Industrie : sept secteurs clés dans un tissu industriel varié

Michel Bonnet et Henri Lavergne, Insee Rhône-Alpes

En 2011, la spécificité industrielle de Rhône-Alpes repose sur sept sous-secteurs de l'industrie manufacturière où l'emploi est nettement mieux représenté qu'au niveau national. Ils concentrent à eux seuls 13 % de l'emploi des secteurs marchands régionaux et plus de la moitié de l'emploi des industries manufacturières régionales. Le tissu industriel est très varié : les sont dominantes dans certains secteurs, les et les le sont dans d'autres. La pénétration des firmes sous contrôle étranger est plus forte dans les secteurs les plus exportateurs.

Insee Analyses Rhône-Alpes
No 08
Paru le :Paru le24/10/2014
Michel Bonnet et Henri Lavergne, Insee Rhône-Alpes
Insee Analyses Rhône-Alpes No 08- Octobre 2014

En 2011, 25 000 entreprises industrielles sont implantées en Rhône-Alpes (c'est à dire qu'elles comptent au moins un établissement dans la région). Elles sont presque aussi nombreuses qu'en Île-de-France (28 500), et bien davantage que dans les principales régions métropolitaines, notamment en Provence-Alpes-Côte d'Azur (18 000), Aquitaine (12 000), Pays de la Loire et Midi-Pyrénées (11 000) ou encore Bretagne (10 000).

Figure_1Les multinationales étrangères pénètrent plus fortement les ETI industrielles en Rhône-Alpes et dans le quart nord-est de la France

  • Source : Insee, LifiUS, Clap 2011

La moitié des ETI industrielles sont implantées en Rhône-Alpes

Le nombre des industrielles de Rhône-Alpes (12 % du total national) se situe légèrement en deçà de celui de l'Île-de-France (14 %), tandis que le nombre de PME industrielles est équivalent pour les deux niveaux géographiques (environ 17 %).

La moitié des ETI industrielles françaises (747 sur 1 528) sont implantées en Rhône-Alpes. C'est toutefois moins qu'en Île-de-France qui, par son rayonnement économique, en accueille les deux tiers.

En lien avec la mondialisation des marchés, les ETI industrielles sont très souvent des filiales de multinationales étrangères. Le nombre d'ETI industrielles sous contrôle étranger dépasse même celui de leurs homologues sous contrôle français, en France comme en Rhône-Alpes (330 contre 290 dans la région).

Les grandes entreprises industrielles diffusent davantage leurs activités sur l'ensemble du territoire national. Compte tenu de sa taille et de sa spécificité industrielle, Rhône-Alpes accueille la plupart d'entre elles (66 sur 74 présentes en France). Dans cette catégorie, et à la différence des ETI, les multinationales sous contrôle français sont plus nombreuses que celles sous contrôle étranger (41 contre 24).

Figure 2Trois secteurs sont très exportateurs parmi les sept secteurs clés de l'industrie rhônalpine - Principaux indicateurs d'analyse économique pour les sept secteurs clés de l'industrie manufacturière en Rhône-Alpes, en 2011

Trois secteurs sont très exportateurs parmi les sept secteurs clés de l'industrie rhônalpine - Principaux indicateurs d'analyse économique pour les sept secteurs clés de l'industrie manufacturière en Rhône-Alpes, en 2011
Secteurs d'activités Nombre de salariés des établissements de Rhône-Alpes Ensemble des entreprises présentes en Rhône-Alpes
Catégorie d'entreprises dominante Part des salariés, en %
des firmes multinationales sous contrôle étranger des firmes multinationales sous contrôle français des entreprises franco-françaises
Rhône-Alpes France Rhône-Alpes France Rhône-Alpes France
Fabrication de machines et équipements 35 000 ETI 54 58 23 15 23 27
Industrie chimique 21 000 ETI 38 30 53 60 9 10
Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques 19 000 GE 53 30 34 51 13 19
Fabrication d'équipements électriques 23 000 GE 23 32 60 50 17 17
Industrie pharmaceutique 12 000 GE 24 34 73 57 3 9
Fabrication de produits métalliques, sauf machines et équipements 51 000 PME 13 14 24 24 63 62
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 22 000 PME 25 30 35 37 40 33
Industrie manufacturière - ensemble 341 000 PME 28 25 33 39 39 36
  • Source : Insee, LifiUS, Clap 2011

Figure 3Suite Tableau (figure 2)

Suite Tableau (figure 2)
Secteurs d'activités Nombre de salariés des établissements de Rhône-Alpes Entreprises majoritairement régionales en Rhône-Alpes
Effectif régional des entreprises rapporté au nombre total de salariés des établissements régionaux du secteur, en % Taux de valeur ajoutée* en % Taux d'exportation en % Taux de marge en %
Fabrication de machines et équipements 35 000 71 32 51 23
Industrie chimique 21 000 63 25 62 36
Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques 19 000 69 34 71 16
Fabrication d'équipements électriques 23 000 29 32 35 22
Industrie pharmaceutique 12 000 26 47 26 33
Fabrication de produits métalliques, sauf machines et équipements 51 000 76 37 22 19
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 22 000 68 30 33 25
Industrie manufacturière - ensemble 341 000 66 29 37 23
  • * Le taux de valeur ajoutée est le rapport entre la valeur ajoutée et le CA hors taxes.
  • Source : Insee, LifiUS, Clap 2011

Le tissu industriel régional est davantage formé de PME et d'ETI qu'au niveau national

Avec 341 000 salariés en 2011, le nombre d'emplois dans l'industrie manufacturière en Rhône-Alpes est équivalent à celui de l'Île-de-France, soit environ 13 % de l'effectif national. La spécificité rhônalpine tient au poids relatif de l’industrie au sein du secteur marchand : 25 % contre 20 % en moyenne nationale et 10 % en Île-de-France, plus tertiaire. Les salariés de la région sont davantage employés dans les PME (y compris microentreprises) et les ETI qu'au niveau national (respectivement 41 % contre 38 % et 37 % contre 35 %) et moins dans les grandes entreprises (22 % contre 27 %).

Corrélativement, le tissu de l'industrie manufacturière rhônalpin est davantage formé de firmes franco-françaises et de multinationales sous contrôle étranger. Les multinationales françaises pèsent donc moins qu'au niveau national.

Figure 483 % des ETI industrielles rhônalpines appartiennent à une firme multinationale, majoritairement sous contrôle étranger

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83 % des ETI industrielles rhônalpines appartiennent à une firme multinationale, majoritairement sous contrôle étranger (%)
Multinationales sous contrôle étranger Multinationales sous contrôle français Entreprises franco-françaises
France 5% 3% 92%
Rhône-Alpes 7% 5% 88%
France 41% 34% 26%
Rhône-Alpes 44% 39% 17%
France 35% 64% 1%
Rhône-Alpes 36% 62% 2%
  • Source : Insee, LifiUS

Figure 483 % des ETI industrielles rhônalpines appartiennent à une firme multinationale, majoritairement sous contrôle étrangerPart de PME, d'ETI et de grandes entreprises selon le type d'entreprise industrielle

  • Source : Insee, LifiUS

Le taux d'exportation des firmes régionales est élevé

Le tissu industriel régional est davantage composé d'. En 2011, l'industrie manufacturière de Rhône-Alpes en compte 23 500. Elles regroupent au total 262 000 équivalents temps plein (ETP) et emploient 224 000 salariés au sein de la région, soit 66 % des salariés de l'industrie manufacturière régionale. Leur taux d'exportation (part des ventes exportées) est élevé (37 %), classant Rhône-Alpes au quatrième rang des régions françaises, ex æquo avec l'Auvergne.

Les sept secteurs industriels les plus spécifiques de Rhône-Alpes

Ces spécificités reposent essentiellement sur sept secteurs de l'industrie manufacturière où l'emploi salarié est nettement plus représenté qu'au niveau national. Ce sont, par ordre décroissant du nombre de salariés : la fabrication de produits métalliques, à l'exception des machines et équipements, la fabrication de machines et équipements, celle d'équipements électriques, celle de produits en caoutchouc et en plastique, l'industrie chimique, la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques et l'industrie pharmaceutique. Ces secteurs rassemblent en tout 53 % des salariés de l'industrie manufacturière rhônalpine.

Figure 5Les sept secteurs industriels les plus spécifiques de Rhône-Alpes regroupent 13 % des salariés des secteurs marchands

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Les sept secteurs industriels les plus spécifiques de Rhône-Alpes regroupent 13 % des salariés des secteurs marchands (%)
Rhône-Alpes France
Produits métalliques, sauf machines et équipements 3,7 2,1
Machines et équipements 2,6 1,3
Équipements électriques 1,7 0,9
Produits en caoutchouc et en plastique 1,6 1,3
Industrie chimique 1,5 1,0
Produits informatiques, électroniques et optiques 1,4 0,9
Industrie pharmaceutique 0,9 0,6
  • Source : Insee, Clap 2011

Figure 5Les sept secteurs industriels les plus spécifiques de Rhône-Alpes regroupent 13 % des salariés des secteurs marchandsPart de l'emploi de chacun des secteurs industriels clés de Rhône-Alpes dans l'emploi salarié total des secteurs marchands

  • Source : Insee, Clap 2011

La fabrication de produits métalliques, un secteur régional important où les petites et moyennes entreprises sont majoritaires

Avec près de 51 000 salariés et 18 % de l'effectif national, ce secteur est le premier employeur de l'industrie manufacturière en Rhône-Alpes. Les PME (y compris les microentreprises) regroupent une part dominante de l'emploi, avec 65 % des salariés, alors que les ETI en emploient seulement 28 % et les grandes entreprises 7 %.

Près des deux tiers des salariés sont employés dans des entreprises franco-françaises, et, avec une part de 24 %, les multinationales sous contrôle français sont nettement minoritaires. Comme au niveau national, les multinationales sous contrôle étranger sont faiblement présentes dans le tissu industriel (13 %).

Les entreprises majoritairement régionales, qui emploient 76 % des salariés de ce secteur, ont un taux d'exportation (22 %) et un en 2011 (19 %) inférieurs à la moyenne de l'industrie manufacturière régionale.

La fabrication de machines et d'équipements, où les ETI dominent, est très tournée vers l'export

La fabrication de machines et d'équipements, qui nécessite d'importants efforts en recherche et développement, est tournée vers l'export. Troisième secteur employeur de l'industrie manufacturière régionale après les produits métalliques et les industries agroalimentaires, il regroupe 35 000 salariés, soit 20 % de l'effectif national. Ses entreprises sont plus grandes qu'au niveau France : son tissu industriel est ainsi davantage formé d'ETI (58 % de l'emploi contre 49 %), et moins de PME (30 % contre 38 %).

Les firmes multinationales sous contrôle étranger sont très présentes, un peu moins cependant qu'au niveau national (54 % de l'emploi contre 58 %), et les multinationales sous contrôle français, tout en restant minoritaires, pèsent un peu plus (23 % contre 15 %). En 2011, trois firmes multinationales étrangères emploient plus de 1 000 salariés dans la région alors qu'une seule française est dans ce cas.

Les entreprises majoritairement régionales rassemblent 71 % des salariés. Elles ont un taux d'exportation élevé (51 %) et un taux de marge dans la moyenne de l'industrie manufacturière régionale (23 % en 2011).

La fabrication d'équipements électriques est centrée sur de grandes multinationales françaises

Avec 23 400 salariés et des productions très variées, ce secteur rassemble en Rhône-Alpes, comme le précédent, le cinquième de l'effectif national. La structure de son appareil productif est très différente : il privilégie les grandes entreprises (52 % des salariés contre 38 % au niveau national) et les firmes multinationales sous contrôle étranger sont peu présentes (23 % de l'emploi au lieu de 32 %).

Une forte majorité de salariés est employée par des multinationales sous contrôle français (60 % contre 50 %).

Corrélativement, les firmes majoritairement régionales sont peu présentes, regroupant seulement 29 % de l'emploi. Leur taux d'exportation (35 %) et leur taux de marge 2011 (22 %) approchent les valeurs moyennes de l'industrie manufacturière régionale.

Bonne tenue du taux de marge dans la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique

Le déploiement des entreprises moyennes dans la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique s'accompagne, dans des marchés porteurs, d'une bonne tenue du taux de marge. Avec près de 22 000 salariés, ce secteur ne représente que 13 % de l'effectif national. Il repose essentiellement sur la plasturgie. Son appareil productif est formé majoritairement de PME, qui occupent 53 % de l'emploi, au lieu de 36 % au niveau national. Les entreprises franco-françaises sont très présentes (40 % des salariés contre 33 %), et le poids des multinationales françaises est similaire à celui du niveau national (environ 35 %). Les multinationales sous contrôle étranger pénètrent peu le secteur (25 % contre 30 %).

Les entreprises majoritairement régionales emploient 68 % des salariés. Leur taux d'exportation (33 %) approche la moyenne de l'industrie manufacturière régionale (37 %). Leur taux de marge 2011 est plus élevé qu'en moyenne (25 % contre 23 %) classant Rhône-Alpes au septième rang des régions françaises.

Le taux de marge et le taux d'exportation sont élevés dans l'industrie chimique régionale

L'industrie chimique emploie près de 21 000 salariés dans la région, soit 15 % de l'effectif national. L'appareil productif est un peu plus concentré qu'au niveau national : il est davantage formé d'ETI (51 % des salariés contre 45 %) et moins de PME (13 % contre de 19 %). L'emploi dans les multinationales sous contrôle français demeure majoritaire (53 % contre 60 %), tandis que les multinationales sous contrôle étranger sont bien présentes (38 % contre 30 %). Avec seulement 9 % de l'emploi dans les entreprises franco-françaises, ce secteur est très largement internationalisé.

Les entreprises majoritairement régionales regroupent 63 % des salariés. Leur taux d'exportation est élevé (62 %), plaçant le secteur au second rang des sept secteurs spécifiques, après la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (71 %).

Le taux de marge de ces entreprises régionales est le plus élevé des sept secteurs (36 %). Il classe Rhône-Alpes au cinquième rang des régions françaises.

La fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques est fortement pénétrée par les multinationales étrangères

Secteur spécifique en pleine mutation, il emploie près de 19 000 salariés en Rhône-Alpes, soit 15 % de l'effectif national. Les grandes entreprises sont un peu plus représentées qu'au niveau national (43 % des salariés contre 40 %), et les PME un peu moins (21 % contre 24 %). Les multinationales sous contrôle étranger pénètrent bien plus fortement le secteur qu'au niveau national (53 % de l'emploi contre 30 %), aux dépens à la fois des multinationales sous contrôle français (34 % contre 51 %) et des firmes franco-françaises (13 % contre 19 %).

Les entreprises majoritairement régionales regroupent 69 % des salariés. Leur taux d'exportation (71 %) est le plus élevé des sept secteurs clés. En revanche, leur taux de marge (16 %) est le plus faible : il place Rhône-Alpes au quatorzième rang des régions françaises.

Les multinationales françaises dominent dans l'industrie pharmaceutique

Dans un marché mondialisé et en croissance, les multinationales françaises dominent dans l'industrie pharmaceutique rhônalpine. En 2011, celle-ci emploie 12 000 salariés en Rhône-Alpes, soit 16 % de l'effectif national. Son appareil productif se déploie davantage dans les grandes entreprises qu'au niveau national (57 % de l'emploi contre 42 %), et moins dans les ETI (35 % contre 50 %). Les multinationales sous contrôle français dominent (73 % contre 57 %) et celles sous contrôle étranger sont un peu moins présentes (24 % contre 34 %). Avec seulement 3 % de salariés employés dans les entreprises franco-françaises, ce secteur est le plus internationalisé des sept secteurs clés.

Les entreprises majoritairement régionales ne représentent qu'une part minoritaire de l'emploi (26 %). Leur taux de marge (33 %), au second rang après l'industrie chimique (36 %), classe Rhône-Alpes au huitième rang des régions françaises.

La présence des firmes multinationales sous contrôle étranger est plus forte qu'en moyenne dans les secteurs les plus exportateurs

Parmi les sept secteurs clés de l'industrie rhônalpine, trois sont très exportateurs : la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, l'industrie chimique et la fabrication de machines et d'équipements. Deux autres secteurs, la fabrication de produits métalliques et celle de produits en caoutchouc et en plastique sont adossés à un vaste tissu de PME. La pénétration des multinationales sous contrôle étranger est supérieure à la moyenne de l'industrie manufacturière dans les trois premiers, et inférieure dans les deux derniers. Elles sont notamment majoritaires dans le tissu industriel de la fabrication de machines et d'équipements et dans celle de produits informatiques, électroniques et optiques. Dans ces cinq secteurs, les entreprises régionales regroupent une part importante des salariés employés dans la région.

Les deux derniers secteurs, la fabrication d'équipements électriques et l'industrie pharmaceutique, sont à dominante de grandes entreprises et n'emploient qu'une part minoritaire de salariés d'entreprises régionales. Les multinationales françaises occupent une place nettement majoritaire dans ces secteurs.

Dans les secteurs clés, l'implantation des multinationales françaises soutient la rentabilité courante des entreprises régionales

Parmi les sept secteurs industriels observés, la rentabilité courante (au sens du taux de marge) est plus élevée dans l'industrie chimique, où l'emploi dans les multinationales françaises est majoritaire, que dans la fabrication de machines et d'équipements ou dans celle des produits informatiques, électroniques et optiques, secteurs dominés par la pénétration étrangère. Elle est également forte dans l'industrie pharmaceutique où près des trois quarts des salariés sont employés dans des multinationales françaises. Enfin, la rentabilité courante est plus élevée dans la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique, aux marchés porteurs, que dans celle de produits métalliques, secteur très franco-français.

Partenaire : La différenciation, facteur clé de succès des grandes entreprises et des ETI

Mettant à profit sa proximité et sa connaissance des entreprises, la Banque de France a étudié en détail les caractéristiques de 24 grandes entreprises et ETI industrielles régionales des différents secteurs clés identifiés. Confrontés à une concurrence de plus en plus intense, conséquence de l'internationalisation croissante des acteurs, les leaders industriels régionaux adoptent des stratégies différentes pour poursuivre leur développement. Les stratégies déployées s'articulent essentiellement autour de deux axes que sont la recherche d'une taille critique et l'innovation. L'atteinte d'une taille critique est une préoccupation dans les secteurs où les investissements sont lourds comme la chimie, la fabrication de produits électriques ou électroniques. Quant à l'innovation, si elle est citée par toutes les entreprises, elle est la clé du succès de nombreuses ETI, leaders dans leurs domaines et positionnées sur des niches dans la plasturgie, la fabrication métallique, la fabrication d'équipements et la fabrication de produits électroniques.

Cédric Traversaz, Banque de France Rhône-Alpes

Définitions

Les petites et moyennes entreprises (PME) occupent moins de 250 personnes et ont un CA annuel n'excédant pas 50 millions d'euros ou un total de bilan n'excédant pas 43 millions d'euros. Par définition, les microentreprises sont des PME.

Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) n'appartiennent pas à la catégorie des PME ; elles occupent moins de 5 000 personnes et ont un CA annuel n'excédant pas 1,5 milliard d'euros ou un total de bilan n'excédant pas 2 milliards d'euros.

Les grandes entreprises (GE) sont les entreprises non classées dans les catégories précédentes.

La nationalité d'une firme multinationale est définie par le pays de localisation de l'unité de contrôle opérationnel du groupe, pays où les informations financières de l'ensemble des filiales sont généralement consolidées.

Les microentreprises occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d'affaires (CA) annuel ou un total de bilan n'excédant pas 2 millions d'euros.

Une entreprise est majoritairement régionale si plus de la moitié de ses salariés (à défaut de ses établissements) sont localisés dans la région.

Le taux de marge est le rapport entre l'excédent brut d'exploitation et la valeur ajoutée aux coûts des facteurs.