Insee Première ·
Juillet 2022 · n° 1913Le compte provisoire de l'agriculture pour 2021 Hausse généralisée des prix
En 2021, la production agricole en valeur augmente de 7,7 %. Cette forte augmentation est dominée par l’évolution des prix dans le contexte général de hausse du prix des matières premières. La hausse de la valeur de la production agricole est surtout marquée pour la production végétale (+ 12,0 %), en particulier celle des céréales qui augmente de moitié, stimulée par la poussée conjuguée des volumes et des prix. En revanche, la production viticole connaît une baisse considérable en volume (– 17,6 %). La valeur de la production animale croît à un rythme modéré (+ 1,7 %), l’augmentation des prix compensant la baisse des volumes.
Dans le même temps, les consommations intermédiaires des agriculteurs augmentent de 3,3 %, du fait essentiellement du renchérissement des prix de l’énergie et de l’alimentation animale. Sous l’effet de la forte hausse de la valeur de la production et de l’accroissement moins marqué des consommations intermédiaires, la valeur ajoutée de la branche agricole progresse nettement. Au total, d’après les estimations du compte provisoire de l’agriculture, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif augmente de 11,5 % en 2021 en termes réels, après une baisse de 1,1 % en 2020.
Avertissement
Le compte de l’agriculture présenté ici décrit les performances de l’agriculture en
tant qu’activité économique. Est estimée notamment la valeur ajoutée, soit la richesse
créée par cette activité. Augmenté des subventions d’exploitation et net des impôts
sur la production au titre de son exercice, ce résultat est qualifié de valeur ajoutée
brute au coût des facteurs.
Il ne constitue pas une mesure du revenu disponible des ménages dont la personne de
référence est agriculteur.
- En volume, forte hausse de la production céréalière et forte baisse de la production viticole
- Production végétale : forte hausse des volumes et des prix des céréales, baisse du volume du vin
- Production animale : hausse des prix et repli modéré des volumes
- La production agricole en forte hausse en 2021 après deux années de baisse
- Hausse de la valeur des intrants
- La valeur ajoutée au coût des facteurs repart fortement à la hausse
- Encadré 1 - La baisse du solde des échanges extérieurs de produits agricoles bruts se poursuit
- Encadré 2 - Rappel sur le compte 2021
En volume, forte hausse de la production céréalière et forte baisse de la production viticole
En 2021, la production de la branche agricole hors subventions sur les produits se redresse très nettement en valeur (+ 7,7 % ; figure 1, figure 2 et figure 3). La production végétale tire la croissance (+ 12,0 %), tandis que la production animale progresse à un rythme modéré (+ 1,7 %). La production de céréales et celle d’oléagineux et protéagineux bondissent (respectivement + 50,9 % et + 52,9 % en valeur) avec la hausse des récoltes et l’envolée des prix consécutive au dynamisme de la demande mondiale (figure 4). Pour autant, les productions de vin et de fruits se contractent dans un contexte météorologique défavorable (figure 5). La production animale s’accroît en valeur, portée par l’augmentation des prix (+ 3,9 %), tandis que les volumes se replient (– 2,1 %).
tableauFigure 1 – Évolution de la production agricole hors subventions en 2020 et 2021
2020 | 2021 | |
---|---|---|
Valeur | – 1,5 | 7,7 |
Volume | – 2,6 | – 0,8 |
Prix | 1,1 | 8,6 |
- Lecture : en 2021, la valeur de la production agricole hors subventions augmente de 7,7 % par rapport à 2020.
- Source : Insee, compte provisoire de l’agriculture arrêté en juin 2022.
graphiqueFigure 1 – Évolution de la production agricole hors subventions en 2020 et 2021
tableauFigure 2 – Contributions à la variation en valeur de la production hors subventions en 2020 et 2021
2020 | 2021 | |
---|---|---|
Ensemble (en %) | – 1,5 | 7,7 |
Produits végétaux | ||
Céréales | – 1,2 | 6,7 |
Oléagineux et protéagineux | 0,4 | 1,7 |
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs | – 0,2 | 0,4 |
Autres plantes industrielles¹, y c. betteraves | – 0,1 | 0,4 |
Fourrages | – 0,1 | – 0,1 |
Fruits | 0,2 | – 0,3 |
Vin | – 0,3 | – 1,7 |
Produits animaux | ||
Volailles et œufs | – 0,2 | 0,4 |
Lait et autres produits de l'élevage | 0,1 | 0,2 |
Bétail | – 0,1 | 0,0 |
Services | 0,1 | 0,1 |
- 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
- Note : les produits sont classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution 2021/2020.
- Lecture : la valeur de la production agricole totale hors subventions augmente de 7,7 % en 2021. La production de céréales contribue positivement à cette variation à hauteur de + 6,7 points. Les fruits contribuent, quant à eux, négativement à hauteur de – 0,3 point.
- Source : Insee, compte provisoire de l’agriculture arrêté en juin 2022.
graphiqueFigure 2 – Contributions à la variation en valeur de la production hors subventions en 2020 et 2021
tableauFigure 3 – De la production à la valeur ajoutée
Valeur 2021 (en milliards d'euros) |
Évolution 2021/2020 (en %) |
||||
---|---|---|---|---|---|
Volume | Prix | Valeur | |||
Production hors subventions | (a) | 81,6 | – 0,8 | 8,6 | 7,7 |
Produits végétaux | 49,5 | – 0,1 | 12,1 | 12,0 | |
Céréales | 15,1 | 17,2 | 28,8 | 50,9 | |
Oléagineux et protéagineux | 3,7 | 7,2 | 42,7 | 52,9 | |
Autres plantes industrielles1 | 1,6 | 13,9 | 6,1 | 20,8 | |
Fourrages | 5,3 | 12,7 | – 12,3 | – 1,1 | |
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs | 10,3 | – 1,7 | 4,7 | 3,0 | |
Fruits | 3,0 | – 17,0 | 11,3 | – 7,6 | |
Vins | 10,5 | – 17,6 | 7,9 | – 11,1 | |
Produits animaux | 26,8 | – 2,1 | 3,9 | 1,7 | |
Bétail (bovins, porcins, ovins, caprins, équidés) | 11,1 | – 2,2 | 2,4 | 0,2 | |
Volailles et œufs | 4,9 | – 0,2 | 6,4 | 6,2 | |
Lait et autres produits de l'élevage | 10,9 | – 2,8 | 4,2 | 1,3 | |
Services2 | 5,3 | – 0,5 | 1,9 | 1,4 | |
Subventions sur les produits | (b) | 1,1 | – 1,1 | 0,0 | – 1,1 |
Production au prix de base | (c) = (a) + (b) |
82,7 | – 0,8 | 8,5 | 7,6 |
Consommations intermédiaires, dont : | (d) | 47,5 | 0,2 | 3,1 | 3,3 |
achats | 40,5 | – 1,7 | 5,2 | 3,4 | |
Valeur ajoutée brute | (e) = (c) - (d) |
35,2 | – 2,3 | 16,7 | 13,9 |
Subventions d'exploitation | 8,4 | 2,2 | |||
Autres impôts sur la production, dont : | 1,7 | 4,8 | |||
impôts fonciers | 1,0 | 6,0 | |||
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs | 42,0 | 11,8 | |||
Emploi agricole3 | – 1,4 | ||||
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif | 13,3 | ||||
Prix du produit intérieur brut | 1,7 | ||||
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels | 11,5 |
- 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
- 2. Production des entreprises de travaux agricoles, des coopératives d’utilisation de matériel agricole, services entre agriculteurs, agritourisme, etc.
- 3. Mesuré en unités de travail annuel (équivalents temps plein de l’agriculture).
- Lecture : en 2021, la production de la branche agricole hors subventions s’élève à 81,6 milliards d’euros ; la valeur ajouté brute augmente de 13,9 % par rapport à 2020.
- Source : Insee, compte provisoire de l’agriculture arrêté en juin 2022.
tableauFigure 4 – Contributions à la variation du prix de la production hors subventions en 2020 et 2021
2020 | 2021 | |
---|---|---|
Ensemble (en %) | 1,1 | 8,6 |
Produits végétaux | ||
Céréales | 1,6 | 4,5 |
Oléagineux et protéagineux | 0,4 | 1,5 |
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs | – 0,2 | 0,6 |
Autres plantes industrielles¹, y c. betteraves | 0,2 | 0,1 |
Fourrages | – 0,3 | – 1,0 |
Fruits | 0,4 | 0,4 |
Vin | – 0,6 | 1,0 |
Produits animaux | ||
Volailles et œufs | – 0,2 | 0,4 |
Lait et autres produits de l'élevage | – 0,1 | 0,6 |
Bétail | – 0,2 | 0,3 |
Services | 0,0 | 0,1 |
- 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
- Note : l’ordre des produits (classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution en valeur 2021/2020) est identique à celui de la figure 2.
- Lecture : le prix de la production agricole totale hors subventions augmente de 8,6 % en 2021. La production de fourrages contribue négativement à cette variation à hauteur de – 1,0 point.
- Source : Insee, compte provisoire de l’agriculture arrêté en juin 2022.
graphiqueFigure 4 – Contributions à la variation du prix de la production hors subventions en 2020 et 2021
tableauFigure 5 – Contributions à la variation en volume de la production hors subventions en 2020 et 2021
2020 | 2021 | |
---|---|---|
Ensemble (en %) | – 2,6 | – 0,8 |
Produits végétaux | ||
Céréales | – 2,8 | 2,3 |
Oléagineux et protéagineux | 0,0 | 0,2 |
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs | 0,0 | – 0,2 |
Autres plantes industrielles1, y c. betteraves | – 0,2 | 0,2 |
Fourrages | 0,1 | 0,9 |
Fruits | – 0,3 | – 0,7 |
Vin | 0,2 | – 2,8 |
Produits animaux | ||
Volailles et œufs | – 0,1 | 0,0 |
Lait et autres produits de l'élevage | 0,2 | – 0,4 |
Bétail | 0,0 | – 0,3 |
Services | 0,1 | 0,0 |
- 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
- Note : l’ordre des produits (classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution en valeur 2021/2020) est identique à celui de la figure 2.
- Lecture : le volume de la production agricole totale hors subventions diminue de 0,8 % en 2021. La production de céréales contribue positivement à cette variation à hauteur de + 2,3 points. Le lait et les autres produits de l’élevage contribuent, quant à eux, négativement à hauteur de – 0,4 point.
- Source : Insee, compte provisoire de l’agriculture arrêté en juin 2022.
graphiqueFigure 5 – Contributions à la variation en volume de la production hors subventions en 2020 et 2021
Production végétale : forte hausse des volumes et des prix des céréales, baisse du volume du vin
La production végétale (hors subventions) est quasi stable en volume (– 0,1 %). La récolte de vin atteint un niveau très bas. La production en volume recule de 17,6 %, en raison du gel printanier et d’une météo estivale humide favorisant l’émergence de maladies. En revanche, la récolte des grandes cultures est en nette hausse, en particulier celle des céréales (+ 17,2 %). Le rendement des cultures s’améliore avec des récoltes en hausse pour le blé tendre (+ 21,4 %), l’orge (+ 10,0 %) et le maïs (+ 11,3 %). Après la chute de 2020 (– 22,9 %), la récolte de betteraves industrielles repart nettement à la hausse (+ 31,7 %), bénéficiant de conditions météorologiques favorables. La récolte d’oléagineux croît à nouveau (+ 6,7 %), celle des protéagineux rebondit (+ 12,3 %) grâce notamment aux rendements des pois protéagineux. En revanche, la production de pommes de terre diminue (– 2,2 %) en raison notamment d’un recul des surfaces exploitées. La production de fruits baisse à nouveau (– 17,0 %) ; les fruits d’été ont été particulièrement touchés par les gelées printanières. La production de légumes (hors pommes de terre) se replie en volume (– 2,5 %) du fait de conditions climatiques défavorables.
En 2021, le prix de la production végétale (hors subventions) augmente fortement (+ 12,1 %). Les prix des céréales (+ 28,8 %) sont soutenus par une demande dynamique et une production mondiale contrainte. Le prix du blé tendre est tiré à la hausse par des mauvaises récoltes en Russie et aux États-Unis, des stocks mondiaux en baisse pour la deuxième année consécutive, ainsi que par les premiers effets de la guerre en Ukraine en fin de campagne de commercialisation. Le prix de l’orge a profité de la forte demande de l’Arabie saoudite et de la Chine qui s’est détournée de la production australienne. Le prix des betteraves industrielles augmente (+ 14,3 %), tiré par la hausse des prix des produits dérivés comme le sucre. La très forte augmentation des prix des oléagineux (+ 44,2 %) s’explique en partie par le prix du colza, qui profite de la mauvaise récolte du Canada, premier pays exportateur. Les prix des fruits sont élevés (+ 11,3 %) en raison d’une offre faible et de stocks bas. Le prix des pommes de terre se redresse (+ 13,1 %) grâce à la reprise de la demande industrielle et à la réouverture de la restauration hors foyer. Le prix du vin rebondit (+ 7,9 %), poussé par la faible récolte, la reprise de la demande intérieure avec la réouverture des restaurants, et la hausse de la demande mondiale.
Production animale : hausse des prix et repli modéré des volumes
La production animale (hors subventions) décroît légèrement en volume (– 2,1 %). Elle diminue pour les gros bovins (– 3,2 %), les porcins (– 2,5 %), les ovins-caprins (– 2,0 %) et les veaux (– 1,3 %). Elle fléchit également pour les volailles (– 1,7 %) et le lait (– 2,0 %). En revanche, elle progresse pour les œufs (+ 3,5 %).
Le prix de la production animale (hors subventions) progresse (+ 3,9 %) du fait du prix des gros bovins (+ 5,9 %), des veaux (+ 6,9 %), des ovins-caprins (+ 8,7 %), des volailles (+ 6,5 %) et du lait (+ 4,3 %). Cette hausse des prix s’explique par le dynamisme de la demande intérieure, conséquence de la réouverture progressive de la restauration collective, et par la fermeté de la demande mondiale, notamment en produits laitiers industriels. Seul le prix des porcins recule (– 4,4 %) pour la deuxième année consécutive, sous l’effet de l’affaiblissement de la demande asiatique et du niveau élevé des stocks européens.
La production agricole en forte hausse en 2021 après deux années de baisse
En fort rebond en 2021, la production (hors subventions) en valeur fait plus que compenser les baisses des deux années précédentes ; par rapport à 2018, elle augmente de 5,6 % (figure 6). Cette hausse est due à celle des prix (+ 10,1 %), alors que la production se contracte en volume (– 4,1 %). En trois ans, la production végétale s’accroît en valeur de 6,4 %, en raison d’une augmentation des prix (+ 13,1 %) nettement supérieure au repli en volume (– 5,9 %). La progression de la production animale est plus modérée en valeur (+ 3,5 %), tirée elle aussi par les prix (+ 6,4 %), alors que son volume recule (– 2,8 %).
tableauFigure 6 – Évolution de la production hors subvention, en volume, en prix et en valeur entre 2018 et 2021
Valeur | Volume | Prix | |
---|---|---|---|
Production agricole1 | 5,6 | – 4,1 | 10,1 |
Production animale | 3,5 | – 2,8 | 6,4 |
Production végétale | 6,4 | – 5,9 | 13,1 |
- 1. Y compris production de services.
- Lecture : entre 2018 et 2021, l’ensemble de la production agricole (hors subventions) croît en valeur de 5,6 %.
- Source : Insee, compte provisoire de l’agriculture arrêté en juin 2022.
graphiqueFigure 6 – Évolution de la production hors subvention, en volume, en prix et en valeur entre 2018 et 2021
Hausse de la valeur des intrants
En 2021, les consommations intermédiaires de la branche agricole augmentent en valeur (+ 3,3 %, après – 0,9 % en 2020), sous l’effet de la hausse des prix (+ 3,1 %).
L’augmentation du prix des achats s’explique essentiellement par la remontée des prix de l’énergie (+ 20,7 %), alourdissant significativement la facture énergétique (+ 20,6 %) des exploitations agricoles, les volumes étant stables.
Les dépenses d’achat d’aliments pour animaux auprès des industries agroalimentaires augmentent (+ 10,9 %) ; la légère baisse en volume (– 0,7 %) est compensée par la forte hausse des prix (+ 11,7 %), suivant l’évolution du prix des céréales.
La baisse en valeur des dépenses d’engrais et d’amendements (– 11,0 %) s’explique par la diminution de leur recours en volume (– 9,9 %) et des prix légèrement plus faibles (– 1,2 %) durant la campagne d’utilisation.
La valeur des pesticides et produits phytosanitaires fléchit légèrement (– 0,8 %) sous l’effet des prix (– 0,7 %).
La valeur ajoutée au coût des facteurs repart fortement à la hausse
En 2021, la valeur ajoutée brute de la branche agricole augmente sensiblement (+ 13,9 %, après – 2,4 % en 2020), du fait de la hausse de la production au prix de base (+ 7,6 %), c’est-à-dire y compris les subventions sur les produits. Les consommations intermédiaires augmentent moins fortement que la production, ce qui conduit à une hausse marquée de la valeur ajoutée.
En 2021, les subventions d’exploitation s’élèveraient à 8,4 milliards d’euros, en augmentation de 184 millions d’euros par rapport à 2020.
En prenant en compte les subventions d’exploitation et les impôts sur la production, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs augmenterait de 11,8 % en 2021. Comme l’emploi agricole décroît tendanciellement (– 1,4 % en 2021), sous l’effet de la baisse de l’emploi non salarié, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole par actif augmenterait ainsi de 13,3 %. En termes réels, elle s’accroîtrait de 11,5 %, après une baisse de 1,1 % en 2020 (figure 7).
tableauFigure 7 – Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole en termes réels1
Année | Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels |
Moyenne mobile sur 3 ans |
---|---|---|
2000 | 82,5 | 82,6 |
2001 | 83,1 | 83,0 |
2002 | 83,4 | 83,2 |
2003 | 83,1 | 83,8 |
2004 | 84,8 | 83,3 |
2005 | 82,0 | 85,2 |
2006 | 88,8 | 89,3 |
2007 | 97,1 | 91,9 |
2008 | 89,7 | 88,6 |
2009 | 79,1 | 89,6 |
2010 | 100,0 | 94,5 |
2011 | 104,3 | 103,4 |
2012 | 105,8 | 101,8 |
2013 | 95,3 | 101,2 |
2014 | 102,4 | 101,2 |
2015 | 105,8 | 101,5 |
2016 | 96,2 | 103,1 |
2017 | 107,4 | 107,1 |
2018 | 117,7 | 112,2 |
2019 | 111,5 | 113,1 |
2020 | 110,3 | 114,9 |
2021 | 122,9 |
- 1. Déflatée par l’indice de prix du produit intérieur brut.
- Lecture : en 2021, l’indice de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels se situe à 122,9.
- Source : Insee, compte provisoire de l’agriculture arrêté en juin 2022.
graphiqueFigure 7 – Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole en termes réels1
Encadré 1 - La baisse du solde des échanges extérieurs de produits agricoles bruts se poursuit
En 2021, le solde des échanges extérieurs agricoles se réduit pour la deuxième année consécutive. Il atteint 1,8 milliard d’euros, en baisse de 0,5 milliard d’euros (– 21,9 %). Les importations augmentent de 1,1 milliard d’euros (+ 9,1 %) et atteignent 13,3 milliards d’euros, tandis que les exportations progressent moins vite, de 0,6 milliard d’euros (+ 4,1 %), pour s’élever à 15,1 milliards d’euros. La hausse du déficit commercial des fruits et légumes se poursuit : il se creuse de 0,3 milliard d’euros pour atteindre 3,8 milliards d’euros. Les échanges commerciaux de fruits constituent les quatre cinquièmes de ce déficit. Au contraire, l’excédent commercial des céréales progresse continûment depuis 2018 (+ 0,2 milliard d’euros en 2021) (figure). Il atteint 6,6 milliards d’euros, porté par les exportations vers la Chine et les pays européens.
tableauÉchanges extérieurs de céréales
Année | Exportations | Importations | Solde |
---|---|---|---|
2007 | 4,6 | 0,4 | 5,0 |
2008 | 6,5 | 0,4 | 6,9 |
2009 | 4,9 | 0,4 | 4,5 |
2010 | 5,8 | 0,4 | 5,4 |
2011 | 7,8 | 0,4 | 7,4 |
2012 | 6,9 | 0,4 | 6,6 |
2013 | 8,1 | 0,4 | 7,8 |
2014 | 6,7 | 0,5 | 6,3 |
2015 | 7,2 | 0,4 | 6,7 |
2016 | 5,6 | 0,5 | 5,1 |
2017 | 4,9 | 0,5 | 4,4 |
2018 | 6,2 | 0,4 | 5,8 |
2019 | 6,6 | 0,4 | 6,2 |
2020 | 6,8 | 0,4 | 6,4 |
2021 | 7,1 | 0,4 | 6,6 |
- Source : Douanes.
graphiqueÉchanges extérieurs de céréales
Encadré 2 - Rappel sur le compte 2021
Les données présentées ici concernent le compte 2021 provisoire de l’agriculture.
En juillet 2022, à l’occasion de la publication du compte 2021 provisoire, l’évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels a été révisée de + 0,3 point par rapport au compte prévisionnel de décembre 2021 (hausse de 11,5 % au lieu de 11,2 %). L’évolution des subventions d’exploitation est révisée à la hausse de 2,3 points, à + 2,2 % du fait de l’intégration des aides versées par le fonds de solidarité lors de la crise sanitaire (+ 393 millions d’euros en 2020 et + 553 millions d’euros en 2021). Les données 2021 seront encore mises à jour en juillet 2023 (version semi-définitive). Elles seront publiées simultanément avec les comptes 2020 définitif et 2022 provisoire.
Sources
Le compte français de l’agriculture est établi selon la méthode et les concepts du Système européen des comptes (SEC). Le compte provisoire 2021 repose sur des informations disponibles en juin 2022.
Définitions
La branche agricole est le regroupement de toutes les unités d’activité économique qui exercent les activités suivantes : culture de végétaux (y compris maraîchage et horticulture), élevage d’animaux, activités de travaux agricoles à façon, chasse et activités annexes.
Les subventions à l’agriculture comprennent les subventions sur les produits (aides associées à certains types de production), qui ont pour la plupart disparu en 2010, et les subventions d’exploitation, entièrement restructurées dans le cadre de la PAC 2015, telles que le paiement de base (DPB), le paiement vert (aide agro-environnementale), les aides pour calamités agricoles.
La consommation intermédiaire correspond aux biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production.
La valeur ajoutée brute est égale à la production valorisée au prix de base diminuée des consommations intermédiaires.
La valeur de la production au prix de base agricole est égale à la valeur de la production hors subventions augmentée des subventions sur les produits (directement liées à la production) et diminuée des impôts spécifiques sur les produits.
La valeur ajoutée brute au coût des facteurs est obtenue par ajout des subventions d’exploitation et déduction des impôts sur la production. Son évolution peut être rapportée à celle du nombre d’unités de travail annuel total (ou équivalents temps plein) : on obtient ainsi l’évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole par actif.
Les indicateurs de résultats sont présentés en termes réels : les évolutions à prix courants sont déflatées par l’indice de prix du produit intérieur brut (PIB), qui couvre l’ensemble du champ de l’économie. Ainsi, l’évolution d’un prix ou d’un résultat calculée en termes réels est positive si elle est supérieure à l’évolution générale des prix. Il s’agit d’une moyenne qui résulte d’une grande diversité de situations individuelles.
Pour en savoir plus
Heim V., Lauraire P., Géry C., « L’agriculture en 2021 - Les comptes nationaux provisoires de l’agriculture en 2021 », Documents de travail n° 2022-09, Insee, juillet 2022.
Eurostat, « Ouvrir dans un nouvel ongletComptes économiques de l’agriculture - Revenu du secteur agricole », Indicateur A : indice du revenu réel des facteurs dans l’agriculture par unité de travail annuel pour l’ensemble des pays de l’Union européenne, mars 2022.
Heim V., Lauraire P., Géry C., « Le compte prévisionnel de l’agriculture pour 2021 – Hausse généralisée des prix », Insee Première n° 1883, décembre 2021.
Heim V., Lauraire P., Géry C., « L’agriculture en 2021 - Les comptes nationaux prévisionnels de l’agriculture en 2021 », Documents de travail n° 2021-07, Insee, décembre 2021.
Guillet X., Lauraire P., « Le compte provisoire de l’agriculture pour 2020 - Forte baisse de la production céréalière », Insee Première n° 1868, juillet 2021.
Guillet X., Géry C., Lauraire P., « L’agriculture en 2020 - Les comptes nationaux provisoires de l’agriculture en 2020 », Documents de travail n° E2021/03, Insee, juillet 2021.
Reynaud D., « L’agriculture française en Europe de 2000 à 2015 - Au premier rang avec cependant une érosion de ses positions », Insee Première n° 1704, juillet 2018.