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Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Janvier 2022 · n° 37
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurL’activité à son niveau d’avant-crise, la hausse de l’emploi ralentit Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2021

Kendal Masson, Étienne Perron-Bailly (Insee)

Au troisième trimestre 2021, l’activité économique a retrouvé son niveau d’avant-crise. L’économie française poursuit son rebond et la « 4e vague », liée au variant Delta, n’a pas pesé significativement sur la reprise. Des tensions inflationnistes et d’approvisionnement sont toutefois présentes, alors que l’incertitude sanitaire demeure en fin d’année.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le retour à un niveau d’activité normale est porté par la reprise du secteur des services affectés précédemment par le confinement. L’hôtellerie-restauration a bénéficié de la fréquentation touristique soutenue des résidents français au cœur de l’été. Dans les autres secteurs, la hausse de l’emploi ralentit avec la normalisation de l’activité après le rebond du début d’année. Les Alpes-Maritimes restent le département le plus en difficulté, alors que la clientèle étrangère fait encore défaut. Les créations d’entreprises baissent et les défaillances demeurent à un palier bas. Le taux de chômage se stabilise à 9,1 %, soit un niveau proche de l’avant-crise.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 37
Paru le :Paru le11/01/2022

L’activité revient à son niveau d’avant-crise

Entre juillet et septembre 2021, l’activité mesurée par les heures rémunérées est à son niveau d’avant-crise en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,2 % au troisième trimestre par rapport au troisième trimestre 2019). C’est toujours le cas au mois d’octobre (+0,6 %, figure 1). En France métropolitaine, le volume des heures rémunérées se rétablit également au troisième trimestre (–0,2 % par rapport à 2019).

Dans les départements de la région, le volume d’heures rémunérées au troisième trimestre est supérieur à son niveau d’avant-crise dans les Hautes-Alpes (+1,5 %), les Bouches-du-Rhône (+1,0 %), en Vaucluse, dans le Var et dans les Alpes-de-Haute-Provence (de +0,8 à +0,3 %). La situation demeure plus dégradée cet été dans les Alpes-Maritimes (–2,1 %), malgré une légère amélioration à la rentrée.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %) - Lecture : en octobre 2021, le volume d’heures rémunérées est inférieur de 1,5 % à celui d’octobre 2019 dans l’hébergement-restauration en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Provence-Alpes-Côte d'Azur Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 0,4 3,5 4,4 1,9 1,7 2,0 1,9
févr. 2020 0,9 3,2 5,1 2,1 1,3 2,1 1,8
mars 2020 -10,2 -30,0 -37,5 -14,0 -8,5 -16,1 -13,3
avr. 2020 -26,0 -56,2 -83,1 -35,1 -21,4 -38,0 -33,2
mai 2020 -18,1 -24,0 -77,7 -23,2 -14,3 -26,3 -22,4
juin 2020 -7,1 -7,0 -41,3 -10,9 -3,7 -12,0 -10,3
juil. 2020 -4,3 -4,9 -21,7 -7,1 -2,3 -7,5 -6,8
août 2020 -3,5 1,2 -15,9 -4,8 -1,5 -5,0 -4,5
sept. 2020 -3,9 -3,6 -20,5 -4,7 -0,3 -5,4 -4,4
oct. 2020 -3,2 -3,6 -29,8 -4,4 -0,3 -5,7 -4,8
nov. 2020 -4,4 -3,0 -63,8 -12,0 -1,0 -12,4 -9,8
déc. 2020 -2,5 -4,0 -63,2 -6,1 0,9 -8,7 -6,7
janv. 2021 -3,4 3,1 -53,4 -4,6 1,6 -6,5 -5,2
févr. 2021 -2,0 2,4 -59,8 -5,0 2,3 -6,9 -5,4
mars 2021 -1,2 1,2 -61,9 -5,3 3,4 -7,3 -5,1
avr. 2021 -2,9 -0,3 -66,3 -9,1 -0,2 -11,1 -7,8
mai 2021 -2,6 -2,4 -45,3 -5,5 0,9 -7,5 -5,7
juin 2021 0,5 2,3 -12,9 -0,2 4,1 -0,5 -0,5
juil. 2021 -0,2 -2,6 -2,7 -0,2 2,2 -0,3 -0,8
août 2021 -0,2 -2,9 -2,6 0,2 2,8 0,0 -0,2
sept. 2021 0,3 0,5 -3,2 1,3 3,2 0,9 0,5
oct. 2021 0,5 -0,9 -1,5 1,1 1,2 0,6 -0,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Lecture : en octobre 2021, le volume d’heures rémunérées est inférieur de 1,5 % à celui d’octobre 2019 dans l’hébergement-restauration en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Lecture : en octobre 2021, le volume d’heures rémunérées est inférieur de 1,5 % à celui d’octobre 2019 dans l’hébergement-restauration en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

La fréquentation des touristes français soutient l’hébergement-restauration

Dans l’hébergement-restauration, les heures rémunérées se rétablissent à un niveau proche de l’avant-crise en juillet-août (–2,6 %), et se maintiennent à la rentrée (–2,4 % en septembre-octobre).

Les chiffres d’affaires déclarés dans l’hôtellerie et la restauration remontent en flèche après le point bas d’avril (respectivement –78 % et –73 % par rapport à l’avant-crise), avec la levée des restrictions les plus sévères touchant le secteur (respectivement –63,3 % et –48,7 % en mai, –40,7 % et –13,1 % en juin). L’activité revient au niveau d’avant-crise en juillet-août (figure 2). Cette reprise très dynamique contribue fortement au rétablissement global de l’activité économique.

Figure 2Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %) - Lecture : en août 2021, le chiffre d’affaires dans l’hôtellerie en Provence-Alpes-Côte d’Azur était supérieur de 7,3 % à celui d’août 2019.
Hôtellerie - Provence-Alpes-Côte d'Azur Restauration - Provence-Alpes-Côte d'Azur Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 0,7 3,3 4,5 5,4
févr. 2019 2,1 6,4 5,3 11,4
mars 2019 0,3 6,0 2,8 7,5
avr. 2019 0,2 1,4 6,3 7,0
mai 2019 -3,6 -1,2 -1,4 5,8
juin 2019 5,5 4,6 10,5 8,4
juil. 2019 -1,2 -0,8 2,3 5,4
août 2019 3,1 3,1 4,8 9,1
sept. 2019 8,6 0,2 3,5 4,5
oct. 2019 5,1 3,3 0,2 6,5
nov. 2019 5,9 5,9 0,8 8,8
déc. 2019 5,1 2,6 5,1 4,9
janv. 2020 6,6 3,6 7,9 8,6
févr. 2020 3,3 -0,9 3,9 3,4
mars 2020 -62,4 -59,4 -59,0 -54,7
avr. 2020 -93,4 -93,3 -89,2 -90,0
mai 2020 -93,6 -81,4 -88,7 -72,9
juin 2020 -72,7 -30,6 -72,1 -28,8
juil. 2020 -36,6 -5,1 -44,5 -8,0
août 2020 -17,2 -5,7 -25,2 -5,8
sept. 2020 -49,6 -18,3 -44,6 -8,7
oct. 2020 -54,3 -26,9 -50,9 -18,7
nov. 2020 -75,8 -68,7 -77,6 -63,3
déc. 2020 -63,1 -61,9 -69,2 -54,8
janv. 2021 -64,9 -65,3 -67,7 -55,9
févr. 2021 -59,8 -66,6 -66,1 -57,9
mars 2021 -71,9 -71,3 -68,8 -59,0
avr. 2021 -77,9 -72,9 -75,2 -60,4
mai 2021 -63,4 -48,6 -62,7 -40,6
juin 2021 -40,8 -13,0 -46,5 -7,0
juil. 2021 -2,7 7,4 -20,0 7,8
août 2021 7,1 2,6 -8,0 3,3
sept. 2021 -6,7 -2,3 -16,1 2,7
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental, ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Lecture : en août 2021, le chiffre d’affaires dans l’hôtellerie en Provence-Alpes-Côte d’Azur était supérieur de 7,3 % à celui d’août 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 2Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental, ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Lecture : en août 2021, le chiffre d’affaires dans l’hôtellerie en Provence-Alpes-Côte d’Azur était supérieur de 7,3 % à celui d’août 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Ce rebond de l’activité reflète la forte fréquentation touristique en juillet-août [Masson, Perron-Bailly, 2021] : sur ces deux mois, tous types d’hébergements collectifs confondus, plus de 21,6 millions de nuitées ont été enregistrées dans la région, soit 300 000 de plus qu’en 2019 (+1,5 %).

Cette bonne tenue de la fréquentation touristique est en grande partie due aux touristes en provenance de France (+17,7 %), alors que certains pans de la clientèle étrangère ne sont pas revenus compte tenu de la crise sanitaire (–31,5 %, figure 3). Seulement un tiers des Britanniques, la moitié des Américains et un Chinois sur dix ont retrouvé le chemin des hôtels de la région.

Figure 3Évolution de la fréquentation mensuelle entre 2019 et 2021 dans l’ensemble des hébergements collectifs touristiques en Provence-Alpes-Côte d’Azur, selon la provenance des touristes

en %
Évolution de la fréquentation mensuelle entre 2019 et 2021 dans l’ensemble des hébergements collectifs touristiques en Provence-Alpes-Côte d’Azur, selon la provenance des touristes (en %)
Mois Résidents Non-résidents Ensemble
Juin -8,8 -73,1 -34,1
Juillet 21,5 -34,9 0,8
Août 16,1 -29,6 2,2
Septembre 14,6 -29,0 -2,6
  • Note : les « résidents » désignent les touristes en provenance de France, qu’ils soient de nationalité française ou non.
  • Champ : hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et les agences départementales du tourisme (ADT).

Figure 3Évolution de la fréquentation mensuelle entre 2019 et 2021 dans l’ensemble des hébergements collectifs touristiques en Provence-Alpes-Côte d’Azur, selon la provenance des touristes

  • Note : les « résidents » désignent les touristes en provenance de France, qu’ils soient de nationalité française ou non.
  • Champ : hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et les agences départementales du tourisme (ADT).

La construction est ralentie par sa composante « logements neufs »

Dans la construction, l’activité mesurée par les heures rémunérées fluctue autour de son niveau d’avant-crise pendant l’été (entre –0,2 % et +0,5 % selon les mois) et est légèrement en retrait en octobre (–0,9 %).

L’activité de construction de logements reste en retrait. Depuis un an, 29 100 logements ont été commencés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (–1,7 % par rapport au trimestre précédent), ce nombre est inférieur de 13,4 % à son niveau d’avant-crise. Dans la région, 2 077 nouveaux logements ont été mis en vente ce trimestre (–16,3 % par rapport au troisième trimestre 2019) et 2 619 logements ont été réservés (–3,2 %).

Par ailleurs, à la fin du troisième trimestre, 35 000 permis de construire ont été délivrés depuis 12 mois dans la région, en hausse de 3,9 % par rapport au trimestre précédent (+5,8 % en France métropolitaine). Le repli est de 2,8 % par rapport au troisième trimestre 2019.

L’industrie résiste mieux qu’au niveau national

Dans l’industrie, les problèmes des chaînes d’approvisionnement mondiales pèsent toujours [Note de conjoncture, décembre 2021]. Cela pénalise l’activité dans certains secteurs au niveau national, notamment la fabrication de matériels de transports. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le niveau des heures rémunérées est globalement équivalent à celui d’avant-crise au troisième trimestre, alors qu’il est en retrait de 3,5 % au niveau national. Des distinctions apparaissent selon les secteurs : l’activité se redresse vivement dans l’agroalimentaire (+5,3 % au troisième trimestre) et dans la fabrication d’équipements (+1,9 %). Elle est en revanche ralentie dans la fabrication d’autres produits industriels (–2,0 %), l’énergie (–1,9 %) et la fabrication de matériels de transport (–0,6 %).

Avec la normalisation de l’activité, l’emploi progresse moins rapidement

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, au troisième trimestre 2021, le nombre de salariés total (privé et public confondus) s’élève à 1 911 000, soit 1,7 % de plus qu’avant-crise (figure 4). L’emploi salarié total (privé et public confondus) progresse moins vite qu’au trimestre précédent (+0,3 % après +1,8 %). En particulier, l’emploi privé ralentit après une forte hausse au deuxième trimestre (+0,6 % après +2,2 %). L’emploi public diminue de 0,4 %. En France (hors Mayotte), l’évolution de l’emploi salarié total est comparable à celle de la région ce trimestre (+0,4 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,2 100,2 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,2 100,3 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,1 100,2 100,0 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,4 100,3 100,4 100,4
1ᵉ trim. 2012 100,5 100,3 100,4 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,4 100,3 100,3 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,2 100,1 99,9 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,3 100,0 100,1 99,9
1ᵉ trim. 2013 100,3 100,0 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2013 100,3 99,9 100,0 99,7
3ᵉ trim. 2013 100,5 100,1 100,2 99,8
4ᵉ trim. 2013 100,8 100,4 100,3 99,9
1ᵉ trim. 2014 101,0 100,4 100,3 99,9
2ᵉ trim. 2014 100,9 100,4 100,3 99,9
3ᵉ trim. 2014 100,9 100,3 100,3 99,8
4ᵉ trim. 2014 101,1 100,4 100,4 99,8
1ᵉ trim. 2015 101,1 100,4 100,3 99,8
2ᵉ trim. 2015 101,4 100,6 100,8 100,0
3ᵉ trim. 2015 101,3 100,7 100,7 100,1
4ᵉ trim. 2015 101,8 100,9 101,2 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,2 101,1 101,7 100,5
2ᵉ trim. 2016 102,6 101,3 102,1 100,8
3ᵉ trim. 2016 102,7 101,6 102,3 101,1
4ᵉ trim. 2016 102,9 101,7 102,4 101,3
1ᵉ trim. 2017 103,3 102,1 102,8 101,8
2ᵉ trim. 2017 103,6 102,4 103,1 102,2
3ᵉ trim. 2017 104,0 102,7 103,8 102,6
4ᵉ trim. 2017 104,3 103,1 104,4 103,2
1ᵉ trim. 2018 104,9 103,2 105,1 103,4
2ᵉ trim. 2018 104,9 103,3 105,2 103,6
3ᵉ trim. 2018 105,0 103,4 105,5 103,8
4ᵉ trim. 2018 105,1 103,7 105,6 104,1
1ᵉ trim. 2019 105,6 104,1 106,2 104,6
2ᵉ trim. 2019 105,8 104,4 106,5 104,9
3ᵉ trim. 2019 106,2 104,5 106,9 105,1
4ᵉ trim. 2019 106,4 104,8 107,2 105,5
1ᵉ trim. 2020 104,5 102,9 104,6 102,9
2ᵉ trim. 2020 102,7 102,0 102,7 102,2
3ᵉ trim. 2020 105,1 103,6 105,3 103,8
4ᵉ trim. 2020 105,4 103,5 105,7 103,6
1ᵉ trim. 2021 106,0 104,2 106,6 104,4
2ᵉ trim. 2021 107,9 105,5 108,9 106,0
3ᵉ trim. 2021 108,2 105,9 109,6 106,5
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La fin du rebond touche tous les secteurs

La croissance de l’emploi salarié ralentit dans le tertiaire marchand hors intérim (+1,0 % après +3,2 %, figure 5) et dans toutes ses composantes, à l’exception du transport-entreposage où elle se stabilise. L’emploi intérimaire freine également après un rebond très soutenu et demeure à un niveau bien supérieur à celui d’avant-crise (+5,9 % par rapport au quatrième trimestre 2019). L’emploi progresse légèrement dans l’industrie (+0,2 %), surtout dans l’agroalimentaire (+0,4 % ce trimestre, +5,1 % sur un an). Dans la construction, la tendance est à la stabilité sur un trimestre (–0,1 %), alors qu’elle est légèrement à la baisse dans le tertiaire non marchand (–0,3 %).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 99,7 100,5 100,4 100,0
2ᵉ trim. 2011 99,9 100,9 100,7 100,0
3ᵉ trim. 2011 98,6 100,5 100,3 100,4
4ᵉ trim. 2011 98,6 101,0 100,6 100,4
1ᵉ trim. 2012 98,1 100,8 100,9 100,8
2ᵉ trim. 2012 97,2 100,9 100,8 100,8
3ᵉ trim. 2012 96,3 101,1 100,8 101,0
4ᵉ trim. 2012 96,0 101,0 100,8 101,0
1ᵉ trim. 2013 94,8 101,0 100,9 100,9
2ᵉ trim. 2013 94,6 100,7 100,7 101,4
3ᵉ trim. 2013 94,6 100,7 101,0 101,5
4ᵉ trim. 2013 93,9 100,6 101,1 102,3
1ᵉ trim. 2014 93,6 100,4 101,1 102,9
2ᵉ trim. 2014 92,5 100,4 101,3 102,6
3ᵉ trim. 2014 91,8 100,0 101,3 103,0
4ᵉ trim. 2014 90,5 100,0 101,4 103,5
1ᵉ trim. 2015 89,9 99,7 101,5 103,6
2ᵉ trim. 2015 89,2 99,8 101,8 103,8
3ᵉ trim. 2015 88,8 99,8 101,9 103,5
4ᵉ trim. 2015 88,9 99,6 102,3 104,1
1ᵉ trim. 2016 89,0 99,7 102,9 104,1
2ᵉ trim. 2016 89,1 99,4 103,3 104,6
3ᵉ trim. 2016 89,0 99,2 103,5 104,7
4ᵉ trim. 2016 89,2 98,9 103,4 105,0
1ᵉ trim. 2017 89,6 98,7 103,7 105,1
2ᵉ trim. 2017 89,8 98,8 104,2 105,3
3ᵉ trim. 2017 90,0 98,9 105,0 104,9
4ᵉ trim. 2017 90,5 99,2 105,5 104,6
1ᵉ trim. 2018 91,4 99,6 106,4 104,7
2ᵉ trim. 2018 91,9 99,9 106,3 104,5
3ᵉ trim. 2018 92,8 100,1 106,7 104,2
4ᵉ trim. 2018 93,2 100,1 106,8 104,2
1ᵉ trim. 2019 95,1 100,1 107,5 104,1
2ᵉ trim. 2019 95,9 100,3 107,7 104,3
3ᵉ trim. 2019 95,8 100,3 108,2 104,6
4ᵉ trim. 2019 96,4 100,5 108,7 104,7
1ᵉ trim. 2020 96,0 99,9 107,3 104,6
2ᵉ trim. 2020 97,2 99,5 103,2 103,7
3ᵉ trim. 2020 98,9 99,9 106,0 105,0
4ᵉ trim. 2020 99,4 99,8 105,7 105,5
1ᵉ trim. 2021 102,1 100,6 106,3 105,7
2ᵉ trim. 2021 102,1 101,0 109,7 106,0
3ᵉ trim. 2021 101,9 101,2 110,9 105,6
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Les embauches restent faibles dans les Alpes-Maritimes

Au troisième trimestre 2021, les sont inférieures de 1,9 % au niveau de 2019 dans la région (figure 6). Les Alpes-Maritimes, dont l’activité a été particulièrement touchée cet été du fait de touristes étrangers bien moins nombreux que d’habitude, sont plus à la peine (–9,6 %). La situation ne semble pas s’améliorer au mois d’octobre (–13,5 % par rapport à octobre 2019). À l’inverse, la situation est plus favorable dans les autres départements, qui ont retrouvé un niveau d’emploi supérieur à l’avant-crise. Dans les Hautes-Alpes, les embauches sont élevées au troisième trimestre (+8,2 %). Dans les autres départements, le niveau des embauches fluctue cet été autour du niveau d’avant-crise.

Figure 6Évolution des déclarations préalables à l’embauche par rapport au même mois en 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, par département

en %
Évolution des déclarations préalables à l’embauche par rapport au même mois en 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, par département (en %) - Lecture : le nombre de déclarations préalables à l’embauche en Provence-Alpes-Côte d’Azur diminue de 4,4 % en octobre 2021 par rapport à octobre 2019.
Date Alpes-de-Haute-Provence Hautes-Alpes Alpes-Maritimes Bouches-du-Rhône Var Vaucluse Provence-Alpes-Côte d'Azur
janv.-20 7,2 5,6 5,8 -1,2 8,0 -0,5 2,3
févr.-20 8,7 8,2 10,3 2,8 3,7 -0,1 5,1
mars-20 -19,8 -26,5 -44,8 -22,0 -24,5 -27,4 -29,9
avr.-20 -71,8 -70,0 -80,0 -69,4 -75,6 -74,3 -74,0
mai-20 -56,5 -49,9 -73,5 -54,5 -61,6 -60,8 -61,9
juin-20 -9,9 -16,7 -47,5 -30,5 -10,5 -31,7 -31,1
juil.-20 -8,3 -2,3 -27,6 -23,5 -11,8 -26,9 -21,6
août-20 -6,7 -1,3 -13,8 -11,3 -10,8 -9,5 -11,4
sept.-20 -9,6 -5,1 -34,4 -13,6 -16,1 -17,9 -19,9
oct.-20 -7,7 1,6 -40,1 -13,8 -17,5 -18,8 -22,0
nov.-20 -23,4 -26,2 -55,9 -27,9 -33,8 -35,0 -37,2
déc.-20 -37,2 -46,8 -50,5 -23,9 -35,6 -34,3 -35,3
janv.-21 -17,1 -28,2 -44,8 -22,9 -20,8 -26,7 -28,9
févr.-21 -27,8 -38,2 -46,3 -17,8 -28,3 -31,3 -29,2
mars-21 -26,5 -13,4 -56,9 -13,7 -29,6 -31,7 -31,1
avr.-21 -37,4 -28,8 -58,2 -25,6 -50,8 -43,1 -41,1
mai-21 9,3 -3,6 -33,7 -5,7 -1,1 -15,2 -13,8
juin-21 6,3 10,1 -22,0 -1,0 -1,8 -8,1 -7,3
juil.-21 -5,8 8,2 -10,8 -1,4 -3,7 -4,1 -4,3
août-21 4,0 7,0 -8,7 3,1 -1,5 4,1 -0,7
sept.-21 3,1 9,6 -9,2 3,8 3,6 -1,8 -0,2
oct.-21 -1,9 15,8 -13,5 -2,3 0,5 3,0 -4,4
  • Lecture : le nombre de déclarations préalables à l’embauche en Provence-Alpes-Côte d’Azur diminue de 4,4 % en octobre 2021 par rapport à octobre 2019.
  • Champ : Provence-Alpes-Côte d’Azur, régime général hors intérim.
  • Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche.

Figure 6Évolution des déclarations préalables à l’embauche par rapport au même mois en 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, par département

  • Lecture : le nombre de déclarations préalables à l’embauche en Provence-Alpes-Côte d’Azur diminue de 4,4 % en octobre 2021 par rapport à octobre 2019.
  • Champ : Provence-Alpes-Côte d’Azur, régime général hors intérim.
  • Source : Urssaf-Acoss, déclarations préalables à l’embauche.

Malgré la hausse de l’emploi, le taux de chômage reste stable

Le taux de chômage est stable en Provence-Alpes-Côte d’Azur au troisième trimestre, et s’établit à 9,1 % de la population active (figure 7). Ce niveau est proche de celui de l’avant-crise (9,2 % fin 2019). Il est au plus bas dans les zones d’emploi de Briançon (6,8 %, soit –0,9 point ce trimestre) et d’Aix-en-Provence (6,8 %). Il reste élevé dans les zones de Sainte-Maxime (10,9 %, –1,1 point) et d’Orange (10,6 %). Le taux de chômage en France métropolitaine est de 7,9 % (+0,1 point ce trimestre).

La hausse de l’emploi n’a donc pas permis de faire baisser le taux de chômage. Depuis l’avant-crise, de nombreuses personnes sont en effet revenues sur le marché du travail, et la population active a augmenté dans les mêmes proportions que l’emploi (+1,8 % par rapport à la fin 2019).

Figure 7Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 10,2 9,2
1ᵉ trim. 2011 10,3 9,2
2ᵉ trim. 2011 10,2 9,1
3ᵉ trim. 2011 10,4 9,2
4ᵉ trim. 2011 10,6 9,3
1ᵉ trim. 2012 10,6 9,5
2ᵉ trim. 2012 10,8 9,7
3ᵉ trim. 2012 10,8 9,8
4ᵉ trim. 2012 11,2 10,2
1ᵉ trim. 2013 11,3 10,3
2ᵉ trim. 2013 11,5 10,5
3ᵉ trim. 2013 11,3 10,3
4ᵉ trim. 2013 11,2 10,1
1ᵉ trim. 2014 11,2 10,1
2ᵉ trim. 2014 11,2 10,2
3ᵉ trim. 2014 11,4 10,3
4ᵉ trim. 2014 11,6 10,5
1ᵉ trim. 2015 11,4 10,3
2ᵉ trim. 2015 11,7 10,5
3ᵉ trim. 2015 11,5 10,4
4ᵉ trim. 2015 11,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,4 10,0
1ᵉ trim. 2017 10,9 9,6
2ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
3ᵉ trim. 2017 10,9 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,3 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,3 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,0 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,0 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,7 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,7 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,2 8,1
1ᵉ trim. 2020 8,8 7,8
2ᵉ trim. 2020 8,3 7,2
3ᵉ trim. 2020 10,4 9,1
4ᵉ trim. 2020 9,0 8,0
1ᵉ trim. 2021 9,0 8,1
2ᵉ trim. 2021 9,1 8,0
3ᵉ trim. 2021 9,1 8,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 7Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Le nombre de demandeurs d’emploi se rapproche de son niveau d’avant-crise

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi dans les catégories A, B et C diminue de 2,5 % au troisième trimestre 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour s’établir à 491 480 inscrits (–4 % sur un an, figure 8). Il reste toutefois légèrement supérieur au niveau d’avant-crise (+1,9 % par rapport à fin 2019).

Pour les inscrits de catégorie A (aucune heure travaillée au cours du mois), la baisse est encore plus marquée : –7,2 % ce trimestre et –9,5 % sur un an. Dans cette catégorie, on compte 306 860 demandeurs, soit quasiment le même nombre qu’avant la crise sanitaire.

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs dans les catégories A, B et C recule de 1,9 % ce trimestre (–3,6 % sur un an). Dans la catégorie A, il diminue de 5,8 % (–10,0 % sur un an).

Figure 8Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 101,9 101,2
2ᵉ trim. 2011 103,7 102,2
3ᵉ trim. 2011 105,2 103,6
4ᵉ trim. 2011 106,9 105,3
1ᵉ trim. 2012 108,5 107,1
2ᵉ trim. 2012 109,7 108,9
3ᵉ trim. 2012 112,8 111,8
4ᵉ trim. 2012 115,5 114,8
1ᵉ trim. 2013 118,3 117,6
2ᵉ trim. 2013 120,5 119,5
3ᵉ trim. 2013 121,5 120,2
4ᵉ trim. 2013 123,1 121,8
1ᵉ trim. 2014 124,5 123,2
2ᵉ trim. 2014 126,3 124,9
3ᵉ trim. 2014 128,4 126,5
4ᵉ trim. 2014 130,6 128,9
1ᵉ trim. 2015 133,2 131,0
2ᵉ trim. 2015 136,5 133,7
3ᵉ trim. 2015 136,8 134,2
4ᵉ trim. 2015 138,3 135,3
1ᵉ trim. 2016 139,0 135,6
2ᵉ trim. 2016 138,7 134,7
3ᵉ trim. 2016 140,4 135,5
4ᵉ trim. 2016 141,2 135,7
1ᵉ trim. 2017 142,7 136,7
2ᵉ trim. 2017 144,0 137,7
3ᵉ trim. 2017 145,9 139,0
4ᵉ trim. 2017 147,0 139,4
1ᵉ trim. 2018 147,4 139,6
2ᵉ trim. 2018 147,8 139,7
3ᵉ trim. 2018 148,2 139,9
4ᵉ trim. 2018 147,4 139,2
1ᵉ trim. 2019 147,4 139,0
2ᵉ trim. 2019 146,4 138,3
3ᵉ trim. 2019 144,8 137,1
4ᵉ trim. 2019 142,3 135,1
1ᵉ trim. 2020 142,0 135,0
2ᵉ trim. 2020 153,5 143,7
3ᵉ trim. 2020 151,1 143,2
4ᵉ trim. 2020 147,4 141,3
1ᵉ trim. 2021 148,1 141,4
2ᵉ trim. 2021 148,7 140,7
3ᵉ trim. 2021 145,0 138,0
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 8Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Les créations d’entreprises diminuent

Au troisième trimestre 2021, 23 360 entreprises ont été créées en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont 14 700 sous le régime de micro-entrepreneur. Le nombre de nouvelles entreprises diminue fortement ce trimestre (–15,9 %, soit –4 400 créations), du fait de la forte baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs (–22,6 %, soit –4 300 créations). Le nombre de créations d’entreprises classiques demeure toutefois supérieur de 9,7 % à celui du troisième trimestre 2019 (figure 9).

En France, les créations continuent de diminuer ce trimestre mais moins rapidement qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur (–4,4 %, après –1,5 % au deuxième trimestre), pour les micro-entrepreneurs (–4,2 %) comme pour les entreprises classiques (–4,6 %).

Les défaillances restent à un niveau historiquement bas, mais leur nombre semble avoir atteint un palier depuis mars 2021 (figure 10). Depuis, le nombre de défaillances sur 12 mois oscille entre 3 130 et 3 350 dans la région.

Les mesures de soutien public aux entreprises pendant la crise sanitaire (prêts garantis par l’État, fonds de solidarité, activité partielle) ont permis à des entreprises de conserver une activité, alors qu’elles auraient été défaillantes sinon. Avec le début du remboursement des prêts garantis par l’État au printemps 2022 et des conditions de recours à l’activité partielle moins favorables, un rattrapage des défaillances pourrait intervenir au cours des prochains mois.

Figure 9Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Provence-Alpes-Côte d'Azur y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 98,5 98,9 93,0 91,9
2ᵉ trim. 2011 96,0 98,7 93,5 92,4
3ᵉ trim. 2011 96,0 99,6 91,6 92,9
4ᵉ trim. 2011 96,2 99,2 94,6 93,3
1ᵉ trim. 2012 95,6 95,4 95,9 94,6
2ᵉ trim. 2012 86,5 92,3 92,9 93,5
3ᵉ trim. 2012 89,6 92,6 95,3 93,4
4ᵉ trim. 2012 90,0 92,6 89,4 90,5
1ᵉ trim. 2013 98,8 100,1 90,7 90,9
2ᵉ trim. 2013 98,2 101,7 88,1 91,6
3ᵉ trim. 2013 99,2 101,9 87,8 90,4
4ᵉ trim. 2013 98,4 103,4 88,9 92,3
1ᵉ trim. 2014 95,5 103,3 88,0 92,6
2ᵉ trim. 2014 100,2 104,4 88,8 92,8
3ᵉ trim. 2014 95,4 103,0 87,7 94,5
4ᵉ trim. 2014 96,2 102,2 86,9 93,8
1ᵉ trim. 2015 92,4 93,6 83,4 88,0
2ᵉ trim. 2015 90,2 94,3 82,9 88,5
3ᵉ trim. 2015 92,2 97,4 83,9 89,2
4ᵉ trim. 2015 94,1 97,6 83,1 89,9
1ᵉ trim. 2016 96,6 102,1 84,5 92,3
2ᵉ trim. 2016 99,9 103,6 87,0 95,2
3ᵉ trim. 2016 99,6 102,5 85,0 93,5
4ᵉ trim. 2016 100,4 104,1 82,8 92,6
1ᵉ trim. 2017 99,5 104,5 84,6 95,3
2ᵉ trim. 2017 95,3 104,8 84,1 96,2
3ᵉ trim. 2017 102,1 107,0 89,5 101,5
4ᵉ trim. 2017 107,6 111,5 96,5 107,9
1ᵉ trim. 2018 107,5 111,8 103,2 112,1
2ᵉ trim. 2018 111,0 113,4 105,3 116,9
3ᵉ trim. 2018 110,2 111,6 104,6 117,5
4ᵉ trim. 2018 109,8 112,7 108,1 121,8
1ᵉ trim. 2019 119,6 121,6 119,1 133,9
2ᵉ trim. 2019 119,1 120,1 118,7 134,7
3ᵉ trim. 2019 112,5 120,8 120,5 138,7
4ᵉ trim. 2019 105,5 121,8 131,9 146,6
1ᵉ trim. 2020 96,0 115,4 117,6 130,2
2ᵉ trim. 2020 71,3 84,6 97,0 110,3
3ᵉ trim. 2020 115,6 131,4 146,4 167,1
4ᵉ trim. 2020 120,2 131,6 148,2 168,9
1ᵉ trim. 2021 115,1 135,3 156,4 172,3
2ᵉ trim. 2021 125,2 140,0 168,6 169,6
3ᵉ trim. 2021 123,5 133,5 141,8 162,2
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2010
Défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France entière
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 100,1 100,1
févr. 2011 100,4 100,0
mars 2011 99,1 99,4
avr. 2011 98,2 99,0
mai 2011 99,9 100,3
juin 2011 100,2 99,3
juil. 2011 99,1 98,7
août 2011 98,7 98,7
sept. 2011 98,7 98,4
oct. 2011 98,8 98,5
nov. 2011 99,7 98,8
déc. 2011 98,9 98,6
janv. 2012 99,4 99,4
févr. 2012 100,0 99,4
mars 2012 100,3 98,7
avr. 2012 100,6 99,0
mai 2012 99,4 97,6
juin 2012 98,0 97,6
juil. 2012 100,0 99,0
août 2012 100,0 98,8
sept. 2012 99,4 98,4
oct. 2012 100,6 100,0
nov. 2012 99,6 100,1
déc. 2012 100,3 101,3
janv. 2013 99,5 101,0
févr. 2013 98,2 100,8
mars 2013 96,7 100,6
avr. 2013 97,3 101,8
mai 2013 97,8 102,0
juin 2013 99,6 102,4
juil. 2013 99,4 103,1
août 2013 99,7 103,0
sept. 2013 100,0 103,8
oct. 2013 99,9 103,8
nov. 2013 99,6 103,6
déc. 2013 100,9 103,6
janv. 2014 101,0 103,8
févr. 2014 102,4 104,8
mars 2014 103,1 104,8
avr. 2014 103,5 105,0
mai 2014 102,2 104,5
juin 2014 102,1 104,7
juil. 2014 102,5 104,7
août 2014 102,0 104,7
sept. 2014 103,1 105,0
oct. 2014 102,9 104,8
nov. 2014 103,5 104,9
déc. 2014 101,8 103,4
janv. 2015 103,4 103,9
févr. 2015 103,8 103,8
mars 2015 105,6 105,6
avr. 2015 105,8 105,7
mai 2015 102,8 103,5
juin 2015 105,3 105,0
juil. 2015 105,3 104,5
août 2015 105,0 104,1
sept. 2015 104,0 104,3
oct. 2015 101,9 102,9
nov. 2015 102,7 103,2
déc. 2015 104,0 104,4
janv. 2016 102,7 103,2
févr. 2016 102,2 102,6
mars 2016 99,8 101,2
avr. 2016 99,0 100,2
mai 2016 101,9 102,6
juin 2016 99,0 101,2
juil. 2016 96,9 99,7
août 2016 97,0 99,6
sept. 2016 96,1 98,6
oct. 2016 96,6 98,3
nov. 2016 96,5 97,8
déc. 2016 95,5 96,2
janv. 2017 95,3 95,9
févr. 2017 94,5 95,0
mars 2017 95,2 94,8
avr. 2017 95,1 93,6
mai 2017 95,5 93,5
juin 2017 96,0 92,4
juil. 2017 96,8 92,1
août 2017 96,2 92,1
sept. 2017 96,1 91,0
oct. 2017 96,0 90,7
nov. 2017 96,0 90,1
déc. 2017 95,7 90,3
janv. 2018 94,3 89,5
févr. 2018 93,1 89,0
mars 2018 92,2 87,9
avr. 2018 91,7 88,1
mai 2018 89,7 87,3
juin 2018 87,6 87,3
juil. 2018 86,4 87,7
août 2018 86,9 88,2
sept. 2018 85,8 88,5
oct. 2018 85,3 89,4
nov. 2018 83,7 89,3
déc. 2018 83,5 89,4
janv. 2019 83,0 90,1
févr. 2019 82,8 90,0
mars 2019 82,0 89,7
avr. 2019 81,7 89,9
mai 2019 82,5 89,6
juin 2019 82,0 88,8
juil. 2019 83,4 88,7
août 2019 83,0 87,6
sept. 2019 83,0 87,0
oct. 2019 84,0 85,9
nov. 2019 83,1 85,1
déc. 2019 83,6 84,6
janv. 2020 82,5 82,6
févr. 2020 81,5 81,4
mars 2020 78,1 78,1
avr. 2020 73,6 73,0
mai 2020 69,4 68,7
juin 2020 67,2 66,5
juil. 2020 64,4 63,8
août 2020 63,9 63,0
sept. 2020 62,6 60,6
oct. 2020 59,8 57,3
nov. 2020 57,9 54,6
déc. 2020 54,6 51,9
janv. 2021 52,7 49,6
févr. 2021 50,3 46,8
mars 2021 50,1 46,7
avr. 2021 51,7 47,8
mai 2021 53,2 48,8
juin 2021 53,6 48,0
juil. 2021 51,3 46,7
août 2021 51,3 46,6
sept. 2021 51,6 45,7
oct. 2021 50,4 45,0
  • Notes : données mensuelles brutes au 30 déc. 2021, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 10Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 30 déc. 2021, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international – Reprise mondiale sous contraintes

Au troisième trimestre 2021, la reprise économique s’est poursuivie en Europe, sous l’effet notamment d’une demande intérieure dynamique, sauf en Espagne. Les difficultés de production et les tensions inflationnistes se font cependant sentir de plus en plus. Aux États-Unis, ces contraintes déjà vives et la diminution de l’effet des aides aux ménages ont pesé sur la consommation, provoquant un ralentissement de l’activité. En Chine, des pénuries d’électricité ainsi que l’apparition de foyers épidémiques ont conduit à des fermetures de moyens de production. Fin 2021, la persistance des contraintes d’approvisionnement, auxquelles s’ajoute l’incertitude sanitaire, continuerait d’affecter la croissance mondiale.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité a retrouvé son niveau d’avant-crise au troisième trimestre 2021

L’activité a fortement progressé au troisième trimestre (+3,0 %), tirée par la réouverture des secteurs auparavant affectés par les restrictions sanitaires (hébergement-restauration, services de transport, services aux ménages…). La consommation des ménages a rebondi (+4,9 %) et les échanges extérieurs ont joué positivement sur la croissance, dans un contexte de reprise graduelle du tourisme international. Dans le même temps, les prix de l’énergie continuent de tirer l’inflation à la hausse et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se déclarer contraintes par des difficultés d’approvisionnement. Malgré ce contexte et l’incertitude sanitaire, la reprise se poursuivrait au quatrième trimestre, conduisant à une croissance du PIB de 6,7 % en 2021, après sa chute de 8,0 % en 2020.

Publication rédigée par :Kendal Masson, Étienne Perron-Bailly (Insee)

Définitions

Déclaration préalable à l’embauche

La déclaration préalable à l’embauche (DPAE) est obligatoire avant toute embauche et s’effectue auprès de l’Urssaf. Elle permet de déclarer la première embauche d’un salarié relevant du régime de la Sécurité sociale. Cette déclaration doit être effectuée dans les 8 jours qui précèdent une embauche. Toutefois, une DPAE pour un salarié ne garantit pas son embauche, dans certains cas celle-ci ne se concrétise pas.

Volume de travail rémunéré

Pour chaque salarié employé, le volume de travail rémunéré est calculé en ajoutant au volume du contrat travail les heures supplémentaires et en retranchant les absences non rémunérées (comme les heures d’activité partielle ou des arrêts maladie).

L’estimation du volume de travail rémunéré a mobilisé différentes rubriques de la déclaration sociale nominative (DSN), notamment :

  • le volume de travail porté sur le contrat de travail. Il correspond à la durée que devrait réaliser le salarié sur le mois, en ne prenant en compte que les repos hebdomadaires prévus par la loi (2 jours consécutifs par semaine) ;
  • les heures supplémentaires ou complémentaires aléatoires. Elles correspondent aux heures supplémentaires réalisées lorsqu’il y a un surplus d’activité temporaire, nécessitant la présence du salarié en plus de ses horaires de travail habituels. Pour un salarié à temps partiel, on parle d’heures complémentaires aléatoires dès lors qu’il réalise plus d’heures que ce qui est prévu par son contrat de travail ;
  • la durée d’absence non rémunérée. Elle correspond à la somme, sur la période considérée, des durées de toutes les absences n’ayant donné lieu à aucune rémunération. Un congé sans solde, un arrêt maladie avec ou sans maintien de salaire, les périodes d’activité partielle sont des absences non rémunérées. Les congés payés des salariés du bâtiment pris en charge par une caisse de congés payés sont déclarés comme des absences non rémunérées ;
  • les heures d’activité partielle. Elles correspondent au nombre d’heures chômées à indemniser. La mise en activité partielle n’ouvre pas droit au paiement d’un salaire pour les salariés mais au versement d’une allocation spécifique correspondant dans le cas général à 70 % de leur salaire horaire brut par heure chômée. L’employeur verse directement à ses salariés cette allocation ; il se fait ensuite indemniser par les administrations publiques. L’activité partielle étant un motif de suspension du contrat de travail, elle est déclarée dans la DSN.

Déclaration sociale nominative

La déclaration sociale nominative (DSN) est un fichier mensuel produit à partir des données de paie des salariés. Elle a notamment pour but de remplacer un grand nombre de déclarations administratives qui étaient adressées jusqu’alors à des acteurs différents (CPAM, Urssaf, AGIRC-ARRCO, organismes complémentaires, Pôle emploi, Centre des impôts, Caisses régimes spéciaux, etc.). La DSN regroupe des informations sur le salarié dans une déclaration unique pour communiquer ensuite les informations nécessaires à la gestion de la protection sociale des salariés aux organismes concernés.

Les données transmises dans la DSN mensuelle sont donc le reflet de la situation d’un salarié au moment où la paie a été réalisée ; elle relate les évènements survenus (activité partielle, maladie, maternité, fin de contrat de travail…) dans le mois ayant eu un impact sur la paie.

Pour en savoir plus

« Reprise sous contraintes », Note de conjoncture, décembre 2021.

Masson K., Perron-Bailly É., « Saison estivale 2021 – La fréquentation encore limitée par le déficit de touristes étrangers », Insee Flash, n° 75, novembre 2021.

Masson K., Perron-Bailly É., « Activité et emploi retrouvent progressivement leur niveau d’avant-crise », Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur, n° 36, octobre 2021.

Tableau de bord de la conjoncture : Provence-Alpes-Côte d'Azur.