Insee Conjoncture MartiniqueHausse de l’emploi salarié dans tous les secteurs Note de conjoncture régionale - 1ᵉʳ trimestre 2019

Dominique Trefoloni

L’emploi salarié poursuit sa progression en Martinique au premier trimestre 2019, dans les secteurs de la construction, de l’industrie ou du tertiaire. Le dynamisme de l’emploi est amplifié par la forte croissance de l’intérim sur ce trimestre.

L'augmentation du nombre de logements autorisés en 2018 se répercute sur le nombre de logements commencés au premier trimestre 2019.

La fréquentation hôtelière est stable ce trimestre et en légère hausse sur une année, ce qui confirme la bonne tenue du tourisme en général.

Après une année 2018 particulièrement dynamique, la création d’entreprises est en baisse ce trimestre, et ce même en considérant les micro-entrepreneurs. Cependant, sur un an, leur nombre reste stable.

Insee Conjoncture Martinique
No 6
Paru le :Paru le16/07/2019
Dominique Trefoloni
Insee Conjoncture Martinique No 6- Juillet 2019

Emploi salarié : en croissance dans tous les secteurs

En Martinique, l’emploi salarié est en hausse au premier trimestre 2019 (+ 1,3 %). Sur un an, le rythme de créations nettes d’emplois s’accélère (+ 2,6 % entre les premiers trimestres 2019 et 2018, contre + 1,6 % un an auparavant) (figure 1). Avec 3 100 emplois supplémentaires en un an, l’effectif salarié s’établit à 124 400 au premier trimestre 2019 en Martinique.

Cette hausse est à imputer notamment à la hausse de l’emploi salarié privé : + 1,5 % ce trimestre et + 3,9 % sur l’année. L’emploi public, en hausse de + 1 % ce trimestre, est quant à lui stable sur l’année (+ 0,1 %).

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié est en hausse de + 0,4 % ce trimestre et de + 0,9 % sur un an, essentiellement stimulé par la sphère privée.

L’année 2019 se poursuit comme la fin de l’année 2018. Quel que soit le secteur d’activité, l’emploi est en hausse ce trimestre (figure 2) : de + 1,2 % dans la construction, + 0,7 % dans l’industrie, + 1,7 % dans le tertiaire marchand hors intérim et + 1,2 % dans le tertiaire non marchand.

En hausse depuis le second trimestre 2017, le secteur de la construction en Martinique affiche une progression de l’emploi salarié de + 3,4 % sur un an. Les pertes constatées dans les entreprises du gros œuvre sont largement compensées par d’importantes créations d’emplois dans le second œuvre.

De même le secteur de l’industrie est en nette progression sur un an, avec + 2,8 % d’emplois, retrouvant ainsi son niveau du quatrième trimestre 2013. Cette augmentation est portée par l’industrie agro-alimentaire en forte hausse sur un an : + 7,7 % d’emplois, soit 200 emplois de plus en un an.

Le secteur tertiaire marchand hors intérim est également en forte progression sur un an, avec + 3,9 %, soit 2 000 emplois de plus depuis le premier trimestre 2018. Cette hausse s’explique en partie par le dynamisme du tourisme en Martinique, avec la création de 500 emplois dans l’hébergement-restauration. Autre secteur porteur, les activités de soutien aux entreprises ont créé 700 emplois supplémentaires sur la période.

Le secteur tertiaire non marchand, malgré la baisse enregistrée lors du premier semestre 2018, est finalement en progrès sur un an : + 0,7 %, soit 300 emplois de plus. Depuis 2012, le nombre d’emplois dans ce secteur est relativement stable (49 700 emplois au premier trimestre 2019, soit 40 % de l’emploi salarié total).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Martinique Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Martinique Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,4 100,19 99,32 100,26
T2 2011 99,64 100,32 99,7 100,44
T3 2011 99,27 100,23 99,71 100,39
T4 2011 97,91 100,3 97,06 100,42
T1 2012 96,96 100,3 96,91 100,38
T2 2012 97,18 100,27 97,46 100,32
T3 2012 96,9 100,13 97,13 100,07
T4 2012 96,92 100,03 97,16 99,94
T1 2013 97,05 99,96 97,65 99,82
T2 2013 95,96 99,84 96,03 99,57
T3 2013 94,84 100,04 94,28 99,76
T4 2013 95,09 100,37 94,38 99,95
T1 2014 95,59 100,41 94,63 99,9
T2 2014 95,32 100,43 94,61 99,94
T3 2014 96,07 100,31 95,29 99,75
T4 2014 95,52 100,43 94,42 99,83
T1 2015 95,73 100,38 94,81 99,78
T2 2015 96,07 100,62 95,24 100,01
T3 2015 96,08 100,68 95,58 100,1
T4 2015 96,82 100,89 96,03 100,35
T1 2016 96,81 101,03 96,72 100,52
T2 2016 96,36 101,31 96,18 100,84
T3 2016 95,72 101,58 94,87 101,13
T4 2016 95,83 101,71 95,32 101,28
T1 2017 95,16 102,09 94,18 101,73
T2 2017 95,93 102,46 95,27 102,18
T3 2017 95,88 102,66 95,31 102,47
T4 2017 96,2 103,06 95,81 103,04
T1 2018 96,68 103,23 96,37 103,28
T2 2018 96,6 103,31 96,87 103,44
T3 2018 96,49 103,46 97,16 103,63
T4 2018 97,92 103,74 98,67 103,99
T1 2019 99,19 104,13 100,11 104,49
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Martinique

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Martinique (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 101,24 100,66 100,01 99,4
T2 2011 98,37 100,36 99,19 99,66
T3 2011 100,29 99,6 100,35 98,88
T4 2011 95,15 96,94 98,61 98,82
T1 2012 94,79 97,33 98,37 96,2
T2 2012 95,4 97,44 98,5 95,94
T3 2012 94,98 96,4 98,15 95,64
T4 2012 94,79 95,73 98,16 95,34
T1 2013 96,34 98,23 98,69 94,65
T2 2013 93,25 96,93 97,63 94,35
T3 2013 89,38 95,84 96,32 94,38
T4 2013 88,43 94,97 96,67 94,83
T1 2014 88,7 96,83 96,5 95,66
T2 2014 89,35 95,7 96,8 94,99
T3 2014 87,61 94,67 96,59 95,91
T4 2014 85,99 93,99 96,87 96,08
T1 2015 87,69 94,54 97,03 95,97
T2 2015 88,84 94,87 97,14 96,08
T3 2015 87,96 95,04 96,78 95,51
T4 2015 86,85 95,78 97,28 96,95
T1 2016 86,74 96,93 97,95 95,81
T2 2016 87,03 95,82 97,65 95,45
T3 2016 84,22 94,28 96,25 95,94
T4 2016 83,17 94,07 97,13 95,48
T1 2017 83,05 92,86 96,78 95,09
T2 2017 82,75 92,27 97,99 95,2
T3 2017 83,91 91,62 98,35 94,95
T4 2017 85,04 91,49 99,28 94,79
T1 2018 85,48 92,32 99,42 95,18
T2 2018 85,99 93,33 99,73 94,18
T3 2018 86,38 93 100,16 93,39
T4 2018 87,33 94,23 101,54 94,74
T1 2019 88,35 94,86 103,26 95,83
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Martinique

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Intérim : en progression continue

L’intérim est un marqueur important de reprise de l’activité économique. Au premier trimestre 2019, 2 100 emplois sont intérimaires en Martinique. Sur un an, l’emploi intérimaire progresse fortement de + 17,7 % soit 400 emplois supplémentaires, même si le rythme des créations nettes d’emploi dans l’intérim ralentit au premier trimestre 2019 : + 0,8 % après + 4,4 % au trimestre précédent (figure 3).

Au niveau national, l’emploi intérimaire repart à la hausse ce trimestre (+ 1 %). Cette hausse ne compense pas la baisse des trimestres précédents. Ainsi, sur un an, le secteur de l’intérim est en recul de – 1,7 %.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Martinique France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 66,22 101,11
T2 2011 114,69 101,55
T3 2011 64,41 100,12
T4 2011 50,27 99,37
T1 2012 70,78 95,02
T2 2012 89,16 91,98
T3 2012 103,93 88,02
T4 2012 118,62 85,39
T1 2013 113,75 88,23
T2 2013 82,88 87,16
T3 2013 72,74 89,79
T4 2013 65,44 90,28
T1 2014 59,7 89,42
T2 2014 59,7 91,24
T3 2014 120,97 88,9
T4 2014 59,31 90,08
T1 2015 66,22 89,85
T2 2015 83,97 93,55
T3 2015 122,07 96,97
T4 2015 112,33 99,52
T1 2016 128,91 99,36
T2 2016 120,66 102,54
T3 2016 117,67 105,55
T4 2016 128,12 110,58
T1 2017 109,98 115,46
T2 2017 121,52 120,89
T3 2017 116,58 124,41
T4 2017 126,55 130,43
T1 2018 137,08 129,52
T2 2018 146,35 128,72
T3 2018 153,42 127,95
T4 2018 160,09 126,03
T1 2019 161,35 127,25
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En Guadeloupe et en Guyane : stabilité de l’emploi salarié

En Guadeloupe, l’emploi salarié est stable au premier trimestre 2019 (+ 0,1 %) après avoir progressé de + 0,9 % au dernier trimestre 2018 (figure 4). Cependant, cela fait six trimestres consécutifs que le nombre d’emplois créés en Guadeloupe est positif. Seul le secteur de l’intérim est en recul ce trimestre, avec – 11,8 %, soit 250 emplois en moins. Ces pertes sont compensées par la forte hausse dans le secteur de la construction (+ 2,3 %) et celles, plus modérées, dans les secteurs de l’industrie (+ 0,4 %), du tertiaire marchand hors intérim (+ 0,5 %) et du tertiaire non marchand (+ 0,1 %).

En Guyane, l’emploi salarié ne progresse pas pour la première fois depuis plus de un an et demi : – 0,2 % d’emplois par rapport au quatrième trimestre 2018. En effet, les créations d’emplois dans les secteurs tertiaires marchand, hors intérim, et non marchand, sont compensées par la forte baisse de l’emploi intérimaire (– 29,4 %, soit 700 emplois intérimaires de moins ce trimestre).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2018 T4 2019 T1
Guadeloupe 0,9 0,1
Martinique 1,5 1,3
Guyane 2,2 -0,2
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d'outre-mer (hors Mayotte) et à l'ensemble de l'emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.

De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Construction de logements : augmentation du nombre d’autorisations

Malgré la baisse importante de la population en Martinique, le nombre de logements autorisés à la construction est en légère hausse à la fin du premier trimestre 2019 : + 1 % par rapport au trimestre précédent (figure 5). Quatre autorisations de construction sur dix le sont pour des logements individuels, les autres concernent des logements collectifs (y compris en résidence). La hausse constatée ce trimestre est à mettre au crédit de la construction de logements individuels groupés.

Cependant, sur un an, le nombre de logements autorisés à la construction a très fortement augmenté : + 35,6 %. Cette importante hausse est à imputer à la construction de logements collectifs, dont le nombre d’autorisations est en forte hausse depuis le premier trimestre 2018. Entre avril 2018 et mars 2019, 3 400 logements ont ainsi été autorisés à la construction en Martinique. Les effets de la croissance des autorisations en 2018 devraient se faire sentir tout au long de l’année 2019. Le nombre de logements commencés à la fin du premier trimestre 2019 a ainsi augmenté, de façon importante : + 6,8 % par rapport au trimestre précédent et + 16,2 % par rapport à l’année précédente.

Au niveau national, la baisse du nombre de logements autorisés à la construction se poursuit : – 2,4 % ce trimestre et – 8,6 % sur l’année. De même, le nombre de logements commencés est en légère baisse ce trimestre (– 0,5 %) mais contribue au recul de – 3,6 % de logements commencés observé sur l’année.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Martinique France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100 101,59
févr. 2011 102,17 101,8
mars 2011 97,83 101,24
avril 2011 91,3 101,05
mai 2011 89,13 102,66
juin 2011 84,78 102,92
juil. 2011 82,61 103,1
août 2011 82,61 104,3
sept. 2011 82,61 105,85
oct. 2011 78,26 106,54
nov. 2011 76,09 107,57
déc. 2011 71,74 108,66
janv. 2012 71,74 108,43
févr. 2012 69,57 108,64
mars 2012 78,26 108,6
avril 2012 78,26 109,06
mai 2012 76,09 107,66
juin 2012 73,91 107,15
juil. 2012 73,91 106,36
août 2012 71,74 106,54
sept. 2012 67,39 104,34
oct. 2012 69,57 103,84
nov. 2012 65,22 102,77
déc. 2012 63,04 100,96
janv. 2013 63,04 101,07
févr. 2013 63,04 102,54
mars 2013 60,87 102,87
avril 2013 60,87 101,17
mai 2013 67,39 99,22
juin 2013 67,39 97,5
juil. 2013 69,57 95,53
août 2013 69,57 92,45
sept. 2013 71,74 90,96
oct. 2013 73,91 90,37
nov. 2013 73,91 89,57
déc. 2013 76,09 88,67
janv. 2014 80,43 86,57
févr. 2014 82,61 83,55
mars 2014 80,43 82,63
avril 2014 82,61 81,39
mai 2014 78,26 81,41
juin 2014 78,26 81,46
juil. 2014 78,26 81,81
août 2014 76,09 81,6
sept. 2014 78,26 81,75
oct. 2014 73,91 80,83
nov. 2014 73,91 79,9
déc. 2014 69,57 79,78
janv. 2015 67,39 79,55
févr. 2015 67,39 79,02
mars 2015 67,39 78,14
avril 2015 76,09 79,13
mai 2015 73,91 78,6
juin 2015 76,09 79,5
juil. 2015 73,91 79,34
août 2015 73,91 80,26
sept. 2015 71,74 81,1
oct. 2015 69,57 81,75
nov. 2015 78,26 83,72
déc. 2015 78,26 84,96
janv. 2016 76,09 85,29
févr. 2016 73,91 86,76
mars 2016 71,74 87,06
avril 2016 60,87 87,98
mai 2016 60,87 89,95
juin 2016 58,7 90,31
juil. 2016 60,87 91,23
août 2016 63,04 92,34
sept. 2016 63,04 94,5
oct. 2016 60,87 95,22
nov. 2016 54,35 96,1
déc. 2016 54,35 97,19
janv. 2017 52,17 97,88
févr. 2017 52,17 97,99
mars 2017 54,35 100,08
avril 2017 54,35 99,94
mai 2017 54,35 100,73
juin 2017 56,52 101,78
juil. 2017 52,17 103,08
août 2017 52,17 103,48
sept. 2017 54,35 103,67
oct. 2017 56,52 104,07
nov. 2017 58,7 103,13
déc. 2017 56,52 102,81
janv. 2018 56,52 102,98
févr. 2018 54,35 103,52
mars 2018 54,35 102,1
avril 2018 54,35 102,06
mai 2018 54,35 101,74
juin 2018 56,52 100,34
juil. 2018 58,7 98,99
août 2018 63,04 98,57
sept. 2018 69,57 97,67
oct. 2018 73,91 97,38
nov. 2018 71,74 97,15
déc. 2018 73,91 95,66
janv. 2019 76,09 95,28
févr. 2019 76,09 93,85
mars 2019 73,91 93,31
avril 2019 73,91 93,6
mai 2019 73,91 92,99
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Fréquentation hôtelière : en légère hausse

La fréquentation des hôtels, classés ou non, exprimée en nuitées, augmente de + 1,2 % au premier trimestre 2019 en glissement annuel, par rapport à la même période en 2018 (figure 6). Cette légère augmentation fait suite à plus de deux ans de hausse continue, sauf au trimestre précédent. Le nombre de passagers à l’aéroport (hors transit) augmente de 7 % en glissement annuel.

L’attractivité pour l’hôtellerie haut de gamme se confirme avec une hausse de la fréquentation de 18,3 %. La fréquentation des hôtels d’entrées de gamme se maintient (+ 13,3 %) alors que la moyenne gamme est délaissée par la clientèle ce trimestre, en particulier par les touristes résidents en France Métropolitaine ou dans les DOM (– 15 %) .

Environ 20 % des touristes visitant la Martinique . Leur fréquentation des hôtels augmente fortement (+ 36 %). Contre toute attente, ils ont privilégié les hôtels d’entrée et de moyenne gamme au détriment des 4 ou 5 étoiles. La clientèle résidente, qui comprend les habitants de France Métropolitaine et des DOM, diminue de – 5 %.

Le taux d’occupation (81 %) est stable par rapport au premier trimestre 2018. Sur la période, la diminution du nombre de chambres offertes (– 1,1 %) masque des disparités selon le type d’hôtel. Si l’offre a progressé dans les hôtels d’entrée et de haute gamme, elle diminue dans la moyenne gamme. Ces résultats expliquent la progression des nuitées dans ces catégories d’hôtels. Le nombre de chambres occupées est quasi stable.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011)
Martinique France entière
T4 2011 100 100
T1 2012 99,66 100,41
T2 2012 97,18 100,05
T3 2012 96,42 99,75
T4 2012 94,19 99,83
T1 2013 94,47 99,72
T2 2013 95,91 99,58
T3 2013 94,98 99,54
T4 2013 97,49 99,35
T1 2014 97,22 98,84
T2 2014 96,54 98,84
T3 2014 95,71 98,83
T4 2014 93,14 99,11
T1 2015 90,01 99,4
T2 2015 89,7 99,62
T3 2015 90,15 100,12
T4 2015 90,54 99,4
T1 2016 92,32 99,78
T2 2016 89,78 98,85
T3 2016 89,43 97,62
T4 2016 91,68 98,67
T1 2017 92,23 99,26
T2 2017 95,7 100,9
T3 2017 99,36 102,62
T4 2017 100,87 103,75
T1 2018 104,2 104,73
T2 2018 105,74 105,13
T3 2018 105,88 105,8
T4 2018 105,18 106,13
T1 2019 105,4 105,86
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.
Avertissement

Révision des séries concernant les hôtels à compter du 1er janvier 2019

À partir du 1er janvier 2019, les données des hôtels non répondants sont imputées au moyen d’une nouvelle méthode, en fonction de leurs caractéristiques. Cette nouvelle méthode d’imputation de la non-réponse tend à revoir légèrement à la baisse le nombre total de nuitées mais n’a pas d’impact sur les évolutions (en savoir plus).

Créations d’entreprises  : recul dans tous les secteurs

Après une année 2018 record, les créations de sociétés marquent un peu le pas en ce début d’année 2019. Plus généralement, le nombre de créations d’entreprises est moins important qu’au trimestre précédent : – 4,5 %, y compris les entreprises sous le régime de micro-entrepreneur (figure 7). Hors micro-entrepreneurs, le recul est bien plus marqué : – 13,3 %. Ainsi, 893 entreprises ont été créées au premier trimestre 2019 en Martinique.

Tous les secteurs sont concernés par cette baisse trimestrielle : – 2,2 % dans le secteur de la construction, – 4,8 % dans le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration, – 4,8 % dans le secteur des services et – 5,2 % dans l’industrie.

Sur un an, la forte progression du nombre de créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs observée au dernier trimestre 2018 n’a pas été suffisante pour compenser les baisses des trois autres trimestres de l’année écoulée. Ainsi, depuis le premier trimestre 2018, le nombre de créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs a chuté de – 7,6 %. Cependant, la baisse des créations n’est pas toujours synonyme de baisse d’activité. En 2018, en Martinique, près de la moitié des créations d’entreprises sont des sociétés, qui génèrent potentiellement le plus grand nombre d’emplois. D’ailleurs l’emploi salarié a progressé de façon soutenue au premier trimestre 2019.

Depuis le premier trimestre 2018, le nombre de créations d’entreprises, y compris les micro-entrepreneurs, est stable : – 0,1 %.

La conjoncture nationale est bien différente. Le nombre de créations d’entreprises y compris micro-entrepreneurs est en hausse ce trimestre : + 8,1 % (+ 3,8 % hors micro-entrepreneurs), par rapport au quatrième trimestre 2018.

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Martinique hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Martinique y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 107,28 99,19 78,71 91,5
T2 2011 94,45 98,31 83,6 91,88
T3 2011 93,93 99,04 77,88 91,77
T4 2011 100,52 99,02 83,43 92,7
T1 2012 89,43 94,78 82,77 94,08
T2 2012 101,73 91,65 82,35 91,83
T3 2012 88,39 92,24 73,57 91,49
T4 2012 91,51 93,17 79,95 89,9
T1 2013 92,37 100,15 81,19 90,63
T2 2013 85,1 101,24 68,93 90
T3 2013 89,6 101,7 70,17 89,37
T4 2013 88,21 104,08 67,94 91,57
T1 2014 83,19 103,67 64,46 92,07
T2 2014 90,99 103,22 62,05 91,66
T3 2014 100,35 101,95 68,1 93,15
T4 2014 96,01 103,47 63,71 93,43
T1 2015 108,84 110,96 66,53 87,53
T2 2015 98,09 115,46 64,95 87,2
T3 2015 103,64 118,26 63,3 88,02
T4 2015 104,51 120,46 63,3 89,47
T1 2016 111,61 122,56 70,26 90,78
T2 2016 107,11 128,01 62,8 95,13
T3 2016 113,69 130,14 67,19 92,23
T4 2016 106,76 127 66,28 92,13
T1 2017 104,85 129,82 64,13 95,05
T2 2017 112,82 130,7 64,79 94,86
T3 2017 100,17 135,71 60,31 99,7
T4 2017 113,17 142,38 71,33 107,42
T1 2018 113,34 143,29 74,07 111,13
T2 2018 100,52 148,95 62,63 115,48
T3 2018 97,23 148,14 60,48 116,13
T4 2018 120,8 151,31 77,46 121,96
T1 2019 104,68 157,08 73,99 131,84
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Contexte international – Dans un environnement international moins porteur, les principaux pays de la zone euro mettent en place des mesures de soutien budgétaire

Marqué notamment par les tensions commerciales parties des États-Unis et par la perspective du Brexit, l’environnement international paraît moins porteur que l’an dernier. Les banques centrales comme les différents gouvernements ont néanmoins pris acte du risque de ralentissement et ajustent en conséquence leur politique économique. Début 2019, les principaux pays de la zone euro ont ainsi pour la plupart mis en place, d’une manière ou d’une autre, des mesures de soutien budgétaire. Le pouvoir d’achat accélérerait donc en zone euro (+ 2,5 % en moyenne annuelle prévu en 2019), contribuant à limiter le ralentissement économique de la zone (+ 1,2 % prévu, après + 1,9 % en 2018).

Contexte national – La croissance française serait surtout soutenue par la demande intérieure

Au premier trimestre 2019, la croissance française s’est établie à + 0,3 %, portée par la demande intérieure. En particulier, la consommation des ménages a été soutenue par un pouvoir d’achat dynamique, tandis que le commerce extérieur a pesé sur la croissance. Les créations d’emploi salarié marchand non agricole ont en outre été très élevées (+ 92 000 créations nettes).

D’ici fin 2019, l’économie française conserverait le même rythme de croissance trimestrielle, selon la Note de conjoncture nationale de l’Insee. Le pouvoir d’achat des ménages progresserait de + 2,3 % sur l’année, soutenant la consommation qui serait ainsi la principale contribution à la croissance, malgré un taux d’épargne restant élevé. Le commerce extérieur pèserait à nouveau sur l’activité, contrairement à l’an dernier.

En moyenne annuelle, le PIB croîtrait de 1,3 % en 2019 (après + 1,7 % en 2018). Le chômage poursuivrait sa baisse et s’établirait à 8,3 % fin 2019.

Pour comprendre

Les emplois intérimaires sont comptabilisés du point de vue de l’établissement de travail temporaire dont dépend le salarié, et non du point de vue de l’établissement utilisateur. Par conséquent, l’intérim est comptabilisé dans le secteur tertiaire marchand, quel que soit le secteur d’activité de l’établissement utilisateur.

Définitions

Non résidents : les personnes, quelle que soit leur nationalité, dont le domicile principal est à l’étranger.

Le régime du micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) s’applique aux personnes physiques qui créent, ou possèdent déjà, une entreprise individuelle pour exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale (hormis certaines activités exclues), à titre principal ou complémentaire.

Résidents : les personnes, quelle que soit leur nationalité, dont le domicile principal est en France.

Pour en savoir plus

Emploi salarié au quatrième trimestre 2018 « Reprise modérée dans tous les secteurs  », Insee Flash Martinique n° 119, avril 2019.

Note de conjoncture « Entre risques commerciaux et soutiens budgétaires », Insee juin 2019.

Tableau de bord Conjoncture.

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