Insee Conjoncture Grand EstBonne orientation de l’économie régionale ce printemps, malgré une légère baisse de l’emploi Note de conjoncture régionale – 2e trimestre 2018

Erwan Auger, Marie-Laure Kayali, Philippe Marchet, Elena Mironova, Vincent Nieto, Insee

Après trois ans de hausse, l’emploi salarié fléchit ce trimestre dans le Grand Est : le tertiaire et la construction résistent encore, au contraire de l’industrie et de l’intérim. Le taux de chômage repart à la baisse pour s’aligner sur celui de la France métropolitaine, à 8,6 % de la population active. Dans le même temps, si le nombre total de demandeurs d’emploi recule, celui des jeunes augmente.

L’activité de la construction reste toujours très bien orientée dans la région, contrairement au niveau national. Les touristes étrangers continuent de séjourner régulièrement dans le Grand Est, tandis que la fréquentation des résidents a peu évolué. La démographie des entreprises est à nouveau favorable, tout comme les exportations, notamment vers la zone euro.

En Allemagne, en Suisse, au Luxembourg et en Belgique, la croissance est toujours aussi robuste. Le niveau de chômage dans ces pays frontaliers demeure particulièrement faible.

Erwan Auger, Marie-Laure Kayali, Philippe Marchet, Elena Mironova, Vincent Nieto, Insee
Insee Conjoncture Grand Est No 15- Octobre 2018

Fléchissement de l’emploi salarié

Au deuxième trimestre 2018, dans le Grand Est, l’emploi salarié total fléchit pour la première fois depuis 2015 accusant un repli de 0,1 % (soit 980 suppressions) tandis qu’il se stabilise en France. Comme au niveau national, cette baisse s’explique par une contraction du nombre d’emplois dans la fonction publique (- 0,3 %) et une stagnation dans le secteur privé. Les régions voisines ne sont pas mieux loties : le nombre d’emplois n’évolue pas dans les Hauts-de-France et il recule de 0,4 % en Bourgogne-Franche-Comté.

Le tassement est visible dans la plupart des départements dont notamment les Ardennes et les Vosges (- 0,8 % et - 0,4 %). L’emploi se développe toutefois dans la Meuse, l’Aube et le Bas-Rhin (+ 0,4 %, + 0,2 % et + 0,1 %). Il est stable en Moselle et dans le Haut-Rhin.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié Total - Grand Est emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Grand Est emploi salarié Privé - France hors Mayotte
4e trim. 2010 100 100 100 100
1er trim. 2011 100,12 100,2 100,25 100,27
2e trim. 2011 99,91 100,29 100,12 100,39
3e trim. 2011 99,64 100,24 99,96 100,42
4e trim. 2011 99,71 100,3 99,97 100,42
1er trim. 2012 99,46 100,32 99,65 100,39
2e trim. 2012 99,13 100,29 99,27 100,33
3e trim. 2012 98,92 100,18 98,97 100,14
4e trim. 2012 98,51 100,03 98,47 99,94
1er trim. 2013 98,27 99,96 98,14 99,83
2e trim. 2013 98,15 99,86 97,91 99,59
3e trim. 2013 98 100,02 97,67 99,75
4e trim. 2013 98,08 100,34 97,54 99,91
1er trim. 2014 98,09 100,38 97,46 99,87
2e trim. 2014 97,99 100,42 97,31 99,93
3e trim. 2014 97,72 100,3 96,92 99,74
4e trim. 2014 97,56 100,41 96,61 99,79
1er trim. 2015 97,33 100,35 96,36 99,74
2e trim. 2015 97,37 100,6 96,31 99,98
3e trim. 2015 97,28 100,65 96,29 100,08
4e trim. 2015 97,29 100,86 96,33 100,33
1er trim. 2016 97,36 101,05 96,34 100,55
2e trim. 2016 97,51 101,33 96,58 100,88
3e trim. 2016 97,53 101,64 96,61 101,25
4e trim. 2016 97,59 101,8 96,74 101,42
1er trim. 2017 97,88 102,21 97,06 101,93
2e trim. 2017 98,18 102,63 97,47 102,46
3e trim. 2017 98,3 102,81 97,71 102,73
4e trim. 2017 98,61 103,24 98,15 103,33
1er trim. 2018 98,68 103,43 98,25 103,59
2e trim. 2018 98,63 103,48 98,28 103,72
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total (voir avertissement).
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total (voir avertissement).
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire et la construction résistent toujours

Le secteur tertiaire marchand hors intérim gagne 1 780 salariés ce trimestre et poursuit ainsi sa bonne orientation (+ 0,2 % après + 0,3 %), similaire au niveau national. L’hébergement-restauration et les services aux entreprises continuent de soutenir cette croissance en accélérant même le rythme des créations d’emplois (+ 1,0 % et + 0,6 %). Le commerce suit avec une légère progression de 0,1 %. En revanche, les services immobiliers et financiers restent en difficulté (- 0,4 % et - 0,3 %). Les augmentations les plus marquées se situent en Haute-Marne (+ 0,6 %) et dans les départements alsaciens (+ 0,4 %). Seuls les Vosges et les Ardennes perdent des emplois (- 0,6 % et - 0,3 %).

Dans la construction, la croissance de l’emploi ralentit à + 0,2 % après une progression de 0,4 % au trimestre précédent. Au niveau national, la tendance se maintient à une cadence légèrement supérieure (+ 0,4 %). La hausse provient essentiellement de la Moselle, du Bas- Rhin et du Haut-Rhin (+ 0,3 % chacun). L’emploi recule néanmoins dans quatre départements, dont la Meuse et la Meurthe-et-Moselle (- 0,5 % et - 0,3 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Grand Est

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Grand Est (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4e trim. 2010 100 100 100 100
1er trim. 2011 99,99 99,73 100,17 99,87
2e trim. 2011 99,48 99,7 100,38 99,57
3e trim. 2011 98,8 99,3 100,19 99,31
4e trim. 2011 98,46 99,01 100,29 99,45
1er trim. 2012 98,91 98,49 100,22 99,43
2e trim. 2012 98,58 98,26 99,95 99,35
3e trim. 2012 98,02 98,07 99,94 99,42
4e trim. 2012 97,13 97,66 99,64 99,17
1er trim. 2013 96,13 96,9 99,4 99,16
2e trim. 2013 95,67 96,21 99,13 99,32
3e trim. 2013 95,62 95,6 99,04 99,39
4e trim. 2013 94,95 95,27 98,94 100,01
1er trim. 2014 94,13 94,97 98,81 100,05
2e trim. 2014 93,19 94,55 98,72 100,13
3e trim. 2014 91,59 93,91 98,59 100,14
4e trim. 2014 90,68 93,58 98,46 100,31
1er trim. 2015 89,7 93,07 98,4 100,16
2e trim. 2015 88,74 92,5 98,47 100,29
3e trim. 2015 88,11 92,01 98,56 100
4e trim. 2015 87,7 91,54 98,59 100,04
1er trim. 2016 87,37 91,23 99,01 100,24
2e trim. 2016 86,86 90,96 99,23 100,21
3e trim. 2016 86,38 90,84 99,31 100,29
4e trim. 2016 85,7 90,41 99,65 100,21
1er trim. 2017 86,48 90,2 99,64 100,46
2e trim. 2017 86,85 90,12 99,97 100,47
3e trim. 2017 86,99 89,99 100,22 100,3
4e trim. 2017 87,37 89,97 100,45 100,21
1er trim. 2018 87,72 89,78 100,71 100,25
2e trim. 2018 87,86 89,55 100,95 100,06
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Grand Est

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie et l’intérim encore mal orientés

Dans l’industrie, l’emploi poursuit sa chute et perd 820 salariés ce trimestre (- 0,3 % après - 0,2 %). Le recul s’amorce également au niveau national (- 0,1 %). Les secteurs des biens d’équipement et de matériels de transport souffrent le plus (- 0,6 % chacun). Seule l’industrie agro-alimentaire crée quelques emplois (+ 0,1 %). La situation se dégrade dans tous les départements, hormis dans la Meuse (+ 0,3 %). Une forte baisse est notamment visible dans les Ardennes (- 1,4 %) : la reprise de la Société Ardennaise Industrielle à Revin n’est que partielle et plus d’une centaine de personnes sont licenciées.

Après le coup d’arrêt de l’hiver, l’emploi intérimaire continue de diminuer ce printemps (- 0,6 % après - 1,1 %), alors qu’en France, l’intérim n’arrête de progresser que ce trimestre (- 0,4 %). Les baisses sont comprises entre - 0,6 % dans les Vosges et - 4,3 % en Haute- Marne. Quatre départements affichent cependant une hausse, dont deux significatives : + 11,1 % dans la Meuse et + 4,6 % dans la Marne. Sur un an, l’emploi intérimaire régional demeure toutefois en augmentation (+ 7,1 %). L’emploi intérimaire recule uniquement dans l’industrie (- 3,0 %). Il progresse dans les autres secteurs, notamment dans les services non marchands (+ 8,6 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Grand Est France hors Mayotte
4e trim. 2010 100 100
1er trim. 2011 104,5 101,44
2e trim. 2011 102,27 100,59
3e trim. 2011 100,39 100,38
4e trim. 2011 99,77 99,36
1er trim. 2012 95,03 95,31
2e trim. 2012 90,45 92,6
3e trim. 2012 84,37 88,23
4e trim. 2012 80,55 85,37
1er trim. 2013 83,24 88,56
2e trim. 2013 85,06 87,81
3e trim. 2013 88,65 90
4e trim. 2013 86,99 90,34
1er trim. 2014 89,21 89,82
2e trim. 2014 91,27 92
3e trim. 2014 88,2 89,1
4e trim. 2014 89 90,18
1er trim. 2015 89,7 90,29
2e trim. 2015 92,12 94,47
3e trim. 2015 94,71 97,21
4e trim. 2015 99,08 99,63
1er trim. 2016 97,95 100,01
2e trim. 2016 98,99 102,25
3e trim. 2016 99,17 105,8
4e trim. 2016 104,6 110,61
1er trim. 2017 109,86 116,37
2e trim. 2017 116,56 122,32
3e trim. 2017 119,34 124,7
4e trim. 2017 127,04 130,36
1er trim. 2018 125,59 130,73
2e trim. 2018 124,89 130,26
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Baisse d’effectifs dans le non-marchand

Après un trimestre de stabilité, le tertiaire non marchand perd 1 280 salariés, soit un repli de 0,2 %, comme en France. L’emploi se développe uniquement dans l’Aube et la Meuse (+ 0,3 % et + 0,1 %) et stagne en Meurthe-et-Moselle. Il décroît ailleurs, le plus fortement dans les Ardennes, la Marne et les Vosges (- 0,6 %, - 0,4 % et - 0,4 %).

Avertissement

Auparavant, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis la publication de juin 2018, le champ des ETE localisé est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux).

Parallèlement, l‘introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Nouveau recul du chômage

Au deuxième trimestre 2018, le taux de chômage dans le Grand Est retrouve le niveau du quatrième trimestre 2017 à 8,6 %, s’alignant ainsi sur celui de la France métropolitaine. Sur un an, la baisse est de 0,7 point.

Le taux de chômage diminue dans sept départements sur dix et demeure stable dans les trois autres (Ardennes à 10,5 %, Vosges à 9,5 % et Haut-Rhin à 8,4 %). La réduction la plus sensible est observée dans la Haute-Marne (- 0,4 point). C’est dans le département de l’Aube que le taux de chômage reste le plus élevé et dans le Bas- Rhin qu’il est le plus faible (11,3 % et 7,6 %). Néanmoins l’écart entre ces deux départements baisse légèrement (- 0,2 point).

Le taux de chômage s’échelonne de 5 % dans la zone d’emploi de Wissembourg à 11,9 % dans celle de Saint-Dié-des-Vosges. Dans celle de Vitry-le-François-Saint-Dizier, les évolutions sont vives : le recul est de 0,5 point ce trimestre après une croissance de 0,6 point le trimestre précédent. À l’inverse, le chômage augmente dans une seule zone d’emploi, Sarrebourg (+ 0,2 point), après une diminution le trimestre précédent. Dans celle de Châlons-en-Champagne, le chômage se stabilise après une forte hausse au cours de l’hiver.

Figure 4Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Grand Est France hors Mayotte
4e trim. 2010 8,8 9,2
1er trim. 2011 8,7 9,1
2e trim. 2011 8,7 9,1
3e trim. 2011 8,8 9,2
4e trim. 2011 9,0 9,3
1er trim. 2012 9,1 9,5
2e trim. 2012 9,4 9,7
3e trim. 2012 9,5 9,8
4e trim. 2012 9,9 10,1
1er trim. 2013 10,2 10,3
2e trim. 2013 10,3 10,5
3e trim. 2013 10,2 10,3
4e trim. 2013 10,0 10,1
1er trim. 2014 10,0 10,1
2e trim. 2014 10,0 10,2
3e trim. 2014 10,1 10,3
4e trim. 2014 10,3 10,4
1er trim. 2015 10,2 10,3
2e trim. 2015 10,4 10,5
3e trim. 2015 10,3 10,4
4e trim. 2015 10,1 10,2
1er trim. 2016 10,0 10,2
2e trim. 2016 9,8 10,0
3e trim. 2016 9,8 10,0
4e trim. 2016 9,9 10,0
1er trim. 2017 9,4 9,6
2e trim. 2017 9,3 9,4
3e trim. 2017 9,4 9,7
4e trim. 2017 8,6 8,9
1er trim. 2018 8,8 9,2
2e trim. 2018 8,6 9,1
  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2018

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2018
Code Géographique Libellé Taux de chômage Évolution par rapport au dernier trimestre
FR2101 Charleville-Mézières 11,0 -0,1
FR2102 Troyes 11,3 -0,3
FR2103 Châlons-en-Champagne 7,6 0,0
FR2104 Épernay 6,3 -0,2
FR2105 Reims 9,2 -0,3
FR2106 Chaumont-Langres 6,3 0,0
FR2107 Vitry-le-François/Saint-Dizier 9,8 -0,5
FR4101 Longwy 8,8 -0,2
FR4102 Lunéville 10,1 -0,2
FR4103 Nancy 8,4 -0,2
FR4104 Bar-le-Duc 7,2 -0,3
FR4105 Commercy 9,7 0,0
FR4106 Verdun 9,8 -0,2
FR4107 Metz 8,7 -0,2
FR4108 Forbach 11,3 -0,4
FR4109 Sarrebourg 6,6 0,2
FR4110 Sarreguemines 8,1 -0,3
FR4111 Thionville 8,7 -0,2
FR4112 Épinal 9,5 -0,3
FR4113 Remiremont 8,7 0,0
FR4114 Saint-Dié-des-Vosges 11,9 -0,2
FR4115 Neufchâteau 8,0 -0,1
FR4201 Haguenau 6,1 0,0
FR4202 Molsheim-Obernai 5,5 -0,1
FR4203 Saverne 6,0 -0,1
FR4204 Sélestat 6,5 0,0
FR4205 Strasbourg 9,2 -0,1
FR4206 Wissembourg 5,0 -0,2
FR4207 Colmar 6,8 -0,1
FR4208 Mulhouse 9,6 -0,1
FR4209 Saint-Louis 6,6 -0,2
FR0052 Cosne-Clamecy 7,8 -0,3
FR0056 Roissy - Sud Picardie 9,8 -0,2
FR1103 Coulommiers 7,2 -0,2
FR1104 Meaux 8,9 0,0
FR1108 Provins 8,2 0,1
FR2201 Château-Thierry 10,5 0,0
FR2202 Tergnier 13,9 -0,3
FR2203 Thiérache 15,4 -0,4
FR2204 Laon 10,9 -0,4
FR2205 St-Quentin 13,6 -0,2
FR2206 Soissons 11,9 -0,3
FR2602 Chatillon 8,4 -0,1
FR2603 Dijon 7,4 -0,1
FR2604 Montbard 7,5 0,0
FR2612 Auxerre 8,0 -0,2
FR2613 Avallon 7,6 -0,1
FR2614 Sens 8,9 -0,1
FR4301 Besançon 7,3 -0,2
FR4302 Belfort-Montbéliard-Héricourt 9,4 0,0
FR3117 Maubeuge 15,2 -0,3
FR4308 Gray 8,3 0,0
FR4309 Vesoul 7,8 -0,1
BE32 Prov. Hainaut (Région Wallonne) 9,1 0,2
BE33 Prov. Liège (Région Wallonne) 9,1 0,2
BE34 Prov. Luxembourg (Région Wallonne) 9,1 0,2
BE35 Prov. Namur (Région Wallonne) 9,1 0,2
DE11 Stuttgart (Bade-Wurtemberg) 3,0 -0,3
DE12 Karlsruhe (Bade-Wurtemberg) 3,0 -0,3
DE13 Freiburg (Bade-Wurtemberg) 3,0 -0,3
DE14 Tübingen (Bade-Wurtemberg) 3,0 -0,3
DEB1 Koblenz (Rhénanie-Palatinat) 4,4 -0,3
DEB2 Trier (Rhénanie-Palatinat) 4,4 -0,3
DEB3 Reinhessen-Pfalz (Rhénanie-Palatinat) 4,4 -0,3
DEC0 Sarre 6,0 -0,4
LU Luxembourg 5,5 -0,2
CH Suisse du Nord-Ouest 4,4 -0,2
  • Note : données provisoires pour le deuxième trimestre 2018.
  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord-Ouest (CH).
  • Sources : Insee, Statbel, Destatis, Statec, OFS.

Figure 5Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2018

  • Note : données provisoires pour le deuxième trimestre 2018.
  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord-Ouest (CH).
  • Sources : Insee, Statbel, Destatis, Statec, OFS.

Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi repart à la hausse

Le repli du nombre de demandeurs d’emploi se confirme au printemps 2018. La région Grand Est dénombre 462 440 demandeurs d’emploi toutes catégories confondues (A, B et C) dont 284 560 de catégorie A, soit 0,4 % et 0,7 % de baisse. Cette tendance régionale est à l’opposé du niveau national où les demandeurs d’emploi augmentent de 0,1 %, que ce soit en considérant l’ensemble des catégories A, B et C, ou seulement la catégorie A.

Néanmoins, les évolutions sont contrastées selon les départements : si le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A diminue de 3,7 % en Haute-Marne, il progresse de 0,6 % dans les Ardennes et le Haut-Rhin. De même, le nombre d’hommes et de femmes à la recherche d’un emploi se réduit mais moins vite chez les premiers que chez les secondes (- 0,5 % contre - 0,9 %). Si le mouvement de baisse se poursuit pour les seniors ce trimestre, celui des jeunes marque un coup d’arrêt (- 0,5 % et + 0,3 %).

Le chômage de longue durée (catégories A, B et C) s’accroît à nouveau ce trimestre. Ainsi, 49 % des demandeurs d’emploi recherchent depuis plus d’un an ; ils étaient 48 % cet hiver. C’est davantage qu’au niveau national où le chômage de longue durée touche 47 % des demandeurs d’emploi.

S’agissant des motifs d’entrées à Pôle emploi, les démissions et les fins de mission d’intérim augmentent fortement ce trimestre (+ 15 % et + 13 %). En revanche, les licenciements économiques et les retours d’inactivité sont en forte baisse (- 8 % et - 6 %). Au deuxième trimestre 2018, 67 500 offres d’emploi ont été proposées par Pôle emploi, soit une hausse de 7,1 %.

Construction : une situation favorable dans le collectif

Dans le Grand Est, 31 200 logements ont été autorisés à la construction entre juillet 2017 et juin 2018, soit une progression de 11,9 % par rapport à la même période un an auparavant alors que la situation se dégrade au niveau national (- 1,2 % hors Mayotte). Cette augmentation s’explique essentiellement par les autorisations dans le collectif, l’individuel marquant le pas. La hausse est particulièrement forte dans le Haut-Rhin, la Meurthe-et-Moselle et le Bas-Rhin (+ 45 %, + 31 % et + 25 %).

Comparé au cumul annuel mesuré trois mois plus tôt, le constat est le même : accroissement dans le Grand Est et diminution sur l’ensemble du territoire français (+ 5,0 % contre - 1,6 %). Deux départements affichent une baisse : les Vosges et la Haute-Marne (- 7 % et - 1 %). À l’inverse, le nombre de logements autorisés progresse fortement dans les départements alsaciens : + 9 % dans le Haut-Rhin et + 7 % dans le Bas-Rhin.

Entre juillet 2017 et juin 2018, 26 200 logements ont été commencés dans la région. Les mises en chantier augmentent significativement par rapport à la même période il y un an (+ 10,6 %) avant tout grâce aux logements collectifs. Le gain est un peu moins important en France (+ 6,6 %). Au niveau départemental, la Meurthe-et-Moselle sort du lot en présentant une hausse de 52 %, en raison de gros programmes de logements collectifs dans l'unité urbaine de Nancy.

Sur la période récente, les mises en chantier sont peu dynamiques dans la région, bien que davantage qu’au niveau national (+ 0,8 % contre - 0,2 %). Elles diminuent dans une majorité de départements, notamment dans la Meuse et les Ardennes (- 24 % et - 16 %), mais restent bien orientées en Meurthe-et-Moselle et dans le Haut-Rhin (+ 17 % et + 8 %).

De juillet 2017 à juin 2018, les autorisations de locaux non résidentiels s’élèvent à 3,2 millions de m² et les mises en chantier à 2,1 millions de m², en hausse respective de 22,5 % et 28,8 % par rapport à la même période un an plus tôt. La tendance est bien plus prononcée qu’au niveau national (+ 7,0 % et + 9,8 %). Par rapport au cumul du trimestre précédent, les surfaces autorisées et commencées progressent également (+ 1,2 % et + 2,5 %), et plus rapidement qu’en France.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Grand Est France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,67 101,59
févr. 2011 101,33 101,78
mars 2011 104 101,22
avril 2011 105,33 101,05
mai 2011 108,33 102,64
juin 2011 107 102,92
juil. 2011 108,67 103,1
août 2011 111 104,28
sept. 2011 112,33 105,85
oct. 2011 113 106,54
nov. 2011 116,33 107,57
déc. 2011 119 108,66
janv. 2012 121 108,43
févr. 2012 123 108,64
mars 2012 120,67 108,58
avril 2012 119,67 109,04
mai 2012 116,33 107,64
juin 2012 116,33 107,13
juil. 2012 116,33 106,34
août 2012 115 106,52
sept. 2012 116,67 104,32
oct. 2012 114 103,8
nov. 2012 110,67 102,75
déc. 2012 106 100,92
janv. 2013 106,33 101,03
févr. 2013 105,67 102,5
mars 2013 107 102,83
avril 2013 105,33 101,15
mai 2013 104 99,2
juin 2013 100,67 97,48
juil. 2013 96,33 95,53
août 2013 92,33 92,41
sept. 2013 87,33 90,94
oct. 2013 85 90,35
nov. 2013 86 89,47
déc. 2013 86,33 88,57
janv. 2014 81,67 86,47
févr. 2014 79 83,45
mars 2014 80 82,5
avril 2014 79,33 81,27
mai 2014 82 81,27
juin 2014 82 81,31
juil. 2014 86,33 81,69
août 2014 87,33 81,46
sept. 2014 89,33 81,6
oct. 2014 90,67 80,7
nov. 2014 88 79,8
déc. 2014 88,33 79,69
janv. 2015 87,67 79,46
févr. 2015 85 78,94
mars 2015 82,33 78,08
avril 2015 82,33 79,04
mai 2015 77,33 78,56
juin 2015 77,67 79,44
juil. 2015 75,33 79,27
août 2015 77 80,2
sept. 2015 75 81,04
oct. 2015 75,67 81,62
nov. 2015 77 83,64
déc. 2015 76,33 84,81
janv. 2016 77,33 85,17
févr. 2016 80,67 86,6
mars 2016 79 86,85
avril 2016 81,33 87,73
mai 2016 83,67 89,62
juin 2016 86 89,97
juil. 2016 84,67 90,85
août 2016 85 91,94
sept. 2016 88,67 94,25
oct. 2016 89 95,03
nov. 2016 89,33 95,99
déc. 2016 92 97,36
janv. 2017 95 98,17
févr. 2017 94,67 98,43
mars 2017 95,67 100,67
avril 2017 93 100,76
mai 2017 93 101,72
juin 2017 92,67 102,83
juil. 2017 96,67 104,3
août 2017 97,67 104,8
sept. 2017 98,67 104,89
oct. 2017 100,33 105,37
nov. 2017 100,67 104,47
déc. 2017 100,33 104,05
janv. 2018 99,33 104,2
févr. 2018 100 104,78
mars 2018 99 103,21
avril 2018 102,33 103,15
mai 2018 103,67 102,89
juin 2018 104 101,55
juil. 2018 101,67 99,92
août 2018 102 99,56
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Fréquentation touristique soutenue par les non-résidents

Au deuxième trimestre 2018, les hébergements touristiques collectifs du Grand Est (hors campings) ont totalisé 5 millions de nuitées, soit une augmentation de 2,5 % par rapport à la même période de l’année passée, légèrement au-dessus du niveau national (+ 2,0 %). Seules les nuitées non-résidentes contribuent à cette hausse, les nuitées résidentes étant stables (+ 7,3 % et + 0,1 %).

Les touristes sont venus plus nombreux dans les agglomérations de Colmar, Reims et Troyes (entre + 4 % et + 6 %), tandis que la fréquentation est en baisse à Metz-Amnéville et Nancy (entre - 1 % et - 3 %). Elle n’évolue quasiment pas à Strasbourg (+ 0,5 %), stagne à Mulhouse mais progresse dans le Massif des Vosges (+ 5 %).

Dans les hôtels de la région, le nombre de nuitées n’a que très peu augmenté par rapport au deuxième trimestre 2017 : + 0,4 % contre + 1,3 % en France métropolitaine. Cette légère hausse est due uniquement à la présence des touristes en provenance de l’étranger (+ 8 % contre + 6 % en France métropolitaine), tandis que le nombre de touristes résidents recule, plus encore qu’au niveau national (- 4 % et - 1 %), sur cette période marquée par les mouvements sociaux à la SNCF.

En ce qui concerne les non-résidents, ils sont venus plus nombreux quelles que soient les nationalités présentes habituellement dans la région, à l’exception des Suisses (- 1 %). Ainsi, la fréquentation des Allemands, des Belges et des Néerlandais s’accroît dans les hôtels grandestois (entre + 4 % et + 9 %). Les Britanniques confirment leur retour (+ 21 %). Après un repli de 9 % au printemps 2017, leurs nuitées augmentent pour le troisième trimestre consécutif.

Les autres hébergements touristiques collectifs (résidences de tourisme et hôtelières, auberges de jeunesse...) tirent leur épingle du jeu (+ 10 %), notamment auprès des touristes résidents (+ 13 % contre + 4 % pour les non-résidents).

Figure 7Évolution de la fréquentation (en nombre de nuitées) dans les hôtels

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de la fréquentation (en nombre de nuitées) dans les hôtels (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Grand Est France entière
4e trim. 2010 100 100
1er trim. 2011 100,65 100,48
2e trim. 2011 101,74 101,34
3e trim. 2011 103,32 102,33
4e trim. 2011 104,5 103,3
1er trim. 2012 104,79 103,74
2e trim. 2012 104,33 103,5
3e trim. 2012 103,89 103,25
4e trim. 2012 104,05 103,29
1er trim. 2013 104,56 103,22
2e trim. 2013 105,4 103,03
3e trim. 2013 106,25 103,05
4e trim. 2013 107,02 102,94
1er trim. 2014 106,59 102,36
2e trim. 2014 106,55 102,1
3e trim. 2014 106,94 101,52
4e trim. 2014 107,1 101,33
1er trim. 2015 107,44 101,79
2e trim. 2015 107,71 102,35
3e trim. 2015 107,73 103,48
4e trim. 2015 107,38 103,27
1er trim. 2016 108,31 103,67
2e trim. 2016 108,09 102,64
3e trim. 2016 107,91 101,27
4e trim. 2016 109,52 102,32
1er trim. 2017 109,76 102,85
2e trim. 2017 111,42 104,6
3e trim. 2017 113,57 106,36
4e trim. 2017 114,61 107,54
1er trim. 2018 115,68 108,62
2e trim. 2018 115,8 109,04
  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul du nombre de nuitées des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution de la fréquentation (en nombre de nuitées) dans les hôtels

  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul du nombre de nuitées des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Hausse continue des créations d’entreprises

Dans la région Grand Est, 9 470 entreprises ont été créées au deuxième trimestre 2018, soit 440 entreprises de plus qu’au trimestre précédent (+ 4,8 % après + 2,9 %, en données CVS). Le nombre de créations s’accroît davantage qu’en France (+ 3,3 %). La hausse est notamment portée par les immatriculations de micro-entrepreneurs qui progressent deux fois plus rapidement que les créations classiques (+ 7,0 % contre + 3,5 %). Si la tendance nationale est bien inférieure pour les micro-entrepreneurs (+ 2,6 %), elle est similaire pour les entreprises classiques.

Sur un an, la situation s’est nettement améliorée avec 1  700 créations supplémentaires par rapport au deuxième trimestre 2017, semblable à l’évolution nationale (+ 22 %). Là encore, la forte croissance des immatriculations de micro-entrepreneurs en est la raison principale (+ 40 %). Plus modeste, l’augmentation des créations d’entreprises classiques n’est toutefois pas négligeable (+ 13 %).

L’ensemble des départements présente une hausse du nombre de créations par rapport au cumul annuel mesuré un an plus tôt. Les créations baissent seulement dans la Haute-Marne (- 2,9 % en données brutes), tandis qu’elles stagnent dans les Ardennes. Les améliorations sont comprises entre + 8 % dans les Vosges et + 26 % dans la Marne.

Le cumul annuel des créations d’entreprises progresse dans tous les grands secteurs d’activité par rapport au cumul du deuxième trimestre 2017. Les augmentations sont comprises entre + 5 % dans la construction et + 18 % dans le commerce.

Figure 8Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Grand Est hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Grand Est y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4e trim. 2010 100 100 100 100
1er trim. 2011 99,87 99,21 90,63 91,21
2e trim. 2011 97,11 98,28 93,72 91,65
3e trim. 2011 99,89 99,08 92,82 91,61
4e trim. 2011 95,11 99,06 89,66 92,69
1er trim. 2012 95,61 94,75 92,33 93,87
2e trim. 2012 92,09 91,73 92,01 91,86
3e trim. 2012 92,09 92,26 90,3 91,36
4e trim. 2012 88,46 93,15 85,04 89,76
1er trim. 2013 107,78 100,28 92,8 90,59
2e trim. 2013 105,86 101,21 89,16 89,88
3e trim. 2013 110,28 101,64 89,07 89,1
4e trim. 2013 116,48 104,04 90,94 91,37
1er trim. 2014 109,86 103,76 88,67 92,03
2e trim. 2014 108,46 103,22 91,89 91,3
3e trim. 2014 104,73 101,88 87,44 92,92
4e trim. 2014 108,89 103,51 90,14 93,22
1er trim. 2015 112,8 111,01 77,65 87,41
2e trim. 2015 117,38 115,52 76,34 86,9
3e trim. 2015 120,95 118,19 76,59 87,92
4e trim. 2015 124,58 120,41 77,71 89,27
1er trim. 2016 125,5 122,72 80,12 90,82
2e trim. 2016 130,34 128,01 82,47 94,74
3e trim. 2016 132,68 129,89 82,21 92,05
4e trim. 2016 122,45 126,91 76,41 91,84
1er trim. 2017 136,28 130,24 81,97 95,29
2e trim. 2017 135,2 130,91 80,48 94,56
3e trim. 2017 135,3 135,28 83,75 99,49
4e trim. 2017 143,19 142,07 90,83 106,93
1er trim. 2018 146,98 144,18 93,49 111,78
2e trim. 2018 152,1 149,74 98 115,46
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Toujours moins d’entreprises défaillantes

Au deuxième trimestre 2018, 3 840 entreprises ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire, soit un recul de 9 % par rapport au cumul annuel observé un an plus tôt. La baisse est plus marquée qu’en France (- 6 %). Les défaillances diminuent nettement en Haute-Marne, en Moselle et dans le Haut-Rhin (entre - 33 % et - 20 %). Elles sont toutefois plus nombreuses dans la Meuse, la Marne et l’Aube (+ 21 %, + 8 % et + 8 %). Comme au premier trimestre, l’industrie compte plus d’entreprises défaillantes qu’un an plus tôt (+ 3 %), mais leur nombre baisse dans les autres secteurs.

Figure 9Défaillances d'entreprises

Indice base 100 en décembre 2010
Défaillances d'entreprises (Indice base 100 en décembre 2010)
Grand Est France entière
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,3 100,05
févr. 2011 101,47 100,01
mars 2011 98,81 99,36
avril 2011 97,73 98,97
mai 2011 100,11 100,3
juin 2011 97,41 99,27
juil. 2011 98,01 98,66
août 2011 97,6 98,73
sept. 2011 97,04 98,35
oct. 2011 96,98 98,49
nov. 2011 96,61 98,79
déc. 2011 96,07 98,61
janv. 2012 96,4 99,39
févr. 2012 96,74 99,42
mars 2012 96,96 98,69
avril 2012 98,79 98,95
mai 2012 94,95 97,57
juin 2012 95,68 97,65
juil. 2012 96,44 99
août 2012 95,42 98,83
sept. 2012 95,7 98,38
oct. 2012 96,83 99,98
nov. 2012 97,71 100,13
déc. 2012 99,68 101,27
janv. 2013 99,74 101,04
févr. 2013 99,48 100,84
mars 2013 100,02 100,65
avril 2013 99,61 101,76
mai 2013 100,37 102,02
juin 2013 100,11 102,37
juil. 2013 100,67 103,12
août 2013 100,6 103,02
sept. 2013 101,12 103,82
oct. 2013 100,54 103,76
nov. 2013 99,42 103,59
déc. 2013 99,5 103,65
janv. 2014 99,27 103,82
févr. 2014 101,47 104,8
mars 2014 100,91 104,77
avril 2014 101,55 104,96
mai 2014 101,62 104,53
juin 2014 102,07 104,7
juil. 2014 101,9 104,7
août 2014 101,66 104,71
sept. 2014 103,3 105
oct. 2014 103,86 104,8
nov. 2014 104,88 104,87
déc. 2014 104,79 103,43
janv. 2015 104,96 103,92
févr. 2015 104,96 103,76
mars 2015 105,83 105,63
avril 2015 105,87 105,72
mai 2015 103,3 103,53
juin 2015 105,2 104,99
juil. 2015 104,64 104,53
août 2015 104,81 104,12
sept. 2015 103,17 104,29
oct. 2015 101,27 102,87
nov. 2015 101,81 103,15
déc. 2015 101,79 104,44
janv. 2016 101,38 103,2
févr. 2016 100,47 102,56
mars 2016 99,98 101,22
avril 2016 100,28 100,17
mai 2016 103,93 102,61
juin 2016 101,92 101,2
juil. 2016 100,22 99,75
août 2016 100,13 99,61
sept. 2016 99,48 98,57
oct. 2016 99,89 98,26
nov. 2016 98,45 97,8
déc. 2016 95,92 96,21
janv. 2017 96,27 95,96
févr. 2017 94,43 95,04
mars 2017 94,84 94,84
avril 2017 93,14 93,6
mai 2017 93,11 93,61
juin 2017 91,34 92,53
juil. 2017 91,58 92,17
août 2017 91,69 92,22
sept. 2017 90,91 91,17
oct. 2017 91,37 90,87
nov. 2017 89,12 90,29
déc. 2017 89,6 90,51
janv. 2018 87,83 89,68
févr. 2018 86,81 89,23
mars 2018 85,06 88,17
avril 2018 84,03 88,36
mai 2018 83,08 87,41
juin 2018 82,91 87,12
juil. 2018 80,6 86,77
  • Note : données mensuelles brutes au 19 septembre 2018, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 9Défaillances d'entreprises

  • Note : données mensuelles brutes au 19 septembre 2018, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Les ventes vers la zone euro soutiennent l’ensemble des exportations

Progressant pour le sixième trimestre consécutif, les exportations confirment leur bonne tenue au printemps 2018, à 16,6 milliards d’euros (+ 4,8 % après + 3,5 %). À destination de la zone euro, les ventes retrouvent de l’allant (+ 5,5 %).

Les ventes à destination de notre premier partenaire commercial, l’Allemagne, se redressent légèrement (+ 0,6 % après - 0,1 %). La tendance au ralentissement se poursuit pour les exportations vers l’Italie à + 1,8 % (après + 18 % puis + 6 %). La situation est semblable vers le Royaume-Uni (+ 2 % après + 8 %), tandis qu’en direction de la Belgique et des États-Unis, les exportations sont toujours très favorables (entre + 8 % et + 9 %). Jusqu’à présent, la crise de l’indépendance de la Catalogne semble n’avoir eu qu’un effet ponctuel au début de l’année 2018 sur les ventes à destination de l’Espagne (+ 8 % après - 3 %).

Les exportations de produits de la construction automobile et des équipements pour automobiles tirent parti de leur dynamique positive des derniers trimestres et augmentent respectivement de 29 % et 9 % au deuxième trimestre de cette année. La situation est plus contrastée ailleurs. Si la tendance est relativement stable et à la hausse pour les ventes de matériel électrique (+ 7 % à nouveau), les exportations de produits chimique de base décroissent encore (- 13 % après - 7 %). Les machines et équipements d’usage général et les boissons se vendent mieux ce trimestre (+ 5 %) au contraire des produits pharmaceutiques (- 1 % après + 6 %). Enfin les exportations de produits sidérurgiques restent atones ce printemps.

Avertissement sur les exportations

Les données étant révisées tous les mois de façon plus ou moins significative, il est possible que les évolutions et tendances des trimestres passés ne coïncident plus avec celles présentées ci-après.

Figure 10Exportations du Grand Est

en milliards d’euros
Exportations du Grand Est (en milliards d’euros)
Trimestre Exportations
T2 2015 15,255
T3 2015 14,640
T4 2015 15,240
T1 2016 14,971
T2 2016 15,614
T3 2016 14,386
T4 2016 14,992
T1 2017 15,560
T2 2017 15,814
T3 2017 14,820
T4 2017 16,346
T1 2018 16,106
T2 2018 16,574
  • Note : données CAF-FAB hors matériel militaire, valeurs brutes de collecte.
  • Source : Douanes.

Figure 10Exportations du Grand Est

  • Note : données CAF-FAB hors matériel militaire, valeurs brutes de collecte.
  • Source : Douanes.

Fortes croissances chez nos voisins

En Allemagne, au deuxième trimestre 2018, le PIB continue de croître : + 0,5 % après + 0,4 % au premier trimestre (celui de Rhénanie-Palatinat augmente de 0,1 %, porté principalement par l’industrie). La demande intérieure y contribue avec une progression de 0,3 % pour les dépenses des ménages et de 0,6 % pour les dépenses de l’État, soit une contribution de 0,7 point au PIB. En effet, les ménages ont gagné en pouvoir d’achat et profitent de la hausse de leur revenu disponible : sur un an, celui-ci a augmenté plus rapidement que leur consommation (respectivement + 3,2 % et + 2,6 %). Les investissements sont également en hausse, tant en biens d’équipements que dans la construction (+ 0,3 % et + 0,6 %). Comme aux trimestres précédents, les échanges extérieurs portent l’activité allemande avec des importations qui progressent davantage que les exportations (+ 1,7 % et + 0,7 % au printemps). Le nombre de personnes en emploi s’accroît de 0,9 % comparé au premier trimestre 2018, à 44,8 millions, et de 1,4 % par rapport au deuxième trimestre 2017. Sur un an, il augmente surtout dans le tertiaire et la construction (+ 1,3 % et + 1,8 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi poursuit sa baisse. Fin juin 2018, le pays compte 1,5 million de chômeurs au sens du BIT, soit - 9,2 % en une année. Le chômage concerne 3,4 % de la population active, soit 0,4 point de moins qu’un an auparavant. Le nombre de demandeurs d’emploi recule d’ailleurs dans les trois länder limitrophes et fin juin 2018, le taux de chômage s’établit à 3 % dans le Bade-Wurtemberg, 4,4 % en Rhénanie-Palatinat et 6 % en Sarre.

En Suisse, l’activité poursuit sa forte croissance pour le cinquième trimestre consécutif. Au printemps 2018, le PIB progresse de 0,7 %, après + 1,0 % cet hiver. L’industrie manufacturière en est le principal moteur (+ 1,5 %). Le commerce extérieur et la consommation des ménages soutiennent également la croissance, alors que la consommation publique stagne. Les investissements en biens d’équipement se stabilisent à un niveau élevé, et s’accélèrent dans la construction (- 0,3 % et + 0,8 %). Plus de 5 millions d’actifs ont un emploi, soit 0,7 % de plus qu’au deuxième trimestre 2017. Globalement, la Suisse accueille plus de 317 000 frontaliers (+ 0,4 % sur un an), dont 55 % viennent de France (+ 1,8 %). En revanche, la Suisse du Nord-Ouest enregistre une baisse du nombre d’actifs occupés : 669 000 personnes, contre 682 000 un an auparavant, soit - 1,9 %. Dans les trois cantons de cette partie de la Suisse, les frontaliers originaires d’Alsace sont également moins nombreux, 33 500 personnes, en diminution de 0,6 % entre juin 2017 et juin 2018. Dans le même temps, le nombre de chômeurs au sens du BIT augmente, aussi bien dans l’ensemble du pays (+ 6,0 %) que dans les trois cantons de la Suisse du Nord-Ouest (+ 9,0 %). Le taux de chômage se situe à 4,6 % pour la Suisse et à 4,4 % dans la Suisse du Nord-Ouest.

D’après les enquêtes de conjoncture du STATEC, l’activité au Luxembourg serait encore relativement dynamique au deuxième trimestre 2018. La situation du marché du travail, quant à elle, reste solide. L’emploi salarié ne cesse de progresser : + 3,9 % entre juin 2017 et juin 2018, pour s’établir à 421 400 personnes (après 3,8 % et 3,7 % sur les deux trimestres précédents). Les frontaliers, au nombre de 191 900, représentent 45,5 % de l’ensemble. Cette main-d’œuvre suit la même tendance et s’accroît nettement plus rapidement que l’emploi salarié total (+ 1,3 % en trois mois et + 4,8 % en un an). Les frontaliers français y contribuent principalement avec + 6 % sur un an (passant de 94 000 à 99 700) contre + 3,5 % pour les frontaliers venant d’Allemagne et de Belgique. Le nombre de chômeurs recule depuis le début de l’année et passe sous la barre des 15 000. En juin 2018, 14 500 personnes sont inscrites à l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem), soit une baisse de 4,2 % sur un an. Le chômage au sens du BIT concerne 5,5 % de la population active, contre 5,9 % fin juin 2017.

En Belgique, l’activité reste solide au deuxième trimestre 2018, avec une hausse de 0,4 % après + 0,3 % au premier, grâce à l’augmentation des dépenses intérieures des ménages et des entreprises (+ 0,1 % et + 0,4 %). La croissance a été également soutenue par les investissements (+ 1,9 %). De plus, la balance commerciale est excédentaire grâce au rebond des exportations (+ 0,7 %) qui contribuent pour + 0,3 point au PIB. Enfin si le chômage fléchit de 0,1 point dans l’ensemble de la Belgique à 6,1 %, il repart à la hausse en Wallonie par rapport à cet hiver (+ 0,2 point à 9,1 %).

Contexte national : en France, l’activité accélérerait au second semestre après avoir été modérée au premier semestre

La croissance française a nettement ralenti au premier semestre (+ 0,2 % par trimestre) après une année 2017 très dynamique. Au-delà des facteurs internationaux qui ont pesé sur le climat des affaires, l’activité économique a été pénalisée par des facteurs ponctuels (grèves, baisse du pouvoir d’achat au premier trimestre, moindre consommation en énergie, maintenance de raffineries).

Cependant, le retour à la normale dans les secteurs des transports et de l’énergie, combiné à des immatriculations dynamiques durant l’été, conduirait à un rebond de la consommation des ménages au troisième trimestre. En fin d’année, le pouvoir d’achat progresserait fortement en raison des réductions de cotisations sociales et de taxe d’habitation ; il prendrait ainsi le relais pour soutenir la consommation. Bénéficiant également d’un investissement des entreprises robuste et d’une accélération des exportations, le PIB français croîtrait de + 0,5 % au troisième trimestre puis de + 0,4 % au quatrième, conduisant à une croissance de + 1,6 % en moyenne en 2018.

Contexte international : début 2018, les écarts de croissance s’accentuent entre les grands pays

Au premier semestre 2018, l’activité a été stimulée aux États-Unis par une politique budgétaire procyclique ; en zone euro, l’allant des économies allemandes et espagnoles contraste avec les difficultés observées en Italie. Certaines économies émergentes connaissent par ailleurs de fortes tensions financières et inflationnistes. L’environnement international resterait néanmoins porteur, avec un commerce mondial encore dynamique malgré les tensions protectionnistes.

Pour en savoir plus

« Le pouvoir d’achat se redresse, mais les incertitudes internationales persistent », Point de conjoncture, Insee, octobre 2018.

Tableau de bord Conjoncture : Grand Est, Insee.fr, septembre 2018.

« Des signaux toujours positifs malgré le ralentissement du début d’année », Insee Conjoncture Grand Est n° 14, juillet 2018.