Le dynamisme démographique faiblit entre 2013 et 2018, avec la dégradation du solde naturel
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 66 733 000 personnes vivent en France hors Mayotte, soit une croissance moyenne de 0,4 % par an depuis 2013. Le dynamisme démographique faiblit, car le solde naturel se dégrade dans presque toutes les régions. Entre 2013 et 2018, la population baisse en Martinique et Guadeloupe ; elle est relativement stable dans cinq autres régions et s’accroît ailleurs. De plus en plus de départements ont une population en baisse. En particulier, à Paris, en Dordogne et dans le Territoire de Belfort, la population diminue désormais.
Les aires d’attraction des villes de 700 000 habitants ou plus sont les plus dynamiques, en particulier celles de Bordeaux, Nantes, Montpellier, Toulouse et Rennes. Elles cumulent le plus souvent excédent naturel et migratoire. À l’opposé, les baisses se concentrent dans les aires de moins de 50 000 habitants. Au sein des aires, la population des couronnes croît souvent plus rapidement que celle des pôles grâce à l’installation de nouveaux habitants.
- Le solde naturel se réduit dans la plupart des régions
- Entre 2013 et 2018, la croissance démographique se renforce en Guyane et Provence-Alpes-Côte d’Azur
- La population diminue dans 20 départements
- Une croissance plus forte et qui se maintient dans les aires de 700 000 habitants ou plus
- Attractivité des aires dans la moitié sud du territoire métropolitain
Le solde naturel se réduit dans la plupart des régions
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 66 733 000 personnes vivent en France hors Mayotte (sources). Entre 2013 et 2018, la population augmente de 0,4 % par an en moyenne, soit 233 600 habitants supplémentaires chaque année, l’équivalent de la commune de Lille. Cette dynamique de population est, comme par le passé, davantage tirée par le solde naturel que par le solde migratoire apparent. Entre 2013 et 2018, le solde naturel induit une hausse de 0,3 % de la population en moyenne chaque année. La hausse portée par le solde migratoire apparent est en revanche proche de 0 %, ce qui provient en partie d’une modification du questionnaire du recensement en 2018 (sources). Sans cela, elle resterait faible, de l’ordre de 0,1 % par an. Entre 2008 et 2013, la population augmentait de 0,5 % par an. Entre 2013 et 2018, l’excédent naturel atteint son niveau le plus bas depuis 1945. Cette baisse est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l’arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances. Toutes les régions sont concernées, à l’exception de la Guyane, de l’Île-de-France et d’Auvergne-Rhône-Alpes (figure 1).
Entre 2013 et 2018, en Bourgogne-Franche-Comté et en Bretagne, le solde naturel est désormais nul alors qu’il entraînait une hausse de population de 0,2 % entre 2008 et 2013.
tableauFigure 1 – Population des régions et taux de variation de la population
Population 2018 | Variation annuelle moyenne 2013-2018 (en nombre d’habitants) | Taux de variation annuel moyen (en %) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2013-2018 | 2008-2013 | |||||||
Ensemble | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire apparent | Ensemble | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire apparent | |||
Île-de-France | 12 213 447 | 50 728 | 0,4 | 0,9 | -0,5 | 0,5 | 0,9 | -0,4 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 7 994 459 | 47 373 | 0,6 | 0,4 | 0,3 | 0,8 | 0,4 | 0,3 |
Hauts-de-France | 6 004 108 | 3 254 | 0,1 | 0,3 | -0,3 | 0,2 | 0,5 | -0,3 |
Nouvelle-Aquitaine | 5 979 778 | 27 120 | 0,5 | -0,1 | 0,6 | 0,6 | 0,0 | 0,6 |
Occitanie | 5 885 496 | 40 324 | 0,7 | 0,1 | 0,6 | 1,0 | 0,2 | 0,8 |
Grand Est | 5 550 389 | -409 | 0,0 | 0,2 | -0,2 | 0,1 | 0,3 | -0,2 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 5 052 832 | 19 831 | 0,4 | 0,2 | 0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,0 |
Pays de la Loire | 3 781 423 | 24 114 | 0,7 | 0,2 | 0,4 | 0,8 | 0,4 | 0,4 |
Bretagne | 3 335 414 | 15 341 | 0,5 | 0,0 | 0,5 | 0,7 | 0,2 | 0,5 |
Normandie | 3 327 477 | -177 | 0,0 | 0,1 | -0,1 | 0,2 | 0,3 | -0,1 |
Bourgogne-Franche-Comté | 2 807 807 | -2 395 | -0,1 | 0,0 | -0,1 | 0,1 | 0,2 | 0,0 |
Centre-Val de Loire | 2 572 853 | 461 | 0,0 | 0,1 | -0,1 | 0,3 | 0,2 | 0,1 |
La Réunion | 855 961 | 4 172 | 0,5 | 1,1 | -0,6 | 0,7 | 1,2 | -0,6 |
Guadeloupe | 387 629 | -2 898 | -0,7 | 0,4 | -1,1 | 0,0 | 0,6 | -0,6 |
Martinique | 368 783 | -3 354 | -0,9 | 0,2 | -1,1 | -0,6 | 0,5 | -1,1 |
Corse | 338 554 | 3 669 | 1,1 | -0,1 | 1,2 | 1,1 | 0,0 | 1,1 |
Guyane | 276 128 | 6 402 | 2,5 | 2,4 | 0,1 | 2,2 | 2,4 | -0,2 |
France hors Mayotte | 66 732 538 | 233 556 | 0,4 | 0,3 | 0,0 | 0,5 | 0,4 | 0,1 |
France métropolitaine | 64 844 037 | 229 234 | 0,4 | 0,3 | 0,1 | 0,5 | 0,4 | 0,1 |
DOM | 1 888 501 | 4 322 | 0,2 | 1,0 | -0,7 | 0,4 | 1,1 | -0,7 |
- Note : les taux de variation sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des taux dus aux soldes naturel et migratoire peut être de fait légèrement différente du taux de variation de la population.
- Lecture : entre 2013 et 2018, la population de la région Occitanie a augmenté de 0,7 % par an, dont 0,1 % dû au solde naturel et 0,6 % dû au solde migratoire apparent.
- Champ : France hors Mayotte, limites territoriales communales en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2020.
- Source : Insee, recensements de la population de 2008, 2013 et 2018, état civil.
Entre 2013 et 2018, la croissance démographique se renforce en Guyane et Provence-Alpes-Côte d’Azur
Entre 2013 et 2018, le taux de croissance annuel de la population augmente par rapport à 2008-2013 dans seulement deux régions : la Guyane et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans neuf régions, il se détériore d’au moins 0,2 point par rapport à celui des cinq années précédentes, la plus forte baisse étant constatée en Guadeloupe (– 0,7 point).
Entre 2013 et 2018, la population baisse dans deux régions, en Martinique (– 0,9 %) et en Guadeloupe (– 0,7 %). Elle est globalement stable en Bourgogne-Franche-Comté, Normandie, Grand Est, Centre-Val de Loire et Hauts-de-France, en raison d’un solde migratoire apparent négatif ou nul, non compensé par l’excédent naturel. Dans les autres régions, le rythme de croissance de la population atteint ou dépasse 0,4 % par an. En Île-de-France (+ 0,4 %) et à la Réunion (+ 0,5 %), l’évolution résulte d’une combinaison de deux « extrêmes » : le solde naturel y est le plus élevé et le solde migratoire particulièrement négatif. Pour les autres, le solde migratoire est excédentaire, ce qui accentue leur rythme de croissance. Celles où la population augmente le plus sont la Guyane (+ 2,5 %), la Corse (+ 1,1 %), l’Occitanie (+ 0,7 %), les Pays de la Loire (+ 0,7 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,6 %).
La population diminue dans 20 départements
Le nombre de départements dans lesquels la population baisse d’au moins 0,2 % par an s’accroît : 20 départements sont dans ce cas (figure 2a), contre 11 entre 2008 et 2013. La population diminue désormais à Paris, en Dordogne et dans le Territoire de Belfort. Ces départements font partie des six qui perdent au moins 0,6 point de croissance par rapport à la période 2008-2013.
Paris perd annuellement 0,5 % de ses habitants entre 2013 et 2018 alors qu’il en gagnait 0,2 % par an durant les cinq années précédentes. Paris bénéficie pourtant d’un fort excédent des naissances sur les décès (soit + 0,7 % par an de croissance naturelle sur chacune des deux périodes, figure 2b). Il perd cependant des habitants du fait d’un important déficit migratoire apparent (figure 2c). En outre, ce déséquilibre s’aggrave : – 1,1 % par an entre 2013 et 2018 contre – 0,6 % entre 2008 et 2013.
En dehors de Paris, le solde naturel se détériore dans tous les départements où la population baisse. Pour l’essentiel, ces départements sont localisés dans le quart nord-est, dans le centre, le Massif central, et en Normandie. Pour ceux situés au sud de la Loire, l’excédent migratoire est insuffisant pour compenser un déficit naturel, héritage d’une population âgée. Au centre et à l’est, les départements connaissent, à l’inverse, un déficit migratoire et un excédent naturel. La population baisse fortement dans le Cher, l’Orne, les Vosges, la Haute-Marne et la Nièvre, qui cumulent déficits naturel et migratoire.
Entre 2013 et 2018, la population augmente d’au moins 1,0 % par an dans 9 départements, contre 17 entre 2008 et 2013. Cinq de ces départements cumulent excédents naturel et migratoire, du fait de la présence d’une grande métropole (Haute-Savoie, Hérault, Haute-Garonne, Gironde, Loire-Atlantique). La Guyane enregistre une croissance de population due au solde naturel record (+ 2,4 %). En Seine-Saint-Denis, la hausse de population est uniquement due au solde naturel. En Corse-du-Sud et en Haute-Corse, elle est uniquement due au solde migratoire.
tableauFigure 2a – Taux de variation annuel de la population par département entre 2013 et 2018
Les données associées à la carte sont en figure 2d. |
graphiqueFigure 2a – Taux de variation annuel de la population par département entre 2013 et 2018
Une croissance plus forte et qui se maintient dans les aires de 700 000 habitants ou plus
Le dynamisme démographique des aires d’attraction des villes diffère selon leur taille (figure 3). La population de l’aire de Paris, la plus peuplée avec 13 millions d’habitants en 2018, augmente comme en moyenne nationale (+ 0,4 % par an entre 2013 et 2018, figure 4a). Les autres aires de 700 000 habitants ou plus connaissent en moyenne le plus fort dynamisme démographique, + 0,9 % par an entre 2013 et 2018. Elles cumulent souvent excédent naturel et migratoire (figure 4b, figure 4c). Contrairement aux autres aires de plus petite taille, leur dynamisme démographique se maintient par rapport aux cinq années précédentes (figure 5). La croissance dépasse ou atteint 1,0 % par an pour les aires de Genève-Annemasse (partie française, + 1,8 %), Nantes (+ 1,4 %), Montpellier (+ 1,4 %), Bordeaux (+ 1,4 %), Toulouse (+ 1,3 %) et Rennes (+ 1,1 %). Hors l’aire de Lyon (+ 0,9 %), le dynamisme démographique des autres aires de cette catégorie est plus faible : Strasbourg (partie française, + 0,6 %), Marseille-Aix-en-Provence (+ 0,4 %), Lille (partie française, + 0,3 %) et Grenoble (+ 0,2 %).
En deçà de 700 000 habitants, la croissance de la population diminue avec la taille de l’aire, jusqu’à devenir négative dans certaines aires, du fait d’une nette détérioration du solde naturel. Les baisses de population se concentrent parmi les aires les moins peuplées. La moitié (54 %) des aires de moins de 50 000 habitants perdent au moins 0,2 % de leur population, contre 29 % des aires de 50 000 à 200 000 habitants et seulement 4 % des aires de 200 000 habitants ou plus (Fort-de-France, Les Abymes, Dunkerque et Cannes-Antibes). Elles se répartissent majoritairement le long d’une ligne allant des Ardennes à la Creuse, ainsi qu’en Normandie et dans les Hauts-de-France.
tableauFigure 3 – Variation de la population entre 2013 et 2018 selon la taille des aires d’attraction des villes
Population 2018 | Variation annuelle moyenne (en nombre d’habitants) 2013-2018 |
Taux de variation annuel 2013-2018 (en %) |
|||
---|---|---|---|---|---|
Ensemble | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire apparent | |||
Aire de Paris | 13 064 617 | 52 863 | 0,4 | 0,9 | -0,4 |
700 000 habitants ou plus (hors Paris) | 13 261 149 | 116 095 | 0,9 | 0,5 | 0,4 |
200 000 à moins de 700 000 habitants | 15 525 603 | 52 487 | 0,3 | 0,3 | 0,1 |
50 000 à moins de 200 000 habitants | 12 313 174 | 24 055 | 0,2 | 0,1 | 0,1 |
Moins de 50 000 habitants | 8 112 479 | -7 227 | -0,1 | -0,2 | 0,1 |
Communes hors attraction des villes | 4 455 516 | -4 717 | -0,1 | -0,4 | 0,3 |
Ensemble | 66 732 538 | 233 556 | 0,4 | 0,3 | 0,0 |
- Notes :
- - les taux de variation sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des taux dus aux soldes naturel et migratoire peut être de fait légèrement différente du taux de variation de la population ;
- - pour les aires dont le pôle est situé à l'étranger, la taille est définie à partir de la population totale, tandis que le nombre de communes et le nombre d'habitants se réfèrent à la partie française uniquement ;
- - la taille des aires est définie par rapport à leur population en 2017.
- Lecture : entre 2013 et 2018, la population a diminué en moyenne de 0,1 % par an dans les aires ayant moins de 50 000 habitants en 2017 (dont – 0,2 % dû au solde naturel et + 0,1 % dû au solde migratoire apparent).
- Champ : France hors Mayotte, limites territoriales communales en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2020.
- Source : Insee, recensements de la population de 2013 et 2018, état civil.
graphiqueFigure 3 – Variation de la population entre 2013 et 2018 selon la taille des aires d’attraction des villes
tableauFigure 4a – Taux de croissance annuel de la population entre 2013 et 2018 des aires d’attraction des villes
Les données associées à la carte sont en figure 4d. |
graphiqueFigure 4a – Taux de croissance annuel de la population entre 2013 et 2018 des aires d’attraction des villes
tableauFigure 5 – Variation de la population selon la taille des aires et la période
2008-2013 | 2013-2018 | |
---|---|---|
Aire de Paris | 0,5 | 0,4 |
700 000 habitants ou plus (hors Paris) | 0,9 | 0,9 |
200 000 à moins de 700 000 habitants | 0,4 | 0,3 |
50 000 à moins de 200 000 habitants | 0,4 | 0,2 |
Moins de 50 000 habitants | 0,2 | -0,1 |
Communes hors attraction des villes | 0,4 | -0,1 |
Ensemble | 0,5 | 0,4 |
- Note : la taille des aires est définie par rapport à leur population en 2017.
- Lecture : entre 2013 et 2018, la population a diminué en moyenne de 0,1 % par an dans les aires ayant moins de 50 000 habitants en 2017. Elle a augmenté de 0,2 % par an en moyenne entre 2008 et 2013.
- Champ : France hors Mayotte, limites territoriales communales en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2020.
- Source : Insee, recensements de la population de 2008, 2013 et 2018.
graphiqueFigure 5 – Variation de la population selon la taille des aires et la période
Attractivité des aires dans la moitié sud du territoire métropolitain
Au sein des aires d’attraction des villes, la croissance de la population est généralement plus élevée dans les couronnes que dans les pôles eux-mêmes (figure 6a). Dans les couronnes, l’excédent des arrivées sur les départs est le principal moteur de cette croissance, même si le solde naturel y est positif. À l’opposé, dans les pôles, le solde migratoire est souvent plus faible voire négatif, mais, plus nombreuses du fait d’une population jeune, les naissances portent la croissance démographique (figure 6b).
Les évolutions de population dues aux migrations offrent également une image très contrastée du territoire national (figure 6c). Le solde migratoire des pôles est globalement déficitaire dans le nord-est et le centre, en Normandie ainsi que dans les DOM. Dans les couronnes de ces aires, y compris celle de Paris, les départs équilibrent ou dépassent les arrivées. À l’opposé, dans la moitié sud et le Grand Ouest, tant les pôles que les couronnes attirent des habitants. En moyenne, dans ces zones, les communes hors attraction des villes bénéficient aussi d’un excédent migratoire. La contribution de l’excédent migratoire à la croissance démographique est particulièrement élevée sur la façade Atlantique et en Occitanie.
tableauFigure 6a – Taux de croissance annuel de la population entre 2013 et 2018 dans les pôles et les couronnes des aires d’attraction des villes
Les données associées à la carte sont en figure 6d. |
graphiqueFigure 6a – Taux de croissance annuel de la population entre 2013 et 2018 dans les pôles et les couronnes des aires d’attraction des villes
Sources
Cette étude porte sur la France hors Mayotte. Elle utilise les populations communales, dites « populations municipales légales », issues des recensements de la population réalisés par l’Insee, en partenariat avec les communes, en date de référence au 1ᵉʳ janvier 2018, au 1ᵉʳ janvier 2013 et au 1ᵉʳ janvier 2008.
Afin d'améliorer la prise en compte de la multirésidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué en 2018. La croissance de population mesurée entre 2013 et 2018 est ainsi affectée d’un léger effet questionnaire, qui est négligeable sur cette période [Insee, note technique 2019].
Les données de population au 1ᵉʳ janvier 2018 dans les limites territoriales des communes existant au 1ᵉʳ janvier 2020 seront officielles dès leur authentification par décret. Ces populations officielles entrent en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2021.
Les statistiques sur les naissances et les décès sont issues d’une exploitation des données d’état-civil transmises par les mairies à l’Insee.
Définitions
Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période. On parle d’excédent lorsque ce solde est positif, de déficit dans le cas contraire.
Le solde migratoire apparent est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de la période considérée. Dans cette étude, il s’agit d’un solde apparent estimé par différence entre la variation totale de la population et le solde naturel. On parle d’excédent lorsque ce solde est positif, de déficit dans le cas contraire. Ce concept est indépendant de la nationalité.
L’aire d’attraction d’une ville est l’ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi et d’une couronne qui rassemble les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle.
La couronne de l’aire d’attraction d’une ville est l’ensemble des communes de l’aire d’attraction d’une ville à l'exclusion de son pôle. Ce sont des communes dont au moins 15 % des actifs résidents travaillent dans le pôle de l’aire et qui ne sont pas déjà attirées par un pôle de niveau plus élevé d’une autre aire.
Le pôle de l’aire d’attraction d’une ville est l’ensemble de communes contiguës déterminé principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles.
Une commune hors attraction des villes est une commune située hors des pôles et hors des couronnes des aires d’attraction des villes.
La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle (au sens du décret) sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté, les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune, les personnes sans-abri recensées sur le territoire de la commune et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensée sur le territoire de la commune. Le concept de population municipale est défini par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population.
Pour en savoir plus
Toutes les données de la région à la commune.
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Publications régionales parues simultanément.
Audenaert D., de Bellefon M.-P., Pégaz-Blanc O., « Aires d’attraction des villes : plus de 15-29 ans et de cadres dans les pôles et dans les grandes aires », Insee Première n° 1827, novembre 2020.
de Bellefon M.-P., Eusebio P., Forest J., Pégaz-Blanc O., Warnod R., « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », Insee Focus n° 211, octobre 2020.
Vallès V., « Une croissance démographique marquée dans les espaces peu denses », Insee Focus n° 177, décembre 2019.