Insee Analyses Grand Est ·
Août 2021 · n° 134
Les migrations résidentielles renforcent la concentration d’actifs de même profil
dans les territoires du Grand Est
Entre 2016 et 2017, 50 500 actifs du Grand Est ont déménagé dans une nouvelle zone d’emploi tout en restant dans la région. Les zones dans lesquelles la situation de l’emploi est plus favorable accueillent davantage d’actifs alors qu’à l’inverse, celles au marché du travail dégradé en perdent. Si l’opportunité de trouver un emploi ou d’en changer est une motivation au déménagement, l’offre immobilière est également un déterminant important. Certains territoires attirent ainsi davantage les familles et les propriétaires.
Au final, les flux résidentiels tendent à renforcer les caractéristiques socio-économiques des actifs déjà installés dans les zones d’emploi.
- 50 500 actifs ont déménagé d’une zone d’emploi de la région à une autre
- Les zones d’emploi en situation favorable sont plus attractives
- Des migrations résidentielles de proximité
- Les zones « en hausse d’emploi » : des comportements différents selon le profil des actifs migrants
- Les zones « en recul d’emploi » : une attractivité résidentielle
- Les zones « vulnérables » et « très vulnérables » : davantage de chômeurs et de locataires en logement HLM
- Encadré - Des marchés locaux du travail hétérogènes
Les marchés locaux du travail interagissent entre eux. Si l’essentiel des besoins de main-d’œuvre est assuré par les actifs résidant à l’intérieur d’un marché, celui-ci est également alimenté par des flux externes composés d’actifs navetteurs et d’actifs migrants résidentiels. Du fait de ces mobilités, il n’y a pas forcément de lien entre les évolutions de la population active, de l’emploi et du chômage. Les mobilités peuvent également renforcer les caractéristiques socio-économiques des territoires (zones à tendance plus résidentielle, à forte concentration d’emplois, profils d’actifs similaires, etc…).
En 2017, le Grand Est compte 2 601 900 actifs. Entre 2012 et 2017, la population active a baissé de 1,2 %. Entre 2016 et 2017, 36 700 actifs ont quitté la région et 30 700 s’y sont installés en provenance d’une autre région métropolitaine, 1 200 d’un territoire outre-marin et 11 000 de l’étranger.
Les transformations profondes des modes de travail suite à la crise sanitaire liée au Covid-19 pourraient à l’avenir modifier les arbitrages résidentiels des actifs, notamment au regard de la proximité au lieu de travail.
50 500 actifs ont déménagé d’une zone d’emploi de la région à une autre
Entre 2016 et 2017, 12,5 % des actifs du Grand Est, soit 324 600 personnes, ont déménagé. 46,5 % se sont installés dans une commune du même département, 33,4 % dans un logement de la même commune, 8,8 % dans un autre département de la région et 11,3 % ont quitté la région. Au total, 50 500 actifs ont déménagé d’une zone d’emploi du Grand Est à une autre. La moitié d’entre eux a moins de trente ans. Du fait de leur jeunesse, ils sont plus souvent bacheliers ou diplômés du supérieur (69,2 % contre 54,4 % des stables. Ils occupent plus fréquemment une profession intermédiaire, d’employé ou de cadre (71,8 % contre 65,4 %) et sont plus souvent en couple sans enfant ou seuls.
Les zones d’emploi en situation favorable sont plus attractives
Selon la situation sur le marché du travail, quatre catégories de zones d’emploi peuvent être distinguées dans le Grand Est (encadré). Plus de la moitié des flux résidentiels inter-zones d’emploi concernent les zones en hausse d’emploi. L’accès à l’emploi est logiquement un déterminant de ces migrations d’actifs puisque ces dix territoires concentrent 59 % des emplois, auxquels s’ajoutent des emplois frontaliers. Dans ces zones, le solde migratoire est positif, notamment à Sélestat (figure 1). Nancy et Remiremont sont deux exceptions, avec un solde migratoire négatif et une situation du marché du travail favorable. À l’inverse, les neuf zones vulnérables ou très vulnérables n’accueillent que 21,3 % des migrants résidentiels et ont un solde migratoire négatif.
tableauFigure 1 – Taux de migration et intensité migratoire intrarégionaux par zone d'emploi dans le Grand Est en 2017
Libellé zone d'emploi de destination | Taux de migration (en ‰) | Intensité migratoire (en %) | Classification (très vulnérable, vulnérable ...) |
---|---|---|---|
Forbach | -10,6 | 5,2 | vulnérable |
Charleville-Mézières | -3,9 | 3,1 | vulnérable |
Troyes | 2,2 | 2,1 | vulnérable |
Verdun | 6,4 | 5,8 | vulnérable |
Sedan | -4,9 | 4,8 | vulnérable |
Romilly-sur-Seine | -5,4 | 3,8 | vulnérable |
Mulhouse | 0,1 | 3,0 | vulnérable |
Vitry-le-François Saint-Dizier | -4,7 | 4,0 | très vulnérable |
Saint Dié-Des-Vosges | -3,8 | 5,2 | très vulnérable |
Châlons-en-Champagne | -1,7 | 5,4 | en recul d’emploi |
Thionville | 3,3 | 3,9 | en recul d’emploi |
Sarreguemines | -2,6 | 4,8 | en recul d’emploi |
Épinal | 1,2 | 4,1 | en recul d’emploi |
Bar-le-Duc | -3,1 | 5,5 | en recul d’emploi |
Épernay | 2,2 | 4,3 | en recul d’emploi |
Saint-Avold | -1,4 | 5,7 | en recul d’emploi |
Sarrebourg | 1,1 | 6,2 | en recul d’emploi |
Nancy | -1,7 | 3,4 | en hausse d’emploi |
Haguenau | 2,9 | 3,9 | en hausse d’emploi |
Metz | 1,5 | 4,6 | en hausse d’emploi |
Sélestat | 4,2 | 6,4 | en hausse d’emploi |
Remiremont | -4,8 | 4,7 | en hausse d’emploi |
Reims | 0,9 | 3,3 | en hausse d’emploi |
Chaumont | 1,9 | 2,9 | en hausse d’emploi |
Saint-Louis | 1,4 | 4,3 | en hausse d’emploi |
Colmar | 0,4 | 4,7 | en hausse d’emploi |
Strasbourg | 0,1 | 3,3 | en hausse d’emploi |
Grand Est | 2,4 | 3,1 |
- Lecture : l’intensité migratoire de la zone de Thionville est de 4 % c’est-à-dire que les flux migratoires (entrées et sorties) sont de 4 pour 100 actifs résidents. Rapportée à sa population active moyenne en 2017, la zone d’emploi de Thionville gagne 3 actifs pour 1000 du fait des migrations intrarégionales.
- Source : Insee, recensement de la population 2017, exploitation complémentaire.
graphiqueFigure 1 – Taux de migration et intensité migratoire intrarégionaux par zone d'emploi dans le Grand Est en 2017

- Lecture : l’intensité migratoire de la zone de Thionville est de 4 % c’est-à-dire que les flux migratoires (entrées et sorties) sont de 4 pour 100 actifs résidents. Rapportée à sa population active moyenne en 2017, la zone d’emploi de Thionville gagne 3 actifs pour 1000 du fait des migrations intrarégionales.
- Source : Insee, recensement de la population 2017, exploitation complémentaire.
Des migrations résidentielles de proximité
La situation du marché du travail est donc un déterminant des migrations. Néanmoins, celles-ci dépendent également de la distance. Les flux les plus importants sont essentiellement des flux de proximité et dirigés vers des zones peuplées. En particulier, l’ouest de la région échange peu avec les autres zones ; de façon générale, il y a moins de flux inter-zones à l’ouest (figure 2). Les flux résidentiels de ces zones sont importants avec l’Île-de-France, région riche en emplois, ou avec les Hauts-de-France pour les actifs résidant dans la zone de Reims. Les navettes domicile-travail sont également très fréquentes avec la zone de Paris, très dense.
La modélisation gravitaire (Pour comprendre) permet d’évaluer les interactions spatiales et les phénomènes d’attractivité. Plus les territoires sont denses, plus les échanges seront nombreux et le seront d’autant plus que la distance entre les deux zones est courte. Appliquée aux migrations résidentielles, la modélisation permet d’étudier les échanges entre deux zones en tenant compte de leur population et de la distance qui les sépare. Elle révèle un manque d’attractivité résiduelle pour les flux intrarégionaux pour les zones de Strasbourg, de Nancy, de Forbach et de Charleville-Mézières. Au contraire, les zones de Thionville, de Haguenau, de Troyes et de Verdun sont plus attractives dans les faits que dans les prévisions du modèle.
tableauFigure 2 – Flux résidentiels d’actifs les plus élevés au sortir d’une zone d’emploi dans le Grand Est en 2017
Code zone d'emploi d'origine | Libellé zone d'emploi d'origine | Code zone d'emploi de destination | Libellé zone d'emploi de destination | Flux dominant | Intensite des échanges (en pour 100 000) |
---|---|---|---|---|---|
4413 | Reims | 4402 | Châlons-en-Champagne | 520 | 17 |
4421 | Sedan | 4403 | Charleville-Mézières | 450 | 44 |
4411 | Mulhouse | 4405 | Colmar | 1010 | 14 |
4414 | Remiremont | 4407 | Epinal | 470 | 28 |
4420 | Sarreguemines | 4408 | Forbach | 340 | 24 |
4423 | Strasbourg | 4409 | Haguenau | 1920 | 13 |
4412 | Nancy | 4410 | Metz | 1150 | 5 |
4416 | Saint-Avold | 4410 | Metz | 530 | 7 |
4424 | Thionville | 4410 | Metz | 1730 | 12 |
4426 | Verdun | 4410 | Metz | 250 | 6 |
4405 | Colmar | 4411 | Mulhouse | 870 | 13 |
4418 | Saint-Louis | 4411 | Mulhouse | 910 | 27 |
4401 | Bar-le-Duc | 4412 | Nancy | 230 | 7 |
4407 | Epinal | 4412 | Nancy | 590 | 9 |
4417 | Saint Dié-Des-Vosges | 4412 | Nancy | 360 | 8 |
4402 | Châlons-en-Champagne | 4413 | Reims | 560 | 16 |
4403 | Charleville-Mézières | 4413 | Reims | 450 | 15 |
4406 | Epernay | 4413 | Reims | 400 | 19 |
4425 | Troyes | 4415 | Romilly-sur-Seine | 270 | 42 |
4408 | Forbach | 4416 | Saint-Avold | 500 | 22 |
4409 | Haguenau | 4423 | Strasbourg | 1560 | 12 |
4419 | Sarrebourg | 4423 | Strasbourg | 470 | 5 |
4422 | Sélestat | 4423 | Strasbourg | 920 | 11 |
4410 | Metz | 4424 | Thionville | 1840 | 12 |
4415 | Romilly-sur-Seine | 4425 | Troyes | 360 | 34 |
- Note : l’intensité permet de mesurer l’importance relative des migrations résidentielles d’actifs entre deux zones compte tenu de leur poids dans l’ensemble des migrations résidentielles. Elle est calculée pour les migrations internes au Grand Est. Intensité = nombre de sortants de la zone a vers la zone b / (nombre total de sortants de la zone a x nombre total d’entrants dans la zone b x 100 000).
- Lecture : entre 2016 et 2017, 1 920 actifs ont déménagé de la zone d’emploi de Strasbourg vers celle de Haguenau, soit une intensité de 13.
- Champ : actifs résidents dans le Grand Est depuis plus d’un an. Seul le flux sortant le plus élevé de chaque zone est représenté lorsqu’il est supérieur à 200 actifs. Ainsi par exemple, ne sont pas représentés le flux sortant de la zone d’emploi de Strasbourg vers celle de Sélestat (940 actifs) et celui sortant de la zone d’emploi de Metz vers celle de Verdun (160 actifs).
- Source : Insee, recensement de la population 2017, exploitation complémentaire.
graphiqueFigure 2 – Flux résidentiels d’actifs les plus élevés au sortir d’une zone d’emploi dans le Grand Est en 2017

- Note : l’intensité permet de mesurer l’importance relative des migrations résidentielles d’actifs entre deux zones compte tenu de leur poids dans l’ensemble des migrations résidentielles. Elle est calculée pour les migrations internes au Grand Est. Intensité = nombre de sortants de la zone a vers la zone b / (nombre total de sortants de la zone a x nombre total d’entrants dans la zone b x 100 000).
- Lecture : entre 2016 et 2017, 1 920 actifs ont déménagé de la zone d’emploi de Strasbourg vers celle de Haguenau, soit une intensité de 13.
- Champ : actifs résidents dans le Grand Est depuis plus d’un an. Seul le flux sortant le plus élevé de chaque zone est représenté lorsqu’il est supérieur à 200 actifs. Ainsi par exemple, ne sont pas représentés le flux sortant de la zone d’emploi de Strasbourg vers celle de Sélestat (940 actifs) et celui sortant de la zone d’emploi de Metz vers celle de Verdun (160 actifs).
- Source : Insee, recensement de la population 2017, exploitation complémentaire.
Ainsi, d’autres déterminants que le niveau de l’emploi et la distance interviennent dans la décision de migration résidentielle.
Un marché local du travail attractif n’amène pas forcément les actifs à s’y installer. Le choix de résidence dépend de la proximité géographique du lieu de travail, mais aussi d’autres facteurs tels que la situation de famille, le prix de l’immobilier, l’accès à certains services… Les actifs peuvent choisir de résider dans une zone différente de celle de leur lieu de travail. Dans ce cas, ils effectuent des trajets domicile-travail : c’est le cas de 43,3 % des migrants. 13,5 % d’entre eux se déplacent en transports en commun (soit 2,5 points de plus que les stables).
Les zones « en hausse d’emploi » : des comportements différents selon le profil des actifs migrants
Dans les dix zones « en hausse d’emploi », le solde migratoire est proche de zéro (figure 4). Les actifs s’installant dans ces territoires sont plus souvent des personnes vivant seules. Un tiers des entrants dans la zone de Nancy vivent seuls (contre un quart des actifs de la région). Ce sont de jeunes actifs, 60,7 % ont moins de trente ans contre 53,9 % des migrants de la région. Une part plus élevée de ces migrants vit et travaille dans la même commune ou dans la zone. La part d’actifs au chômage est également plus faible d’un point. Dans l’ensemble, les actifs s’installent dans ces zones afin de se rapprocher de leur lieu de travail. C’est également le cas des actifs s’installant dans la zone de Saint-Louis en considérant l’emploi frontalier. En effet, seulement 35,5 % des entrants travaillent dans la zone, mais un tiers effectue des navettes vers la Suisse. Le choix de résidence dans les zones de Sélestat et de Haguenau est le fait d’actifs au profil différent. Ils sont plus nombreux à vivre en couple avec ou sans enfant (75,1 % et 70,2 % contre 54 % de l’ensemble des mobiles du Grand Est) et sont plus souvent propriétaires (40,7 % et 47,2 %). Ces zones sont limitrophes des zones de Strasbourg ou de Colmar et des emplois frontaliers allemands. Les actifs sont bien plus nombreux à effectuer des navettes pendulaires. Respectivement 63,7 % et 56,2 % des nouveaux arrivés à Sélestat et Haguenau effectuent des trajets domicile-travail vers une autre zone (figure 3). Dans la zone de Strasbourg, il y a deux fois plus de navetteurs entrants que de sortants. La zone attire moins les migrants résidentiels que ce que ne prévoit la modélisation. Un logement à soi et/ou plus grand peut primer sur la proximité du lieu de travail. Le prix médian des terrains à bâtir est de 1,7 fois supérieur dans l’Eurométropole que dans la communauté de communes de Sélestat et dans la communauté d’agglomération de Haguenau.
tableauFigure 3 – Caractéristiques des actifs mobiles et stables selon le type de zone d’emploi dans le Grand Est
Zone d'emploi | En hausse d'emploi | En recul d'emploi | Vulnérable | Très vulnérable | Grand Est | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part de | Chômeurs | Stables | 12,5 | 12,8 | 15,9 | 16,5 | 13,4 |
Entrants | 19,0 | 19,3 | 21,2 | 26,9 | 19,7 | ||
Situation Familiale | Adultes d’un couple sans enfant | Stables | 22,3 | 22,5 | 21,9 | 23,8 | 22,3 |
Entrants | 32,0 | 32,3 | 28,7 | 31,3 | 31,5 | ||
Adultes d’un couple avec enfant(s) | Stables | 41,8 | 43,3 | 42,6 | 42,0 | 42,3 | |
Entrants | 20,4 | 25,8 | 24,6 | 20,9 | 22,5 | ||
Adultes d’une famille monoparentale | Stables | 6,4 | 6,3 | 6,8 | 6,5 | 6,5 | |
Entrants | 4,5 | 5,1 | 5,6 | 7,3 | 5,0 | ||
Personnes vivant seules | Stables | 16,0 | 14,1 | 14,8 | 14,6 | 15,3 | |
Entrants | 27,3 | 23,3 | 25,3 | 20,6 | 25,7 | ||
Autres | Stables | 13,5 | 13,8 | 13,9 | 13,1 | 13,6 | |
Entrants | 15,8 | 13,6 | 15,8 | 20,0 | 15,4 | ||
Logement | Propriétaire ou logé(e) gratuitement | Stables | 60,3 | 68,1 | 63,2 | 67,0 | 62,8 |
Entrants | 28,0 | 36,3 | 34,0 | 38,4 | 31,6 | ||
Locataire non HLM | Stables | 24,6 | 20,5 | 21,8 | 19,9 | 23,0 | |
Entrants | 58,6 | 53,2 | 50,1 | 46,3 | 55,3 | ||
Locataire du logement HLM | Stables | 14,2 | 10,5 | 14,3 | 12,2 | 13,4 | |
Entrants | 9,2 | 8,8 | 12,4 | 11,0 | 9,7 | ||
Navetteur hors zone d'emploi | Stables | 19,3 | 34,8 | 21,7 | 19,3 | 23,1 | |
Entrants | 39,5 | 52,0 | 42,8 | 42,5 | 43,3 | ||
Navetteur hors zone d'emploi utilisant les transports en commun | Stables | 13,0 | 10,4 | 7,5 | 5,6 | 10,9 | |
Entrants | 17,2 | 10,6 | 9,2 | 7,0 | 13,5 | ||
Navetteur hors commune | Stables | 67,3 | 73,5 | 70,6 | 66,0 | 69,2 | |
Entrants | 71,4 | 78,9 | 75,3 | 65,3 | 73,8 |
- Source : Insee, recensement de la population 2017, exploitation complémentaire.
tableauFigure 4 – Répartition des zones d'emploi du Grand Est selon les migrations résidentielles et les navettes domicile-travail
Libellé zone d'emploi de destination | Navettes entrées pour 100 sorties | Migrations entrées pour 100 sorties | Nombre d’emplois (en milliers) | Classification (très vulnérable, vulnérable ...) |
---|---|---|---|---|
Mulhouse | 95 | 101 | 159 | vulnérable |
Troyes | 112 | 124 | 96 | vulnérable |
Charleville-Mézières | 110 | 77 | 57 | vulnérable |
Sedan | 77 | 81 | 31 | vulnérable |
Verdun | 66 | 125 | 28 | vulnérable |
Forbach | 87 | 66 | 27 | vulnérable |
Romilly-sur-Seine | 80 | 75 | 27 | vulnérable |
Vitry-le-François Saint-Dizier | 71 | 79 | 42 | très vulnérable |
Saint Dié-Des-Vosges | 49 | 86 | 29 | très vulnérable |
Thionville | 103 | 119 | 84 | en recul d’emploi |
Epinal | 96 | 106 | 71 | en recul d’emploi |
Châlons-en-Champagne | 118 | 94 | 47 | en recul d’emploi |
Sarreguemines | 85 | 90 | 45 | en recul d’emploi |
Sarrebourg | 74 | 104 | 43 | en recul d’emploi |
Saint-Avold | 67 | 95 | 40 | en recul d’emploi |
Epernay | 91 | 111 | 37 | en recul d’emploi |
Bar-le-Duc | 112 | 89 | 27 | en recul d’emploi |
Strasbourg | 197 | 101 | 323 | en hausse d’emploi |
Nancy | 92 | 91 | 219 | en hausse d’emploi |
Metz | 148 | 107 | 176 | en hausse d’emploi |
Reims | 125 | 106 | 137 | en hausse d’emploi |
Haguenau | 57 | 116 | 90 | en hausse d’emploi |
Colmar | 110 | 102 | 88 | en hausse d’emploi |
Chaumont | 102 | 114 | 51 | en hausse d’emploi |
Sélestat | 48 | 114 | 35 | en hausse d’emploi |
Remiremont | 76 | 81 | 32 | en hausse d’emploi |
Saint-Louis | 151 | 107 | 29 | en hausse d’emploi |
- Lecture : en 2017, dans la zone d’emploi de Strasbourg, 101 actifs ont emménagé pour 100 actifs qui ont déménagé. Par contre, 197 actifs entrent dans la zone pour y travailler quand 100 en sortent.
- Champ : actifs résidant dans le Grand Est depuis plus d’un an.
- Source : Insee, recensements de la population 2017, exploitation complémentaire.
graphiqueFigure 4 – Répartition des zones d'emploi du Grand Est selon les migrations résidentielles et les navettes domicile-travail

- Lecture : en 2017, dans la zone d’emploi de Strasbourg, 101 actifs ont emménagé pour 100 actifs qui ont déménagé. Par contre, 197 actifs entrent dans la zone pour y travailler quand 100 en sortent.
- Champ : actifs résidant dans le Grand Est depuis plus d’un an.
- Source : Insee, recensements de la population 2017, exploitation complémentaire.
Les zones « en recul d’emploi » : une attractivité résidentielle
Dans les huit zones « en recul d’emploi », le solde des migrations résidentielles est légèrement positif. Ces zones sont toutes limitrophes de celles regroupant les grandes agglomérations de la région (Reims, Nancy, Metz, Strasbourg). Les actifs entrants sont plus souvent en couple avec des enfants (25,8 % contre 22,5 % dans la région) et plus souvent propriétaires (36,3 % contre 31,6 %). Plus de la moitié d’entre eux sort de la zone pour se rendre sur son lieu de travail. Dans ce cas, ils se déplacent à 87,6 % avec un véhicule motorisé (contre 77,8 % des entrants vivant et travaillant dans la même zone). La motivation du déménagement n’est donc pas la proximité géographique immédiate du lieu de travail. La décision peut être influencée par l’offre immobilière (type, taille des logements, prix).
Par conséquent, les navettes domicile-travail sont fréquentes notamment dans les zones de Sarrebourg et de Saint-Avold.
La zone d’emploi de Thionville est un cas particulier. Le prix médian des terrains à bâtir dans la communauté d’agglomération des Portes de France-Thionville est supérieur de 46 % à celui du département de la Moselle en 2019. Choisir d’y résider, c’est se rapprocher du marché du travail luxembourgeois. Elle accueille d’ailleurs plus d’actifs que ce que ne prévoit la modélisation.
Les actifs s’y installant sont moins souvent au chômage : un tiers a continué des études au moins 3 ans après le baccalauréat. Ils ont rarement plus de 40 ans et sont plus souvent en couple sans enfant (35,6 % contre 31,5 % au niveau Grand Est), 61,9 % travaillent en dehors de la zone.
Les zones « vulnérables » et « très vulnérables » : davantage de chômeurs et de locataires en logement HLM
Dans les sept zones « vulnérables », le solde migratoire est négatif. La part des locataires de logement HLM parmi les entrants y est plus élevée (12,4 % contre 9,7 % dans le Grand Est), notamment dans les zones de Mulhouse, de Reims, de Troyes et de Romilly-sur-Seine. La part d’actifs se déclarant chômeurs est supérieure d’un point à la moyenne régionale. L’accès au parc de logements sociaux peut être pour un actif sur huit la motivation du déménagement s’ils remplissent les conditions. Ils ont souvent moins de 30 ans, vivent seuls ou en couple sans enfant, et par effet de génération sont plus souvent bacheliers.
Enfin dans les deux zones où l’emploi baisse fortement (de 1,1 % en moyenne par an à Vitry-le-François Saint-Dizier et de 1,2 % à Saint-Dié-des-Vosges) et où le taux de chômage est supérieur à 10 %, le solde migratoire est négatif. Les actifs s’y installant sont plus souvent propriétaires ou locataires d’un logement HLM. La part des chômeurs est supérieure de 7 points à celle de la région.
Les actifs entrants en emploi travaillent plus souvent dans leur commune de résidence (34,8 % contre 26,2 % dans la région).
Encadré - Des marchés locaux du travail hétérogènes
En 2017, 2 141 000 emplois sont occupés dans la région. Ce chiffre est globalement stable depuis 2012 (+ 0,4 %). À ces emplois, il faut ajouter les 176 000 actifs qui résident dans la région mais travaillent dans l’un des quatre pays frontaliers.
Cette évolution globale cache des disparités importantes. Entre 2012 et 2017, l’emploi baisse ainsi de 5,8 % dans la zone d’emploi de Saint-Dié-des-Vosges et augmente de 4,1 % dans celle de Saint-Louis. Les taux de chômage, également très différents entre zones, renforcent le contraste. Taux de chômage (inférieur ou supérieur à 10 %) et évolution de l’emploi (positive, négative de plus de 5 %, négative de moins de 5 %) permettent de distinguer quatre profils de zones d’emploi dans la région (Encadré - Figure 1).
tableauEncadré - Figure 1 – Typologie des zones d’emploi : évolution de l’emploi entre 2012 et 2017 et taux de chômage localisé en 2017
Code zone d'emploi | Libellé zone d'emploi de destination | Typologie |
---|---|---|
4403 | Charleville-Mézières | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
4408 | Forbach | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
4411 | Mulhouse | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
4415 | Romilly-sur-Seine | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
4421 | Sedan | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
4425 | Troyes | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
4426 | Verdun | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
2409 | Montargis | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
3208 | Cambrai | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
3214 | Laon | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
3217 | Maubeuge | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
3220 | Saint-Quentin | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
3221 | Soisson | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
3222 | Valenciennes | Zones vulnérables (-5 <EELE< 0 ; 10 <TCL< 20) |
4417 | Saint Dié-Des-Vosges | Zones très vulnérables (-10 <EELE< -5 ; 10 <TCL< 20) |
4427 | Vitry-le-François Saint-Dizier | Zones très vulnérables (-10 <EELE< -5 ; 10 <TCL< 20) |
4401 | Bar-le-Duc | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
4402 | Châlons-en-Champagne | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
4406 | Epernay | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
4407 | Epinal | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
4416 | Saint-Avold | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
4419 | Sarrebourg | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
4420 | Sarreguemines | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
4424 | Thionville | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
1102 | Coulommiers | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
2702 | Auxerre | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
2703 | Avallon | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
2709 | Châtillon-Monbard | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
2718 | Vesoul | Zones en recul d’emploi (-5 <EELE< 0 ; 0 <TCL< 10 ) |
4404 | Chaumont | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4405 | Colmar | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4409 | Haguenau | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4410 | Metz | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4412 | Nancy | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4413 | Reims | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4414 | Remiremont | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4418 | Saint-Louis | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4422 | Sélestat | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
4423 | Strasbourg | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
1105 | Fontainebleau-Nemours | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
1107 | Meaux | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
1108 | Melun | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
1110 | Provins | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
2705 | Belfort | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
2706 | Besançon | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
2711 | Dijon | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
2717 | Sens | Zones en hausse d’emploi (0 <EELE< 5 ; 0 <TCL< 10) |
0056 | Cosne-Cours-sur-Loire | en fort recul d'emploi (-10 <EELE< -5 ; 0 <TCL< 10) |
0060 | Nevers | en fort recul d'emploi (-10 <EELE< -5 ; 0 <TCL< 10) |
2714 | Montbéliard | dynamique avec chômage élevé (0 <EELE< 5 ; 10 <TCL< 20) |
3209 | Château-Thierry | dynamique avec chômage élevé (0 <EELE< 5 ; 10 <TCL< 20) |
- EELE : Évolution des estimations localisées d'emploi 2012-2017 (en %)TCL : Taux de chômage localisé 2017 (en %)
- Lecture : les zones « en hausse d’emploi » ont un taux de chômage inférieur à 10 % en 2017. Dans les zones « en recul d’emploi », l’emploi baisse jusqu’à 5 % et le taux de chômage est inférieur à 10 %. L’emploi baisse jusqu’à 5 % dans les zones « vulnérables » et le taux de chômage est supérieur à 10 %. Dans les zones très vulnérables, l’emploi baisse de plus de 5 % et le taux de chômage est supérieur à 10 %. L’emploi augmente et le taux de chômage est supérieur à 10 % dans les zones « dynamiques avec chômage élevé ».
- Source : Insee, Estimations d’emploi localisé 2012 et 2017, taux de chômage localisé 2017.
graphiqueEncadré - Figure 1 – Typologie des zones d’emploi : évolution de l’emploi entre 2012 et 2017 et taux de chômage localisé en 2017

- EELE : Évolution des estimations localisées d'emploi 2012-2017 (en %)
- TCL : Taux de chômage localisé 2017 (en %)
- * profil non présent dans le Grand Est
- Lecture : les zones « en hausse d’emploi » ont un taux de chômage inférieur à 10 % en 2017. Dans les zones « en recul d’emploi », l’emploi baisse jusqu’à 5 % et le taux de chômage est inférieur à 10 %. L’emploi baisse jusqu’à 5 % dans les zones « vulnérables » et le taux de chômage est supérieur à 10 %. Dans les zones très vulnérables, l’emploi baisse de plus de 5 % et le taux de chômage est supérieur à 10 %. L’emploi augmente et le taux de chômage est supérieur à 10 % dans les zones « dynamiques avec chômage élevé ».
- Source : Insee, Estimations d’emploi localisé 2012 et 2017, taux de chômage localisé 2017.
Pour comprendre
Les caractéristiques socio-démographiques des individus sont connues au moment du recensement de la population. On ignore ce qu’elles pouvaient être avant la migration. Ainsi, par exemple, la migration des personnes actives en emploi correspond aux personnes actives en emploi à l’issue de leur migration. Cela ne présume en rien leur situation au moment du départ.
Les mouvements étudiés concernent uniquement les déménagements à l’intérieur de la région.
Le modèle gravitaire explique la préférence pour la proximité et l'attrait des mailles peuplées par un modèle mathématique adaptation de la loi de gravitation universelle de Newton aux flux. L’importance du flux entre deux zones est proportionnelle à la population active et inversement proportionnelle à la distance qui les sépare. La distance est estimée grâce à l’outil Metric par le temps de trajet médian aux heures pleines entre les différentes communes d’une zone d’emploi et celles d’une autre.
L’enquête sur le prix des terrains à bâtir (EPTB) est réalisée auprès des personnes morales ou physiques (pétitionnaire) ayant reçu une autorisation portant sur une demande de permis de construire une maison individuelle (logement unique) déposée dans l’année. L’enquête permet de disposer d’éléments sur les prix et les caractéristiques du terrain et de la construction de la maison. Dans cette étude, les données des enquêtes 2016 à 2018 ont été cumulées afin de disposer de suffisamment d’observations au niveau géographique des EPCI.
Sources
Les données concernant les actifs sont issues de l’exploitation complémentaire du recensement de la population 2017.
Les données ayant permis de classifier les zones d’emploi sont issues des estimations d’emploi localisé de 2012 et 2017 ainsi que les taux de chômage localisés 2017.
Les données du prix des terrains à bâtir sont issues de l’enquête EPTB réalisée par le service de la donnée et des études statistiques (SDES) du ministère de la transition écologique et solidaire.
Définitions
Les navettes domicile-travail correspondent aux déplacements quotidiens entre le domicile et le lieu de travail. Par conséquent, les navetteurs sont les personnes qui se déplacent entre leur lieu de résidence et leur lieu de travail. Sont ici considérées comme navetteurs, les personnes dont la zone d’emploi de résidence est différente de la zone d’emploi de leur lieu de travail.
Une migration résidentielle est un changement durable de lieu de résidence. Le recensement de la population 2017 permet de connaître pour les personnes vivant en France les migrations résidentielles intervenues l’année précédant celle de recensement. Les personnes décédées et les personnes ayant déménagé à l’étranger sont exclues du champ tout comme les personnes ayant déménagé dans un logement déjà occupé (retour chez les parents, emménagement dans le logement d’un conjoint...).
Les actifs regroupent la population active en emploi et les chômeurs.
Une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent.
On parle ici de population active stable pour désigner les actifs présents depuis plus d’un an dans la zone et on parle de mobiles ou de migrants ou d’entrants pour ceux ayant déménagé au cours de l’année.
Les chômeurs au sens du recensement de la population sont les personnes (de 15 ans ou plus) qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à Pôle Emploi) sauf si elles ont, en outre, déclaré explicitement ne pas rechercher de travail ; et d’autre part les personnes (âgées de 15 ans ou plus) qui ne se sont déclarées spontanément ni en emploi, ni au chômage, mais qui ont néanmoins déclaré rechercher un emploi.
La méthode d’estimation des taux de chômage localisés repose sur l’estimation d’une part du chômage (numérateur) et, d’autre part, de l’emploi (une partie du dénominateur), par zone d’emploi et par département.
Taux de migration net : se définit par le solde migratoire, soit la différence entre le nombre d’entrants et celui des sortants, rapporté à la population active moyenne de la zone.
Intensité migratoire : se définit par le rapport entre les entrées plus les sorties (échanges) de migrants résidentiels et la population active moyenne.
Pour en savoir plus
Challand C., Manné I., « Les actifs qui déménagent : plus jeunes, plus qualifiés, mais aussi plus souvent chômeurs », Insee Analyse Grand Est n° 107, janvier 2020.
Challand C., Manné I., « Actifs arrivant de l’étranger dans le Grand Est : deux sur cinq viennent d’un pays frontalier », Insee Flash Grand Est n° 29, janvier 2020.
Baccaïni B., Garnier M., Haran L., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes mobilités résidentielles en France, tendances et impacts territoriaux », rapport 2018 du CGET et de l’Observatoire des territoires, 121 pages.
Delahaye M., Lu A.-V., « Les marchés locaux du travail dans le Grand Est, entre population, emploi et mobilités », Insee Dossier Grand Est n° 3, octobre 2016.