Insee Analyses Pays de la LoirePays de la Loire : la dynamique démographique toujours soutenue mais plus localisée

Christelle Manceau, Amandine Rodrigues (Insee)

Au 1er janvier  2017, 3 757 600 personnes résident dans les Pays de la Loire. Avec + 0,7 % par an, le rythme de croissance de la population est supérieur à la moyenne nationale. Toutefois, la région n’échappe pas au ralentissement de la croissance démographique observé dans la majorité des régions françaises. La population augmente de 124 985 personnes entre 2012 et 2017, contre 150 020 entre 2007 et  2012. La Loire-Atlantique, véritable locomotive de la région, affiche un gain de population de 1,2  % par an en moyenne. Au contraire des autres départements, sa croissance ne cesse de s’accélérer. La Vendée, quant à elle, affiche une augmentation de population encore très soutenue (+ 0,8 % par an), mais en fort ralentissement. La croissance démographique, plus modérée en Maine-et-Loire (+ 0,5 %), s'érode légèrement. Si la Sarthe et la Mayenne connaissaient une croissance démographique entre  2007 et  2012, ces deux départements se situent entre 2012 et 2017 dans une phase de stabilité.

Insee Analyses Pays de la Loire
No 79
Paru le :Paru le30/12/2019
Christelle Manceau, Amandine Rodrigues (Insee)
Insee Analyses Pays de la Loire No 79- Décembre 2019

Pays de la Loire : une dynamique démographique soutenue mais ralentie

Au 1er janvier 2017, 3 757 600 personnes résident dans les Pays de la Loire, ce qui situe la région au 8rang des régions de France métropolitaine. Entre 2012 et  2017, la population ligérienne s’est accrue de 124 985  habitants, l’équivalent de la Communauté d’agglomération de la Région Nazairienne et de l'Estuaire (CARENE) (figure 1). La population augmente en moyenne de 0,7 % par an : c’est une croissance bien supérieure à celle enregistrée au niveau national (+ 0,4 %). Ainsi, les Pays de la Loire se classent au 3e rang des régions métropolitaines pour leur rythme de croissance après la Corse et l’Occitanie.

Malgré tout, les Pays de la Loire n’échappent pas au ralentissement de la croissance démographique observé au niveau national : entre 2007 et 2012, la région gagnait 25 035 habitants de plus qu’entre 2012 et 2017. La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, la Vendée gagnent de la population, tandis que la Mayenne et la Sarthe voient leur population se stabiliser. La dynamique démographique est positive dans 63 % des communes contre 77 % précédemment.

Figure 1Un dynamisme de population inégal sur le territoire Évolution annuelle moyenne de la population par commune entre 2012 et 2017

  • Note : limites territoriales communales en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2019.
  • Source : Insee, Recensements de la population (RP) 2012 et 2017.

Une dynamique plus localisée que par le passé

L’augmentation de population est plus localisée que par le passé. La croissance démographique se recentre autour des grandes métropoles de la région, alors que l'étalement urbain ralentit fortement. Elle est particulièrement marquée dans l'agglomération de Nantes et sur une bande littorale. A contrario, la population diminue sur un territoire plus étendu que précédemment : au nord et à l'est de la Mayenne, aux frontières de la Sarthe, à l'est du Maine-et-Loire et au sud-est de la Vendée.

Le gain de population de Nantes Métropole représente 35 % du gain régional contre 15 % entre 2007 et 2012. Nantes Métropole bénéficie d’une dynamique démographique plus forte que par le passé. C’est également le cas d'Angers Loire Métropole, de la CARENE, des communautés d'agglomération (CA) Les Sables d'Olonne Agglomération et CA Pornic Agglo Pays de Retz.

À l'image de la région, d’autres établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) connaissent un ralentissement de leur croissance démographique. C'est le cas, entre autres, de la CA Mauges Communauté, de la communauté de communes (CC) du Pays d'Ancenis, de la CA de Laval Agglomération, de la CA La Roche-sur-Yon Agglomération et de la CC Loire Layon Aubance.

Ce ralentissement conduit même certains EPCI à perdre de la population entre 2012 et 2017 alors qu’ils en gagnaient encore entre 2007 et 2012 : la CA Saumur Val de Loire, les CC Pays de Fontenay-Vendée, de Sablé-sur Sarthe, de Loir-Lucé-Bercé et de Mayenne Communauté notamment.

Loire-Atlantique : la locomotive de la région

Au 1er janvier 2017, 1 394 910 personnes résident en Loire-Atlantique (figure 2). Ce département est la locomotive de la région, Nantes Métropole en tête. En effet, la Loire-Atlantique génère 65 % du gain de population des Pays de la Loire, alors qu’elle rassemble seulement 37 % de ses résidents. Elle gagne 81 435 habitants entre 2012 et 2017, l’équivalent des communes de Saint-Nazaire et Pontchâteau réunies.

Figure 2La croissance démographique ligérienne reste supérieure à la moyenne nationale Évolution de la population au cours des périodes 2007-2012 et 2012-2017 (en nombre)

La croissance démographique ligérienne reste supérieure à la moyenne nationale
Population 2007 Population 2012 Population 2017 Évolution
2007-2012 2012-2017
Loire-Atlantique 1 246 967 1 313 473 1 394 909 66 506 81 436
Maine-et-Loire 770 608 795 405 813 493 24 797 18 088
Vendée 607 430 648 901 675 247 41 471 26 346
Sarthe 556 946 567 382 566 506 10 436 -876
Mayenne 300 643 307 453 307 445 6 810 -8
Pays de la Loire 3 482 594 3 632 614 3 757 600 150 020 124 986
France métropolitaine 61 795 238 63 375 971 64 639 133 1 580 733 1 263 162
France hors Mayotte 63 600 690 65 241 241 66 524 339 1 640 551 1 283 098
  • Champ : France hors Mayotte, limites territoriales communales en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2019.
  • Source : Insee, RP 2007, 2012 et 2017.

La population de la Loire-Atlantique progresse de 1,2 % en moyenne chaque année. Cette croissance la situe au 6e rang des départements métropolitains. Sa dynamique démographique est 1,7 fois plus élevée que la moyenne régionale et 3,0 fois supérieure à la moyenne nationale. Tous les EPCI de la Loire-Atlantique concourent positivement à la croissance de la population ligérienne (figure 3). La croissance démographique est au moins deux fois supérieure à la moyenne régionale dans la CC d'Erdre et Gesvres, la CA Pornic Agglo Pays de Retz, la CC Estuaire et Sillon et Nantes Métropole.

Figure 3Une dynamique démographique plus localisée Évolution annuelle moyenne de la population par EPCI entre 2012-2017

Une dynamique démographique plus localisée
Population municipale 2017 Population municipale 2012 Écart en effectifs entre 2012 et 2017 Variation annuelle moyenne 2012-2017 (en %)
Intercommunalités de la Loire-Atlantique
200000438 CC du Pays de Pontchâteau Saint-Gildas-des-Bois 35 297 33 146 2 151 1,27
200067346 CA Pornic Agglo Pays de Retz 57 401 52 548 4 853 1,78
200067635 CA Clisson Sèvre et Maine Agglo 54 798 51 679 3 119 1,18
200067866 CC Sèvre et Loire 47 187 45 101 2 086 0,91
200071546 CC Sud Retz Atlantique 29 498 28 115 1 383 0,97
200072726 CC Châteaubriant-Derval 44 376 43 825 551 0,25
200072734 CC Estuaire et Sillon 38 590 35 925 2 665 1,44
243500741 CA Redon Agglomération 66 268 65 677 591 0,18
dont communes situées en Loire-Atlantique* 21 331 20 789 542 0,52
244400404 Nantes Métropole 646 522 602 923 43 599 1,41
244400438 CC de Grand Lieu 39 014 36 679 2 335 1,24
244400453 CC de la Région de Blain 16 253 15 593 660 0,83
244400503 CC d'Erdre et Gesvres 62 179 56 754 5 425 1,84
244400537 CC de Nozay 15 877 14 979 898 1,17
244400552 CC du Pays d'Ancenis 66 984 64 242 2 742 0,84
dont communes situées en Loire-Atlantique* 64 360 61 609 2 751 0,88
244400586 CC du Sud-Estuaire 29 854 28 576 1 278 0,88
244400610 CA de la Presqu'île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) 74 058 72 217 1 841 0,50
dont communes situées en Loire-Atlantique* 67 885 66 341 1 544 0,46
244400644 CA de la Région Nazairienne et de l'Estuaire (CARENE) 124 487 118 891 5 596 0,92
Intercommunalités de Maine-et-Loire
200060010 CA Mauges Communauté 120 590 118 118 2 472 0,42
200068955 CC Anjou Loir et Sarthe 27 825 26 970 855 0,63
200071553 CC Loire Layon Aubance 56 253 55 109 1 144 0,41
200071678 CA du Choletais 104 005 102 735 1 270 0,25
200071868 CC des Vallées du Haut-Anjou 36 218 34 505 1 713 0,97
200071876 CA Saumur Val de Loire 99 529 100 361 -832 -0,17
244400552 CC du Pays d'Ancenis 66 984 64 242 2 742 0,84
dont communes situées en Maine-et-Loire* 2 624 2 633 -9 -0,07
244900015 CU Angers Loire Métropole 296 390 285 394 10 996 0,76
244900809 CC Anjou Bleu Communauté 34 645 34 434 211 0,12
244900882 CC Baugeois Vallée 35 414 35 146 268 0,15
Intercommunalités de la Mayenne
200033298 CC des Coëvrons 27 350 27 524 -174 -0,13
200042182 CC du Mont des Avaloirs 16 271 16 771 -500 -0,60
200048551 CC du Pays de Craon 28 782 28 526 256 0,18
200055887 CC Mayenne Communauté 36 682 37 168 -486 -0,26
200083392 CA de Laval Agglomération 113 593 112 416 1 177 0,21
245300223 CC du Pays de Meslay-Grez 13 953 13 876 77 0,11
245300355 CC de l'Ernée 20 972 20 838 134 0,13
245300389 CC du Bocage Mayennais 18 962 19 569 -607 -0,63
245300447 CC du Pays de Château-Gontier 30 144 29 991 153 0,10
247200090 CC de Sablé-sur-Sarthe 28 723 29 362 -638 -0,44
dont communes situées en Mayenne* 736 774 -38 -1,00
Intercommunalités de la Sarthe
200040475 CC Loué - Brûlon - Noyen 18 461 18 475 -14 -0,02
200068963 CC Maine Coeur de Sarthe 21 222 20 896 326 0,31
200070373 CC Loir-Lucé-Bercé 24 007 24 577 -570 -0,47
200072676 CC Maine Saosnois 28 177 28 449 -272 -0,19
dont communes situées dans la Sarthe* 27 631 27 908 -277 -0,20
200072684 CC Le Gesnois Bilurien 30 869 30 344 525 0,34
200072692 CC des Vallées de la Braye et de l'Anille 15 521 16 053 -532 -0,67
200072700 CC Haute Sarthe Alpes Mancelles 23 075 23 339 -264 -0,23
200072718 CC de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé 18 521 18 664 -143 -0,15
200073112 CC Sud Sarthe 23 121 23 779 -658 -0,56
246100663 CU d'Alençon 56 138 56 513 -375 -0,13
dont communes situées dans la Sarthe* 7 749 7 886 -137 -0,35
247200090 CC de Sablé-sur-Sarthe 28 723 29 362 -639 -0,44
dont communes situées dans la Sarthe* 27 987 28 588 -601 -0,42
247200132 CU Le Mans Métropole 205 229 204 391 838 0,08
247200348 CC du Pays Fléchois 27 109 26 917 192 0,14
247200421 CC du Sud Est du Pays Manceau 17 397 16 884 513 0,60
247200447 CC Orée de Bercé - Belinois 19 485 19 359 126 0,13
247200629 CC du Val de Sarthe 30 433 30 217 216 0,14
247200686 CC du Pays de l'Huisne Sarthoise 28 689 29 105 -416 -0,29
Intercommunalités de la Vendée
200023778 CC du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie 48 810 46 188 2 622 1,11
200070233 CC Terres-de-Montaigu, communauté de communes Montaigu-Rocheservière 48 463 45 987 2 476 1,05
200071165 CA Les Sables d'Olonne Agglomération 52 861 50 007 2 854 1,12
200071629 CC Challans-Gois Communauté 46 750 43 733 3 017 1,34
200071900 CC Vendée Grand Littoral 33 824 31 950 1 874 1,15
200071918 CC du Pays de Saint-Fulgent - Les Essarts 27 767 26 310 1 457 1,08
200071934 CC Pays de Fontenay-Vendée 34 967 35 687 -720 -0,41
200072882 CC de Vie et Boulogne 43 803 40 898 2 905 1,38
200073260 CC Sud Vendée Littoral 54 850 53 930 920 0,34
248500191 CC de l'Île de Noirmoutier 9 380 9 438 -58 -0,12
248500258 CC Océan Marais de Monts 19 182 18 369 813 0,87
248500340 CC Pays de Chantonnay 22 532 21 777 755 0,68
248500415 CC du Pays de la Châtaigneraie 15 605 15 714 -109 -0,14
248500464 CC du Pays de Pouzauges 23 228 23 061 167 0,14
248500530 CC du Pays des Achards 18 682 17 321 1 361 1,52
248500563 CC Vendée, Sèvre, Autise 16 258 16 006 252 0,31
248500589 CA La Roche-sur-Yon Agglomération 96 286 92 606 3 680 0,78
248500621 CC du Pays des Herbiers 29 573 28 457 1 116 0,77
248500662 CC du Pays de Mortagne 27 617 26 887 730 0,54
  • * Les données des EPCI qui n'appartiennent pas strictement au contour du département correspondent aux communes situées à l'intérieur du département.
  • Note : les données proposées sont établies à périmètre géographique identique, dans la géographie en vigueur au 01/01/2019.
  • Source : Insee, RP 2012 et 2017.

Figure 3Une dynamique démographique plus localisée Évolution annuelle moyenne de la population par EPCI entre 2012-2017

  • * Les données des EPCI qui n'appartiennent pas strictement au contour du département correspondent aux communes situées à l'intérieur du département.
  • Note : les données proposées sont établies à périmètre géographique identique, dans la géographie en vigueur au 01/01/2019.
  • Source : Insee, RP 2012 et 2017.

La Loire-Atlantique fait figure d’exception dans la région, puisque c’est le seul département qui n’est pas concerné par le ralentissement démographique. La croissance démographique s'est recentrée autour de Nantes. L’accélération de la croissance démographique est portée essentiellement par Nantes Métropole et la CARENE. Les quelques communes en ralentissement démographique se concentrent, quant à elles, au nord du département.

À Nantes, la population s’est accrue de 17 740 habitants entre  2012 et  2017. Au sein de l’agglomération nantaise, 12 des 23 autres communes ont vu leur population croître de plus de 1 000 habitants en cinq ans : Saint-Herblain (+ 2 980), Rezé (+ 2 035), Vertou (+ 1 910), Sainte-Luce-sur-Loire (+ 1 910), La Chapelle-sur-Erdre (+ 1 900), Bouaye (+ 1 685), Thouaré-sur-Loire (+ 1 625), Couëron (+ 1 605), Orvault (+ 1 595), Carquefou (+ 1 405), Sautron (+ 1 205) et Saint-Sébastien-sur-Loire (+ 1 185). Au total, Nantes Métropole gagne 43 600  habitants entre  2012 et  2017, presque deux fois plus qu'entre 2007 et 2012.

Sur la côte, les plus fortes augmentations de population sont enregistrées à Saint-Nazaire et à Pornic avec des gains respectifs de 2 055 et 1 080 habitants en cinq ans. Sur la période 2007-2012, les communes côtières situées au nord de la Loire perdaient de la population. Ce n'est plus le cas entre 2012 et 2017 pour Saint-Nazaire, Trignac, La Baule-Escoublac, Pornichet, Piriac-sur-Mer et Le Croisic. A contrario, la population continue de diminuer au Pouliguen (– 535) et à Batz-sur-Mer (– 125). Le Pouliguen, comme pour la période 2007-2012, se démarque par son taux de croissance annuel moyen, le plus faible du département. Quelques communes qui connaissaient une augmentation de population entre 2007 et 2012 ont vu la situation s'inverser sur la période récente : Paimbœuf (– 140) et La Turballe (– 130) notamment.

La tendance s'inverse aussi dans plusieurs communes situées au nord du département, plus précisément autour de Châteaubriant. En effet, si les populations de Sion-les-Mines, Grand-Auverné, Fercé, Mouais, Juigné-des-Moutiers, La Chapelle-Glain, Ruffigné et Issé augmentent entre 2007 et 2012, elles diminuent sur la période quinquennale récente.

Vendée : une dynamique très soutenue malgré un ralentissement marqué

Au 1er janvier  2017, 675 250 personnes résident en Vendée. Ce département reste très dynamique. La Vendée contribue pour 21 % au gain de population des Pays de la Loire, alors qu’elle rassemble 18 % de ses résidents. Elle gagne 26 345 habitants entre  2012 et  2017, l’équivalent des communes de Challans et Bellevigny réunies.

La population de la Vendée progresse de 0,8 % en moyenne chaque année. Ce rythme, plus élevé que la moyenne régionale et deux fois supérieur à la moyenne nationale, place le département au 14e  rang des départements métropolitains. Il est particulièrement élevé pour la CC du Pays des Achards et celle de Vie et Boulogne où le taux de croissance annuel moyen est au moins deux fois supérieur à la moyenne régionale. A contrario, deux communautés de communes – Pays de Fontenay-Vendée et Pays de la Châtaigneraie – ne gagnent plus de population alors que c'était le cas entre 2007 et 2012.

Dans les Pays de la Loire, la Vendée se démarque puisque c’est le département qui connaît le plus fort ralentissement démographique. En effet, sur la période précédente, la Vendée, avec un taux de croissance annuel moyen de 1,3 %, avait la plus forte croissance de la région et se classait au 4e rang des départements métropolitains. Le recul concerne tous les EPCI vendéens sauf l’agglomération des Sables-d'Olonne qui se distingue en gagnant deux fois plus d’habitants qu’auparavant.

Les communes en croissance démographique se situent principalement sur une large bande littorale allant de Notre-Dame-de-Monts à La Tranche-sur-Mer et au nord du département. Les communes gagnant le plus d’habitants entre 2012 et 2017 sont Les Sables-d'Olonne (+ 2280), La Roche-sur-Yon (+ 1 565), Challans (+ 1 515) et Aizenay (+ 1 015).

La dynamique est moindre dans le sud-est de la Vendée. Les plus fortes baisses de population concernent Fontenay-le-Comte (– 820), L'Aiguillon-sur-Mer (– 135), La Châtaigneraie (– 120), L'Île-d'Olonne (– 110) et Le Langon (– 100).

Maine-et-Loire : maintien de la croissance démographique

Au 1er janvier 2017, 813 495 personnes résident en Maine-et-Loire. Le dynamisme démographique de ce département est modéré. S'il rassemble 22 % des résidents de la région, il contribue pour 14 % à l’augmentation de la population régionale. Entre  2012 et  2017, il gagne 18 090 habitants, l’équivalent d’une commune comme Mauges-sur-Loire.

La population du Maine-et-Loire progresse de 0,5 % en moyenne chaque année. Ce rythme, moins soutenu que celui de la région, est légèrement supérieur à celui de la France métropolitaine et place le département au 33rang des départements métropolitains. Tous les EPCI du département conservent une dynamique positive hormis la CA Saumur Val de Loire qui perd de la population. La croissance démographique est portée par la métropole d'Angers et l'ouest du département. Le Maine-et-Loire n'échappe pas au ralentissement démographique qui est particulièrement marqué à l'est du département.

Angers Loire Métropole se démarque avec un dynamisme démographique particulièrement fort : elle gagne 11 000 habitants entre 2012 et 2017, contre 2 975 entre 2007 et 2012. Ce gain de population représente 9 % de l'augmentation régionale contre 2 % entre 2007 et 2012. La croissance démographique reprend dans la commune d'Angers (+ 3 945), après une baisse de population sur les cinq années précédentes. C’est le 2e plus fort gain de population de la région. L'augmentation de la population s'accélère dans trois communes de la métropole angevine : Trélazé (+ 1 730), Avrillé (+ 740) et Les Ponts-de-Cé (+ 705).

La CA Mauges Communauté continue de gagner des habitants (+ 2 470), même si le rythme est beaucoup plus faible que sur la période précédente (+ 6 720). La population augmente fortement dans trois des six communes de l'intercommunalité : Beaupréau-en-Mauges (+ 845), Sèvremoine (+ 755) et Orée d'Anjou (+ 590). Seule, la commune de Montrevault-sur-Èvre perd des habitants (– 120), après une forte augmentation sur la période 2007-2012 (+ 1000).

Dans la CA du Choletais, l'augmentation de population est deux fois moins forte entre 2012 et 2017, que sur la période quiquennale précédente. D'ailleurs, la population de Cholet se stabilise, celle du May-sur-Èvre diminue (– 200) alors qu'elle augmentait sur la période 2007-2012. A contrario, la population augmente fortement à Saint-Léger-sous-Cholet (+ 380) et à Trémentines (+ 210).

Dans les EPCI autour de la métropole angevine, la croissance démographique ralentit nettement. Ainsi, la CC des Vallées du Haut-Anjou gagne presque deux fois moins d'habitants que sur la période précédente, et la CC Loire Layon Aubance presque trois fois moins. Le Lion-d'Angers fait figure d’exception avec une croissance démographique qui s’accélère (+ 655 habitants sur cinq ans).

À l'est du département, la dynamique démographique ralentit fortement. Entre 2012 et 2017, la CC Baugeois Vallée gagne 270 habitants, soit huit fois moins qu'entre 2007 et 2012. Noyant-Villages perd 375 habitants sur cinq ans. Mais la population continue d'augmenter à Beaufort-en-Anjou (+ 285) et Mazé-Milon (+ 285), même si le rythme est moins soutenu. Après un gain de population supérieur à 2 000 habitants entre 2007 et 2012, la CA Saumur Val de Loire perd 830 habitants entre 2012 et 2017. Les communes de Saumur (– 790) et Montreuil-Bellay (– 210) contribuent notamment à cette baisse démographique.

Mayenne : la population se maintient

Au 1er janvier 2017, 307 445 personnes résident en Mayenne. Si le département rassemble 8 % des résidents de la région, il ne contribue pas à l’augmentation de la population régionale entre 2012 et 2017.

Cette stabilité démographique place le département au 69e rang pour le rythme de croissance. Le ralentissement est net par rapport à la période précédente : entre 2007 et 2012, la population augmentait de 0,4 % en moyenne chaque année, soit 6 810 habitants supplémentaires sur cinq ans. Entre 2012 et 2017, la baisse de population s'accentue dans les CC du Bocage Mayennais et du Mont des Avaloirs. Vient s'ajouter à cette baisse, la CC Mayenne Communauté pour laquelle l'évolution de population s'est inversée. Les autres EPCI maintiennent une augmentation modeste de leur population entre 2012 et 2017.

Avec un gain de population de 1 175 habitants entre 2012 et 2017, Laval Agglomération reste l'intercommunalité la plus dynamique du département. Ce dynamisme est surtout porté par les communes en périphérie de Laval : Changé (+ 445), Louverné (+ 310), Bonchamp-lès-Laval (+ 240) et Loiron-Ruillé (+ 225). Ces quatre communes ont les gains de population les plus élevés du département. A contrario, Laval perd 930 habitants entre 2012 et 2017, après une stabilité démographique entre 2007 et 2012.

Dans les intercommunalités du sud-ouest du département, la dynamique démographique se poursuit mais à un rythme nettement moins soutenu que sur la période précédente. Ainsi, la CC du Pays de Château-Gontier gagne neuf fois moins d'habitants, soit le plus fort ralentissement entre les deux périodes quinquennales. La population de Château-Gontier-sur-Mayenne augmente de 115 personnes entre 2012 et 2017, contre 650 personnes sur les cinq années précédentes.

Au nord du département, les intercommunalités perdent des habitants. Entre 2012 et 2017, la population diminue notamment dans la CC Mayenne Communauté (– 485 habitants), alors qu'elle augmentait entre 2007 et 2012 (+ 675). La perte de population s'accélère à Mayenne (– 415), Villaines-la-Juhel (– 170), Gorron (– 140) et Lassay-les-Châteaux (– 135).

Sarthe : une population qui se stabilise

Au 1er janvier 2017, 566 510 personnes résident dans la Sarthe. Si le département rassemble 15 % des résidents de la région, il ne contribue pas à l’augmentation de la population régionale entre 2012 et 2017.

Sur cette période, la Sarthe perd 875 habitants, soit une quasi stabilité de la population sur la période. Cette stabilité démographique place le département au 71e rang pour le rythme de croissance.

Le ralentissement est net par rapport à la période précédente. Ainsi, entre 2007 et 2012 la population augmentait de 0,4 % en moyenne chaque année, soit 10 435 habitants supplémentaires sur cinq ans.

Entre 2012 et 2017, la moitié des EPCI du département perdent des habitants, alors que seul un EPCI était dans cette situation lors de la période précédente. Si les communes de la métropole mancelle conservent un dynamisme démographique modéré, la population baisse sur les pourtours du département.

La hausse de population s'accentue dans Le Mans Métropole (+ 840). La dynamique démographique repart à Mulsanne (+ 630) et à La Milesse (+ 280), soit les gains de population les plus élevés du département. Mais la population du Mans continue de diminuer (– 655) et Coulaines perd des habitants (– 265).

Dans la couronne du Mans, la population progresse, comme à Parigné-l'Évêque (+ 260) ou à Moncé-en-Belin (+ 230). Mais le rythme est plus lent et les communes perdant des habitants sont plus nombreuses.

Hormis la CC du Pays Fléchois où la population augmente légèrement sur 5 ans (+ 190), aucune intercommunalité aux pourtours du département ne gagne d'habitant. Au nord du département, la population continue de baisser à Fresnay-sur-Sarthe (– 140) et Mamers (– 125). Au sud, la population diminue dans la majorité des communes, à l'instar de Sablé-sur-Sarthe (– 290), Le Lude (– 265) ou encore Montval-sur-Loir (– 200). À l'est, la baisse de population se poursuit à La Ferté-Bernard (– 255) notamment.

Pour comprendre

Pourquoi l’Insee publie en 2019 les chiffres de 2017 ?

Les populations publiées fin 2019 sont millésimées 2017, car elles sont calculées à partir des enquêtes de recensement de 2015 à 2019 et ramenées à une même date : celle du milieu de la période. L’égalité de traitement entre les communes est ainsi assurée.

Pourquoi le questionnaire évolue ?

Afin d'améliorer la prise en compte de la multirésidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué en 2018. L’évolution de population mesurée entre 2012 et 2017 est ainsi affectée d’un très léger effet questionnaire, qui est négligeable sur cette période (cf.Insee, note technique janvier 2019).

Dans quelle géographie administrative les chiffres sont-ils publiés ?

Les chiffres de population sont authentifiés par décret pour entrer en vigueur au 1er janvier 2020. Ils sont publiés dans les périmètres géographiques existant au 1er janvier 2019.

Pour en savoir plus

Chesnel H. et Rocheteau M., Bilan démographique 2019, Insee Flash Pays de la Loire (à paraître).

Bourieau P. et al., D’ici 2030, 17 400 ménages supplémentaires à loger en moyenne chaque année, Insee Analyses Pays de la Loire, n° 73, avril 2019.

Barré M., Une croissance démographique qui ralentit sauf dans les intercommunalités les plus peuplées, Insee Flash Pays de la Loire, n° 88, janvier 2019.

Vallès V., Démographie des EPCI : la croissance se concentre dans et au plus près des métropoles, Insee Première, n° 1729 – janvier 2019