7 novembre 2017

2017- n° 294

Les chefs d'entreprise de l'industrie prévoient une stabilité de l'investissement en 2018 après une hausse de 4 % en 2017 Enquête sur les investissements dans l'industrie - octobre 2017

Interrogés en octobre 2017, les chefs d'entreprise de l'industrie manufacturière anticipent une hausse de 4 % en valeur de leur investissement en 2017, par rapport à 2016. Pour 2018, ils prévoient des dépenses d'investissement stables par rapport à 2017.

Avec une hausse globale prévue de 4 % des investissements pour 2017, les industriels abaissent leur estimation de juillet 2017 de 3 points. Cette révision à la baisse correspond à la révision moyenne observée à cette période de l'année depuis 2005.

Les dépenses prévues dans le secteur des biens d'équipement augmenteraient moins vivement qu'annoncé en juillet mais resteraient très dynamiques. De même, les entreprises du secteur des « autres industries » modèrent la hausse annoncée de leurs dépenses d'investissement pour 2017. Les anticipations varient peu dans les autres grands secteurs industriels par rapport à l'enquête de juillet.

En moyenne sur l'année 2018, les industriels anticipent une stabilité de leurs dépenses d'investissement par rapport à 2017. L'investissement ralentirait dans la fabrication de biens d'équipements tout en restant dynamique. Il baisserait de nouveau dans la fabrication de matériels de transports, plus nettement que l'année précédente. Il se replierait dans l'industrie agroalimentaire.

La prévision d'investissement des industriels pour 2018 pourrait être révisée au cours des prochains trimestres : en moyenne depuis 2004, la prévision que les entreprises émettent en octobre est inférieure de 3 points à celle émise en janvier de l'année suivante.

Pour le second semestre 2017, les entrepreneurs de l'industrie manufacturière sont plus nombreux à signaler une hausse qu'une baisse de leur investissement par rapport au premier semestre. Le solde correspondant (+17) augmente légèrement et se situe au dessus de sa moyenne de longue période (+6). Pour le semestre suivant, les chefs d'entreprises sont également plus nombreux à prévoir une hausse qu'une baisse. Le solde correspondant se maintient à +11, au-dessus de sa moyenne de longue période (+6).

Pour 2017 et 2018, les facteurs financiers (niveau de l'autofinancement, niveau d'endettement, niveau des taux d'intérêt, conditions globales de financement) restent considérés comme stimulants : les soldes sont nettement supérieurs à leur moyenne de long terme, surtout ceux relatifs au niveau des taux d'intérêt et aux conditions de financement. Les soldes sur les perspectives de demande intérieure et étrangère sont également au-dessus de leur moyenne de long terme. Pour 2018, les perspectives de demande étrangère sont jugées plus stimulantes qu'en 2017.

En 2018, la destination des investissements serait proche de celle de 2017. En particulier, la part des investissements destinés au renouvellement des équipements serait stable, légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période. Cependant, la part des investissements destinés à la modernisation et à la rationalisation fléchirait un peu au-dessous de sa moyenne de long terme.