Insee Analyses Hauts-de-France ·
Décembre 2022 · n° 146Les Hauts-de-France conservent la 4e place des régions les plus peuplées
Au 1er janvier 2020, la région Hauts-de-France compte 5 997 700 habitants. En six ans, la population n’a pas progressé (– 0,02 %) contrairement à celle de France métropolitaine (+ 0,3 % par an). Pourtant, la région gagnait encore 12 400 habitants en moyenne par an entre 2009 et 2014. La baisse significative de l’excédent naturel ne permet plus de compenser le déficit migratoire. Dans la région, la population de l’Oise augmente de + 0,2 % par an tandis que celle du Nord, département le plus peuplé de France, stagne. Celle des autres départements baisse légèrement : de – 0,1 % dans la Somme et le Pas-de-Calais et plus fortement dans l’Aisne (– 0,3 %).
- 5 997 700 habitants au 1er janvier 2020 dans les Hauts-de-France
- L’excédent naturel ne compense plus le déficit migratoire
- Seule la population de l’Oise augmente significativement
- La population progresse plus vite dans les territoires à proximité de l’Île-de-France
- Encadré 1 - le choix des périodes d’évolution de la population
- Encadré 2 - Tourcoing, 3e commune la plus peuplée de la région
5 997 700 habitants au 1er janvier 2020 dans les Hauts-de-France
Au 1er janvier 2020, la région Hauts-de-France compte 5 997 700 habitants, soit 9 % de la population métropolitaine. Elle conserve ainsi la 4e place des régions les plus peuplées de France métropolitaine derrière Île-de-France (12 millions d’habitants), Auvergne-Rhône-Alpes (8 millions) et Nouvelle-Aquitaine (6 millions).
Entre 2014 et 2020, la population des Hauts-de-France est quasi stable alors qu’elle augmentait de 12 400 habitants en moyenne par an entre 2009 et 2014. Dans le même temps, la France métropolitaine enregistre une croissance démographique de + 0,3 % par an.
Huit régions métropolitaines connaissent une hausse de population significative : Corse, Occitanie, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Île-de-France (figure 1). A contrario, toutes les régions limitrophes de l’Île-de-France ont, à l’image des Hauts-de-France, une démographie atone voire en léger recul. Ainsi, la population est quasi stagnante en Centre-Val de Loire et Grand Est, tandis que les régions Normandie et Bourgogne-Franche-Comté perdent des habitants.
tableauFigure 1 – Évolution annuelle moyenne de la population entre 2014 et 2020 par région
Code région | Libellé région | Taux de variation annuel moyen entre 2014 et 2020 |
---|---|---|
94 | Corse | 1,0 |
76 | Occitanie | 0,7 |
52 | Pays de la Loire | 0,6 |
84 | Auvergne-Rhône-Alpes | 0,5 |
53 | Bretagne | 0,5 |
75 | Nouvelle-Aquitaine | 0,4 |
93 | Provence-Alpes-Côte d Azur | 0,4 |
11 | Île-de-France | 0,3 |
32 | Hauts-de-France | 0,0 |
44 | Grand Est | 0,0 |
24 | Centre-Val de Loire | 0,0 |
28 | Normandie | -0,1 |
27 | Bourgogne-Franche-Comté | -0,1 |
- Lecture : entre 2014 et 2020, la population d’Occitanie augmente de + 0,7 % en moyenne par an.
- Source : Insee, recensements de la population 2014 et 2020.
graphiqueFigure 1 – Évolution annuelle moyenne de la population entre 2014 et 2020 par région
L’excédent naturel ne compense plus le déficit migratoire
Les Hauts-de-France souffrent toujours d’un manque d’attractivité qui se traduit par davantage de départs que d’arrivées dans la région et engendre une perte moyenne de 18 400 habitants par an entre 2014 et 2020. Ce déficit migratoire de – 0,3 % par an se maintient au niveau le plus élevé observé en France de province devant les régions Grand Est, Normandie, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val de Loire.
Dans le même temps, la croissance démographique portée par l’excédent naturel, c’est-à-dire l’excès des naissances sur les décès, s’essouffle depuis plusieurs années. Le fléchissement du solde naturel est le résultat de la baisse des naissances, avec une fécondité qui a récemment rejoint les standards nationaux. Cela va de pair avec une légère hausse des décès en lien avec le vieillissement des générations nombreuses du baby-boom. Ainsi, le solde naturel atteint + 0,3 % par an en moyenne (+ 17 000 habitants) sur la période 2014-2020 contre + 0,5 % sur la période précédente. Cette tendance est observée dans toutes les régions de province. Pour certaines (Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Corse), les naissances ne compensent même plus les décès (solde naturel de – 0,1 % par an). En métropole, seule l’Île-de-France maintient un excédent naturel (+ 0,8 %) supérieur à celui des Hauts-de-France et d’Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,3 %).
Seule la population de l’Oise augmente significativement
L’Oise abrite 829 700 habitants au 1er janvier 2020, soit 14 % de la population des Hauts-de-France. Troisième département le plus peuplé derrière le Nord et le Pas-de-Calais, il affiche la plus forte croissance démographique de la région, avec + 0,2 % par an (+ 1 800 personnes) (figure 2). Ce dynamisme est porté par un excédent naturel élevé (+ 0,4 %) et un déficit migratoire modéré et constant depuis 2009 (– 0,2 %).
Le Nord reste, avec 2,6 millions d’habitants (43 % de la population régionale), le 1er département de France métropolitaine devant Paris et les Bouches-du-Rhône, même si le nombre de Nordistes progresse très faiblement (+ 0,03 %, soit + 700 habitants par an entre 2014 et 2020). Le solde naturel élevé (+ 0,4 %), qui s’explique par la jeunesse de la population du département, y compense à peine le déficit migratoire très marqué (– 0,4 %).
Dans les trois autres départements de la région, le déclin démographique est déjà amorcé. L’Aisne est le moins peuplé (529 400 habitants, soit 8,8 % de la population régionale) mais aussi le plus touché (– 0,3 %, soit – 1 700 habitants par an), sous l’effet d’un vieillissement de la population plus marqué qu’ailleurs. Le Pas-de-Calais (1,5 million d’habitants soit 24 % de la population régionale) et la Somme (568 700 habitants soit 9,5 %), voient leur population reculer de 0,1 % par an en moyenne (respectivement – 1 700 et ‑ 500 habitants).
De manière générale, la croissance démographique est freinée à la fois par les plus petites communes (moins de 500 habitants) et les plus grandes (+ 10 000 habitants). Hormis dans l’Aisne où la population diminue sur tout le territoire, les communes de tailles intermédiaires (de 500 à 9 999 habitants) sont les plus dynamiques sous l’effet de la périurbanisation.
tableauFigure 2 – Évolution de la population des départements des Hauts-de-France entre 2014 et 2020
Population 2020 | Taux de variation annuel de la population entre 2014 et 2020 (en %) | Taux de variation annuel de la population entre 2009 et 2014 (en %) | |||
---|---|---|---|---|---|
Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | |||
Aisne | 529 374 | -0,3 | 0 | -0,4 | 0,0 |
Nord | 2 607 746 | 0,0 | 0,4 | -0,4 | 0,2 |
Oise | 829 699 | 0,2 | 0,4 | -0,2 | 0,4 |
Pas-de-Calais | 1 462 167 | -0,1 | 0,2 | -0,3 | 0,2 |
Somme | 568 748 | -0,1 | 0,1 | -0,1 | 0,1 |
Hauts-de-France | 5 997 734 | 0,0 | 0,3 | -0,3 | 0,2 |
France métropolitaine | 65 269 154 | 0,3 | 0,2 | 0,1 | 0,5 |
- Note : la somme des variations ne correspond pas toujours à ce total en raison des arrondis.
- Lecture : dans l’Oise, le taux de variation annuel moyen entre 2014 et 2020 (+ 0,2%) est porté par l’excédent naturel (+ 0,4%) qui compense le déficit migratoire (- 0,2%). Entre 2009 et 2014, ce taux était de + 0,4 % par an.
- Source : Insee, recensements de la population 2014 et 2020.
La population progresse plus vite dans les territoires à proximité de l’Île-de-France
Une analyse plus fine, au niveau des grandes aires d’attraction des villes, met en évidence que le sud de la région (aires de Paris, Reims, Beauvais et Compiègne), ainsi que les aires de Lille et Arras enregistrent les plus fortes dynamiques entre 2014 et 2020 (figure 3). En outre, dans la plupart des cas, le rythme de croissance fléchit et celle-ci est exclusivement portée par l’excédent naturel. Par exemple, la population n’augmente plus que de 0,2 % entre 2014 et 2020 contre + 0,5 % entre 2009 et 2014 dans la partie régionale de l’aire de Paris et de + 0,3 % contre + 0,8 % dans celle de Reims (partie régionale). L’aire de Château-Thierry (39 300 habitants) constitue une exception notable (figure 4). Avec une croissance de + 0,5 % par an entre 2014 et 2020 après + 0,1 % par an au cours de la période précédente, cette aire cumule excédents naturel (+ 0,1 %) et migratoire (+ 0,3 %).
tableauFigure 3 – Évolution annuelle moyenne des 20 principales aires d’attraction des villes (aires de plus de 100 000 habitants)
Population 2020 (en nombre) | Taux de variation annuel de la population entre 2014 et 2020 (en %) | Taux de variation annuel de la population entre 2009 et 2014 (en %) | |||
---|---|---|---|---|---|
Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | |||
Lille (partie française) | 1 515 061 | 0,3 | 0,6 | -0,3 | 0,4 |
Paris (partie Hauts-de-France) | 513 330 | 0,2 | 0,5 | -0,2 | 0,5 |
Amiens | 354 217 | 0,1 | 0,2 | -0,1 | 0,2 |
Valenciennes (partie française) | 337 293 | 0,0 | 0,3 | -0,3 | 0,1 |
Lens - Liévin | 321 219 | 0,0 | 0,3 | -0,3 | -0,1 |
Dunkerque | 258 870 | -0,4 | 0,2 | -0,6 | 0,0 |
Douai | 198 120 | -0,1 | 0,2 | -0,3 | -0,3 |
Boulogne-sur-Mer | 159 605 | -0,3 | 0,1 | -0,5 | -0,1 |
Arras | 159 432 | 0,2 | 0,2 | 0,0 | 0,4 |
Beauvais | 144 802 | 0,4 | 0,4 | 0,0 | 0,4 |
Calais | 144 625 | -0,9 | 0,3 | -1,1 | 0,8 |
Compiègne | 142 038 | 0,2 | 0,3 | -0,1 | 0,2 |
Maubeuge (partie française) | 140 491 | -0,3 | 0,2 | -0,5 | -0,2 |
Saint-Quentin | 119 009 | -0,6 | 0,0 | -0,6 | 0,0 |
Saint-Omer | 117 466 | 0,1 | 0,2 | -0,2 | 0,4 |
- Note : la somme des variations ne correspond pas toujours au total en raison des arrondis.
- Source : Insee, recensements de la population 2014 et 2020.
Au 1er janvier 2020, l’aire d’attraction de Lille compte 1,5 million d’habitants et occupe la 4e place des aires les plus peuplées de France. Entre 2014 et 2020, sa population augmente de + 0,3 % par an (soit + 4 700 personnes) notamment dans la couronne où la croissance est la plus forte (+ 0,4 % en moyenne annuelle contre + 0,3 % dans le pôle) (figure 4).
Dans le versant picard, l’aire d’attraction de Paris (partie Hauts-de-France) est la 2e plus peuplée de la région, avec 513 300 habitants. Elle connaît une hausse de population de + 0,2 % en moyenne par an, soit un gain de 1 100 personnes entre 2014 et 2020.
L’aire d’Amiens, la 3e la plus peuplée de la région, abrite 354 200 habitants. Elle gagne 500 personnes en moyenne par an sur la dernière période (+ 0,1 %). Le pôle attire davantage (+ 0,3 %) que la couronne (+ 0,1 %).
À l’inverse, la population diminue dans quelques aires d’attraction principalement situées au nord-est de la région. Parmi elles, celles de Guise (– 1,2 %), Fourmies (– 1,1 %) et Avesnes-sur-Helpe (– 1,0 %) sont les plus concernées.
tableauFigure 4 – Évolution annuelle moyenne de la population des pôles et couronnes des aires d’attraction des villes
Code AAV | Libellé AAV | Taux de variation annuel moyen entre 2014 et 2020 de l’ensemble de l’aire d’attraction (AAV) | Taux de variation annuel moyen entre 2014 et 2020 du pôle de l’AAV (en %) | Taux de variation annuel moyen entre 2014 et 2020 de la couronne de l’AAV (en %) |
---|---|---|---|---|
001 | Paris (partie Hauts-de-France) | 0,2 | 0,9 | 0,1 |
004 | Lille (partie française) | 0,3 | 0,3 | 0,4 |
035 | Amiens | 0,1 | 0,3 | 0,1 |
036 | Reims (partie Hauts-de-France) | 0,3 | /// | 0,3 |
038 | Valenciennes (partie française) | 0,0 | -0,1 | 0,1 |
042 | Lens - Liévin | 0,0 | -0,2 | 0,3 |
048 | Dunkerque | -0,4 | -0,7 | -0,1 |
059 | Douai | -0,1 | -0,3 | 0,1 |
068 | Boulogne-sur-Mer | -0,3 | -0,8 | 0,0 |
069 | Arras | 0,2 | 0,3 | 0,2 |
073 | Calais | -0,9 | -2,0 | 0,3 |
076 | Beauvais | 0,4 | 0,6 | 0,2 |
077 | Maubeuge (partie française) | -0,3 | -0,4 | -0,2 |
078 | Compiègne | 0,2 | 0,2 | 0,2 |
094 | Saint-Quentin | -0,6 | -0,8 | -0,3 |
096 | Saint-Omer | 0,1 | -0,2 | 0,2 |
108 | Cambrai | -0,3 | -0,6 | -0,1 |
125 | Béthune | -0,1 | -0,3 | 0,1 |
128 | Soissons | 0,1 | 0,3 | 0,0 |
136 | Laon | -0,4 | -0,8 | -0,2 |
156 | Auchel - Lillers | -0,4 | -0,4 | 0,0 |
164 | Abbeville | -0,3 | -0,5 | -0,1 |
209 | Château-Thierry | 0,5 | 0,9 | 0,2 |
221 | Noeux-les-Mines | -0,4 | -0,4 | /// |
232 | Caudry | -0,8 | -1,2 | -0,4 |
235 | Berck | -0,3 | -1,3 | 0,4 |
236 | Hazebrouck | -0,2 | -0,2 | -0,2 |
242 | Noyon | -0,4 | -0,8 | -0,1 |
246 | Friville-Escarbotin | -0,7 | -0,9 | -0,4 |
247 | Étaples - Le Touquet-Paris-Plage | -0,1 | -0,4 | 0,4 |
248 | Eu | -1,0 | -1,7 | -0,3 |
256 | Bruay-la-Buissière | -0,5 | -0,5 | -0,7 |
263 | Aire-sur-la-Lys | -0,6 | -0,6 | -0,6 |
273 | Chauny | -0,6 | -0,7 | -0,5 |
277 | Péronne | -0,6 | -0,5 | -0,7 |
283 | Tergnier | -0,2 | -0,1 | -0,8 |
287 | Fourmies | -1,1 | -1,3 | -0,9 |
293 | Saint-Pol-sur-Ternoise | -0,2 | -0,6 | -0,1 |
303 | Somain | -0,9 | -0,9 | /// |
308 | Hirson | -0,9 | -1,1 | -0,7 |
378 | Hesdin | -0,4 | -0,5 | -0,4 |
380 | Avesnes-sur-Helpe | -1,0 | -1,7 | -0,4 |
400 | Gournay-en-Bray | -1,7 | /// | -1,7 |
401 | Roye | -0,5 | -0,9 | -0,1 |
402 | Le Cateau-Cambrésis | -0,5 | -0,3 | -0,8 |
450 | Ham | -0,5 | -0,8 | -0,2 |
466 | Guise | -1,2 | -1,6 | -0,9 |
472 | Montdidier | -0,3 | -0,4 | -0,1 |
476 | Merville | -0,2 | -0,2 | /// |
491 | Bapaume | -0,5 | -0,8 | -0,2 |
494 | Le Nouvion-en-Thiérache | -0,3 | -0,7 | -0,1 |
545 | Montmirail | -1,0 | /// | -1,0 |
547 | Fruges | -0,2 | -0,5 | 0,0 |
562 | Vervins | -0,4 | 0,6 | -0,9 |
571 | Bohain-en-Vermandois | -0,1 | 0,1 | -1,2 |
576 | Blangy-sur-Bresle | -0,4 | /// | -0,4 |
586 | Breteuil | -1,2 | -1,3 | -1,1 |
614 | Solesmes | -0,5 | -0,5 | /// |
650 | Steenvoorde | 0,7 | 0,7 | /// |
659 | Bouchain | -0,6 | -0,6 | /// |
669 | Méaulte | -0,5 | -0,4 | -0,6 |
674 | Saint-Venant | 0,3 | 0,3 | /// |
678 | Chaulnes | -0,2 | 0,1 | -1,0 |
679 | Montreuil | -1,8 | -1,8 | /// |
CHA | Charleroi (partie française) | -1,6 | /// | -1,6 |
- Lecture : entre 2014 et 2020, la population du pôle de l’AAV de Lille (partie Hauts-de-France) augmente de + 0,3 % et celle de sa couronne de + 0,4 %. L’aire d’attraction de Paris s’étendant au-delà des frontières franciliennes, elle englobe une partie importante du sud des Hauts-de-France. Les chiffres présentés sur la carte correspondent à l’aire dans son ensemble et non la seule partie régionale.
- Source : Insee, recensement de la population.
graphiqueFigure 4 – Évolution annuelle moyenne de la population des pôles et couronnes des aires d’attraction des villes
Encadré 1 - le choix des périodes d’évolution de la population
La méthode du recensement annuel est basée sur des cycles de collecte de cinq ans. Les données sont donc traditionnellement analysées avec ce pas de cinq ans. Toutefois, l’évolution de la situation sanitaire a conduit à reporter à 2022 l’enquête annuelle de recensement prévue en 2021. La méthode de calcul des populations annuelles a été adaptée en conséquence. Pour être robustes, les évolutions mesurées sur la dernière période doivent être analysées avec un pas de six ans. Ainsi, dans le présent document, les comparaisons sont basées sur une période de six ans pour la plus récente (2014-2020) et une période de cinq ans (2009-2014) pour celle qui précède. La comparaison des évolutions de population, du solde migratoire et du solde naturel sur ces périodes de durée différente n’en reste pas moins pertinente, car toutes les données sont présentées en évolution moyenne annuelle.
Encadré 2 - Tourcoing, 3e commune la plus peuplée de la région
Avec 236 234 habitants en 2020, Lille regroupe 4 % de la population des Hauts-de-France et conserve la 10e place des communes les plus peuplées de France (figure 5). Amiens, ancienne capitale de la Picardie, se place en deuxième position avec 134 167 habitants, soit 2 % de la population régionale. Tourcoing compte 99 165 habitants en 2020 et gagne une place dans le classement régional grâce à l’augmentation de sa population de + 0,7 % en moyenne par an entre 2014 et 2020.
Dans ce top 20, les communes les plus dynamiques se situent dans le Nord : Tourcoing en tête (+ 0,7 %) suivie de Roubaix (+ 0,4 %) ; dans le Pas-de-Calais : Lens (+ 0,6 %) et Arras (+ 0,5 %) et dans l’Oise : Beauvais (+ 0,6 %) et Creil (+ 0,5 %). À l’inverse, les plus fortes baisses de la population se situent dans certaines grandes communes du littoral, comme Calais (– 2,0 %), Boulogne-sur-Mer (– 0,8 %) et Dunkerque (– 0,5 %), mais également dans le bassin minier comme Liévin (– 0,8 %) et dans l’Aisne à Saint-Quentin (– 0,8 %).
tableauFigure 5 – Les 20 communes les plus peuplées des Hauts-de-France en 2020
Commune | Département | Population 2020 | Population 2014 | Taux de variation annuel moyen de la population entre 2014 et 2020 (en %) |
---|---|---|---|---|
Lille | Nord | 236 234 | 233 897 | 0,2 |
Amiens | Somme | 134 167 | 132 479 | 0,2 |
Tourcoing | Nord | 99 165 | 95 329 | 0,7 |
Roubaix | Nord | 98 066 | 95 600 | 0,4 |
Dunkerque | Nord | 86 545 | 89 160 | -0,5 |
Calais | Pas-de-Calais | 67 544 | 76 402 | -2,0 |
Villeneuve-d'Ascq | Nord | 61 258 | 62 869 | -0,4 |
Beauvais | Oise | 56 889 | 54 738 | 0,6 |
Saint-Quentin | Aisne | 53 100 | 55 878 | -0,8 |
Valenciennes | Nord | 42 738 | 43 787 | -0,4 |
Arras | Pas-de-Calais | 42 337 | 40 970 | 0,5 |
Wattrelos | Nord | 41 015 | 41 337 | -0,1 |
Boulogne-sur-Mer | Pas-de-Calais | 40 588 | 42 476 | -0,8 |
Compiègne | Oise | 40 453 | 40 732 | -0,1 |
Douai | Nord | 39 842 | 40 736 | -0,4 |
Marcq-en-Barœul | Nord | 38 604 | 39 291 | -0,3 |
Creil | Oise | 35 970 | 34 922 | 0,5 |
Lens | Pas-de-Calais | 32 458 | 31 398 | 0,6 |
Cambrai | Nord | 31 559 | 32 897 | -0,7 |
Liévin | Pas-de-Calais | 30 102 | 31 590 | -0,8 |
- Lecture : la commune de Lille rassemble 236 234 habitants en 2020 contre 233 897 en 2014, soit une évolution de + 0,2 % en moyenne par an entre 2014 et 2020.
- Source : Insee, recensement de la population 2014 et 2020.
Définitions
Solde naturel : le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Les mots « excédent » ou « accroissement » sont justifiés par le fait qu’en général le nombre de naissances est supérieur à celui des décès. Mais l’inverse peut se produire, et le solde naturel est alors négatif.
Aire d’attraction des villes : une aire est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité.
Solde migratoire : le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel. Dans ce document, l’expression est abrégée par « solde migratoire ».
Pour en savoir plus
La croissance démographique s’atténue dans presque toutes les régions entre 2014 et 2020, Insee Focus n° 282, décembre 2022.
Population des Hauts-de-France : 600 000 personnes en moins à l’horizon 2070, Insee Analyses Hauts-de-France n° 133, novembre 2022.
Un excédent naturel au plus bas en 2021, Insee Flash Hauts-de-France n° 139, juillet 2022.
Les Hauts-de-France désormais dépassés par la Nouvelle-Aquitaine, Insee Analyses Hauts-de-France n° 133, décembre 2021.