32,3 | 31,7 |
Taux d'investissement | 25,4 | 26,4 | 26,3 | 26,0 | 25,9 |
Taux d'épargne | 21,3 | 22,5 | 22,6 | 21,8 | 22,2 |
Taux d'autofinancement | 84,1 | 85,1 | 86,0 | 84,1 | 85,7 |
- Source : Insee
Le besoin de financement des administrations publiques baisse
Au premier trimestre 2023, le besoin de financement des administrations publiques (APU) diminue de 1,2 point de PIB, après deux trimestres consécutifs de hausse. Il s’établit à 5,1 % du PIB, après 6,3 % au quatrième trimestre 2022. Les dépenses publiques ralentissent fortement (+0,3 % après +1,6 %), freinées par le contrecoup du versement au trimestre dernier d’un chèque énergie exceptionnel et par une baisse de la charge d’intérêts après plusieurs trimestres de forte hausse. En revanche, les recettes publiques rebondissent nettement (+2,4 % après -1,2 %), en raison essentiellement du rebond des recettes d’impôts sur le revenu (+4,9 % après -6,3 %), en particulier de celles de l’impôt sur les sociétés.
tableauDépenses, recettes et besoin de financement des administrations publiques
2022T2 | 2022T3 | 2022T4 | 2023T1 | 2022 | |
---|---|---|---|---|---|
En milliards d'euros | |||||
Dépenses totales | 378,9 | 388,4 | 394,5 | 395,8 | 1536,0 |
Recettes totales | 356,8 | 356,4 | 352,2 | 360,6 | 1411,5 |
Capacité (+) ou besoin (–) de financement | -22,1 | -32,0 | -42,2 | -35,1 | -124,5 |
En % de PIB | |||||
Capacité (+) ou besoin (–) de financement | -3,4 | -4,8 | -6,3 | -5,1 | -4,7 |
- Source : Insee
Révisions
Comme chaque année en mai, en raison du calage des comptes trimestriels sur les nouveaux comptes annuels définitif 2020, semi-définitif 2021 et provisoire 2022, de la réestimation des modèles de correction des variations saisonnières et des jours ouvrés (CVS-CJO) et de diverses améliorations méthodologiques, les comptes trimestriels sont davantage susceptibles d’être révisés.
La croissance sur l’année 2022 a ainsi été revue à la baisse de 0,1 point, elle s’établit donc à +2,5 % en euros constants. En revanche l’évolution du PIB au premier trimestre 2023 est confirmée à +0,2 %, comme à la première estimation, mais avec des contributions à la croissance qui ont été modifiées. La FBCF a notamment été revue nettement à la baisse, si bien que la contribution de la demande intérieure finale à la croissance est revue à la baisse à -0,2 point (contre -0,1 point dans la première estimation). Les exportations ont aussi été revues à la baisse, mais moins que les importations, passant la contribution du commerce extérieur à +1,0 point (contre +0,6 point dans la première estimation). Tous ces écarts sont compensés par la révision de la contribution des variations de stocks, laissant la croissance du PIB inchangée.
Pour en savoir plus
Prochaine publication : le 28 juillet 2023, à 7h30.
Avertissement
Comptes nationaux trimestriels
Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques
Sources
Les comptes nationaux trimestriels
Les comptes trimestriels fournissent un ensemble cohérent d'indicateurs qui constitue une vue globale de l'activité économique récente.
Des séries longues portant sur les principaux agrégats des comptes trimestriels sont disponibles. Elles sont classées en huit catégories :
- Produit Intérieur Brut (PIB) et ses composantes ;
- Biens et services ;
- Consommation des ménages ;
- Échanges extérieurs ;
- Branches ;
- Secteurs institutionnels ;
- Revenu disponible et pouvoir d'achat des ménages ;
- Finances publiques.
Dans chaque catégorie sont disponibles :
- des fichiers synthétiques extrayant des principaux comptes l'information utile à l'analyse conjoncturelle
- parfois, un ou deux fichiers récapitulatifs de l'ensemble des données.