L’usage des technologies de l'information et de la communication par les ménages entre 2009 et 2021 Enquêtes sur les TIC auprès des ménages - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le25/02/2022
Stéphane Legleye, Amandine Nougaret, Louise Viard-Guillot (Insee).
Insee Résultats- Février 2022

94 % des 15-29 ans ont un smartphone en 2021

Stéphane Legleye, Amandine Nougaret, Louise Viard-Guillot (Insee).

En France, plus de 99 % de la population âgée de 15 ans ou plus est équipée d’un téléphone, fixe ou mobile. L’équipement mobile est la norme : 95 % de la population possède un téléphone mobile et 77 % détient plus particulièrement un smartphone.

Le smartphone est un incontournable pour les jeunes, 94 % des 15-29 ans en sont équipés, alors qu’il tarde à s’imposer parmi les plus âgés (36 % des 75 ans ou plus en possèdent un). Le taux d’équipement augmente avec le niveau de diplôme et dans une moindre mesure avec le niveau de vie et la taille de l’unité urbaine de résidence.

Disposer d’un téléphone ne signifie pas que l’on soit toujours disponible pour répondre : six personnes sur dix filtrent ou refusent les appels sur leurs appareils fixes et mobiles. Cette pratique est plus répandue parmi les personnes n’ayant pas le baccalauréat ; à l’inverse, les personnes de 75 ans ou plus et celles résidant en outre-mer prennent plus souvent les appels.

Insee Focus

No 259

Paru le :24/01/2022

Avertissement

Cette publication a fait l’objet d’une correction, diffusée le 13 mai 2022. Une erreur a été détectée dans la version initiale. En raison de l’inversion de modalités de réponse sur deux questions, les résultats concernant le filtrage des appels dans la version publiée le 24 janvier 2022 sont erronés. Dans le questionnaire de l’enquête, les modalités sont présentées dans un ordre qui permet d'obtenir les réponses les plus précises de la part des enquêtés mais qui est peu intuitif pour l'exploitation des données : on demande d'abord si l'enquêté filtre les appels, puis s'il décroche sans jamais filtrer et enfin s'il ne décroche jamais. Les ordres de grandeur des résultats concernés sont significativement modifiés : ainsi, il faut lire que 63 % des personnes âgées de 15 ans ou plus filtrent systématiquement sur leur téléphone fixe ou portable ou filtrent sur l'un et refusent sur l'autre, contre 19 % dans la version du 24 janvier 2022. Le profil des personnes qui filtrent ou refusent systématiquement les appels est également modifié.

Une population très bien équipée

En 2021, 95 % de la population âgée de 15 ans ou plus déclare être équipée d’un téléphone mobile : 77 % possède un , 21 % un autre type de téléphone. Par ailleurs, 77 % de la population dit avoir au moins un numéro de téléphone fixe dans son foyer. Ainsi plus de 99 % de la population est équipée (personnellement ou via son foyer) d’un téléphone et 73 % dispose même des deux types d’équipements. Moins d’une personne sur cent n’a pas le téléphone (encadré 1). La quasi-totalité de la population est donc théoriquement joignable par téléphone, même si 9 % des possesseurs de téléphone fixe et 1 % des possesseurs de téléphone mobile disent que leur téléphone ne sonne jamais. Le taux d’équipement en téléphone mobile ou en smartphone croît avec la taille des unités urbaines : pour le téléphone mobile, il passe de 94 % hors unité urbaine à 97 % dans l’unité urbaine de Paris et celui en smartphone de 70 % à 86 %. Dans les départements d'outre-mer, le taux d’équipement en smartphone est inférieur à celui de la France métropolitaine (67 % contre 77 %). Les taux d’équipement ne varient pas avec la nationalité.

7 % de la population n’a ni smartphone ni connexion internet à domicile

90 % de la population dispose d’un téléphone (fixe ou mobile) et d’une connexion internet à domicile. Une large part (75 %) dispose même d’un smartphone et d’une connexion internet fixe, 18 % dispose de l’un ou de l’autre. À l’opposé, 7 % est dépourvue des deux, se trouvant ainsi largement privée des possibilités d’échanges et de communication offertes par internet.

Les jeunes et les plus diplômés mieux équipés en téléphone mobile et en smartphone

La téléphonie mobile est omniprésente parmi les 15-29 ans (99 % ont un mobile et 94 % un smartphone, figure 1), tranche d’âge la mieux équipée en smartphone. Les 75 ans ou plus ne sont que 80 % à posséder un téléphone mobile et 36 % à posséder un smartphone.

Le taux d’équipement en téléphone mobile croît avec le niveau de diplôme dans la population générale (mais très peu parmi les 15-29 ans) : il varie entre 87 % parmi les non-diplômés, 96 % parmi les détenteurs d’un diplôme inférieur au baccalauréat et dépasse 98 % dès le niveau du baccalauréat. Les écarts pour le smartphone sont nettement plus importants : le taux d’équipement passe de 53 % à 92 % entre les moins et les plus diplômés. Les personnes seules et les couples sans enfant sont moins équipés que la moyenne (62 % et 69 %, contre 77 % en moyenne). Ces écarts restent vrais .

Figure 1 - Type d’équipement téléphonique selon l’âge

en %
Figure 1 - Type d’équipement téléphonique selon l’âge (en %) - Lecture : 94,1 % des 15-29 ans possèdent un smartphone en 2021.
Fixe exclusivement Fixe et mobile Mobile exclusivement Possède au moins un smartphone
15-29 ans 0,5 65,1 33,7 94,1
30-44 ans 0,9 67,6 31,2 91,8
45-59 ans 1,4 81,4 16,7 82,8
60-74 ans 4,9 80,3 14,1 59,9
75 ans ou plus 17,5 67,9 11,9 36,2
Ensemble 3,7 73,2 22,3 76,8
  • Lecture : 94,1 % des 15-29 ans possèdent un smartphone en 2021.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête TIC ménages 2021.

Figure 1 - Type d’équipement téléphonique selon l’âge

  • Lecture : 94,1 % des 15-29 ans possèdent un smartphone en 2021.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête TIC ménages 2021.

L’équipement mobile croît avec le niveau de vie

Globalement, plus le augmente, plus les personnes sont équipées en téléphone mobile. Ainsi le taux d’équipement dépasse 99 % pour les 10 % de la population qui ont le niveau de vie le plus élevé (figure 2). Cette tendance est encore plus accentuée pour l’équipement en smartphone, le taux d’équipement variant de 65 % à 95 % selon les dixièmes de niveau de vie. Cependant les personnes ayant le niveau de vie le plus faible ne sont pas les moins équipées (73 %), notamment parce qu’elles sont plus jeunes. Agriculteurs et retraités se distinguent par un faible taux d’équipement en smartphone (70 % et 53 %), loin derrière les employés et ouvriers (86 % et 84 %).

Toutes choses égales par ailleurs, les écarts de taux d’équipement entre professions sont faibles pour la possession d’un mobile mais plus marqués pour le smartphone. À niveau de vie identique, les cadres déclarent paradoxalement moins souvent posséder un smartphone que les professions intermédiaires (− 6 points), les employés (− 5 points), les ouvriers (− 11 points) et les artisans commerçants (− 14 points). L’écart de taux d’équipement entre le premier et le dernier dixième de niveau de vie atteint 5 points pour le téléphone mobile mais 18 points pour le smartphone.

Figure 2 - Type d’équipement téléphonique selon le niveau de vie

en %
Figure 2 - Type d’équipement téléphonique selon le niveau de vie (en %) - Lecture : 73,0 % des 10 % de personnes ayant le niveau de vie le plus faible possèdent un smartphone en 2021.
Fixe exclusivement Fixe et mobile Mobile exclusivement Possède au moins un smartphone
1er dixième 4,8 66,4 27,4 73,0
2e dixième 6,0 67,0 24,9 64,7
3e dixième 5,7 71,6 21,6 71,4
4e dixième 4,5 74,5 20,1 72,0
5e dixième 2,6 75,4 21,8 79,4
6e dixième 2,1 77,9 19,8 84,2
7e dixième 1,5 81,1 17,2 87,4
8e dixième 1,5 76,9 21,5 88,5
9e dixième 1,0 77,3 21,8 94,8
10e dixième 0,5 62,7 36,8 90,7
Ensemble 3,7 73,2 22,3 76,8
  • Lecture : 73,0 % des 10 % de personnes ayant le niveau de vie le plus faible possèdent un smartphone en 2021.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête TIC ménages 2021.

Figure 2 - Type d’équipement téléphonique selon le niveau de vie

  • Lecture : 73,0 % des 10 % de personnes ayant le niveau de vie le plus faible possèdent un smartphone en 2021.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête TIC ménages 2021.

Six personnes sur dix filtrent ou refusent les appels

Disposer d’un téléphone n’est pas synonyme d’être joignable : ignorer ou filtrer des appels est une pratique courante. Ce faisant, les personnes se rendent indisponibles pour une discussion téléphonique mais peuvent être informées de l’appel (une notification est souvent visible), voire du contenu de celui-ci (par le dépôt d’un message sur le répondeur, par exemple).

En prenant en compte tous les types d’équipement, 63 % de la population serait difficile ou impossible à joindre directement, soit parce qu’elle est dépourvue de téléphone (1 %), soit parce qu’elle ne décroche jamais (1 %), soit parce qu'elle filtre les appels. Parmi les possesseurs de téléphone fixe, 17 % disent ne jamais décrocher et 48 % ne répondre que lorsqu’ils connaissent le numéro appelant (ils filtrent systématiquement les appels, encadré 2). Parmi les possesseurs de téléphone mobile (smartphone ou non), 2 % ne décrochent jamais et 68 % filtrent systématiquement les appels.

À l’inverse, 37 % des personnes disent décrocher systématiquement soit leur téléphone fixe soit leur téléphone mobile et donc être en pratique toujours joignables. 19 % disent même décrocher systématiquement, quel que soit le type de téléphone.

Les 75 ans ou plus prennent plus souvent les appels

Filtrer ou refuser systématiquement les appels concerne entre 61 % et 66 % des personnes âgées de 15 à 74 ans, mais cette pratique est moins répandue chez les personnes de 75 ans ou plus (55 %, figure 3a). Le filtrage ou refus systématique des appels diminue globalement avec l’élévation du niveau de vie (figure 3b). Les femmes déclarent plus souvent que les hommes filtrer ou refuser systématiquement les appels (67 % contre 58 %).

Les habitants des départements d’outre-mer (hors Mayotte) refusent systématiquement les appels quatre fois plus souvent que ceux de France métropolitaine (4 % contre 1 %) mais les filtrent moins souvent : globalement, la pratique de filtrage ou refus systématique est ainsi moins développée (46 % contre 63 %).

Ne pas disposer d’une connexion à internet à domicile conduit à être davantage joignable par téléphone : les 9 % de personnes qui n’en ont pas refusent ou filtrent systématiquement moins souvent les appels (57 % contre 63 %).

Toutes choses égales par ailleurs, le filtrage ou le refus systématique des appels est plus répandu parmi les femmes que les hommes (+ 14 points), parmi les personnes de 30 à 59 ans (+ 9 points relativement aux 15-29 ans), parmi les personnes n’ayant pas le baccalauréat (+ 13 points relativement aux personnes ayant un diplôme au moins équivalent à Bac + 3) et parmi celles disposant d’un accès à internet à domicile (+ 12 points). Cette pratique est en revanche plus rare parmi les 75 ans ou plus (– 16 points relativement aux 15-29 ans), dans l’unité urbaine de Paris (– 8 points relativement au reste du territoire), en outre-mer (– 28 points par rapport à la France métropolitaine) et parmi les personnes de nationalité étrangère (– 12 points par rapport à celles de nationalité française). Enfin, cette pratique diminue avec l’élévation du niveau de vie (– 13 points entre les personnes du dernier cinquième et celles du premier cinquième de niveau de vie), tandis que relativement aux cadres et professions intellectuelles supérieures, les agriculteurs exploitants filtrent ou refusent nettement moins les appels (– 39 points) et les ouvriers les filtrent ou refusent davantage (+ 10 points).

Figure 3a - Comportement de prise d’appel téléphonique selon l’âge

en %
Figure 3a - Comportement de prise d’appel téléphonique selon l’âge (en %) - Lecture : en 2021, 54,6 % des personnes âgées de 75 ans ou plus disent refuser ou filtrer systématiquement les appels entrants sur tous leurs types d'appareils, et au contraire, 45,0 % disent toujours décrocher sur au moins l'un de leurs appareils.
Filtre/refuse systématiquement Décroche systématiquement
15-29 ans 61,1 37,5
30-44 ans 66,0 33,1
45-59 ans 64,6 35,3
60-74 ans 61,6 38,2
75 ans ou plus 54,6 45,0
Ensemble 62,5 36,9
  • Lecture : en 2021, 54,6 % des personnes âgées de 75 ans ou plus disent refuser ou filtrer systématiquement les appels entrants sur tous leurs types d'appareils, et au contraire, 45,0 % disent toujours décrocher sur au moins l'un de leurs appareils.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête TIC ménages 2021.

Figure 3a - Comportement de prise d’appel téléphonique selon l’âge

  • Lecture : en 2021, 54,6 % des personnes âgées de 75 ans ou plus disent refuser ou filtrer systématiquement les appels entrants sur tous leurs types d'appareils, et au contraire, 45,0 % disent toujours décrocher sur au moins l'un de leurs appareils.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête TIC ménages 2021.

Encadré 1 - Qui sont les personnes sans téléphone ?

Moins d’une personne âgée de 15 ans ou plus sur cent dit ne pas posséder de téléphone, fixe ou mobile. Les non-équipés se trouvent surtout parmi les personnes de 75 ans ou plus (3 % d’entre elles), celles parmi les 40 % avec les niveaux de vie les plus modestes (1 % d’entre elles), parmi les personnes seules (1 %), sans diplôme (2 %), les agriculteurs (2 %) et les personnes résidant dans les communes hors unité urbaine (1 %). Seul un tiers des personnes sans téléphone dispose d’un accès à internet à domicile (contre 91 % de la population) et plus de la moitié n’a jamais utilisé internet au cours de sa vie (contre 10 % de la population). Dans les départements d’outre-mer, la proportion de non-équipés est deux fois plus élevée qu’en France métropolitaine : 2 % contre moins de 1 %.

Encadré 2 - Une diminution de la couverture et de l’usage du téléphone fixe depuis 2018

Entre 2018 et 2021, la part de la population équipée d’un téléphone fixe est passée de 87 % à 77 %. Les personnes équipées se servent moins de leur téléphone fixe : la proportion de personnes indiquant qu’il ne sonne jamais a doublé (5 % à 9 %) et celle des personnes ne décrochant jamais a augmenté (de 12 % à 17 %), alors que la part de celles déclarant systématiquement filtrer les appels a diminué (de 53 % à 48 %).

Sources

L’enquête annuelle auprès des ménages sur les technologies de l’information et de la communication (TIC ménages) permet de décrire l’équipement et les usages des ménages dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (informatique, internet fixe et mobile). L’enquête est annuelle depuis 2007 et ne concerne que les personnes résidant en ménage ordinaire (hors communautés, maisons de retraite, résidences universitaires, casernes, etc.). Elle est multimode : elle permet aux enquêtés de répondre soit par internet, soit par un questionnaire papier, soit par téléphone.

Définitions

Le smartphone (ou téléphone intelligent) possède une technologie plus avancée et des fonctionnalités plus nombreuses (accès à internet, applications téléchargeables, caméra haute-résolution, GPS intégré) qu’un simple téléphone mobile, qui permet seulement de passer des appels et d’envoyer des messages SMS. Le prix d’un smartphone est généralement plus élevé que celui d'un simple téléphone mobile.

L’analyse toutes choses égales par ailleurs vise à distinguer l’effet des différentes variables affectant un phénomène, par exemple, mesurer l’effet de l’âge sur les comportements de prise d’appel téléphonique, en tenant compte du fait que les plus âgés sont en moyenne moins diplômés. Les analyses présentées ici correspondent à une régression de Poisson modifiée, fournissant des risques relatifs (RR). Les variables prises en compte sont : le sexe, l’âge (5 tranches), le diplôme (5 niveaux : d’aucun à Bac+3 ou plus), le type de ménage (5 catégories), le fait de travailler (oui/non), la profession et catégorie sociale (8 catégories, d’agriculteurs à ouvriers, plus les retraités et les autres inactifs), le niveau de vie (par dixième), la nationalité (française de naissance vs autre), la taille d’unité urbaine (5 tranches, des communes hors unité urbaine à l’unité de Paris), la résidence dans les départements d'outre-mer (oui/non), et le mode de collecte de l’enquête (internet, papier ou téléphone). Exemple : « À niveau de vie identique, les cadres déclarent moins souvent posséder un smartphone que les professions intermédiaires (− 6 points) » peut se lire « à niveau de vie identique, la proportion de cadres possédant un smartphone vaut RR=0,94 fois celle des professions intermédiaires ». De même, + 28 points correspond à RR=1,28 et + 108 points à RR=2,08.

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage. Le niveau de vie correspond à ce qu’Eurostat nomme « revenu disponible équivalent ». Les unités de consommation sont généralement calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.

Sources

L'objectif de l'enquête sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) réalisée auprès des ménages est de collecter des informations décrivant l'équipement et les usages des ménages dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (informatique, Internet fixe et mobile, téléphonie).

Une présentation générale de l'enquête Technologies de l'information et de la communication auprès des ménages / TIC est disponible dans la rubrique « Définitions, méthodes et qualité » du site insee.fr.

Définitions

Aire urbaine :

Une aire urbaine ou « grande aire urbaine » est un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de 10 000 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.

Le zonage en aires urbaines 2010 distingue également :

  • les « moyennes aires », ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de 5 000 à 10 000 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.
  • les « petites aires », ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle (unité urbaine) de 1 500 à 5 000 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.
Unité urbaine / Agglomération / Agglomération multicommunale / Agglomération urbaine :

La notion d’unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d’habitants. Les unités urbaines sont construites en France métropolitaine et dans les DOM d’après la définition suivante : une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.

Si l’unité urbaine se situe sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée.

Si l’unité urbaine s’étend sur plusieurs communes, et si chacune de ces communes concentre plus de la moitié de sa population dans la zone de bâti continu, elle est dénommée agglomération multicommunale.

Si une de ces communes concentre moins de la moitié de sa population dans la zone de bâti continu mais qu’elle y concentre 2 000 habitants ou plus alors elle constituera une unité urbaine isolée. L’agglomération de Paris désigne l’agglomération multicommunale contenant Paris. Enfin, on désigne par « commune hors unité urbaine », les communes non affectées à une unité urbaine.

Remarque :

Ces seuils, 200 mètres pour la continuité du bâti et 2 000 habitants pour la population des zones bâties, résultent de recommandations adoptées au niveau international. À titre d’exemple, dans le règlement européen encadrant le recensement de la population, des statistiques de population basées sur le zonage en unités urbaines sont attendues.

Le calcul de l’espace entre deux constructions est réalisé par l’analyse des bases de données sur le bâti de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Il tient compte des coupures du tissu urbain telles que cours d’eau en l’absence de ponts, gravières, dénivelés importants.

Depuis le découpage de 2010, certains espaces publics (cimetières, stades, aérodromes, parcs de stationnement…), terrains industriels ou commerciaux (usines, zones d’activités, centres commerciaux…) ont été traités comme des bâtis avec la règle des 200 mètres pour relier des zones de construction habitées, à la différence des découpages précédents où ces espaces étaient seulement annulés dans le calcul des distances entre bâtis.

Les unités urbaines sont redéfinies périodiquement. L’actuel zonage, daté de 2020, est établi en référence à la population connue au recensement de 2017 et sur la géographie administrative du territoire au 1er janvier 2020. L’exercice précédent, daté de 2010, reposait sur le recensement de 2007 et la géographie administrative du territoire au 1er janvier 2010.

Une première délimitation des villes et agglomérations avait été réalisée à l’occasion du recensement de 1954. De nouvelles unités urbaines ont ensuite été constituées lors des recensements de 1962, 1968, 1975, 1982, 1990 et 1999.

Les unités urbaines peuvent s’étendre sur plusieurs départements, voire traverser les frontières nationales (voir unité urbaine internationale).

Le découpage en unités urbaines concerne toutes les communes de France métropolitaine et des départements d’outre-mer.

Champ

France métropolitaine et départements d'outre-mer (DOM) hors Mayotte.

Pour en savoir plus