Insee Conjoncture GuyaneHausse de l’emploi salarié Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2019

Béatrice Céleste, Floraline Cratère, Marion Lauvaux (Insee)

Au 2e trimestre 2019, l’emploi salarié est particulièrement dynamique en Guyane. Tous les secteurs sont bien orientés. L’hôtellerie et la restauration sont en pleine expansion avec la hausse de la fréquentation touristique, qui progresse fortement sur un an. L’emploi résiste dans la construction au 2e trimestre. Les créations d’entreprises reculent pour la première fois depuis un an.

Insee Conjoncture Guyane
No 07
Paru le :Paru le15/10/2019
Béatrice Céleste, Floraline Cratère, Marion Lauvaux (Insee)
Insee Conjoncture Guyane No 07- Octobre 2019

La croissance de l’emploi salarié reprend au 2e trimestre

En Guyane, la croissance de l’emploi salarié accélère au 2e trimestre 2019 (+ 1,1 % après + 0,1 % au premier trimestre). Cette hausse est essentiellement portée par le secteur privé (+ 1,8 %), tandis que les effectifs salariés se maintiennent dans le secteur public (+ 0,2 %).

Sur un an, cette progression est plus marquée (+ 3,9 %). Avec 2 000 emplois supplémentaires sur un an, l’effectif salarié s’établit à 54 700 au 2e trimestre 2019 en Guyane. Ces créations nettes d’emplois sont réparties à la fois dans le secteur privé (+ 4,0 % soit + 1 200 emplois) et le secteur public (+ 3,7 % soit + 800 emplois).

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié est en hausse sur un an (+ 1,1 %) également stimulé par le secteur privé.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 101,66 100,19 103,33 100,26
T2 2011 101 100,33 102,54 100,44
T3 2011 103,15 100,24 105,65 100,4
T4 2011 102,49 100,3 105,84 100,42
T1 2012 103,29 100,31 106,48 100,38
T2 2012 104,66 100,28 107,91 100,32
T3 2012 103,5 100,14 105,5 100,07
T4 2012 104,21 100,03 106,11 99,94
T1 2013 104,29 99,96 105,85 99,82
T2 2013 104,36 99,86 106,28 99,58
T3 2013 105,13 100,05 104,79 99,76
T4 2013 106,46 100,37 106,34 99,95
T1 2014 107 100,41 105,84 99,9
T2 2014 107,16 100,44 106,51 99,94
T3 2014 108,28 100,32 107,45 99,75
T4 2014 108,76 100,43 107,74 99,83
T1 2015 110,24 100,38 108,4 99,78
T2 2015 109,03 100,62 106,61 100
T3 2015 109,75 100,69 106,38 100,1
T4 2015 110,35 100,89 107,87 100,35
T1 2016 110,24 101,03 108,48 100,52
T2 2016 109 101,31 107,39 100,83
T3 2016 108,06 101,59 106,91 101,13
T4 2016 108,96 101,71 109,01 101,27
T1 2017 105,88 102,1 104,07 101,72
T2 2017 107,37 102,46 106,72 102,15
T3 2017 109,14 102,67 108,39 102,47
T4 2017 110,15 103,06 110,71 103,03
T1 2018 112,25 103,25 113,05 103,29
T2 2018 113,06 103,3 114,58 103,43
T3 2018 113,61 103,49 114,93 103,65
T4 2018 116 103,75 117,61 103,99
T1 2019 116,15 104,17 117,07 104,53
T2 2019 117,43 104,41 119,13 104,77
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Tous les secteurs gagnent des emplois

Au 2e trimestre 2019, la hausse des effectifs salariés dans le secteur de la construction accélère : + 2,0 % après + 0,2 % au 1er trimestre.

Sur un an, la croissance (+ 1,5 %) est moins marquée en raison de la baisse des effectifs dans le secteur fin 2018.

Le secteur tertiaire marchand hors intérim reste dynamique en Guyane. L’emploi dans ce secteur augmente au même rythme que le trimestre précédent (+ 1,8 %). Cette croissance est de nouveau nourrie par les recrutements dans l’hébergement-restauration (+ 7,2 % après + 9,4 % le trimestre précédent), étroitement liés à la hausse de fréquentation touristique. Les activités liées au commerce et à la réparation d’automobiles et de motos progressent également au 2e trimestre (+ 1,6 %). Ainsi, un emploi salarié sur trois se situe dans le secteur tertiaire marchand hors intérim soit 17 200 emplois au 2e trimestre 2019.

Au 2e trimestre 2019, l’industrie guyanaise est bien orientée avec une croissance de 1,1 % (après + 0,2 % au 1er trimestre). Le secteur secondaire totalise ainsi 4 400 emplois en Guyane en milieu d’année.

L’emploi dans les services non marchands est en hausse au 2e trimestre (+ 0,6 %). La progression est plus nette sur un an (+ 4,5 %). Ce secteur regroupe la moitié des effectifs salariés en Guyane, principalement dans l’enseignement, l’administration publique, la santé ou l’action sociale.

Au 2e trimestre 2019, en Guyane, l’indice du climat des affaires reste à un niveau élevé (103,0 points) malgré la baisse observée fin juin (– 2,8 %), selon l’IEDOM Guyane (Pour en savoir plus). Ce repli est lié aux incertitudes concernant l’activité économique pour le 3e trimestre. Les ventes de ciment fléchissent au 2e trimestre (– 1,3 %) après la forte hausse du début d’année (+ 15,6 %). Malgré cela, l’emploi résiste dans le secteur du BTP au 2e trimestre.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 106,01 101,47 100,86 101,14
T2 2011 105,28 100,59 98,3 101,9
T3 2011 111,32 102,11 101,71 103,18
T4 2011 112,93 102,27 101,18 102,61
T1 2012 114,47 104,62 102,74 102,92
T2 2012 115,12 108,47 103,83 103,43
T3 2012 111,77 110,47 101,45 102,76
T4 2012 112,16 111,03 102,31 103,08
T1 2013 114,09 112,87 103,27 102,91
T2 2013 113,16 113,46 103,86 102,56
T3 2013 108,78 110,1 103,42 105,41
T4 2013 107,04 112,29 105,55 107,24
T1 2014 107,27 111,81 104,85 109,07
T2 2014 102,77 111,06 106,92 108,85
T3 2014 99,16 112,9 107,26 110,5
T4 2014 97,07 113,89 108,21 111,23
T1 2015 97,14 113,22 108,33 113,91
T2 2015 91,77 111,51 107,66 113,22
T3 2015 90,7 109,7 107,2 115,33
T4 2015 90,19 109,88 108,29 115,36
T1 2016 86,3 110,55 107,59 114,69
T2 2016 82,7 110,15 107,14 113,97
T3 2016 83,79 111,32 104,94 111,95
T4 2016 84,72 112,61 106,06 112,02
T1 2017 83,53 109,21 102,65 110,9
T2 2017 87,97 109,35 104,2 110,86
T3 2017 89,68 112,47 103,99 112,61
T4 2017 93,28 113,17 105,22 112,41
T1 2018 96,88 114,58 108,32 113,82
T2 2018 96,65 115,97 108,82 114,2
T3 2018 98,04 115,71 109,85 115,22
T4 2018 95,95 115,95 110,66 116,93
T1 2019 96,14 116,27 112,6 118,66
T2 2019 98,07 117,52 114,66 119,32
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement – Construction

La présente note de conjoncture ne présente pas les données relatives aux permis de construire autorisés ou commencés en raison de problèmes de collecte des données. Cette statistique n’est actuellement pas robuste en Guyane. L’activité du secteur de la construction peut être analysée via les ventes de ciment et le suivi des appels d’offres publiés effectué par la Cellule Économique Régionale de la Construction.

Le recours à l’intérim repart à la hausse

L’emploi dans le secteur intérimaire se redresse légèrement au 2e trimestre (+ 1,4 % après – 26,8 %). L’emploi intérimaire reste en baisse sur un an (– 7,5 %) en raison de la chute importante des effectifs enregistrée en début d’année. Au 2e trimestre, la Guyane enregistre 1 800 emplois intérimaires, répartis pour moitié dans le BTP, pour 30 % dans le tertiaire et pour 20 % dans l’industrie. L’emploi intérimaire retrouve ainsi un niveau comparable à celui du 3e trimestre 2018, niveau au demeurant historiquement haut.

Au 2e trimestre 2019, l’emploi intérimaire se replie en France (hors Mayotte) (– 0,2 % après + 1,3 %). Sur un an, il est également en baisse (– 0,7 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Guyane France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 111,72 101,1
T2 2011 110,77 101,55
T3 2011 110,67 100,12
T4 2011 91,97 99,38
T1 2012 83,95 94,99
T2 2012 112,25 91,98
T3 2012 111,62 88,02
T4 2012 119,96 85,39
T1 2013 100,21 88,18
T2 2013 101,9 87,15
T3 2013 104,65 89,8
T4 2013 87,22 90,29
T1 2014 79,51 89,35
T2 2014 76,87 91,17
T3 2014 87,12 88,92
T4 2014 81,84 90,06
T1 2015 86,91 89,78
T2 2015 83,74 93,4
T3 2015 81,84 97,02
T4 2015 96,41 99,44
T1 2016 128,72 99,31
T2 2016 107,18 102,2
T3 2016 139,18 105,64
T4 2016 151,32 110,42
T1 2017 103,38 115,46
T2 2017 134,21 120,34
T3 2017 163,46 124,56
T4 2017 183,95 130,17
T1 2018 185,85 129,58
T2 2018 203,8 127,95
T3 2018 185,96 128,13
T4 2018 253,96 125,73
T1 2019 185,85 127,34
T2 2019 188,49 127,07
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement – Emploi

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d’emploi publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d’outre-mer (hors Mayotte) et à l’ensemble de l’emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Enfin, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

L’emploi moins dynamique aux Antilles qu’en Guyane

En Martinique, l’emploi salarié se replie au 2e trimestre 2019 (– 0,2 %) après deux trimestres consécutifs de hausse. Ce recul s’explique par les suppressions nettes d’emploi dans les services non marchands (– 0,9 %). La baisse est atténuée par la croissance de l’emploi dans le secteur intérimaire (+ 9,8 %) et la construction (+ 1,0 %). Les effectifs salariés dans l’industrie martiniquaise et le secteur tertiaire marchand hors intérim se stabilisent au 2e trimestre 2019.

En Guadeloupe, la croissance de l’emploi salarié se prolonge au 2e trimestre 2019 (+ 0,4 % après + 0,5 %). En effet, l’emploi intérimaire connaît un rebond au 2e trimestre (+ 15,5 % soit 300 emplois supplémentaires) générant plus d’emplois que le secteur tertiaire marchand hors intérim (+ 0,7 % soit 250 emplois supplémentaires). La croissance de l’emploi salarié ralentit dans la construction et l’industrie (respectivement + 1,1 % et + 0,2 %). Les services non marchands sont en perte de vitesse au 2e trimestre (– 0,2 %). Au 2e trimestre 2019, la Guadeloupe totalise 119 700 emplois salariés.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2019 T1 2019 T2
Guadeloupe 0,5 0,42
Martinique 1,36 -0,17
Guyane 0,13 1,1
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La fréquentation touristique progresse de 20,3 % par rapport au 2ᵉ trimestre 2018

En Guyane, avec 101 198 nuitées, la fréquentation des hôtels, classés ou non, augmente de 20,3 % au 2e trimestre 2019, par rapport à la même période en 2018. Le mois de juin a été le plus favorable (+ 37,8 %), après + 6,1 % en mai. Le nombre de passagers à l’aéroport (hors transit) augmente de 7,8 % en glissement annuel.

Le nombre de nuitées augmente fortement ce trimestre par rapport au même trimestre en 2018 dans les hôtels d’entrée de gamme de 1 ou 2 étoiles (+ 66,0 %) alors que les hôtels haut de gamme (4 ou 5 étoiles) ont été moins fréquentés (– 4,2 %). Dans les 3 étoiles, la hausse est de 10,5 %.

Les touristes non résidents en France ou dans les DOM ont été quatre fois plus nombreux à choisir des hébergements d’entrées de gamme. En revanche, ils se sont détournés des établissements de moyenne gamme (– 38,0 %) et de haut de gamme (– 47,0 %). La clientèle résidente a augmenté sa fréquentation dans tous les types d’hôtel, mais a surtout porté son choix sur les hôtels de 1, 2 ou 3 étoiles.

Le taux d’occupation (53,4 %) augmente de 4,3 points par rapport au deuxième trimestre 2018. Sur la période, l’augmentation du nombre des chambres offertes (+ 3,1 %) masque des disparités selon le type d’hôtel. Si l’offre a beaucoup progressé dans les hôtels de 1 ou 2 étoiles, elle diminue dans les hôtels de moyenne gamme. Ces résultats expliquent la forte progression des nuitées dans les hôtels d’entrée de gamme. L’offre de chambres dans le haut de gamme n’a pas évolué.

Le nombre de chambres occupées dans l’ensemble des hôtels augmente (+ 12,2 %).

Figure 5Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011)
Guyane France entière
T4 2011 100 100
T1 2012 98,92 100,42
T2 2012 98,28 100,07
T3 2012 101,08 99,79
T4 2012 100,88 99,89
T1 2013 100,61 99,78
T2 2013 103,24 99,65
T3 2013 100,99 99,61
T4 2013 97,81 99,43
T1 2014 98,54 98,91
T2 2014 96,35 98,9
T3 2014 94,68 98,87
T4 2014 95,68 99,15
T1 2015 98,95 99,45
T2 2015 100,32 99,65
T3 2015 103,04 100,15
T4 2015 103,68 99,42
T1 2016 98,33 99,8
T2 2016 95,91 98,87
T3 2016 92,9 97,67
T4 2016 96,52 98,72
T1 2017 106,46 99,31
T2 2017 107,13 100,94
T3 2017 111,66 102,67
T4 2017 108,91 103,8
T1 2018 107,48 104,78
T2 2018 108,3 105,17
T3 2018 108,33 105,84
T4 2018 116,01 106,17
T1 2019 121,95 105,99
T2 2019 126,91 106,66
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 5Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.
Avertissement – Fréquentation touristique

Révision des séries concernant les hôtels à partir du 1er janvier 2019

À partir du 1er janvier 2019, les données des hôtels non répondants sont imputées au moyen d’une nouvelle méthode, en fonction de leurs caractéristiques. Cette nouvelle méthode d’imputation de la non-réponse tend à revoir légèrement à la baisse le nombre total de nuitées mais n’a pas d’impact sur les évolutions (en savoir plus).

Créations d’entreprises en léger recul, dans une tendance à la hausse

En Guyane, 465 entreprises ont été créées au deuxième trimestre 2019. Les créations d’entreprises suivent une tendance haussière depuis mi 2017,avec un point bas exceptionnel lors des mouvements sociaux de 2017. Ce trimestre, les immatriculations régressent de 6,1 % par rapport au trimestre précédent. Hors micro-entrepreneurs, le recul est encore plus prononcé ( – 7,6 %). Ce ralentissement est à relativiser puisque le niveau des créations reste élevé. Le micro-entrepreneuriat n’est à l’origine que d’une création d’entreprise sur cinq.

Tous les secteurs sont concernés par cette baisse trimestrielle sauf l’industrie qui, après la chute du trimestre précédent (– 46,2 %), remonte la pente ( + 57,1 %). Dans les autres secteurs, les immatriculations ralentissent : – 15,1 % dans le secteur de la construction, – 8,6 % dans les services et – 5,6 % dans le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration. Le secteur tertiaire regroupe trois quarts des créations d’entreprises et ses variations influent fortement sur la tendance générale.

Sur un an, les créations augmentent de 6,4 %. Signe d’une évolution robuste du tissu des entreprises, la création hors micro-entrepreneurs est beaucoup plus marquée ( + 16,9 %). Cette hausse est à relier aux secteurs secondaires: + 26,9 % dans l’industrie et + 21,5 % dans la construction. La création dans le secteur du commerce, transports et restauration-hébergement croit aussi de 15,2 %, alors qu’elle baisse de 5,6 % dans les services. Au niveau national, la création annuelle évolue fortement ( + 15,5 %). À l’inverse de la Guyane, les créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs sont plus modérées ( + 8,0 %).

Figure 6Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Guyane hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Guyane y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 102,95 99,21 88,53 91,58
T2 2011 116,46 98,32 102,01 91,91
T3 2011 91,14 99,03 93,96 91,78
T4 2011 123,21 99,02 115,49 92,67
T1 2012 95,78 94,8 94,97 94,08
T2 2012 163,29 91,64 141,05 91,78
T3 2012 124,05 92,21 104,43 91,48
T4 2012 157,81 93,14 119,32 89,91
T1 2013 143,88 100,2 98,19 90,69
T2 2013 130,8 101,18 90,95 90,02
T3 2013 124,05 101,65 87,73 89,4
T4 2013 171,73 104,07 114,89 91,62
T1 2014 138,82 103,69 102,01 92,16
T2 2014 127 103,15 87,73 91,71
T3 2014 112,66 101,94 86,92 93,19
T4 2014 113,5 103,49 88,13 93,44
T1 2015 119,41 110,96 81,29 87,64
T2 2015 104,64 115,42 73,44 87,18
T3 2015 122,78 118,27 79,68 88,02
T4 2015 126,58 120,47 83,5 89,5
T1 2016 125,32 122,63 76,26 90,84
T2 2016 133,76 127,94 81,29 95,05
T3 2016 125,32 130,1 72,64 92,26
T4 2016 106,33 127,02 72,64 92,18
T1 2017 101,69 129,94 67,2 95,18
T2 2017 91,14 130,63 57,55 94,72
T3 2017 110,55 135,65 70,82 99,74
T4 2017 112,24 142,39 76,46 107,49
T1 2018 148,1 143,48 95,77 111,32
T2 2018 132,49 148,77 87,93 115,17
T3 2018 144,3 148,02 90,14 116,21
T4 2018 154,43 151,29 93,96 122,05
T1 2019 167,51 156,89 99,6 131,7
T2 2019 154,85 160,72 93,56 133,02
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Encadré 1 - La croissance française résiste au ralentissement mondial

Malgré un contexte international morose, l’activité française a résisté au deuxième trimestre 2019 (+ 0,3 % comme au trimestre précédent) soutenue par la demande intérieure. La consommation a crû à un rythme modeste mais régulier, soutenue par les gains de pouvoir d’achat. L’investissement privé comme public a été dynamique, notamment en construction, porté par le cycle électoral municipal et par des conditions de financement favorables. Avec plus de 50 000 créations nettes d’emploi au deuxième trimestre, le taux de chômage s’est replié à 8,5 %.

Le moral des entrepreneurs et celui des ménages atteignent des niveaux relativement élevés : le PIB français progresserait donc à un rythme régulier d’ici la fin de l’année (+ 0,3 % par trimestre) malgré une contribution nulle du commerce extérieur, selon la Note de conjoncture nationale de l’Insee. En moyenne annuelle, il croîtrait de 1,3 % en 2019 (après + 1,7 % en 2018).

Encadré 2 - Au niveau international, les tensions commerciales se concrétisent et les incertitudes s’accroissent

Les perspectives mondiales continuent de s’assombrir, sous l’effet notamment de l’escalade protectionniste entre la Chine et les États-Unis et des incertitudes liées au Brexit. La production industrielle allemande est, par exemple, particulièrement affectée. Prenant acte de ce contexte, les banques centrales assouplissent à nouveau leur politique monétaire, aux États-Unis comme en Europe. À l’image de la plupart des grandes économies, l’activité de la zone euro ralentirait en 2019 (+ 1,2 % en 2019 après + 1,9 %).

Pour comprendre

Les emplois intérimaires sont comptabilisés du point de vue de l’établissement de travail temporaire dont dépend le salarié, et non du point de vue de l’établissement utilisateur. Par conséquent, l’intérim est comptabilisé dans le secteur tertiaire marchand, quel que soit le secteur d’activité de l’établissement utilisateur.

Définitions

Le régime du micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) s’applique aux personnes physiques qui créent, ou possèdent déjà, une entreprise individuelle pour exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale (hormis certaines activités exclues), à titre principal ou complémentaire.

Résidents : les personnes, quelle que soit leur nationalité, dont le domicile principal est en France.

Non résidents : les personnes, quelle que soit leur nationalité, dont le domicile principal est à l’étranger.

Pour en savoir plus

1er trimestre 2019 « Une reprise qui se confirme, sauf dans la construction », Insee Conjoncture Guyane n°6, juillet 2019.

Note de conjoncture « Entre risques commerciaux et soutiens budgétaires », Insee juin 2019.

Tendances conjoncturelles, 2e trimestre 2019 « Ouvrir dans un nouvel ongletUn premier semestre plutôt favorable », IEDOM Guyane, septembre 2019

Tableau de bord Conjoncture Guyane

Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques de l’emploi intérimaire