L'état des milieux (sol, eau, air) peut avoir une influence sur notre état de santé. Certaines maladies chroniques, respiratoires, cancers ont augmenté au cours des 30 dernières années. La dégradation des sols se produit naturellement, mais est accentuée par les activités humaines. Grâce à la richesse agronomique de ses sols, la Picardie possède la première surface agricole utile des régions françaises. Cependant, l'agrandissement des parcelles et les pratiques agricoles nuisent à la santé des sols. En 12 ans, la surface agricole régionale a reculé de 2 %, moins que sur l'ensemble du territoire national (-6 %). Ce recul s'est fait le plus souvent au profit de la surface artificialisée, qui couvre 6,7 % du territoire régional. Le rythme d'artificialisation des sols s'est ralenti en Picardie, grâce surtout aux zones urbanisées qui ont progressé moins vite entre 2006 et 2012 que les zones industrielles et commerciales et que les infrastructures de transport. Entre 2006 et 2012, la surface urbanisée s'est accrue moins vite que la population. Aujourd'hui on construit autant de logements collectifs -moins consommateurs d'espace- que de maisons dans la région alors que l'habitat picard est constitué au trois quart de logements individuels. Ces vingt dernières années, les émissions de la plupart des polluants atmosphériques diminuent en France. Sept polluants sur douze dépassent toutefois encore les seuils fixés pour la protection de la santé humaine. C'est notamment le cas de l'ozone qui touche particulièrement la Picardie de par son climat et son relief. La qualité des eaux reste préoccupante en Picardie. Les grandes régions agricoles renferment de fortes concentrations en nitrate dans les cours d'eau mais aussi dans les nappes d'eau souterraines d'où l'essentiel de l'eau potable est extraite.