Insee Première ·
Décembre 2021 · n° 1883Le compte prévisionnel de l’agriculture pour 2021 Hausse généralisée des prix
En 2021, la production agricole en valeur augmente de 7,5 %. Cette forte augmentation est dominée par l’évolution des prix dans le contexte général de hausse du prix des matières premières. La hausse de la production agricole est surtout marquée pour la production végétale, en particulier celle des céréales (+ 46,2 %), stimulée par la poussée conjuguée du volume et des prix. En revanche, la production viticole connaît une baisse historique des volumes (– 19,4 %). La valeur de la production animale croît à un rythme modéré, la baisse des volumes atténuant l’augmentation des prix.
Dans le même temps, les consommations intermédiaires des agriculteurs augmentent de 2,8 %, du fait essentiellement du renchérissement des prix de l’énergie et de l’alimentation animale. Sous l’effet de l’accroissement modéré des charges et de la forte hausse de la production, la valeur ajoutée de la branche agricole progresse nettement. Au total, d’après les estimations du compte prévisionnel de l’agriculture, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif augmenterait de 11,2 % en 2021 en termes réels, après une baisse de 3,0 % en 2020.
Avertissement
Le compte de l’agriculture présenté ici décrit les performances de l’agriculture en
tant qu’activité économique. Est estimée notamment la valeur ajoutée, soit la richesse
créée par cette activité. Augmenté des subventions et net des impôts au titre de son
exercice, ce résultat est qualifié de valeur ajoutée brute au coût des facteurs.
Il ne constitue pas une mesure du revenu disponible des ménages dont la personne de
référence est agriculteur.
- En volume, forte hausse de la production céréalière et forte baisse de la production viticole
- Production végétale : forte hausse des volumes et des prix des céréales, baisse du volume du vin
- Production animale : hausse des prix et repli modéré des volumes
- La production agricole en forte hausse en 2021 après deux années de baisse
- Hausse de la valeur des intrants
- La valeur ajoutée au coût des facteurs repart fortement à la hausse
- Encadré - Rappel sur le compte 2020
En volume, forte hausse de la production céréalière et forte baisse de la production viticole
En 2021, la production de la branche agricole hors subventions sur les produits se redresse très nettement en valeur (+ 7,5 %) (figure 1, figure 2 et figure 3).
tableauFigure 1 – Évolution de la production agricole hors subventions en 2020 et 2021
2021 | 2020 | |
---|---|---|
Valeur | 7,5 | – 1,9 |
Volume | – 1,1 | – 2,9 |
Prix | 8,7 | 1,0 |
- Lecture : en 2021, la valeur de la production agricole hors subventions augmente de 7,5 % par rapport à 2020.
- Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2021.
graphiqueFigure 1 – Évolution de la production agricole hors subventions en 2020 et 2021
tableauFigure 2 –Contributions à la variation en valeur de la production hors subventions en 2020 et 2021
2021 | 2020 | |
---|---|---|
Ensemble (en %) | 7,5 | – 1,9 |
Produits végétaux | ||
Céréales | 6,1 | – 1,3 |
Oléagineux et protéagineux | 1,7 | 0,3 |
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs | 0,7 | 0,2 |
Fourrages | 0,3 | – 0,1 |
Autres plantes industrielles¹, y c. betteraves | 0,3 | – 0,3 |
Fruits | – 0,1 | 0,2 |
Vin | – 2,1 | – 0,3 |
Produits animaux | ||
Bétail | 0,3 | – 0,2 |
Volailles et œufs | 0,2 | – 0,2 |
Lait et autres produits de l'élevage | 0,1 | 0,1 |
Services | 0,1 | – 0,2 |
- 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, cannes à sucre, etc.
- Note : les produits sont classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution 2021/2020.
- Lecture : la valeur de la production agricole totale hors subventions augmente de 7,5 % en 2021. La production de céréales contribue positivement à cette variation à hauteur de 6,1 points. Les fruits contribuent, quant à eux, négativement à hauteur de – 0,1 point.
- Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2021.
graphiqueFigure 2 – Contributions à la variation en valeur de la production hors subventions en 2020 et 2021
tableauFigure 3 – De la production à la valeur ajoutée
Valeur 2021 (en milliards d'euros) |
Évolution 2021/2020 (en %) |
||||
---|---|---|---|---|---|
Volume | Prix | Valeur | |||
Production hors subventions | (a) | 81,2 | – 1,1 | 8,7 | 7,5 |
Produits végétaux | 49,4 | – 0,9 | 12,6 | 11,6 | |
Céréales | 14,6 | 17,0 | 24,9 | 46,2 | |
Oléagineux et protéagineux | 3,6 | 9,5 | 40,3 | 53,6 | |
Autres plantes industrielles1 | 1,4 | 16,2 | 1,9 | 18,4 | |
Fourrages | 5,6 | 5,0 | – 0,8 | 4,2 | |
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs | 10,7 | – 1,0 | 6,0 | 4,9 | |
Fruits | 3,2 | – 11,3 | 10,4 | – 2,1 | |
Vins | 10,3 | – 19,4 | 7,4 | – 13,4 | |
Produits animaux | 26,8 | – 1,6 | 3,4 | 1,8 | |
Bétail (bovins, porcins, ovins, caprins, équidés) | 11,2 | – 0,8 | 2,6 | 1,8 | |
Volailles et œufs | 4,7 | – 1,0 | 4,5 | 3,5 | |
Lait et autres produits de l'élevage | 10,8 | – 2,6 | 3,8 | 1,0 | |
Services2 | 5,0 | 0,0 | 1,0 | 1,0 | |
Subventions sur les produits | (b) | 1,1 | – 1,2 | 1,4 | 0,2 |
Production au prix de base | (c) = (a) + (b) | 82,3 | – 1,1 | 8,6 | 7,4 |
Consommations intermédiaires | (d) | 46,8 | – 0,7 | 3,5 | 2,8 |
dont achats | 39,2 | – 1,3 | 3,6 | 2,2 | |
Valeur ajoutée brute | (e) = (c) - (d) | 35,5 | – 1,6 | 16,0 | 14,2 |
Subventions d'exploitation | 7,8 | – 0,1 | |||
Autres impôts sur la production | 1,7 | 6,0 | |||
dont impôts fonciers | 1,0 | 9,6 | |||
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs | 41,6 | 11,5 | |||
Emploi agricole3 | – 0,2 | ||||
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif | 11,7 | ||||
Prix du produit intérieur brut | 0,5 | ||||
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels | 11,2 |
- 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, cannes à sucre, etc.
- 2. Production des entreprises de travaux agricoles, des coopératives d’utilisation de matériel agricole, services entre agriculteurs, agritourisme, etc.
- 3. Mesuré en unités de travail annuel (équivalents temps plein de l’agriculture).
- Lecture : en 2021, la production de la branche agricole hors subventions s’élève à 81,2 milliards d’euros ; la valeur ajouté brute augmente de 14,2 % par rapport à 2020.
- Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2021.
La production végétale tire la croissance (+ 11,6 %) tandis que la production animale progresse à un rythme plus modéré (+ 1,8 %). La production de céréales et d’oléagineux bondit (respectivement + 46,2 % et + 53,6 % en valeur) avec l’envolée des prix consécutive au dynamisme de la demande mondiale et la hausse des récoltes (figure 4). Pour autant, la production de vin et de fruits se contracte dans un contexte météorologique défavorable (figure 5). La production animale s’accroît en valeur, portée par l’augmentation des prix (+ 3,4 %), tandis que les volumes se replient légèrement (– 1,6 %).
tableauFigure 4 – Contributions à la variation du prix de la production hors subventions en 2020 et 2021
2021 | 2020 | |
---|---|---|
Ensemble (en %) | 8,7 | 1,0 |
Produits végétaux | ||
Céréales | 3,9 | 1,4 |
Oléagineux et protéagineux | 1,4 | 0,3 |
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs | 0,8 | 0,1 |
Fourrages | – 0,1 | – 0,3 |
Autres plantes industrielles¹, y c. betteraves | 0,0 | 0,0 |
Fruits | 0,4 | 0,4 |
Vin | 0,9 | – 0,6 |
Produits animaux | ||
Bétail | 0,4 | – 0,2 |
Volailles et œufs | 0,3 | – 0,2 |
Lait et autres produits de l'élevage | 0,5 | – 0,1 |
Services | 0,1 | 0,0 |
- 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
- Note : l’ordre des produits (classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution en valeur 2021/2020) est identique à celui de la figure 2.
- Lecture : le prix de la production agricole totale hors subventions augmente de 8,7 % en 2021. La production de fourrages contribue négativement à cette variation à hauteur de – 0,1 point.
- Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2021.
graphiqueFigure 4 – Contributions à la variation du prix de la production hors subventions en 2020 et 2021
tableauFigure 5 – Contributions à la variation en volume de la production hors subventions en 2020 et 2021
2021 | 2020 | |
---|---|---|
Ensemble (en %) | – 1,1 | – 2,9 |
Produits végétaux | ||
Céréales | 2,2 | – 2,7 |
Oléagineux et protéagineux | 0,3 | 0,0 |
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs | – 0,1 | 0,1 |
Fourrages | 0,4 | 0,1 |
Autres plantes industrielles¹, y c. betteraves | 0,2 | – 0,3 |
Fruits | – 0,5 | – 0,3 |
Vin | – 3,0 | 0,2 |
Produits animaux | ||
Bétail | – 0,1 | 0,0 |
Volailles et œufs | – 0,1 | – 0,1 |
Lait et autres produits de l'élevage | – 0,4 | 0,2 |
Services | 0,0 | – 0,2 |
- 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
- Note : l’ordre des produits (classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution en valeur 2021/2020) est identique à celui de la figure 2.
- Lecture : le volume de la production agricole totale hors subventions diminue de 1,1 % en 2021. La production de céréales contribue positivement à cette variation à hauteur de 2,2 points. Le lait et les autres produits de l’élevage contribuent, quant à eux, négativement à hauteur de – 0,4 point.
- Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2021.
graphiqueFigure 5 – Contributions à la variation en volume de la production hors subventions en 2020 et 2021
Production végétale : forte hausse des volumes et des prix des céréales, baisse du volume du vin
La production végétale (hors subventions) diminue faiblement en volume, de 0,9 %. La récolte de vin atteint un niveau historiquement bas, en recul de 19,4 %, dû au gel printanier et à une météo estivale humide favorisant l’émergence de maladies. En revanche, la récolte des grandes cultures est en nette hausse, en particulier celle des céréales (+ 17,0 %). Les récoltes de blé tendre (+ 21,5 %), d’orge (+ 10,1 %) et de maïs (+ 9,4 %) ont toutes vu leur rendement s’améliorer. Après la chute de 2020, la production des betteraves industrielles repart nettement à la hausse (+ 30,0 %), bénéficiant de conditions météorologiques favorables à leur culture. La récolte d’oléagineux croit à nouveau (+ 8,5 %), celle des protéagineux rebondit (+ 20,4 %) grâce notamment aux rendements des pois protéagineux. La production de pommes de terre est stable (– 0,2 %) malgré un recul des surfaces. En revanche, la production de fruits baisse à nouveau (– 11,3 %). Les fruits d’été ont été particulièrement touchés par les gelées printanières alors que les fruits à pépins ont mieux résisté. La production de légumes se replie en volume (– 2,9 %) du fait de conditions climatiques défavorables.
En 2021, le prix de la production végétale (hors subventions) augmente fortement (+ 12,6 %). Les prix des céréales (+ 24,9 %) sont soutenus par une demande dynamique et une production mondiale contrainte. Le prix du blé tendre a bénéficié des mauvaises récoltes en Russie et aux États-Unis. Le prix de l’orge a profité de la forte demande de l’Arabie saoudite et de la Chine qui s’est détournée de la production australienne. Le prix des betteraves industrielles augmente (+ 3,2 %), tiré par les prix à la hausse des produits dérivés comme le sucre. Le dynamisme des prix des oléagineux s’explique en partie par le prix du colza, qui profite de la mauvaise récolte du Canada, premier pays exportateur. Les prix des fruits sont élevés (+ 10,4 %) en raison d’une offre faible et de stocks bas. Le prix des pommes de terre se redresse (+ 10,0 %) grâce à la reprise de la demande industrielle et à la réouverture de la restauration hors foyer. Le prix du vin rebondit (+ 7,4 %), poussé par la faible récolte, la reprise de la demande intérieure avec la réouverture des restaurants et le dynamisme de la demande mondiale.
Production animale : hausse des prix et repli modéré des volumes
La production animale (hors subventions) décroît légèrement en volume (– 1,6 %). Elle diminue pour les gros bovins (– 1,2 %), les veaux (– 1,0 %) et les porcins (– 1,0 %), alors qu’elle augmente pour les ovins et les caprins (+ 3,0 %). Elle fléchit également pour les volailles (– 2,7 %) et le lait (– 1,5 %). En revanche, elle progresse pour les œufs (+ 3,2 %).
Le prix de la production animale (hors subventions) progresse (+ 3,4 %) du fait du prix des gros bovins (+ 5,2 %), des veaux (+ 7,4 %), des ovins (+ 9 %), des volailles (+ 4,5 %) et du lait (+ 3,9 %). Cette hausse des prix s’explique par le dynamisme de la demande intérieure, conséquence de la réouverture progressive de la restauration collective, et par la fermeté de la demande mondiale, notamment en produits laitiers industriels. Seul le prix des porcins recule (– 4,5 %) pour la deuxième année consécutive, sous l’effet de l’affaiblissement de la demande asiatique et du niveau élevé des stocks européens.
La production agricole en forte hausse en 2021 après deux années de baisse
Avec le fort rebond en 2021, la production (hors subventions) en valeur fait plus que compenser les baisses des deux années précédentes ; par rapport à 2018, elle augmente de 5,0 %. Cette hausse est due à celle des prix (+ 10,1 %), alors que la production se contracte en volume (– 4,7 %) (figure 6). La production végétale s’accroît en valeur de 6,1 %, grâce au dynamisme des prix (+ 13,5 %), et malgré le repli en volume (– 6,5 %). La progression de la production animale est plus modérée en valeur (+ 3,3 %), tirée elle aussi par les prix (+ 5,9 %), alors que son volume recule (– 2,4 %).
tableauFigure 6 – Évolution de la production hors subventions en volume, en prix et en valeur entre 2018 et 2021
Valeur | Volume | Prix | |
---|---|---|---|
Production agricole¹ | 5,0 | – 4,7 | 10,1 |
Production végétale | 6,1 | – 6,5 | 13,5 |
Production animale | 3,3 | – 2,4 | 5,9 |
- 1. Y compris production de services.
- Lecture : entre 2018 et 2021, l’ensemble de la production agricole (hors subventions) croît en valeur de 5,0 %.
- Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2021.
graphiqueFigure 6 – Évolution de la production hors subventions en volume, en prix et en valeur entre 2018 et 2021
Hausse de la valeur des intrants
En 2021, les consommations intermédiaires de la branche agricole augmenteraient en valeur (+ 2,8 %, après – 1,9 % en 2020), sous l’effet de la hausse des prix (+ 3,5 %), et malgré une légère baisse des volumes (– 0,7 %).
L’augmentation du prix des achats s’explique essentiellement par la remontée des prix de l’énergie (+ 15,7 %), alourdissant sensiblement la facture énergétique (+ 15,5 %) des exploitations agricoles, les volumes étant quasi stables (– 0,2 %).
L’achat d’aliments pour animaux auprès des industries agroalimentaires diminue en volume (– 1,5 %), mais les prix grimpent (+ 9,5 %), suivant l’évolution du prix des céréales, et augmentant en valeur ce poste de dépenses (+ 7,8 %).
La baisse en valeur des dépenses d’engrais et d’amendements (– 11,5 %) s’explique par la diminution de leur recours en volume (– 10,6 %) et des prix légèrement plus faibles (– 1,1 %) durant la campagne d’utilisation.
La valeur des pesticides et produits phytosanitaires fléchit légèrement sous l’effet des prix (– 0,9 %).
Enfin, le prix des dépenses vétérinaires augmente de 1,3 % en 2021.
La valeur ajoutée au coût des facteurs repart fortement à la hausse
En 2021, la valeur ajoutée brute de la branche agricole augmenterait sensiblement (+ 14,2 %, après – 2,0 % en 2020), du fait de la hausse de la production au prix de base (+ 7,4 %), c’est-à-dire y compris les subventions sur les produits (figure 3). Les consommations intermédiaires augmentent moins fortement que la production, ce qui conduit à une hausse marquée de la valeur ajoutée.
En 2021, les subventions d’exploitation s’élèveraient à 7,8 milliards d’euros, quasi stables par rapport à 2020.
En prenant en compte les subventions d’exploitation et les impôts sur la production, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs augmenterait de 11,5 % en 2021. Comme l’emploi agricole décroît tendanciellement (– 0,2 % en 2021), sous l’effet de la baisse de l’emploi non salarié, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole par actif augmenterait ainsi de 11,7 %. En termes réels, elle s’accroîtrait de 11,2 %, après une baisse de 3,0 % en 2020 (figure 7).
tableauFigure 7 – Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole en termes réels¹
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels |
Moyenne mobile sur 3 ans | |
---|---|---|
2000 | 82,5 | 82,6 |
2001 | 83,1 | 83 |
2002 | 83,4 | 83,2 |
2003 | 83,1 | 83,8 |
2004 | 84,8 | 83,3 |
2005 | 82,0 | 85,2 |
2006 | 88,8 | 89,3 |
2007 | 97,1 | 91,9 |
2008 | 89,7 | 88,6 |
2009 | 79,1 | 89,6 |
2010 | 100,0 | 94,5 |
2011 | 104,3 | 103,4 |
2012 | 105,8 | 101,8 |
2013 | 95,3 | 101,2 |
2014 | 102,4 | 101,2 |
2015 | 105,8 | 101,5 |
2016 | 96,2 | 103,1 |
2017 | 107,4 | 107,1 |
2018 | 117,7 | 112,3 |
2019 | 111,6 | 112,5 |
2020 | 108,3 | 113,4 |
2021 | 120,4 |
- 1. Déflatée par l’indice de prix du produit intérieur brut.
- Lecture : en 2021, l’indice de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels se situe à 120,4.
- Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2021.
graphiqueFigure 7 – Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole en termes réels¹
Encadré - Rappel sur le compte 2020
Les données présentées ici concernent le compte 2021 prévisionnel de l’agriculture.
En juillet 2021, à l’occasion de la publication du compte 2020 provisoire, l’évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels a été révisée de + 3,2 points par rapport au compte prévisionnel de décembre 2020 (baisse de 3,3 % au lieu de 6,5 %). Les données 2020 seront mises à jour en juillet 2022 (version semi-définitive). Elles seront publiées simultanément avec les comptes 2019 définitif et 2021 provisoire.
Sources
Le compte français de l’agriculture est établi selon la méthode et les concepts du Système européen des comptes (SEC). Le compte prévisionnel 2021 repose sur des informations disponibles en novembre 2021.
Définitions
La branche agricole est le regroupement de toutes les unités d’activité économique qui exercent les activités suivantes : culture de végétaux (y compris maraîchage et horticulture), élevage d’animaux, activités de travaux agricoles à façon, chasse et activités annexes. Outre les exploitations agricoles, les unités caractéristiques de la branche comprennent les groupements de producteurs (coopératives) produisant du vin et de l’huile d’olive et les unités spécialisées qui fournissent des machines, du matériel et du personnel pour l’exécution de travaux agricoles à façon.
Les subventions à l’agriculture comprennent les subventions sur les produits (aides associées à certains types de production), qui ont pour la plupart disparu en 2010, et les subventions d’exploitation, entièrement restructurées dans le cadre de la PAC 2015, telles que le paiement de base (DPB), le paiement vert (aide agro-environnementale), les aides pour calamités agricoles.
Les consommations intermédiaires correspondent aux biens et services qui entrent dans le processus de production.
La valeur ajoutée brute est égale à la production valorisée au prix de base diminuée des consommations intermédiaires.
La production au prix de base est égale à la production valorisée au prix auquel vend le producteur, augmentée des subventions sur les produits qu’il perçoit et diminuée des impôts spécifiques sur les produits qu’il reverse.
La valeur ajoutée brute au coût des facteurs est obtenue par ajout des subventions d’exploitation et déduction des impôts sur la production. Son évolution peut être rapportée à celle du nombre d’unités de travail annuel total (ou équivalents temps plein) : on obtient ainsi l’évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole par actif.
Les indicateurs de résultats sont présentés en termes réels : les évolutions à prix courants sont déflatées par l’indice de prix du produit intérieur brut (PIB), qui couvre l’ensemble du champ de l’économie. Ainsi, l’évolution d’un prix ou d’un résultat calculée en termes réels est positive si elle est supérieure à l’évolution générale des prix. Il s’agit d’une moyenne qui résulte d’une grande diversité de situations individuelles.
Pour en savoir plus
Guillet X., Lauraire P., « Le compte provisoire de l’agriculture pour 2020 - Forte baisse de la production céréalière », Insee Première n° 1868, juillet 2021.
Guillet X., Géry C., Lauraire P., « L’agriculture en 2020 - Les comptes nationaux provisoires de l’agriculture en 2020 », Documents de travail n° E2021\03, Insee, juillet 2021.
Guillet X., Lauraire P., « Le compte prévisionnel de l’agriculture pour 2020 Forte baisse de la production céréalière », Insee Première n° 1831, décembre 2020.
Guillet X., Lauraire P., « L’agriculture en 2020 - Les comptes nationaux prévisionnels de l’agriculture en 2020 », Documents de travail n° E2020/04, Insee, décembre 2020.
Reynaud D., « L’agriculture française en Europe de 2000 à 2015 - Au premier rang avec cependant une érosion de ses positions », Insee Première n° 1704, juillet 2018.