Métiers en tension en Guadeloupe : Un marché de l’emploi dominé par les seniors
En Guadeloupe, la participation des seniors au marché de l’emploi est de plus en plus marquée. Entre 2006 et 2013, la population active a augmenté, malgré un effet négatif des migrations résidentielles. Toutefois, à l’horizon 2022, si les tendances démographiques observées récemment se poursuivent, et notamment l’émigration des plus jeunes pour la poursuite des études ou le premier emploi, l’île perdrait plus de 7 000 actifs en six ans.
Dans ce contexte, la problématique du renouvellement des effectifs s’avère essentielle, notamment pour les familles professionnelles qui présentent d’ores et déjà d’importantes parts de seniors en 2013. Se posent également les questions du maintien en emploi et des conditions d’exercice des métiers les plus pénibles.
L’identification des métiers les plus exposés ainsi que la compréhension des mécanismes de leur mise en tension apportent un éclairage sur la recherche de l’équilibre entre d’une part les qualifications et aspirations de la population et d’autre part les besoins des acteurs économiques employeurs. Pour les métiers dits « en tension », les entreprises éprouvent des difficultés à recruter. Les causes varient d’une famille professionnelle à l’autre, qu’il s’agisse d’exigences de qualifications spécifiques, d’un manque d’attractivité, ou encore de la pénibilité des missions proposées.
Bâtiment, travaux publics - Un manque d’attrait des métiers du gros œuvre
Lanwenn LE CORRE
Les métiers du domaine professionnel du bâtiment et des travaux publics regroupent 11 100 Guadeloupéens en 2013, à un niveau légèrement inférieur à celui de 2008 (– 0,7 % par an). Fortement dépendant de l’activité du secteur de la construction, celui ci a été peu dynamique durant la période dans un contexte où l’économie de l’île a été impactée par une période de crise en 2009.
Insee Dossier Guadeloupe
Paru le :22/12/2017