Insee Analyses Pays de la LoireUne démographie dynamique malgré un léger ralentissement

Olivier Aguer, Aurélie Goin, Insee

Les Pays de la Loire connaissent depuis 15 ans une forte croissance démographique, grâce au dynamisme des naissances et à l’arrivée de nouveaux habitants. Ces effets s’atténuent très légèrement sur la période récente. La croissance de la population ralentit dans la région sauf en Loire-Atlantique et dans le Maine-et-Loire. La baisse des naissances y contribue, notamment en Vendée et en Mayenne, de même que la hausse des décès. Au sein du territoire régional, la population continue de croître plus fortement à l’ouest qu'à l’est. Les zones les plus dynamiques sont celles du rétro littoral et de la deuxième couronne des grandes villes. Néanmoins, un regain de population s'observe dans la première couronne des villes, notamment autour de Nantes. Certains territoires perdent des habitants : quelques villes moyennes, certaines communes du littoral et des territoires ruraux à l’est de la région.

Insee Analyses Pays de la Loire
No 27
Paru le :Paru le19/01/2016
Olivier Aguer, Aurélie Goin, Insee
Insee Analyses Pays de la Loire No 27- Janvier 2016

Au 1er janvier 2015, la population des Pays de la Loire est estimée à 3 716 070 habitants. Le rythme de croissance est soutenu depuis 15 ans, de l’ordre de 31 000 habitants supplémentaires chaque année, soit + 0,9 % en moyenne annuelle contre + 0,6 % en France métropolitaine (figure 1). Il est près de deux fois supérieur à la croissance de population observée dans la région dans les années 1980 et 1990, en raison d'une hausse de l'attractivité. Cette dynamique est la 3e plus importante de France métropolitaine derrière celles de Corse et de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. La région est 5e en nombre d’habitants gagnés sur cette période (+ 470 000), derrière l’Île-de-France (+ un million), Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (+ 890 000), Auvergne-Rhône-Alpes (+ 870 000) et Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (+ 610 000), juste devant Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 450 000).

Figure 1Une croissance dynamique dans les Pays de la Loire malgré un ralentissement depuis 2008

Une croissance dynamique dans les Pays de la Loire malgré un ralentissement depuis 2008
Pays de la Loire France métropolitaine Pays de la Loire (provisoire) France métropolitaine (provisoire)
2000 0,90 0,62
2001 1,01 0,69
2002 1,00 0,71
2003 1,00 0,70
2004 0,96 0,67
2005 1,05 0,76
2006 1,03 0,72
2007 0,93 0,64
2008 0,79 0,55
2009 0,82 0,53
2010 0,92 0,48
2011 0,83 0,49
2012 0,87 0,48
2013 0,78 0,51 0,78 0,51
2014 (p) 0,75 0,45
2015 (p) 0,75 0,46
  • (p) résultats provisoires.
  • Source : Insee, estimations de population.

Figure 1Une croissance dynamique dans les Pays de la Loire malgré un ralentissement depuis 2008Évolution annuelle de la population des Pays de la Loire et de France métropolitaine entre 2000 et 2015 (en %)

  • (p) résultats provisoires.
  • Source : Insee, estimations de population.

Une moindre croissance depuis 2008

Si elle reste soutenue, la hausse de la population régionale a légèrement ralenti, passant de 32 600 habitants supplémentaires par an entre 2000 et 2008 à 30 100 entre 2008 et 2013. Les estimations de population de 2014 et de 2015 confirment ce léger ralentissement : la croissance serait de 28 000 habitants par an entre 2013 et 2015 (sources).

Sur la période 2000-2013, le ralentissement est plus marqué en France métropolitaine que dans les Pays de la Loire. La plupart des régions sont concernées notamment celles du sud de la France, de l’est et la Bretagne. La nouvelle décélération observée depuis 2013 serait un peu plus forte dans les Pays de la Loire qu’au niveau national.

La croissance de la population régionale est portée par deux moteurs relativement équilibrés : l'excédent des naissances sur les décès (solde naturel) et des arrivées dans la région sur les départs (solde migratoire). Au niveau national, la croissance repose avant tout sur le solde naturel.

Des disparités entre les départements

La Loire-Atlantique et la Vendée sont les départements les plus dynamiques de la région (figure 2). Depuis 2011, la croissance est plus dynamique en Loire-Atlantique qu'en Vendée. En effet, le rythme de croissance est globalement stable sur 10 ans en Loire-Atlantique, porté de manière équilibrée par le solde naturel et le solde migratoire. En revanche, il ralentit un peu en Vendée depuis 2009 sous l'effet d'une légère baisse du solde migratoire et, depuis 2011, du solde naturel. Dans ce département particulièrement attractif, le solde migratoire explique l'essentiel de la croissance. La Vendée reste un département dynamique (17e de France métropolitaine pour sa croissance entre 2014 et 2015).

Dans le Maine-et-Loire, depuis 2008, le rythme de croissance est stable autour de 0,6 % par an. Dans ce département, le solde migratoire ne contribue qu'à hauteur de 20 % environ à la croissance démographique, comme au niveau national.

La Sarthe et la Mayenne ont désormais un rythme de croissance de leur population inférieur au niveau national. La population continue de croître sur la période récente à un rythme de l’ordre de 0,3 % par an dans la Sarthe. Principale contribution à la croissance démographique dans ce département, le solde naturel repart à la hausse après avoir diminué en 2011 et 2012. En Mayenne, le rythme de croissance a fortement décru. Il s'agit du seul département de la région où les départs sont plus nombreux que les arrivées. Le solde naturel a également tendance à diminuer ce qui conduirait à une stabilisation de la population en 2014-2015 à solde migratoire constant.

Figure 2Deux moteurs équilibrés au niveau régional mais des disparités départementales - Estimation de population 2015 et évolution annuelle moyenne entre 2008 et 2013 selon les départements des Pays de la Loire

Deux moteurs équilibrés au niveau régional mais des disparités départementales - Estimation de population 2015 et évolution annuelle moyenne entre 2008 et 2013 selon les départements des Pays de la Loire
Estimation population 2015 (p) Population 2013 Évolution annuelle moyenne 2008-2013 (en %)
totale due au solde naturel due au solde migratoire
Loire-Atlantique 1 358 627 1 328 620 1,13 0,53 0,60
Maine-et-Loire 809 505 800 191 0,65 0,50 0,15
Mayenne 307 831 307 500 0,30 0,36 -0,07
Sarthe 572 135 569 035 0,34 0,29 0,04
Vendée 667 970 655 506 1,22 0,25 0,97
Pays de la Loire 3 716 068 3 660 852 0,84 0,42 0,42
France métropolitaine 64 277 242 63 697 865 0,50 0,41 0,09
  • (p) résultats provisoires.
  • Source : Insee, estimations de la population et statistiques de l'état-civil.

Moins de naissances depuis 5 ans…

Sur la période récente, la baisse des naissances contribue au ralentissement de la croissance démographique. En 2015, 42 150 bébés seraient nés dans les Pays de la Loire (estimation provisoire), soit 1 500 naissances de moins que l’année précédente. Cette baisse s'observe dans tous les départements de la région. Comme au niveau national, il s’agit de la 5e année de baisse consécutive (figure 3). Au cours des dix dernières années, les naissances ont atteint un pic en 2010 avec 45 980 bébés ligériens. Depuis, le nombre de naissances diminue : en 2015, il est inférieur à celui de 2000 (– 1 900 bébés). Au niveau national, la baisse est plus modérée.

Figure 3Une diminution des naissances depuis le pic de 2010

Une diminution des naissances depuis le pic de 2010
Pays de la Loire France métropolitaine Pays de la Loire (provisoire) France métropolitaine (provisoire)
2000 100,00 100,00
2001 98,20 99,50
2002 97,64 98,30
2003 98,56 98,28
2004 99,92 99,10
2005 101,04 99,94
2006 104,27 102,85
2007 102,59 101,45
2008 103,28 102,74
2009 103,32 102,41
2010 104,37 103,54
2011 102,30 102,35
2012 101,66 102,00
2013 100,60 100,88
2014 99,16 100,82 99,16 100,82
2015 (p) 95,71 98,11
  • (p) résultats provisoires.
  • Source : Insee, statistiques de l'état-civil.

Figure 3Une diminution des naissances depuis le pic de 2010 Évolution du nombre de naissances de 2000 à 2015 dans les Pays de la Loire et en France métropolitaine (base 100 en 2000)

  • (p) résultats provisoires.
  • Source : Insee, statistiques de l'état-civil.

… mais une fécondité qui reste particulièrement forte

L’évolution de la natalité résulte de la combinaison de deux facteurs : le nombre de femmes en âge de procréer et leur fécondité. Amorcée depuis dix ans, la diminution du nombre de Ligériennes âgées de 20 à 40 ans s’accentue. Au 1er janvier 2014, 451 230 femmes ont entre 20 et 40 ans dans les Pays de la Loire, soit 4 550 de moins qu’un an auparavant. Au niveau national, la baisse est également régulière. L’indicateur conjoncturel de fécondité a fortement progressé entre 2000 et 2010 ; depuis, il diminue régulièrement (figure 4).

Dans la région, il demeure nettement supérieur au niveau national. En 2013, il s’élève à 2,07 enfants par femme dans la région. Les Pays de la Loire sont la 2e région la plus féconde avec Provence-Alpes-Côte-d’Azur, derrière le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. La Mayenne demeure le département le plus fécond de la région : avec 2,24 enfants par femme en 2013, il s’agit du 4e département de France métropolitaine le plus fécond derrière la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise et le Vaucluse. À l’inverse, la fécondité est la plus faible de la région en Loire-Atlantique (2,02 enfants par femme en 2013). Elle y demeure néanmoins supérieure au niveau national (32e rang des départements métropolitains).

En 2013, l’âge moyen des mères ligériennes est de 30,1 ans, comme en France de province, tous rangs de naissance confondus. La hausse de l’âge des mères à la naissance de leur enfant se poursuit : en 10 ans, il a augmenté de 6 mois.

Figure 4Une fécondité en baisse depuis 2010 mais supérieure au niveau national

Une fécondité en baisse depuis 2010 mais supérieure au niveau national
Pays de la Loire France métropolitaine
2000 2,01 1,87
2001 1,98 1,88
2002 1,98 1,86
2003 2,00 1,87
2004 2,03 1,90
2005 2,06 1,92
2006 2,12 1,98
2007 2,09 1,96
2008 2,11 1,99
2009 2,11 1,99
2010 2,13 2,02
2011 2,10 2,00
2012 2,09 1,99
2013 2,07 1,98
  • Source : Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population.

Figure 4Une fécondité en baisse depuis 2010 mais supérieure au niveau nationalÉvolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité de 2000 à 2013 dans les Pays de la Loire et en France (en nombre d’enfants par femme)

  • Source : Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population.

Davantage de décès

En 2015, les décès sont plus nombreux tant au niveau national que dans les Pays de la Loire : 34 270 Ligériens (estimation provisoire), soit 3 150 de plus qu’en 2014 (figure 5). Le niveau de décès résulte à la fois de la taille des générations, de la mortalité à chaque âge et de facteurs conjoncturels. Comme au niveau national, le nombre de décès a tendance à augmenter depuis plusieurs années, malgré quelques baisses ponctuelles.

Si la mortalité à chaque âge ne variait pas, l’augmentation du nombre de personnes âgées conduirait à une hausse tendancielle des décès. Les années passées, cette hausse était atténuée et parfois plus que compensée par la baisse de la mortalité. En 2015, au contraire, les taux de mortalité se sont accrus, particulièrement aux âges élevés sous l’effet d’un épisode grippal long (9 semaines) et intense et de conditions météorologiques peu favorables.

Figure 5Des décès à un niveau plus élevé depuis 2012

Des décès à un niveau plus élevé depuis 2012
Pays de la Loire France métropolitaine Pays de la Loire (provisoire) France métropolitaine (provisoire)
2000 100,0 100,0
2001 99,7 100,0
2002 100,8 100,8
2003 106,6 104,0
2004 97,6 96,0
2005 99,4 99,4
2006 98,5 97,3
2007 101,0 98,1
2008 102,9 100,2
2009 103,9 101,4
2010 104,6 101,8
2011 103,7 100,7
2012 109,9 105,3
2013 110,6 105,2
2014 108,1 103,0 108,1 103,0
2015(p) 119,0 110,1
  • (p) résultats provisoires.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil

Figure 5Des décès à un niveau plus élevé depuis 2012 Évolution du nombre de décès de 2000 à 2014 dans les Pays de la Loire et en France métropolitaine (base 100 en 2000)

  • (p) résultats provisoires.
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil

Une espérance de vie plus longue qu’au niveau national

Dans les conditions de mortalité de 2013, un homme vit dans la région en moyenne 78,8 ans, soit 2,8 ans de plus en dix ans. L’espérance de vie des femmes demeure nettement supérieure : en 2013, elle s’élève à 85,6 ans. En dix ans, l’écart entre les deux sexes s’est réduit de 0,6 an.

Dans les Pays de la Loire, l’espérance de vie est supérieure à la moyenne nationale pour les deux sexes. La région est la mieux classée pour l’espérance de vie des femmes tandis qu'elle obtient un rang médian pour les hommes (5e à égalité avec la Corse). Tous les habitants de la région bénéficient de cette situation plus favorable qu’au niveau national, à part les hommes dans la Sarthe où l’espérance de vie s’élève à 78,2 ans contre 78,8 ans en France métropolitaine et à 78,7 ans en Loire-Atlantique. L’espérance de vie est la plus élevée en Mayenne tant pour les hommes (79,7 ans) que pour les femmes (86,3 ans).

Des dynamiques démographiques différentes selon les territoires

La forte croissance n'est pas homogène sur le territoire régional. Depuis plusieurs décennies, les flux à l’œuvre sur chaque type d'espace expliquent la répartition actuelle de la population. Jusqu'à la fin des années 1960, les territoires ruraux ont perdu des habitants au profit des villes et de leur banlieue. Puis, autour des principales villes, les territoires périurbains ont commencé à gagner de la population et se sont étalés toujours plus loin. L'emploi a continué de se concentrer dans les zones urbaines, en particulier à Nantes où la population est arrivée massivement ainsi qu'à sa périphérie. En outre, un attrait pour l'ouest de la région s'observe depuis 50 ans. La Vendée et la Loire-Atlantique connaissent un regain d'attractivité depuis 1999. En raison de la plus forte mobilité des actifs pour se rendre au travail, les territoires ruraux ont aussi gagné de la population à partir de 1999, notamment ceux à proximité de pôles d'emploi.

Figure_6Forte croissance démographique dans l'ouest et à la périphérie des villes - Évolution annuelle moyenne de population par commune entre 2008 et 2013

  • Source : Insee, Recensements de la population (RP) 2008 et 2013.

Regain de population dans les villes et leur banlieue

Plus récemment, la population continue de progresser très fortement dans les grandes villes et leur périphérie (figure 6), notamment en raison d'une dynamique de l'emploi plus favorable que dans d'autres types de territoires. Avec 54 000 habitants supplémentaires entre 2008 et 2013, Nantes et son aire urbaine () enregistrent le tiers de la croissance régionale. Les aires urbaines d'Angers (+ 14 400 habitants), de Saint-Nazaire, de La Roche-sur-Yon et du Mans contribuent à un quart de cette hausse.

L'augmentation de population est plus forte à la périphérie de ces villes qu’en leur sein et dans leur banlieue. Nantes fait exception : + 28 100 habitants dans la ville et sa proche banlieue contre + 25 900 dans la couronne de l'aire urbaine.

Cependant, sur la période récente, la croissance de population ralentit dans la couronne des grands pôles  : + 1,35 % entre 2008 et 2013 contre + 1,75 % entre 1999 et 2008. À l'inverse, la ville et sa première couronne connaissent un regain récent de population (+ 0,55 % contre + 0,35 % entre 1999 et 2008). Plusieurs facteurs expliquent cette inflexion : les choix des individus face au coût des déplacements dans un contexte de ralentissement économique et l'action publique visant à contenir l'étalement urbain et à réduire l’artificialisation des sols dans le cadre de programmes d’urbanisme.

Ainsi, des communes de la banlieue sont particulièrement dynamiques : Sainte-Luce-sur-Loire (+ 2 470 habitants en cinq ans), Bouguenais (+ 1 870), Vertou (+ 1 400), La Chapelle-sur-Erdre (+ 1 380), Couëron (+ 1 710) et Rezé (+ 1 660) autour de Nantes, mais aussi Trélazé (+ 1 060) et Bouchemaine (+ 740) proches d'Angers, Donges (+ 810) et Saint-André-des-Eaux (+ 660) à côté de Saint-Nazaire, Changé (+ 510) à proximité du Mans.

Les villes-centres sont aussi plus dynamiques que par un passé récent. Nantes gagne 9 430 habitants en cinq ans, Angers 1 720, Saint-Nazaire 1 600, La Roche-sur-Yon 1 010 et Le Mans 700. Quelques communes de grandes aires urbaines perdent des habitants, notamment Laval et Cholet.

Dans la couronne des grands pôles, la population continue de croître fortement à 20 voire 30 kilomètres de la ville principale, notamment autour de Nantes, La-Roche-sur-Yon et Saint-Nazaire (hausse de population de 1,7 à 2 % en moyenne annuelle dans ces couronnes). Le rythme de croissance est moins fort autour d'Angers et du Mans (de l'ordre de 1 %) mais le gain de population est conséquent (+ 9 900 et + 5 700).

Au-delà des zones sous influence des grandes villes, seul le rétro-littoral de Vendée et de Loire-Atlantique a une forte croissance de population, en raison essentiellement de son attractivité en matière d'emploi et pour les retraités. Si les territoires ruraux très éloignés des villes sont moins dynamiques, la majorité de ces communes gagne aussi des habitants.

Un quart des communes perdent des habitants

La population baisse dans un tiers des communes de la Sarthe (139 communes) et de la Mayenne (97 communes). Bien que plus dynamiques, les autres départements comptent également des communes dont la population diminue : 68 communes en Maine-et-Loire (19 %), 39 en Vendée (14 %) et 18 en Loire-Atlantique (8 %).

Les plus fortes baisses concernent des communes du littoral, de taille importante comme La Baule-Escoublac, Les Sables-d'Olonne et Le Pouliguen ; ou plus petites comme La Faute-sur-Mer et L'Aiguillon-sur-Mer. Le coût du foncier, lié à l'attractivité et au manque d'espace constructible, explique les baisses dans les premières communes ; celles-ci sont compensées par des gains de population à leur périphérie. Enfin, plusieurs communes de zones urbaines perdent des habitants : Saumur, Fontenay-le-Comte, La Flèche, Luçon ou encore Châteaubriant. Certaines communes de grands pôles urbains sont aussi concernées, comme Sainte-Gemmes-sur-Loire à côté d'Angers, Le Grand-Lucé et Étival-lès-le-Mans dans la banlieue du Mans.

Sources

Les statistiques d’état civil sur les naissances et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Pour 2015, il s’agit d’une estimation provisoire.

Le recensement de la population sert de base aux estimations annuelles de population. Il en fixe les niveaux de référence pour les années où il est disponible (annuellement depuis les résultats relatifs au 1er janvier 2006). Pour les années 2014 et 2015, les estimations de population sont provisoires. Elles sont réalisées en actualisant la population du recensement de 2013 grâce au solde naturel et à l'estimation du solde migratoire. Les soldes migratoires 2013 et 2014 sont estimés par la moyenne des trois derniers soldes apparents définitifs (2010, 2011 et 2012).

Définitions

Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès au cours de l’année. Les naissances et les décès pris en compte sont ceux domiciliés, c’est-à-dire comptabilisés au lieu de domicile respectivement de la mère et du défunt.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période.

L'indicateur conjoncturel de fécondité donne le nombre moyen d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie si les taux de fécondité observés à chaque âge l’année considérée demeuraient inchangés.

L’espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l’année considérée. Elle caractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge.

Une aire urbaine est un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (ville-centre et banlieue) de plus de 10 000 emplois, et par des communes (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. Le zonage en aires urbaines propose une mesure des aires d'influences des villes sur le territoire.

Pour en savoir plus

Bellamy V., Beaumel C., Bilan démographique 2015. Le nombre de décès au plus haut depuis l’après-guerre, Insee Première, n° 1581, janvier 2016.

Rodrigues A., Pays de la Loire : un fort dynamisme démographique, Insee Flash Pays de la Loire, n° 38, décembre 2015.

Roué M., Léger ralentissement de la périurbanisation entre 2007 et 2012 dans la région, Insee Flash Pays de la Loire, n° 28, août 2015.

Masson L., « La fécondité en France résiste à la crise », in France, portrait social, collection Insee Références, édition 2015.