Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2009 Déclaration annuelle de données sociales (DADS) - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats– No 128
Paru le :Paru le16/03/2012
Guillaume Bichler et Roselyne Kerjosse, Département de l’Emploi et des revenus d’activité, Insee
Insee Résultats No 128- Mars 2012

En 2009, les salaires progressent de 1,2 % en euros constants Les salaires dans les entreprises

Guillaume Bichler et Roselyne Kerjosse, Département de l’Emploi et des revenus d’activité, Insee

En 2009, le salaire moyen en équivalent temps plein (EQTP) d’une personne travaillant dans le secteur privé ou semi-public est de 2 708 euros par mois en brut et 2 042 euros en net de tous prélèvements à la source.

En euros courants, les salaires nets moyens progressent moins vite en 2009 qu’en 2008 (+ 1,3 % contre + 3,3 %). Compte tenu de la très faible inflation (+ 0,1 %) et malgré la poursuite de la crise, en euros constants, les salaires nets moyens progressent toutefois plus en 2009 qu’en 2008 : + 1,2 %, après 0,4 %.

L’éventail des salaires reste globalement stable ; mais les salaires les plus hauts (99e centile) baissent de 1,1 %.

En EQTP, le salaire des femmes progresse plus que celui des hommes mais reste inférieur de 20 % en moyenne.

Dans le secteur privé, le salaire brut moyen en EQTP est de 2 708 euros par mois

En 2009, le salaire moyen dans une entreprise du secteur privé ou semi-public est en de 2 708 euros par mois en et de 2 042 euros en en France. Privilégier le salaire en EQTP plutôt qu’en temps complet permet d’intégrer dans la mesure les postes à temps partiel qui représentent près de 14 % du volume de travail en 2009.

En euros courants, le salaire net moyen progresse moins vite en 2009 qu’en 2008 (+ 1,3 % contre + 3,3 %). Mais, dans le même temps, les prix à la consommation ont quasiment stagné (+ 0,1), contrairement à la situation de 2008 où l’inflation était soutenue (+ 2,8 %).

De ce fait, le salaire net moyen réel a accéléré en 2009 : + 1,2 % en , après + 0,4 % en 2008 (tableau 1) et + 1,7 % en 2007.

Tableau 1Évolutions annuelles, en euros constants, des salaires moyens

en %
Évolutions annuelles, en euros constants, des salaires moyens (en % )
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Salaire brut moyen 1 0,6 0,6 0,5 1,2 1,2 1,7 0,3 0,9
Salaire moyen net de prélèvements 0,3 0,0 0,1 1,0 0,4 1,7 0,4 1,2
Salaire brut moyen à structure constante 1,8 1,6 1,2 2,1 2,2 1,4 1,3 0,9
Salaire moyen net de prélèvements à structure constante 1,5 1,0 0,8 1,9 1,4 1,4 1,4 1,2
Incidence des effets de structure sur le salaire net2 − 1,2 − 1,0 − 0,7 − 0,9 − 1,0 0,3 − 1,0 0,0
Pour mémoire : indice des prix à la consommation 1,9 2,1 2,1 1,8 1,6 1,5 2,8 0,1
  • 1. Les variations des rémunérations non soumises à cotisations sociales (participation, intéressement) sont prises en compte dans les évolutions du salaire brut moyen seulement à partir de l’évolution 2001-2002.
  • 2. Voir définitions.
  • Champ : salariés en EQTP du secteur privé et semi-public, France.
  • Source : Insee, DADS.

Salaire des ouvriers : une hausse moyenne en trompe-l’œil

La crise économique, amorcée au printemps 2008, s’est accentuée fin 2008 et début 2009. Elle a eu de graves répercussions sur l’emploi : l’économie française perd 257 000 emplois en 2009 et le taux de chômage au sens du BIT augmente pour la deuxième année consécutive.

L’ajustement du marché du travail à la contraction de l’activité a commencé par les formes d’emploi les plus flexibles. La baisse des effectifs intérimaires, dont les trois quarts sont des emplois d’ouvriers, amorcée en 2008 (− 5,3 %), s’intensifie en 2009 (− 26 %). Cette réduction de l’emploi touche en premier lieu les emplois peu qualifiés : le salaires moyen des personnes qui ont conservé leur emploi augmente ainsi mécaniquement.

Ainsi, tous secteurs d’activité confondus, ce sont les salaires nets moyens des ouvriers qui enregistrent, comme en 2008, l’évolution la plus favorable, avec une hausse de 2,1 % en euros constants. C’est le cas en particulier dans l’industrie, où tous les secteurs sont touchés par de fortes pertes d’emplois, mais où les salaires des ouvriers progressent en moyenne (à l’exception des activités de fabrication de matériels de transport). Dans le secteur de la construction, également, les salaires des ouvriers augmentent plus que la moyenne.

La conjoncture du marché du travail a pesé sur les salaires

La situation dégradée du marché du travail et le net ralentissement des prix à la consommation ont freiné les négociations salariales en 2009. Indexée sur l’inflation, la revalorisation du Smic horaire brut est limitée à 1,3 % au 1er juillet 2009 après une hausse de 3,2 % en 2008. La proportion de salariés ayant bénéficié de la revalorisation est en net recul : 10,6 % en juillet 2009 (1,6 million de salariés) contre 13,9 % en juillet 2008 (2,2 millions de salariés).

Si l’emploi des ouvriers non qualifiés de l’industrie a particulièrement souffert en 2009, celui des cadres et des professions intermédiaires a plutôt mieux résisté. Du côté des employés, ce sont les plus qualifiés qui ont subi le plus fortement le contrecoup de la crise. L’emploi féminin a mieux résisté pendant ces deux années de crise que l’emploi masculin, les hommes travaillant dans des secteurs plus sensibles à la conjoncture économique (intérim, industrie, construction…). La part des salariés à temps partiel augmente légèrement. Ces modifications dans la répartition de la main-d’œuvre par sexe, catégorie socioprofessionnelle, secteur d’activité, âge ou type d’emploi peuvent jouer différemment sur l’évolution du salaire net moyen. Au total, en 2009, ces différents effets se compensent et l’augmentation du salaire moyen ne s’explique pas par des modifications de la structure de la main-d’œuvre. À « », la hausse du salaire net moyen en euros constants reste de 1,2 % (tableau 1).

Forte baisse du salaire des cadres du secteur financier

Dans un contexte d’amplification de la crise en 2009, seule la rémunération des cadres subit une baisse encore plus marquée qu’en 2008 : − 1,6 % en 2009 contre − 0,5 % en 2008 (tableau 2). Cette baisse trouve largement son origine dans la part variable du salaire, qui est plus élevée que la moyenne pour cette catégorie de salariés, et généralement plus sensible à la conjoncture. Pour les cadres des entreprises de plus de 10 salariés du secteur marchand non agricole, la part variable représente 15 % du salaire en 2009, soit un point de moins qu’en 2008. Le secteur des activités financières, qui contribue pour plus de la moitié à la baisse observée chez les cadres en 2009 et dans lequel la part de primes est particulièrement importante, connaît des évolutions remarquables. Dans ce secteur, le salaire des cadres a baissé de 5,2 % en euros constants, encore plus qu’en 2008 (− 4,1 %) ; à l’inverse, en 2007, la hausse avait été particulièrement forte (+ 6,3 %). C’est également le cas dans les secteurs des activités scientifiques et techniques et des services aux entreprises (− 2,7 %). Toutes les activités de ces secteurs sont touchées, à l’exception de la location et location bail et des activités administratives ou de soutien aux entreprises qui enregistrent une progression modérée du salaire moyen des cadres (+ 0,5 à + 0,6 %).

Tableau 2Salaires mensuels moyens et répartition des effectifs en EQTP

Salaires mensuels moyens et répartition des effectifs en EQTP
Salaires bruts Salaires net de tous prélèvements Répartition des effectifs ( %)
Euros courants Euros constants Euros courants Euros constants 2008 2009
2008 2009 Évolution ( %) 2008 2009 Évolution ( %)
Ensemble 2 682 2 708 0,9 2 016 2 042 1,2 100,0 100,0
Cadres1 5 261 5 186 − 1,5 3 909 3 851 − 1,6 16,7 17,1
Prof. interm. 2 807 2 799 − 0,4 2 102 2 104 0,0 19,2 20,5
Employés 1 930 1 946 0,7 1 463 1 481 1,1 29,8 29,4
Ouvriers 2 009 2 042 1,5 1 529 1 563 2,1 34,2 32,9
Hommes 2 917 2 938 0,6 2 199 2 221 0,9 100,0 100,0
Femmes 2 330 2 370 1,6 1 742 1 778 1,9 100,0 100,0
Smic 2 (151,67h) 1 305 1 329 1,7 1 025 1 044 1,8 - -
  • 1. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • 2. Smic en moyenne annuelle sur l’année civile.
  • Champ : salariés en EQTP du secteur privé et semi-public, France.
  • Source : Insee, DADS.

Baisse des très hauts salaires

Le salaire net médian en EQTP, qui partage les salariés en deux groupes d’effectifs égaux, s’élève à 1 646 euros par mois (tableau 3). Il reste de 19 % inférieur au salaire net moyen mais augmente plus vite (+ 2,0 % en euros constants).

En 2009, 10 % des salariés (1er décile ou D1) ont un salaire net mensuel en EQTP inférieur à 1 127 euros. En haut de l’échelle, 10 % (9e décile ou D9) disposent de plus de 3 255 euros et les 1 % les mieux rémunérés (ou 99e centile) bénéficient de plus de 7 499 euros. L’évolution des salaires nets en euros constants a été positive pour l’ensemble de la hiérarchie salariale : entre 1,9 % et 2,1 % pour les huit premiers déciles et un peu plus faible pour le dernier décile (+ 1,5 %). Il s’agit de la poursuite d’une évolution observée depuis 2004 (+ 1,1 % en moyenne annuelle en euros constants pour le D1 contre + 1 % pour la médiane et + 0,8 % pour le D9). C’est le 9e décile qui augmente le moins sur ces deux années de crise. Mais ces mouvements relatifs demeurent d’ampleur modeste : le rapport entre les salaires des 1er et 9e déciles, un indicateur qui fournit une mesure de leur dispersion, est stable à 2,9 depuis 2004. C’est au niveau des très hauts salaires que l’on mesure des évolutions plus différenciées : le 99e centile a augmenté sensiblement plus vite que la médiane en 2007 (+ 2,4 %), puis encore de + 1 % en 2008, mais il baisse de 1,1 % en 2009.

Tableau 3Distribution des salaires mensuels en 2009 et évolution entre 2008 et 2009 en euros constants

Distribution des salaires mensuels en 2009 et évolution entre 2008 et 2009 en euros constants - Lecture : en 2009, 10 % des salariés en EQTP du secteur privé et semi-public gagnent un salaire mensuel net inférieur à 1 127 euros.
Déciles Ensemble Hommes Femmes
2009 Évol. 2009 Évol. 2009 Évol.
D1 1 127 2,0 1 182 2,0 1 081 2,2
D2 1 256 2,1 1 326 2,1 1 184 2,1
D3 1 373 2,1 1 457 2,0 1 278 2,3
D4 1 500 2,0 1 593 1,9 1 378 2,3
D5 ou Médiane 1 646 2,0 1 750 1,9 1 499 2,3
D6 1 829 1,9 1 950 1,9 1 654 2,3
D7 2 075 2,0 2 228 1,9 1 867 2,3
D8 2 466 2,0 2 687 1,8 2 168 2,3
D9 3 255 1,5 3 596 1,1 2 751 2,3
D95 4 202 0,7 4 715 0,3 3 404 1,8
D99 7 499 −1,1 8 624 −1,4 5 472 0,8
Moyenne 2 042 1,2 2 221 0,9 1 778 1,9
  • Lecture : en 2009, 10 % des salariés en EQTP du secteur privé et semi-public gagnent un salaire mensuel net inférieur à 1 127 euros.
  • Champ : salariés en EQTP du secteur privé et semi-public, France.
  • Source : Insee, DADS.

L’écart salarial entre hommes et femmes demeure

En 2009, le salaire moyen des femmes progresse plus que celui des hommes (+ 1,9 % en euros constants contre + 0,9 %). Ce constat se vérifie sur l’ensemble de la hiérarchie salariale mais, en particulier, pour les salaires les plus élevés, celui du 9e décile augmentant de 2,3 % pour les femmes contre 1,1 % pour les hommes. En effet, c’est surtout parmi les cadres que se fait la différence : le salaire moyen diminue de 2,2 % pour les hommes et augmente de 0,3 % pour les femmes entre 2008 et 2009. C’est dans les secteurs financiers que les salaires des cadres masculins ont le plus baissé : leur salaire moyen recule de 6,8 % en euros constants alors que celui des cadres féminins diminue de 0,7 % (10 % des cadres masculins et 13 % des cadres féminins travaillant dans les secteurs financiers).

Même s’il se réduit légèrement, l’écart salarial moyen entre hommes et femmes demeure important (graphique) : une salariée gagne, en moyenne en EQTP, 19,9 % de moins que son homologue masculin, contre 20,8 % en 2008. C’est encore plus le cas chez les cadres où l’écart entre hommes et femmes est de 23,4 % bien qu’il se soit réduit plus fortement en 2009.

Le salaire des hommes reste davantage dispersé que celui des femmes, les rapports interdécile valant respectivement 3,0 et 2,5.

GraphiqueÉcart entre le salaire moyen des hommes et celui des femmes (en EQTP)

  • Champ : salariés du secteur privé et semi-public, France.
  • Source : Insee, DADS.

Temps partiel : hausse du salaire horaire et de la durée de travail

En moyenne, le salaire horaire des postes à temps partiel est plus faible que celui des postes à temps complet : 11,26 euros en salaire net en 2009, contre 13,62 euros pour les temps complets (tableau 4). Cet écart (− 17 %) s’explique à la fois par une moindre part de personnel « très qualifié » et par des salaires horaires inférieurs à ceux des personnes à temps complets pour une même qualification. Le salaire horaire des temps non complets suit la même évolution que celui des temps complets en 2009 (+ 1,3 % en moyenne).

Entre 2008 et 2009, le volume horaire de travail total, tous salariés et tous secteurs confondus, baisse de 1,4 %. Face à la crise, les employeurs ont réduit les effectifs, mais aussi le volume de travail. Cependant, alors qu’il a diminué pour les temps complets, le nombre d’heures rémunérées a augmenté pour les personnes à temps partiel. C’est pour les cadres et les professions intermédiaires que l’augmentation est la plus forte (respectivement + 7 % et + 10 %) et dans les activités de services aux particuliers.

Tableau 4Salaires horaires moyens et répartition des effectifs¹

Salaires horaires moyens et répartition des effectifs¹
Salaires bruts Salaires nets de tous prélèvements Répartition des effectifs ( %)
Euros courants Euros constants Euros courants Euros constants 2008 2009
2008 2009 Évolution ( %) 2008 2009 Évolution ( %)
Salariés à temps complet
Hommes 18,97 19,13 0,8 14,29 14,45 1,0 65,2 64,9
Femmes 15,83 16,10 1,6 11,83 12,07 1,9 34,8 35,1
Ensemble 17,87 18,07 1,0 13,43 13,62 1,3 100,0 100,0
Cadres2 34,15 33,63 − 1,6 25,38 24,97 − 1,7 17,7 18,1
Prof. interm. 18,38 18,35 − 0,3 13,76 13,79 0,2 19,9 21,2
Employés 12,93 13,05 0,8 9,81 9,94 1,2 26,4 26,0
Ouvriers 13,21 13,49 2,0 10,04 10,31 2,6 36,0 34,7
Salariés à temps non complet
Hommes 16,91 17,02 0,6 12,88 13,00 0,8 30,1 29,7
Femmes 13,80 13,98 1,2 10,33 10,52 1,8 69,9 70,3
Ensemble 14,74 14,88 0,9 11,10 11,26 1,3 100,0 100,0
Cadres2 29,45 29,84 1,2 21,81 22,15 1,5 12,0 12,6
Prof. interm. 17,46 17,24 − 1,4 13,14 13,00 − 1,2 15,0 16,1
Employés 11,64 11,70 0,5 8,81 8,90 0,9 51,0 50,1
Ouvriers 11,83 11,87 0,2 9,09 9,16 0,7 22,1 21,3
Smic 8,61 8,77 1,8 6,76 6,88 1,7 - -
  • 1. Effectifs en nombre d’heures travaillées.
  • 2. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • Champ : salariés du secteur privé et semi-public, France.
  • Source : Insee, DADS.

Salaire net moyen des salariés présents en 2008 et 2009 : + 2,3 % en euros constants

Les salariés ayant travaillé l’ensemble des deux années 2008 et 2009 dans le même établissement sont désignés comme les « ». Compte tenu de l’importance des mouvements de main-d’œuvre dans le secteur privé, ils représentent 61 % des postes en EQTP et ont des augmentations de salaire plus fortes. Leur salaire net moyen, en EQTP augmente de 2,3 % en euros constants. L’inflation ayant été très faible en 2009, plus des deux tiers (68 %) des permanents-permanents ont eu une augmentation de salaire supérieure à l’inflation.

Pour les permanents-permanents, deux facteurs influent fortement sur l’évolution du salaire : l’âge et la position dans la hiérarchie salariale. En effet, c’est en début de carrière que les progressions salariales sont les plus fortes mais aussi que les salaires sont les plus faibles. Par ailleurs, les salariés les moins bien payés bénéficient les premiers de la hausse du smic. Ainsi, le salaire en euros constants s’est amélioré pour 78 % des permanents-permanents au-dessous du 1er quartile (les 25 % des salariés gagnant le moins), contre 62 % de ceux au-dessus du dernier quartile (les 25 % gagnant le plus). En 2009, parmi les permanents-permanents du privé, l’évolution du salaire est plus favorable aux moins de 30 ans, aux femmes, aux salariés des secteurs de la santé et de l’action sociale et à ceux travaillant à temps partiel.

De la CS à la PCS

À compter du millésime 2009 des DADS (sources), on passe d’un calcul d’une catégorie socioprofessionnelle (CS) sur 2 positions à un calcul d’une profession et catégorie socioprofessionnelle (PCS) sur 4 positions. En plus du libellé d’emploi, cette dernière s’appuie sur l’utilisation de la position professionnelle du salarié et de la PCS déclarée par l’établissement. La précision du codage s’en trouve améliorée. Par exemple, un comptable classé auparavant en profession intermédiaire pourra dorénavant être compté soit en employé, soit en cadre selon l’information disponible.

Afin de permettre des comparaisons par PCS entre 2008 et 2009, la PCS a été rétropolée sur l’année 2008.

Sources

Les salaires annuels et les effectifs sont connus grâce aux DADS (Déclarations Annuelles de Données Sociales) que les entreprises adressent à l’administration. Tous les salariés, présents ou non toute l’année, sont concernés, à l’exception des personnels des services domestiques et des agents de la Fonction publique d’État. L’exploitation des DADS ayant permis de donner les informations présentées ici exclut cependant les salariés du secteur agricole, les agents des collectivités territoriales et des hôpitaux publics, ainsi que les apprentis, les stagiaires et les titulaires d’emplois aidés.

Les résultats sont issus de l’exploitation soit du fichier exhaustif, soit du sondage au 1/12, la catégorie socioprofessionnelle faisant l’objet d’un codage plus approfondi dans le sondage au 1/12.

Définitions

Le salaire en équivalent temps plein (EQTP) est calculé en prenant en compte tous les postes de travail des salariés (y compris les postes à temps partiel). Chaque poste est pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d’une poste à temps complet. Par exemple, un salarié ayant occupé un poste donné durant six mois à 80 % et ayant perçu 10 000 euros compte pour 0,4 (=0,5*0,8) en EQTP rémunéré 25 000 euros par an.

Du fait du changement de concept, les résultats de la présente étude (sur les salaires en EQTP) ne peuvent être directement comparés à ceux des précédentes publications annuelles (sur les salaires des temps complets).

Le salaire brut correspond à l’intégralité des sommes perçues par le salarié au titre de son contrat de travail, avant toute déduction de cotisations obligatoires. Il intègre les sommes versées au titre de la participation et l’intéressement.

Le salaire net de tous prélèvements à la source est calculé à partir du salaire net fiscal disponible dans la DADS. Il est net de toutes cotisations sociales, y compris CSG (contribution sociale généralisée) et CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale). Il ne comprend pas la participation et l’intéressement placé sur un plan d’épargne entreprise (qui ne sont pas imposables).

Les évolutions en euros constants sont calculées en tenant compte de la progression de l’indice des prix à la consommation (y compris tabac) de l’ensemble des ménages.

L’évolution du salaire moyen peut être décomposée en un effet de structure et une évolution à structure constante. L’évolution à structure constante est obtenue en calculant l’évolution du salaire moyen sans modification des effectifs des groupes homogènes qui ont été distingués selon le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, le secteur d’activité et les conditions d’emploi (temps complet ou temps partiel).

L’effet de structure est lui-même la résultante de deux facteurs : les changements de groupe des personnes présentes les deux années (le plus souvent suite à des promotions) et les mouvements d’entrées et de sorties (embauches ou départs).

Les permanents-permanents sont définis ici comme les salariés présents deux années consécutives complètes (24 mois) dans le même établissement.

Avertissement

Le secret statistique

Dans les tableaux, le « S » indique une case masquée pour cause de secret statistique.

La Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (Cnil) a, dans sa délibération N° 98-005 du 27 janvier 1998, émis un avis favorable sur le dossier relatif au traitement et à la diffusion des DADS.

En ce qui concerne la diffusion des données, aucun tableau destiné à la diffusion externe ne doit permettre l'identification directe ou indirecte d'un salarié ou d'un établissement.

Pour les tableaux au lieu de résidence, les critères sont les suivants :

  • aucune case ne doit comporter moins de 5 salariés ;
  • aucun salarié ne doit représenter plus de 80 % de la masse salariale de la case.

Pour les tableaux au lieu de travail, les critères sont les suivants :

  • en plus des deux critères précédents, aucune case ne doit se rapporter à moins de 3 établissements (ou entreprises) ;
  • un établissement (ou une entreprise) ne doit pas représenter plus de 85 % de la grandeur étudiée dans la case.

Sources

Cette publication regroupe les statistiques sur les rémunérations perçues en 2009 provenant de l'exploitation exhaustive des déclarations annuelles de données sociales (DADS).

Une présentation générale des DADS (Déclarations annuelles des données sociales) est disponible dans la rubrique "Définitions, méthodes et qualité" du site insee.fr.

Définitions

Poste de travail :

Dans les statistiques d'emploi et de salaire, un poste de travail (ou poste) correspond à la relation entre un salarié et un établissement pendant une période donnée. Ainsi, un salarié qui travaille dans deux établissements (à une date donnée ou sur une certaine période, par exemple une année) occupe deux postes. Inversement, plusieurs contrats de travail entre le salarié et le même établissement (à une date donnée ou successivement sur une certaine période) ne constituent qu'un seul poste.

Le concept de poste principal permet de ne compter qu'un seul poste par salarié. Le poste principal d'un salarié est le poste le plus rémunérateur. Le concept de poste « annexe » permet d’écarter de certaines statistiques les postes dont le volume de travail et le niveau de rémunération associés sont faibles.

Dans le cas général, on considère qu’un poste est « non annexe » si la rémunération est supérieure à 3 SMIC mensuels ou si la durée d'emploi dépasse 30 jours et 120 heures et que le rapport nombre d'heures/durée est supérieur à 1,5.

Remarque :

Le poste de travail est l’unité statistique de base pour les résultats issus des fichiers « Tous salariés », DADS (déclarations annuelles de données sociales), Siasp (système d'information des agents du secteur public), Clap (connaissance locale de l'appareil productif) et Flores (fichier localisé des rémunérations et de l’emploi salarié), qui succède à Clap à partir de 2017.

Salaire :

Le salaire est le paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur au titre du contrat de travail dans le secteur privé et pour les agents contractuels dans la fonction publique, ou de l’emploi pour les fonctionnaires.

Il comprend le salaire de base (ou traitement indiciaire dans la fonction publique) mais aussi les primes, la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires effectuées, l’épargne salariale (intéressement, participation, abondement), d’autres indemnités et rémunérations annexes (indemnité de résidence, supplément familial, etc.) et les avantages en nature.

Le salaire correspond à un « prix ». Rapporté à une unité de volume de travail qui peut être une heure (salaire horaire) ou un équivalent temps plein (salaire en EQTP), il permet de comparer des emplois ou des postes de travail de durée et de temps de travail différents.

Remarque :

Le suivi annuel des salaires mobilise plusieurs sources construites à partir des déclarations sociales ou des données administratives. Les informations relatives au secteur privé sont issues des déclarations sociales nominatives (DSN), qui succèdent aux données annuelles de données sociales (DADS). Les informations relatives à la fonction publique sont issues depuis 2009 du système d’information sur les agents des services publics (Siasp), alimenté principalement par les fichiers mensuels de paye de l’État pour les agents civils de la fonction publique de l’État (FPE) et par les DADS, puis les DSN, pour ceux de la fonction publique territoriale (FPT), de la fonction publique hospitalière (FPH) et de certains établissements publics relevant de la FPE.

Deux enquêtes statistiques complètent ces sources administratives : l’enquête de l’Insee sur le Coût de la main‑d’oeuvre et la structure des salaires (Ecmoss) ainsi que l’enquête de la Dares sur l’Activité et les conditions d’emploi de la main‑d’oeuvre (Acemo).

Champ

Les résultats présentés ici, par secteur, par sexe et par zone géographique (région, département ou France entière), sont issus d'une exploitation exhaustive et définitive des DADS 2009. Ils couvrent l'ensemble des employeurs et des salariés du secteur privé et semi-public.

Le champ de l'Insee résultats portant sur la validité 2009 a été réduit au secteur privé et semi-public. Les résultats présentés dans cette publication ne sont donc pas comparables à ceux des années précédentes, qui comprenaient la fonction publique hospitalière.

Cette exploitation exclut :

  • les apprentis, les stagiaires et les bénéficiaires de contrats aidés ;
  • les salariés exerçant des fonctions de dirigeants au sein de l'établissement (chefs d'entreprises, catégorie socioprofessionnelle 21 à 23) ainsi que les agriculteurs salariés (catégorie socioprofessionnelle commençant par 1) ;
  • les postes annexes ;
  • les salariés ayant un nombre d'heure nul (excepté pour les statistiques par catégorie socioprofessionnelle).

Attention

  • Le champ de cette publication est modifié à partir de 2009 : par rapport à l'Insee Résultats N° 111 publié en octobre 2010 « Les salaires dans l'industrie, le commerce et les services en 2008 », le secteur public hospitalier n'est plus pris en compte.
  • Les tableaux faisant intervenir la PCS à 4 chiffres ne sont plus restreints aux établissements de 20 salariés et plus, tous les établissements sont désormais retenus.

Nomenclatures

Nomenclatures utilisées dans le produit

Nomenclature agrégée : NA (niveaux 17, 38 et 88)

Nomenclature géographique (régions, départements) :

Régions, départements

Nomenclature des catégories socioprofessionnelles (CS) :

Les catégories socioprofessionnelles (CS)

Nomenclature des Professions et Catégories Socioprofessionnelles des Emplois Salariés d'Entreprise : PCS-ESE (version 2003, niveau 3, 412 postes). La nomenclature est téléchargeable ci-dessous.

Documentation

La nomenclature des Professions et Catégories Socioprofessionnelles des Emplois Salariés d'Entreprise / PCS-ESE
(xls, 45 Ko)

Pour en savoir plus

« Les salaires des agents de l'État en 2009 », Insee Première, n° 1381 - décembre 2011.

« Fiches thématiques - Emploi, salaires », France, portrait social - Insee Références, Édition 2011.

« Bas salaires et marché du travail », Économie et Statistiques, n° 429/403 - août 2010.