Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2015 Déclaration annuelle de données sociales (DADS) - Insee Résultats
Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2015
En 2015, en France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé (y compris les entreprises publiques) s’élève à 19,5 euros, contre 19,2 euros en 2014.
En équivalent temps plein (EQTP), les salariés du secteur privé perçoivent en moyenne 35 979 euros brut en 2015, soit un salaire brut mensuel moyen de 2 998 euros.
Les disparités de salaires s’expliquent non seulement par les caractéristiques des salariés (catégorie socioprofessionnelle , sexe et âge), mais aussi par celles des entreprises qui les emploient (activité économique, taille de l’établissement et région d’implantation).
- Une rémunération très dépendante de la catégorie socioprofessionnelle, de l’âge et du sexe du salarié
- Les salaires varient selon l’activité et la taille de l’établissement
- Le salaire brut moyen diffère selon la région d’implantation de l’établissement
- Une dispersion des salaires plus marquée pour les hommes et pour les cadres
- Un quart des postes sont à temps partiel et ceux-ci sont surtout occupés par des femmes
Une rémunération très dépendante de la catégorie socioprofessionnelle, de l’âge et du sexe du salarié
En 2015, dans le secteur privé (y compris les entreprises publiques), le salaire brut en équivalent temps plein (EQTP) des femmes est inférieur de 18 % à celui des hommes (31 908 euros contre 38 864 euros, par an en moyenne) (figure 1). Cet écart provient en partie des différences de catégorie socioprofessionnelle : par exemple, près de 19 % des postes occupés par des hommes sont des postes de cadres ou de chefs d’entreprises alors que cette proportion est inférieure à 14 % pour les femmes. À l’inverse, seuls 19 % des postes occupés par des hommes sont des postes d’employés contre 53 % des postes occupés par des femmes.
Le salaire varie également en fonction de l’âge du salarié : tous secteurs d’activité confondus, en 2015, un salarié de plus de 50 ans du secteur privé perçoit un salaire brut annuel moyen en EQTP de 42 742 euros, contre 22 895 euros pour un salarié de 25 ans ou moins.
tableauFigure 1 – Salaire brut annuel moyen en EQTP selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle
Ensemble | Hommes | Femmes | |
---|---|---|---|
Cadres et professions intellectuelles supérieures (1) | 66 773 | 71 490 | 57 968 |
Professions intermédiaires | 36 395 | 38 656 | 33 502 |
Employés | 26 051 | 27 519 | 25 390 |
Ouvriers non qualifiés | 23 469 | 24 353 | 21 666 |
Ouvriers qualifiés | 28 749 | 29 073 | 25 921 |
Toutes catégories socioprofessionnelles | 35 979 | 38 864 | 31 908 |
- 1.Y compris chefs d'entreprises salariés.
- Champ : France hors Mayotte, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
- Source : DADS 2015
graphiqueFigure 1 – Salaire brut annuel moyen en EQTP selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle
Les salaires varient selon l’activité et la taille de l’établissement
Les secteurs qui offrent les salaires les plus élevés sont la recherche et développement, les activités financières et d’assurance ainsi que l’édition, l’audiovisuel et la diffusion.
Dans ces secteurs d’activité, les emplois sont plus qualifiés : la part de cadres, professions intellectuelles supérieures ou professions intermédiaires y est deux fois plus importante que dans l’ensemble des emplois du secteur privé (63 % à 78 % contre 35 %). Le salaire horaire brut moyen y dépasse 29 euros, soit près d’une fois et demie le salaire horaire moyen tous secteurs confondus.
À l’opposé, dans l’hébergement médico-social et l’action sociale, l’hébergement et la restauration, les services administratifs et de soutien et les autres activités de service, le salaire horaire brut moyen est inférieur ou égal à 15,4 euros. Dans ces secteurs, la proportion de cadres et de chefs d’entreprises n’atteint pas 10 % (contre 17 % en moyenne pour l’ensemble des salariés du secteur privé) et celle des employés et ouvriers y dépasse 70 % (plus de 87 % dans le secteur des activités de services administratifs et de soutien et celui de l’hébergement et de la restauration, contre 65 % en moyenne).
Outre ces disparités sectorielles, la rémunération brute horaire augmente avec la taille de l’établissement : en moyenne de 16,2 euros dans les entreprises de 1 à 9 salariés, elle atteint 18,2 euros dans celles de 10 à 49 salariés et 26,7 euros dans les entreprises de 500 salariés ou plus.
Le salaire brut moyen diffère selon la région d’implantation de l’établissement
Les différences de rémunération entre l’Île-de-France et la province sont également très marquées (figure 2a et figure 2b) notamment parce que l’Île-de-France concentre davantage de sièges sociaux, de grandes entreprises et d’activités de services que les autres régions.
En 2015, en Île-de-France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé s’élève à 24,8 euros contre 17,6 euros en province.
Derrière l’Île-de-France, les régions Auvergne-Rhône-Alpes (18,7 euros) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (18,2 euros) offrent les rémunérations les plus élevées, en raison d’une plus forte proportion de salariés qualifiés que dans les autres régions.
À l’opposé, en Corse (16,2 euros) et en Bretagne (16,8 euros), les rémunérations brutes horaires sont en moyenne les plus faibles de France métropolitaine.
tableauFigure 2a – Salaire brut horaire moyen selon la région
Salaire horaire brut moyen | |
---|---|
Guadeloupe | 17,9 |
Martinique | 17,8 |
Guyane | 18,9 |
La Réunion | 16,5 |
Île-de-France | 24,8 |
Centre-Val de Loire | 17,4 |
Bourgogne-Franche-Comté | 17,0 |
Normandie | 17,5 |
Hauts-de-France | 17,5 |
Grand Est | 17,7 |
Pays de la Loire | 17,2 |
Bretagne | 16,8 |
Nouvelle-Aquitaine | 17,1 |
Occitanie | 17,7 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 18,7 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 18,2 |
Corse | 16,2 |
- Champ : France hors Mayotte, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
- Source : DADS 2015
graphiqueFigure 2a – Salaire brut horaire moyen selon la région
tableauFigure 2b – Salaire brut horaire moyen selon le département20/09/2018 : suite à une inversion de lignes dans la variable REGDEP, les données de cette figure ont été corrigées
Salaire horaire brut moyen | |
---|---|
Ain | 17,6 |
Aisne | 16,3 |
Allier | 16,0 |
Alpes-de-Haute-Provence | 16,1 |
Hautes-Alpes | 15,5 |
Alpes-Maritimes | 18,7 |
Ardèche | 16,5 |
Ardennes | 16,8 |
Ariège | 15,8 |
Aube | 16,4 |
Aude | 15,5 |
Aveyron | 16,0 |
Bouches-du-Rhône | 19,2 |
Calvados | 16,7 |
Cantal | 15,1 |
Charente | 16,9 |
Charente-Maritime | 15,9 |
Cher | 16,9 |
Corrèze | 16,2 |
Corse-du-Sud | 16,3 |
Haute-Corse | 16,2 |
Côte-d'Or | 17,7 |
Côtes-d'Armor | 16,1 |
Creuse | 15,3 |
Dordogne | 15,6 |
Doubs | 17,2 |
Drôme | 17,6 |
Eure | 17,6 |
Eure-et-Loir | 17,4 |
Finistère | 16,8 |
Gard | 17,1 |
Haute-Garonne | 20,2 |
Gers | 15,6 |
Gironde | 18,2 |
Hérault | 17,2 |
Ille-et-Vilaine | 17,6 |
Indre | 15,9 |
Indre-et-Loire | 17,7 |
Isère | 19,7 |
Jura | 16,7 |
Landes | 16,1 |
Loir-et-Cher | 16,9 |
Loire | 17,4 |
Haute-Loire | 15,6 |
Loire-Atlantique | 18,2 |
Loiret | 18,0 |
Lot | 16,1 |
Lot-et-Garonne | 15,8 |
Lozère | 15,1 |
Maine-et-Loire | 16,6 |
Manche | 16,7 |
Marne | 18,0 |
Haute-Marne | 16,1 |
Mayenne | 16,4 |
Meurthe-et-Moselle | 17,5 |
Meuse | 16,4 |
Morbihan | 16,1 |
Moselle | 17,5 |
Nièvre | 15,9 |
Nord | 18,2 |
Oise | 17,9 |
Orne | 15,8 |
Pas-de-Calais | 16,5 |
Puy-de-Dôme | 18,2 |
Pyrénées-Atlantiques | 17,7 |
Hautes-Pyrénées | 16,0 |
Pyrénées-Orientales | 15,8 |
Bas-Rhin | 18,8 |
Haut-Rhin | 18,1 |
Rhône | 20,3 |
Haute-Saône | 15,9 |
Saône-et-Loire | 16,8 |
Sarthe | 17,0 |
Savoie | 17,7 |
Haute-Savoie | 18,2 |
Paris | 26,2 |
Seine-Maritime | 18,4 |
Seine-et-Marne | 19,1 |
Yvelines | 23,4 |
Deux-Sèvres | 17,5 |
Somme | 16,9 |
Tarn | 16,3 |
Tarn-et-Garonne | 15,9 |
Var | 16,3 |
Vaucluse | 16,8 |
Vendée | 15,9 |
Vienne | 16,6 |
Haute-Vienne | 16,9 |
Vosges | 16,2 |
Yonne | 16,3 |
Territoire de Belfort | 19,0 |
Essonne | 21,8 |
Hauts-de-Seine | 30,4 |
Seine-Saint-Denis | 22,8 |
Val-de-Marne | 21,8 |
Val-d'Oise | 20,1 |
Guadeloupe | 17,9 |
Martinique | 17,8 |
Guyane | 18,9 |
La Réunion | 16,5 |
- Champ : France hors Mayotte, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs.
- Source : DADS 2015
graphiqueFigure 2b – Salaire brut horaire moyen selon le département20/09/2018 : suite à une inversion de lignes dans la variable REGDEP, les données de cette figure ont été corrigées
Une dispersion des salaires plus marquée pour les hommes et pour les cadres
En 2015, dans le secteur privé, les 10 % de salariés les moins bien rémunérés perçoivent un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 19 050 euros. À l’autre extrémité de l’éventail des salaires, les 10 % les mieux rémunérés gagnent plus de 59 210 euros par an (figure 3).
La moitié des salariés du secteur privé perçoit un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 28 500 euros (30 210 euros pour les hommes et 26 220 euros pour les femmes). Les salaires bruts en EQTP des femmes sont moins dispersés que ceux des hommes : le rapport interdécile, rapport entre le 9ᵉ décile (D9) et le 1ᵉʳ décile (D1) est de 2,8 pour les femmes contre 3,3 pour les hommes.
Tous secteurs d’activité confondus, les salaires des cadres sont les plus dispersés : le rapport interdécile des salaires annuels bruts en EQTP de cette catégorie socioprofessionnelle est de 3,0, tandis qu’il est inférieur ou égal à 2,3 pour les autres catégories.
tableauFigure 3 – Indicateurs de dispersion du salaire brut annuel moyen en EQTP en 2015
Ensemble | Hommes | Femmes | |
---|---|---|---|
Moyenne | 35 980 | 38 860 | 31 910 |
Premier décile (D1) | 19 050 | 19 750 | 18 460 |
Premier quartile (Q1) | 22 430 | 23 620 | 21 190 |
Médiane (Me) | 28 500 | 30 210 | 26 220 |
Troisième quartile (Q3) | 39 900 | 42 990 | 35 960 |
Neuvième décile (D9) | 59 210 | 64 620 | 51 310 |
Rapport interdécile (D9/D1) | 3,1 | 3,3 | 2,8 |
- Lecture : en 2015, les 10 % de salariés les moins bien payés (situés en dessous de D1) gagnent un salaire brut annuel en équivalent temps plein (EQTP) inférieur à 19050 euros, les 10 % les mieux rémunérés (situés au dessus de D9) perçoivent un salaire supérieur à 59 210 euros.
- Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs. Est considéré à temps complet, un salarié travaillant, sur sa période d'activité, au delà d'un nombre d'heures par jour propre à chaque secteur d'activité.
- Source : DADS 2015
graphiqueFigure 3 – Indicateurs de dispersion du salaire brut annuel moyen en EQTP en 2015
Un quart des postes sont à temps partiel et ceux-ci sont surtout occupés par des femmes
Les postes à temps partiel représentent plus de 25 % de l’ensemble des postes occupés dans l’année dans le secteur privé, mais 15 % du volume d’heures total et 13 % de la masse salariale brute.
Les postes à temps partiel sont surtout occupés par des employés (46 % d’entre eux), bien plus que par les cadres (14 %).
Les salariés à temps partiel perçoivent en moyenne 16,9 euros par heure travaillée contre 19,9 euros pour les salariés à temps complet (figure 4). La structure des emplois occupés à temps complet ou à temps partiel explique notamment cet écart.
tableauFigure 4 – Répartition des postes et salaire brut horaire selon le sexe et la condition d’emploi
Condition d'emploi | Hommes | Femmes | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Postes | Temps complet | 83 | 64 | 75 |
Temps partiel | 17 | 36 | 25 | |
Salaires | Temps complet | 21,0 | 18,0 | 19,9 |
Temps partiel | 19,1 | 15,7 | 16,9 |
- Champ : France, salariés du secteur privé ou d'une entreprise publique, hors agriculture, y compris bénéficiaires de contrats aidés et chefs d'entreprises salariés. Sont exclus, les apprentis, les stagiaires, les salariés agricoles et les salariés des particuliers employeurs. Est considéré à temps complet, un salarié travaillant, sur sa période d'activité, au delà d'un nombre d'heures par jour propre à chaque secteur d'activité.
- Source : DADS 2015
graphiqueFigure 4 – Répartition des postes et salaire brut horaire selon le sexe et la condition d’emploi
Avertissement
Le secret statistique
Dans les tableaux, le « S » indique une case masquée pour cause de secret statistique.
La Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (Cnil) a, dans sa délibération N° 98-005 du 27 janvier 1998, émis un avis favorable sur le dossier relatif au traitement et à la diffusion des DADS.
En ce qui concerne la diffusion des données, aucun tableau destiné à la diffusion externe ne doit permettre l'identification directe ou indirecte d'un salarié ou d'un établissement.
Pour les tableaux au lieu de résidence, les critères sont les suivants :
- aucune case ne doit comporter moins de 5 salariés ;
- aucun salarié ne doit représenter plus de 80 % de la masse salariale de la case.
Pour les tableaux au lieu de travail, les critères sont les suivants :
- en plus des deux critères précédents, aucune case ne doit se rapporter à moins de 3 établissements (ou entreprises) ;
- un établissement (ou une entreprise) ne doit pas représenter plus de 85 % de la grandeur étudiée dans la case.
Sources
Cette publication regroupe les statistiques sur les rémunérations perçues en 2015 provenant de l'exploitation exhaustive des déclarations annuelles de données sociales (DADS).
Une présentation générale des Déclarations annuelles des données sociales / DADS est disponible dans la rubrique "Définitions, méthodes et qualité" du site insee.fr.
Définitions
Dans les statistiques d'emploi et de salaire, un poste de travail (ou poste) correspond à la relation entre un salarié et un établissement pendant une période donnée. Ainsi, un salarié qui travaille dans deux établissements (à une date donnée ou sur une certaine période, par exemple une année) occupe deux postes. Inversement, plusieurs contrats de travail entre le salarié et le même établissement (à une date donnée ou successivement sur une certaine période) ne constituent qu'un seul poste.
Le concept de poste principal permet de ne compter qu'un seul poste par salarié. Le poste principal d'un salarié est le poste le plus rémunérateur. Le concept de poste « annexe » permet d’écarter de certaines statistiques les postes dont le volume de travail et le niveau de rémunération associés sont faibles.
Dans le cas général, on considère qu’un poste est « non annexe » si la rémunération est supérieure à 3 SMIC mensuels ou si la durée d'emploi dépasse 30 jours et 120 heures et que le rapport nombre d'heures/durée est supérieur à 1,5.
Le poste de travail est l’unité statistique de base pour les résultats issus des fichiers « Tous salariés », DADS (déclarations annuelles de données sociales), Siasp (système d'information des agents du secteur public), Clap (connaissance locale de l'appareil productif) et Flores (fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié), qui succède à Clap à partir de 2017.
Le salaire en équivalent temps plein (EQTP) est un salaire converti à un temps plein pendant toute l'année, quel que soit le volume de travail effectif. Par exemple, pour un agent ayant occupé un poste de travail pendant six mois à 80 % et ayant perçu un total de 10 000 euros, le salaire en EQTP est de 10 000/(0,5*0,8) = 25 000 euros par an.
Pour calculer le salaire moyen en EQTP ou sa distribution, tous les postes y compris les postes à temps partiel sont pris en compte au prorata de leur volume de travail effectif (soit 0,5*0,8=04 EQTP dans l'exemple précédent).
Les résultats sont fournis par condition d'emploi, c'est-à-dire pour les postes à temps complet et pour les autres postes non à temps complet (temps partiel ou faible temps partiel ou travail à domicile).
Le salaire est le paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur au titre du contrat de travail dans le secteur privé et pour les agents contractuels dans la fonction publique, ou de l’emploi pour les fonctionnaires.
Il comprend le salaire de base (ou traitement indiciaire dans la fonction publique) mais aussi les primes, la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires effectuées, l’épargne salariale (intéressement, participation, abondement), d’autres indemnités et rémunérations annexes (indemnité de résidence, supplément familial, etc.) et les avantages en nature.
Le salaire correspond à un « prix ». Rapporté à une unité de volume de travail qui peut être une heure (salaire horaire) ou un équivalent temps plein (salaire en EQTP), il permet de comparer des emplois ou des postes de travail de durée et de temps de travail différents.
Le suivi annuel des salaires mobilise plusieurs sources construites à partir des déclarations sociales ou des données administratives. Les informations relatives au secteur privé sont issues des déclarations sociales nominatives (DSN), qui succèdent aux données annuelles de données sociales (DADS). Les informations relatives à la fonction publique sont issues depuis 2009 du système d’information sur les agents des services publics (Siasp), alimenté principalement par les fichiers mensuels de paye de l’État pour les agents civils de la fonction publique de l’État (FPE) et par les DADS, puis les DSN, pour ceux de la fonction publique territoriale (FPT), de la fonction publique hospitalière (FPH) et de certains établissements publics relevant de la FPE.
Deux enquêtes statistiques complètent ces sources administratives : l’enquête de l’Insee sur le Coût de la main‑d’oeuvre et la structure des salaires (Ecmoss) ainsi que l’enquête de la Dares sur l’Activité et les conditions d’emploi de la main‑d’oeuvre (Acemo).
Champ
Les résultats présentés ici proviennent d'une exploitation exhaustive et définitive des DADS 2015 sur le champ des salariés du secteur privé et des entreprises publiques.
Cette exploitation exclut :
- les agents du secteur public, les salariés du secteur agricole et les personnels des particuliers employeurs ;
- les apprentis, les stagiaires ;
- les agriculteurs salariés (catégorie socioprofessionnelle commençant par 1) ;
- les postes annexes ;
- et les salariés ayant un nombre d'heure nul.
Depuis 2012, les bénéficiaires d'emplois aidés et les chefs d'entreprises salariés de leur entreprise ont été intégrés dans le champ de la publication. Ces derniers ont été ajoutés à la PCS "cadres administratifs et commerciaux d'entreprises".
Les résultats présentés dans cette publication diffèrent des résultats des fichiers détail, « Description des emplois privés et publics et des salaires en 2015 », dont le champ porte sur l'ensemble des postes (annexes et non annexes), tous les types d'emploi (ordinaires, apprentis, stagiaires), y compris les chefs d'entreprises et qui est constitué d'un sondage au 12ᵉ.
Pour en savoir plus
Description des emplois privés et publics et des salaires en 2015, Fichiers Détail, mai 2018.
« Les salaires dans la fonction publique territoriale », Insee Première, n° 1667 - septembre 2017.
« Les salaires dans la fonction publique d’État », Insee Première, n° 1662 - juillet 2017.
« Fiches thématiques - Marché du travail », France, portrait social - Insee Références, Édition 2017.
« Emploi, chômage, revenus du travail », Insee Références, Édition 2018.