La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française présentent, comme les petites économies insulaires indépendantes, des handicaps d’enclavement et de faible taille de leur marché intérieur qui nuisent à leurs gains de productivité sur le long terme. L’appartenance des deux collectivités à la République française et les règles constitutionnelles et institutionnelles régissant leurs relations ajoutent des caractéristiques additionnelles qui jouent sur les évolutions de la productivité des deux économies. Les deux analyses de longue période sur ces collectivités de Dropsy et Montet et de Rey et Ris mettent l’accent pour l’une sur la productivité globale des facteurs et pour l’autre sur la productivité du travail. Elles concluent que les deux collectivités n’ont quasiment pas connu de gains de productivité depuis le début des années 1990 et que les dynamiques de croissance y ont été essentiellement extensives. La politique économique menée par les gouvernements locaux – et notamment la politique fiscale et la politique de concurrence – a un rôle clé à jouer pour favoriser les gains de productivité nécessaires à la croissance de long terme des deux économies.

Citer cet article

Caupin, V. (2018). Comment – Long-term productivity in the French Pacific territories. Economie et Statistique / Economics and Statistics, 499, 55-59.
https://doi.org/10.24187/ecostat.2018.499s.1939