Patrimoine et endettement des ménages en 2015 et en séries longues Enquête Patrimoine - Insee Résultats
Le 28 novembre 2017, un ensemble de tableaux de séries longues sur le patrimoine vient compléter la première mise en ligne de cet Insee Résultats.
Entre 2010 et 2015, les inégalités de patrimoine se réduisent légèrement
Aline Ferrante, David Guillas, Rosalinda Solotareff, division Revenus et patrimoine des ménages, Insee
Début 2015, la moitié des ménages vivant en France possèdent plus de 158 000 euros de patrimoine brut et concentrent 92 % des avoirs patrimoniaux des ménages. Les 10 % les mieux dotés disposent d’au moins 595 700 euros de patrimoine brut et détiennent près de la moitié de la masse totale de celui-ci. Les 1 % des ménages les plus aisés en matière de patrimoine possèdent chacun plus de 1,95 million d’euros d’actifs. À l’opposé, les 10 % de ménages les moins dotés détiennent chacun moins de 4 300 euros de patrimoine et collectivement moins de 0,1 % de la masse totale. Le montant des actifs accumulés varie selon la position des membres des ménages dans le cycle de vie, mais aussi selon leur catégorie socioprofessionnelle : détenteurs d’actifs professionnels, les ménages d’indépendants ont en moyenne un patrimoine plus élevé que les ménages de salariés.
Entre début 2010 et 2015, en excluant le patrimoine relatif aux véhicules, à l’équipement de la maison, aux bijoux et aux œuvres d’art, les inégalités globales de patrimoine mesurées par l’indice de Gini ont légèrement diminué. Elles se sont cependant accentuées parmi les ménages les plus modestes.
Les ménages les plus jeunes ont su profiter de taux bas pour accéder à la propriété : le poids de l’immobilier a ainsi augmenté de 6 points en cinq ans pour atteindre, début 2015, 70 % de la valeur de leur patrimoine privé brut (hors biens durables et de valeur).
- Des inégalités de patrimoine beaucoup plus marquées que celles des revenus
- L’immobilier reste la composante la plus importante du patrimoine brut
- Jusqu’à 70 ans, le montant du patrimoine augmente avec l’âge, puis décroît ensuite
- Un patrimoine plus important et plus diversifié pour les indépendants que pour les salariés
- Les inégalités de patrimoine baissent peu mais s’accentuent parmi les ménages modestes
- Progression de l’immobilier chez les ménages les plus jeunes
- Une meilleure prise en compte des biens durables et des objets de valeur détenus par les ménages
Des inégalités de patrimoine beaucoup plus marquées que celles des revenus
Début 2015, la moitié des ménages vivant en France déclarent un patrimoine brut supérieur à 158 000 euros (figure 1). Les 10 % de ménages les mieux dotés en patrimoine (D9) possèdent au minimum 595 700 euros d’actifs, alors que les 10 % les plus modestes (D1) en détiennent au maximum 4 300 euros chacun, soit 139 fois moins. Les inégalités de patrimoine sont beaucoup plus marquées que celles des revenus. À titre de comparaison, en 2014, le revenu maximal des 10 % de ménages les plus modestes est 4,6 fois moins élevé que le revenu minimum des 10 % les plus aisés.
Les 10 % de ménages les mieux dotés concentrent 47 % de la masse de patrimoine brut de l’ensemble des ménages alors que les 10 % de ménages aux revenus les plus importants détiennent 26 % de la masse totale des revenus disponibles. Les 5 % les mieux dotés en patrimoine en disposent à eux seuls de 33 % et les 1 % en rassemblent 16 % (figure 2). Les ménages de ce dernier centile possèdent chacun au moins 1 953 000 euros de patrimoine brut. À l’opposé, la moitié des ménages les moins dotés détiennent 8 % du patrimoine brut, et les 10 % les plus modestes seulement 0,07 %.
tableauFigure 1 – Montants de patrimoines brut et net début 2015
Patrimoine brut | Patrimoine net | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moyen | Médian | D9 | D1 | Moyen | Médian | D9 | D1 | |
Âge de la personne de référence du ménage | ||||||||
Moins de 30 ans | 61 500 | 17 300 | 191 700 | 2 400 | 37 400 | 14 100 | 90 200 | 1 200 |
De 30 à 39 ans | 191 400 | 137 100 | 437 800 | 3 600 | 121 800 | 57 100 | 304 300 | 2 400 |
De 40 à 49 ans | 283 400 | 186 600 | 625 700 | 4 000 | 225 700 | 113 200 | 500 100 | 2 200 |
De 50 à 59 ans | 327 200 | 204 700 | 750 300 | 4 300 | 291 400 | 172 400 | 672 000 | 2 700 |
De 60 à 69 ans | 354 100 | 219 400 | 726 100 | 7 200 | 340 600 | 211 800 | 696 200 | 6 100 |
70 ans et plus | 287 900 | 157 000 | 616 400 | 7 000 | 286 100 | 157 000 | 610 000 | 7 000 |
Catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence du ménage | ||||||||
Agriculteur | 1 040 000 | 599 900 | 1 711 000 | 172 600 | 920 200 | 510 500 | 1 292 000 | 125 700 |
Artisan, commerçant, chef d'entreprise | 574 700 | 293 700 | 1 150 000 | 17 100 | 491 100 | 218 500 | 980 200 | 12 900 |
Profession libérale | 749 500 | 497 700 | 1 619 000 | 74 100 | 615 100 | 377 900 | 1 447 000 | 34 000 |
Cadre | 392 100 | 299 700 | 826 600 | 19 000 | 313 900 | 204 600 | 711 900 | 13 300 |
Profession intermédiaire | 221 400 | 183 200 | 461 600 | 7 800 | 167 800 | 88 600 | 404 500 | 4 300 |
Employé | 123 300 | 29 300 | 326 200 | 2 300 | 98 100 | 24 800 | 279 700 | 1 600 |
Ouvrier qualifié | 134 400 | 99 700 | 301 600 | 3 300 | 100 000 | 42 000 | 263 500 | 2 200 |
Ouvrier non qualifié | 90 100 | 20 200 | 243 300 | 1 400 | 72 400 | 16 400 | 223 500 | 1 100 |
Retraité ancien agriculteur | 373 600 | 177 500 | 671 000 | 43 600 | 369 300 | 177 500 | 653 700 | 43 600 |
Retraité ancien artisan, commerçant, chef d'entreprise | 475 000 | 253 000 | 953 700 | 14 800 | 464 600 | 250 700 | 937 300 | 12 100 |
Retraité ancien cadre ou prof. libérale | 583 200 | 407 200 | 1 072 000 | 97 400 | 574 400 | 396 100 | 1 072 000 | 94 400 |
Retraité ancien salarié | 210 200 | 149 600 | 449 300 | 4 100 | 205 600 | 145 300 | 443 600 | 3 800 |
Autre inactif | 103 800 | 6 900 | 241 000 | 800 | 100 500 | 6 500 | 238 900 | 400 |
Type de ménage | ||||||||
Personne seule | 173 800 | 73 100 | 396 500 | 2 400 | 162 000 | 63 900 | 368 000 | 1 800 |
Famille monoparentale | 134 600 | 20 000 | 353 000 | 1 600 | 113 500 | 15 600 | 274 800 | 800 |
Couple sans enfant | 352 700 | 233 600 | 718 900 | 14 300 | 328 700 | 212 600 | 689 300 | 12 000 |
Couple avec enfant(s) | 358 900 | 236 200 | 744 300 | 10 300 | 283 800 | 145 900 | 602 300 | 6 500 |
Autres cas | 250 900 | 112 400 | 492 700 | 2 700 | 233 000 | 92 600 | 491 600 | 2 300 |
Ensemble | 269 100 | 158 000 | 595 700 | 4 300 | 235 900 | 113 900 | 534 800 | 3 000 |
- Note : D1 (1er décile) : 10 % des ménages ont moins ; D9 (9e décile) : 10 % des ménages ont plus ; Médian : 50 % des ménages ont moins, 50 % ont plus.
- Lecture : début 2015, les ménages dont la personne de référence est âgée de moins de 30 ans détiennent en moyenne 61 500 euros de patrimoine brut. Par ailleurs, 10 % des ménages dont la personne de référence est âgée de moins de 30 ans ont un patrimoine net supérieur à 90 200 euros. Le patrimoine net correspond au patrimoine brut, dont on a déduit les éventuels emprunts privés et/ou professionnels encore en cours.
- Champ : ménages ordinaires résidant en France, y compris DOM (hors Mayotte).
- Source : Insee, enquête Patrimoine 2014-15.
tableauFigure 2 – Répartition de la masse totale de patrimoine brut entre les ménages début 2015
Part dans l'ensemble des ménages | Part de la masse de patrimoine brut total détenue | |
---|---|---|
Les 1 % les mieux dotés | 1 | 16 |
Les 5 % les mieux dotés | 5 | 33 |
Les 10 % les mieux dotés | 10 | 47 |
Les 50 % les mieux dotés | 50 | 92 |
- Lecture : début 2015, les 10 % de ménages les mieux dotés en patrimoine détiennent 47 % de la masse totale de patrimoine brut, tandis que le reste des ménages détient 53 % de la masse totale.
- Champ : ménages ordinaires résidant en France, y compris DOM (hors Mayotte).
- Source : Insee, enquête Patrimoine 2014-15.
graphiqueFigure 2 – Répartition de la masse totale de patrimoine brut entre les ménages début 2015
L’immobilier reste la composante la plus importante du patrimoine brut
Début 2015, le patrimoine brut des ménages est, comme début 2010, principalement constitué de biens immobiliers (61 %). Pour la moitié des ménages détenteurs, l’immobilier représente plus de 80 % de leur patrimoine brut total. La résidence principale est la composante essentielle du patrimoine immobilier brut : elle représente 85 % de la valeur des biens immobiliers des ménages en détenant. En France, près de six ménages sur dix sont propriétaires ou accédants à la propriété de leur résidence principale. Cependant, seul un quart des ménages faisant partie des 50 % les moins bien dotés en patrimoine sont dans ce cas, contre la quasi-totalité (95 %) des 10 % des ménages les plus riches. Les propriétaires et accédants de leur résidence principale disposent d’un patrimoine brut dont le montant moyen est 7,5 fois plus élevé que celui des locataires et des personnes logées gratuitement.
Néanmoins, plus d’un tiers des ménages propriétaires sont accédants et doivent encore rembourser des emprunts. Une fois déduit l’endettement, l’écart entre le patrimoine net moyen des propriétaires occupants et celui des locataires (ou logés gratuitement) est plus faible, notamment pour les ménages les plus jeunes. Ainsi, chez les moins de 30 ans, cet écart chute de 7 à 3,9 quand on passe du patrimoine brut au patrimoine net. Pour ces jeunes ménages, cet écart, même réduit, reste cependant important : pour accéder à la propriété, il faut présenter une situation suffisamment solide en matière de revenus et d’emploi, mais aussi disposer d’un apport personnel. Pour les ménages dont la personne de référence est âgée de 70 ans ou plus, le patrimoine brut, comme le patrimoine net, est en moyenne 6,4 fois plus élevé pour les propriétaires que pour les non-propriétaires : à ces âges, la plupart des ménages propriétaires ont en effet terminé de rembourser leurs éventuels emprunts.
Jusqu’à 70 ans, le montant du patrimoine augmente avec l’âge, puis décroît ensuite
De manière générale, le montant du patrimoine détenu par les ménages, brut comme net, croît avec l’âge de la personne de référence jusqu’à 70 ans, puis décroît ensuite. Ainsi, le patrimoine net moyen passe de 37 400 euros pour les ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans à 340 600 euros pour les ménages dont la personne de référence a entre 60 ans et 69 ans, pour retomber à 286 100 euros pour les ménages les plus âgés (figure 1). Le patrimoine suit généralement une logique d’accumulation avec l’âge puis de désaccumulation au moins partielle. Le profil d’accumulation peut être affecté par de nombreux événements professionnels et familiaux, comme les héritages et les donations reçues. Les ménages bénéficiaires de ces transmissions disposent généralement d’un patrimoine plus élevé : pour la moitié d’entre eux, il s’élève à plus de 242 900 euros contre 72 100 euros pour la moitié de ceux qui n’en ont pas bénéficié.
Un patrimoine plus important et plus diversifié pour les indépendants que pour les salariés
Au-delà des effets d’âge et de revenus, les logiques d’accumulation patrimoniale et les motifs d’épargne (investissement, précaution, etc.) diffèrent nettement entre salariés et non-salariés. Les ménages dont la personne de référence ou son conjoint est un indépendant (actif ou retraité) possèdent ainsi un patrimoine brut en moyenne beaucoup plus élevé que celui du reste de la population, respectivement 574 900 euros contre 210 800 euros début 2015.
L’effort d’épargne destiné à financer des investissements professionnels est souvent important pour les ménages d’indépendants en activité : en moyenne, 32 % de leur patrimoine brut est composé d’actifs professionnels, pour la plupart (86 % de la valeur totale de ces actifs) directement liés à leur activité. Ils s’en défont au moment du passage à la retraite, notamment par le biais de donations dans le cadre familial : la part du patrimoine professionnel dans le patrimoine brut des ménages d’indépendants retirés des affaires ou retraités n’est plus que de 10 %. La majorité de ce patrimoine est alors non exploité professionnellement (81 %). De fait, alors que le patrimoine brut moyen des ménages d’indépendants en activité (623 000 euros début 2015) est très supérieur à celui de la plupart des ménages de salariés actifs (190 600 euros), l’écart est légèrement moindre parmi les retraités : les ménages d’anciens indépendants détiennent en moyenne 481 600 euros de patrimoine brut et les ménages non indépendants où la personne de référence est anciennement salariée 254 100 euros. Par ailleurs, exposés à des fluctuations de revenus plus fortes que les salariés et bénéficiant de droits à la retraite plus restreints, les ménages d’indépendants, notamment en activité, sont plus enclins à épargner. Ainsi, 13 % d’entre eux (et 10 % de ceux retirés des affaires ou retraités), contre 5 % des autres ménages, détiennent un patrimoine privé diversifié. Ce patrimoine est alors composé à la fois d’au moins un livret d’épargne, d’un produit d’épargne-logement, d’un produit d’assurance-vie ou d’épargne retraite, d’un bien immobilier et de valeurs mobilières.
Parmi les ménages non indépendants de salariés en activité, les inégalités de patrimoine sont, comme les disparités salariales, très marquées entre catégories socioprofessionnelles : le patrimoine brut moyen des cadres est ainsi 4 fois supérieur à celui des ouvriers non qualifiés.
Les inégalités de patrimoine baissent peu mais s’accentuent parmi les ménages modestes
À champ comparable (encadré), les ménages vivant en France détiennent en moyenne, début 2015, 248 000 euros de patrimoine brut hors reste, i. e. hors véhicules, équipements de la maison, bijoux et œuvres d’art (+ 0,5 % en euros courants par rapport à début 2010). La moitié d’entre eux déclarent un montant total d’actifs hors reste supérieur à 144 600 euros, seuil en hausse de 2,5 % en euros courants.
Les inégalités de patrimoine brut hors reste baissent très légèrement : l’indice de Gini s’établit début 2015 à 0,653 contre 0,662 début 2010. D’une part, la concentration du patrimoine détenu par les ménages du dernier décile (D9) s’est réduite. En particulier, la part de la masse totale de patrimoine brut hors reste détenue par les 1 % de ménages les mieux dotés a décru de 1,5 point depuis début 2010. D’autre part, les inégalités se sont également réduites parmi les ménages dont le patrimoine brut hors reste est supérieur au premier quartile (Q1) mais inférieur à la valeur médiane (Q2). Le rapport interquartile Q2/Q1 a ainsi diminué de 22 %.
Cependant, la situation relative des ménages en bas de l’échelle des patrimoines s’est détériorée entre début 2010 et 2015. Le patrimoine moyen des 10 % de ménages les moins dotés, presque intégralement constitué de comptes-chèques et de livrets d’épargne réglementée, a en effet fortement diminué depuis début 2010 (- 30,2 %). Leur montant est ainsi passé de 250 euros en 2010 à 150 euros en 2015 pour les comptes-chèques (évalués le 15 du mois), et de 110 euros à 90 euros pour les livrets d’épargne réglementée. Au total, le rapport interdécile D9/D1 a augmenté d’un tiers sur la période. Par ailleurs, au sein de ces 10 % de ménages les moins dotés, l’inégalité patrimoniale s’est fortement accentuée avec un indice de Gini progressant de 0,523 à 0,684 entre début 2010 et 2015.
Progression de l’immobilier chez les ménages les plus jeunes
Début 2015, la composition moyenne du montant de patrimoine privé brut des ménages (hors biens durables, objets de valeur et œuvres d’art) reste identique à celle de début 2010 : un quart d’actifs financiers et trois quarts d’actifs immobiliers. De manière générale, jusqu’à 60 ans, la part du patrimoine immobilier croît avec l’âge de la personne de référence puis décroît ensuite (figure 3). Le poids de l’endettement immobilier est maximal parmi les ménages les plus jeunes et diminue progressivement avec l’âge. Jusqu’à 50 ans, il est essentiellement lié à l’acquisition de la résidence principale ; par la suite, il concerne également l’achat d’autres biens immobiliers.
Entre début 2010 et 2015, à la faveur d’un contexte de taux bas qui a encouragé le recours à l’emprunt, le poids des dettes de nature immobilière (principalement liées à l’acquisition de la résidence principale) a augmenté en moyenne de près de 2 points pour atteindre 12,5 % de la valeur du patrimoine privé brut des ménages. Ainsi, début 2015, ces dettes représentent 17 % du patrimoine immobilier brut des ménages (+ 2,5 points en cinq ans). Sur la période, le nombre d’accessions à la propriété a en effet progressé parmi les ménages les plus jeunes : la part de propriétaires accédants de leur résidence principale, stable dans l’ensemble de la population, a augmenté de 4,2 points chez les moins de 30 ans pour atteindre 14,6 % début 2015. À cette date, 70 % du patrimoine privé brut de ces jeunes ménages est d’ordre immobilier (contre 64 % début 2010). Les deux tiers de la valeur de leurs biens immobiliers restant à rembourser, le poids de cet endettement dans leur patrimoine privé brut a progressé de près de 9 points entre début 2010 et 2015 pour atteindre 46 %. Pour autant, la valeur de leur patrimoine immobilier net est stable, tout comme pour l’ensemble des ménages.
tableauFigure 3 – Montants des grandes composantes de patrimoine brut début 2015
Patrimoine financier | Patrimoine immobilier* | Patrimoine professionnel* | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Moyen | Médian | D9 | D1 | Moyen | Médian | D9 | D1 | Moyen | Médian | D9 | D1 | |
Âge de la personne de référence du ménage | ||||||||||||
Moins de 30 ans | 14 500 | 4 900 | 33 900 | 300 | 33 100 | 0 | 146 800 | 0 | 3 500 | 0 | 0 | 0 |
De 30 à 39 ans | 26 900 | 7 500 | 61 900 | 400 | 128 500 | 82 700 | 300 500 | 0 | 17 900 | 0 | 11 300 | 0 |
De 40 à 49 ans | 38 700 | 10 400 | 99 400 | 300 | 171 300 | 136 500 | 411 300 | 0 | 53 600 | 0 | 40 000 | 0 |
De 50 à 59 ans | 63 500 | 11 800 | 128 400 | 300 | 202 900 | 146 000 | 480 000 | 0 | 38 600 | 0 | 48 500 | 0 |
De 60 à 69 ans | 80 300 | 18 600 | 153 400 | 500 | 216 400 | 159 000 | 484 500 | 0 | 31 800 | 0 | 9 600 | 0 |
70 ans et plus | 82 700 | 19 500 | 163 600 | 700 | 167 100 | 107 000 | 392 400 | 0 | 13 700 | 0 | 2 100 | 0 |
Catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence du ménage | ||||||||||||
Agriculteur | 83 900 | 44 000 | 203 200 | 2 300 | 265 300 | 187 300 | 547 200 | 0 | 664 100 | 263 100 | 874 500 | 30 000 |
Artisan, commerçant, chef d'entreprise | 119 600 | 14 900 | 185 300 | 500 | 276 100 | 192 000 | 653 900 | 0 | 147 300 | 26 300 | 338 800 | 0 |
Profession libérale | 201 700 | 71 600 | 464 600 | 3 700 | 410 300 | 296 000 | 905 800 | 0 | 107 600 | 0 | 323 700 | 0 |
Cadre | 77 100 | 31 100 | 168 400 | 3 400 | 276 500 | 222 000 | 643 300 | 0 | 12 900 | 0 | 2 600 | 0 |
Profession intermédiaire | 36 200 | 13 600 | 75 200 | 900 | 155 000 | 138 500 | 345 600 | 0 | 9 600 | 0 | 600 | 0 |
Employé | 17 600 | 3 800 | 42 700 | 200 | 79 800 | 0 | 241 400 | 0 | 11 900 | 0 | 0 | 0 |
Ouvrier qualifié | 14 600 | 4 100 | 36 300 | 300 | 101 700 | 65 000 | 243 700 | 0 | 2 300 | 0 | 0 | 0 |
Ouvrier non qualifié | 13 200 | 2 200 | 30 300 | 100 | 61 500 | 0 | 200 000 | 0 | 2 500 | 0 | 0 | 0 |
Retraité ancien agriculteur | 100 100 | 23 700 | 140 100 | 2 600 | 154 900 | 100 000 | 358 900 | 0 | 103 400 | 0 | 127 700 | 0 |
Retraité ancien artisan, commerçant, chef d'entreprise | 132 900 | 28 000 | 320 100 | 900 | 261 600 | 166 900 | 570 000 | 0 | 51 600 | 0 | 28 400 | 0 |
Retraité ancien cadre ou prof. libérale | 164 700 | 58 000 | 369 700 | 4 000 | 351 700 | 262 400 | 762 800 | 0 | 14 200 | 0 | 1 600 | 0 |
Retraité ancien salarié | 47 700 | 13 300 | 104 700 | 400 | 137 700 | 106 800 | 309 800 | 0 | 5 900 | 0 | 0 | 0 |
Autre inactif | 33 600 | 1 300 | 34 900 | 100 | 58 700 | 0 | 168 900 | 0 | 3 800 | 0 | 0 | 0 |
Type de ménage | ||||||||||||
Personne seule | 46 600 | 8 600 | 96 300 | 300 | 100 400 | 26 800 | 258 500 | 0 | 13 300 | 0 | 0 | 0 |
Famille monoparentale | 23 600 | 2 400 | 44 000 | 200 | 82 000 | 0 | 255 500 | 0 | 16 200 | 0 | 0 | 0 |
Couple sans enfant | 78 600 | 21 200 | 157 300 | 1 000 | 221 200 | 170 000 | 475 900 | 0 | 23 800 | 0 | 25 000 | 0 |
Couple avec enfant(s) | 54 900 | 13 000 | 107 200 | 600 | 220 700 | 178 600 | 490 500 | 0 | 57 500 | 0 | 62 700 | 0 |
Autres cas | 55 100 | 8 800 | 95 100 | 300 | 152 700 | 62 600 | 374 600 | 0 | 21 600 | 0 | 17 100 | 0 |
Ensemble | 55 300 | 11 600 | 109 000 | 400 | 164 200 | 111 000 | 397 100 | 0 | 28 500 | 0 | 11 700 | 0 |
- * Il s'agit du montant du patrimoine immobilier (resp. professionnel), dont on n'a pas déduit les éventuels emprunts en cours liés à l'acquisition d'un bien immobilier (resp. professionnel).
- Note : D1 (1er décile) : 10 % des ménages ont moins ; D9 (9e décile) : 10 % des ménages ont plus ; Médian : 50 % des ménages ont moins, 50 % ont plus.
- Lecture : début 2015, 10 % des personnes seules ont un patrimoine immobilier supérieur à 258 500 euros.
- Champ : ménages ordinaires résidant en France, y compris DOM (hors Mayotte).
- Source : Insee, enquête Patrimoine 2014-15.
Une meilleure prise en compte des biens durables et des objets de valeur détenus par les ménages
Dans l’édition 2014-15 de l’enquête Patrimoine, la méthode utilisée par l’édition précédente (2009-10) pour mesurer la valeur des biens durables, des bijoux et des œuvres d’art détenus par les ménages a été modifiée. Ce changement est intervenu afin de satisfaire les objectifs d’harmonisation des questionnements poursuivis par le dispositif européen HFCS (sources). En particulier, plutôt que d’évaluer l’ensemble de la composante « reste des actifs » par la différence entre le patrimoine total déclaré par les ménages et les composantes financière, immobilière et professionnelle, l’enquête intègre désormais une évaluation spécifique de ces actifs restants : voitures, autres véhicules possédés et autres types d’actifs restants.
Cette évolution a eu pour effet d’augmenter de manière significative la part de la composante « reste des actifs » dans le total des actifs déclarés par les ménages (de 4,7 % à 7,8 %) d’une enquête à l’autre, notamment parmi les ménages les plus modestes pour lesquels ce type de patrimoine a un poids particulièrement important : début 2015, les 10 % de ménages aux plus faibles patrimoines (D1) possèdent au maximum 4 300 euros si on inclut les véhicules, l’équipement de la maison, les bijoux et les œuvres d’art (respectivement 2 700 euros début 2010) contre 700 euros sinon (respectivement 900 euros).
Ainsi, les nouveaux indicateurs issus de l’enquête Patrimoine 2014-15 ne sont pas directement comparables à ceux des précédentes éditions et notamment à ceux de 2009-10. Cependant, en restreignant l’analyse du patrimoine à ses seules composantes immobilière, financière et professionnelle, il est possible de préserver la comparabilité des indicateurs d’inégalités et d’étudier l’évolution du patrimoine sur la période 2010-2015. Il sera dénommé ainsi « patrimoine brut hors reste ».
Sources
Les enquêtes Patrimoine de l’Insee permettent depuis 1986 de décrire les biens immobiliers, financiers et professionnels des ménages ainsi que leur endettement et leurs parcours familial et professionnel. Depuis l’édition 2009-10, l’enquête permet également d’évaluer la valeur de leurs véhicules, biens durables, bijoux et œuvres d’art ; les hauts patrimoines sont surreprésentés dans l’échantillon et les départements d’outre-mer (DOM, hors Mayotte) ont été intégrés au champ de l’enquête. La dernière édition 2014-15 a été réalisée d’octobre 2014 à février 2015 auprès d’un échantillon d’environ 20 000 ménages ordinaires, représentatif de la France entière. Un peu plus de 12 000 ménages y ont répondu. Les données ici présentées sont fondées sur les réponses de ces ménages, avant calage sur les masses des comptes de patrimoine de la comptabilité nationale. Deux organismes publics ont cofinancé la réalisation de l’enquête : la Banque de France et la Caisse des dépôts et consignations. L’enquête s’inscrit désormais dans un cadre européen ; en partenariat avec la Banque de France, l’Insee produit les données de l’enquête Patrimoine qui servent à renseigner la partie française du Household Finance and Consumption Survey (HFCS), dispositif d’harmonisation des enquêtes sur le patrimoine piloté par la Banque centrale européenne.
Définitions
Patrimoine brut : il s’agit du montant total des actifs détenus par un ménage incluant la résidence principale, les éventuelles résidences secondaires, l’immobilier de rapport - c’est-à-dire rapportant un revenu foncier -, les actifs financiers du ménage, et les actifs professionnels lorsque le ménage a une activité d’indépendant à titre principal ou secondaire. Il inclut également les biens durables (voiture, équipement de la maison, etc.), les bijoux, les œuvres d’art et autres objets de valeur, soit tout ce qui relève du patrimoine matériel, négociable et transmissible. Le patrimoine brut médian, qui partage la population en deux, est tel que la moitié des personnes détiennent un patrimoine inférieur et l’autre moitié un patrimoine supérieur.
Patrimoine net : il s’agit du patrimoine du ménage net de l’endettement, soit le patrimoine brut, duquel ont été retranchées les sommes restant dues par le ménage au titre des emprunts qu’il a contractés pour des motifs privés (achat d’un bien immobilier, crédit à la consommation) et/ou professionnels.
Patrimoine professionnel : il s’agit de l’ensemble des actifs professionnels détenus par un ménage (terres, machines, bâtiments, cheptel, stocks, etc.), que ce dernier les exploite dans le cadre de son activité professionnelle ou pas. Dans ce dernier cas, les biens sont en général mis en location et deviennent des actifs de rapport. Si le ménage n’est propriétaire que d’une partie d’un actif professionnel, seule la part lui revenant en cas de vente est incluse dans son patrimoine professionnel.
Indice de Gini : il permet de mesurer le degré d’inégalité de la distribution des patrimoines pour une population donnée. Il varie entre 0 et 1, la valeur 0 correspondant à l’égalité parfaite (tout le monde a le même patrimoine), la valeur 1 à l’inégalité extrême (une personne a tout le patrimoine, les autres n’ayant rien).
Rapport interdécile D9/D1 (resp. le rapport interquartile Q2/Q1) : il s’agit du rapport entre le seuil de patrimoine au-dessus duquel on appartient aux 10 % (resp. 50 %) des ménages les mieux dotés et le seuil de patrimoine au-dessous duquel on appartient aux 10 % (resp. 25 %) des ménages les moins dotés.
Pour en savoir plus
« Ouvrir dans un nouvel ongletRapport annuel 2015 », Observatoire de l’épargne réglementée, juillet 2016.
Accardo J., Coppoletta-Solotareff R., Ferrante A., Romani M., « La détention d’actifs patrimoniaux début 2015 », Insee Références « Les revenus et le patrimoine des ménages », édition 2016.
Coppoletta-Solotareff R., Ferrante A., Romani M., « Le patrimoine des ménages début 2015 : repli des valeurs risquées au profit des produits sécurisés », Insee Première n° 1574, novembre 2015.
Chaput H., Luu Kim K.-H., Salembier L. et Solard J., « Les inégalités de patrimoine s’accroissent entre 2004 et 2010 », Insee Première n° 1380, novembre 2011.
Sources
Les enquêtes Patrimoine de l’Insee permettent depuis 1986 de décrire les biens immobiliers, financiers et professionnels des ménages ainsi que leur endettement et leurs parcours familial et professionnel. Depuis l’édition 2009-10, l’enquête permet également d’évaluer la valeur de leurs véhicules, biens durables, bijoux et œuvres d’art ; les hauts patrimoines sont surreprésentés dans l’échantillon et les départements d’outre-mer (DOM, hors Mayotte) ont été intégrés au champ de l’enquête. La dernière édition 2014-15 a été réalisée d’octobre 2014 à février 2015 auprès d’un échantillon d’environ 20 000 ménages ordinaires, représentatif de la France entière. Un peu plus de 12 000 ménages y ont répondu. Les données ici présentées sont fondées sur les réponses de ces ménages, avant calage sur les masses des comptes de patrimoine de la comptabilité nationale. Deux organismes publics ont cofinancé la réalisation de l’enquête : la Banque de France et la Caisse des dépôts et consignations. L’enquête s’inscrit désormais dans un cadre européen ; en partenariat avec la Banque de France, l’Insee produit les données de l’enquête Patrimoine qui servent à renseigner la partie française du Household Finance and Consumption Survey (HFCS), dispositif d’harmonisation des enquêtes sur le patrimoine piloté par la Banque centrale européenne.
Séries longues sur le patrimoine
Depuis 2014-15, une meilleure prise en compte du patrimoine restant : biens durables, objets de valeur, etc.
Dans l’enquête Patrimoine 2014-15, la méthode utilisée pour mesurer la valeur des véhicules, biens durables, bijoux et œuvres d’art a été modifiée par rapport aux vagues d'enquête précédentes, pour satisfaire les objectifs d’harmonisation des questionnements poursuivis par le dispositif européen HFCS (Household Finance and Consumption Survey). L’enquête demande désormais directement aux ménages d'évaluer la valeur de ces actifs restants, plutôt que de calculer la composante « reste des actifs » par la différence entre le patrimoine total déclaré par les ménages et les composantes financière, immobilière et professionnelle. Cette évolution a eu pour effet d’augmenter de manière significative la part de la composante « reste des actifs » dans le total des actifs déclarés par les ménages (de 4,7 % à 7,8 %) d’une enquête à l’autre, notamment parmi les ménages les plus modestes pour lesquels ce type de patrimoine a un poids particulièrement important : début 2015, les 10 % de ménages aux plus faibles patrimoines (D1) possèdent au maximum 4 300 euros de patrimoine brut si on inclut les véhicules, l’équipement de la maison, les bijoux et les œuvres d’art (respectivement 2 700 euros début 2010) contre 700 euros sinon « hors reste » (respectivement 900 euros).
Le patrimoine brut issu de l’enquête Patrimoine 2014-15 n’est donc comparable à celui des précédentes éditions, qu’en se restreignant à ses composantes immobilière, financière et professionnelle (« patrimoine brut hors reste »).
Des séries longues sur la France métropolitaine, depuis 2009-10 pour les Dom
Les Dom hors Mayotte sont intégrées dans le champ de l'enquête depuis l'enquête 2009-10. Les séries longues portent de ce fait sur la France métropolitaine, sauf pour les évolutions entre 2010 et 2015 pouvant porter sur l'ensemble de la France hors Mayotte.
Une amélioration continue de la qualité
D'autres changements dans la méthodologie de l'enquête ont pu affecter les montants des agrégats de patrimoine (tableau). Les résultats issus des séries longues sont en euros courants (sans tenir compte de l’évolution des prix à la consommation sur la période).
tableau – Récapitulatif des principales innovations des enquêtes sur le patrimoine de l’Insee, de 1998 à 2014-15
1997-98 | 2003-04 | 2009-10 | 2014-15 | |
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Champ géographique | France métropolitaine | France hors Mayotte | ||
Échantillonnage et collecte | Passage à une collecte face-à-face assistée par ordinateur portable | Sur-représentation des hauts patrimoines, et de ce fait meilleure qualité du patrimoine professionnel | ||
Questionnaire et agrégats | Meilleure qualité du questionnaire (davantage de filtres, contrôles de cohérence) grâce à l’informatisation | Améliorations du questionnaire et des imputations de montants si non-réponse | Tranches plus fines pour les hauts patrimoines | Collecte de la valeur du patrimoine restant, et rupture de série sur le patrimoine brut.Questions de montants posés d’abord en clair puis en tranches |
Une présentation générale de l'enquête Patrimoine est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et Qualité » du site insee.fr.
Définitions
Le patrimoine brut hors reste est le patrimoine brut réduit à ses seules composantes immobilière, financière et professionnelle, sans prendre en compte la valeur des biens durables (voiture, équipement de la maison, etc.), bijoux, œuvres d’art et autres objets de valeur (patrimoine résiduel).
Il s’agit du montant total des actifs détenus par un ménage incluant la résidence principale, les éventuelles résidences secondaires, l’immobilier de rapport - c’est-à-dire rapportant un revenu foncier -, les actifs financiers du ménage, et les actifs professionnels lorsque le ménage a une activité d’indépendant à titre principal ou secondaire. Il inclut également les biens durables (voiture, équipement de la maison, etc.), les bijoux, les œuvres d’art et autres objets de valeur, soit tout ce qui relève du patrimoine matériel, négociable et transmissible des ménages.
Il s’agit du patrimoine du ménage net de l’endettement, soit le patrimoine brut, duquel ont été retranchées les sommes restant dues par le ménage au titre des emprunts qu’il a contractés, pour des motifs privés (achat d’un bien immobilier, crédit à la consommation) et/ou professionnels.
Il s’agit de l’ensemble des actifs professionnels détenus par un ménage (terres, machines, bâtiments, cheptel, stocks, etc.), que ce dernier les exploite dans le cadre de son activité professionnelle ou pas. Dans ce dernier cas, les biens sont en général mis en location et deviennent des actifs de rapport. Si le ménage n’est propriétaire que d’une partie d’un actif professionnel, seule la part lui revenant en cas de vente est incluse dans son patrimoine professionnel.
Il s’agit du revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus déclarés au fisc (revenus d’activité, retraites et pensions, indemnités de chômage et certains revenus du patrimoine), les revenus financiers non déclarés imputés (produits d’assurance-vie, livrets exonérés, PEA, LEP, CEL, PEL) et les prestations sociales, nets des impôts directs (impôt sur le revenu, taxe d’habitation, contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et prélèvements sociaux). Ce revenu disponible est ainsi proche du concept de revenu disponible brut (RDB) au sens de la comptabilité nationale, mais son champ est un peu moins étendu.
Il permet de mesurer le degré d’inégalité de la distribution des patrimoines pour une population donnée. Il varie entre 0 et 1, la valeur 0 correspondant à l’égalité parfaite (tout le monde a le même patrimoine), la valeur 1 à l’inégalité extrême (une personne a tout le patrimoine, les autres n’ayant rien).
Pour en savoir plus
« La détention d'actifs patrimoniaux début 2015 », Insee Références « Les revenus et le patrimoine du ménage » édition 2016 - juin 2016.