La population de Seine-Maritime progresse lentement
Au premier janvier 2012, le département de la Seine-Maritime compte 1 253 931 habitants. Il se place au 14e rang parmi les 100 départements français en nombre d’habitants. Le solde naturel positif de ce département (plus de naissances que de décès) soutient la croissance démographique, en dépit d’un déficit migratoire (moins d’arrivées que de départs) qui place la Seine-Maritime parmi les 20 départements français les moins attractifs. La croissance démographique est deux fois plus forte qu’en moyenne départementale dans les communes de 1 000 habitants à 9 999 habitants.
Au 1er janvier 2012, le département de la Seine-Maritime compte 1 253 931 habitants. Il se place au 14e rang parmi les 100 départements français en nombre d’habitants (Tableau 1), dépassé durant les cinq dernières années par la Haute-Garonne. Mais il est seulement 75e en terme d’évolution de population, position comparable avec celle des départements du Nord, de la Manche, de la Moselle mais aussi de la Guadeloupe.
La croissance démographique de la Seine-Maritime due à l’excédent naturel
Cette croissance démographique est le résultat d’un excédent naturel, plus de naissances que de décès, de + 0,4 %, situé dans la moyenne nationale, mais grevé par un déficit migratoire, moins d’arrivées que de départs, de - 0,25 %, qui place la Seine-Maritime parmi les 20 départements français les moins attractifs.
Comme dans le reste de la France, les trois quarts des 745 communes seinomarines ont moins de 1 000 habitants. Elles connaissent une progression de leur population supérieure ou proche de 1 %, soit nettement plus forte que l’ensemble du département. Malgré tout, elles ne rassemblent que 19 % des habitants de Seine-Maritime, cette proportion étant de 15 % en France.
tableauTableau 1 – La croissance démographique de la Seine-Maritime due à l'excédent naturel - Évolution de la population municipale entre 2007 et 2012
Population municipale | Évolutions annuelles | ||||
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2012 | 2007 | 2007-2012 | Solde naturel | Solde migratoire | |
Seine-Maritime | 1 253 931 | 1 244 611 | + 0,15 % | + 0,40 % | - 0,25 % |
rang* | 14 | 13 | 75 | 32 | 83 |
Haute-Normandie | 1 845 547 | 1 816 716 | + 0,32 % | + 0,42 % | - 0,11 % |
France | 65 241 241 | 63 600 690 | +0,51 % | + 0,44 % | + 0,07 % |
- * Rang parmi les 100 départements français
- Source : Insee - recensement de la population
Dans le département, ces communes ne sont pas rurales à proprement parler, mais généralement périurbaines. La plupart appartiennent à une aire urbaine, que ce soit celle de Rouen, du Havre, de Dieppe, etc. Cela signifie qu’au moins 40 % des actifs résidant dans ces communes travaillent dans l’aire urbaine.
Les communes de 1 000 à 9 999 habitants tendent à croître dans leur ensemble même s’il subsiste de fortes disparités entre elles. Au total, la croissance démographique y est deux fois plus forte qu’en moyenne départementale (Tableau 2). Elles ont un poids important puisqu’un seino-marin sur trois y réside.
Une croissance de la population plus marquée dans les petites communes
tableauTableau 2 – Une croissance de la population plus marquée dans les petites communes - Répartition par taille des communes de Seine-Maritime au premier janvier 2012
Taille | Nombre de communes | Populations municipales | Part de la population du département | Évolution annuelle 2007-2012 |
---|---|---|---|---|
Moins de 250 habitants | 162 | 26 925 | 2,1 | + 1,04 % |
250 à 499 habitants | 205 | 75 426 | 6,0 | + 1,31 % |
500 à 999 habitants | 194 | 133 358 | 10,6 | + 0,88 % |
1 000 à 9 999 habitants | 164 | 420 204 | 33,5 | + 0,30 % |
10 000 habitants ou plus | 20 | 598 018 | 47,7 | - 0,29 % |
Seine-Maritime | 745 | 1 253 931 | 100 | + 0,15 % |
- Note : la population au 1er janvier 2012 correspond à la population légale en vigueur en 2015
- Source : Insee - recensement de la population
Diminution de la population en milieu urbain
Comme en France, la croissance démographique est nettement moins dynamique en milieu urbain (Tableau 3). Parmi les vingt villes de 10 000 habitants ou plus, onze ont perdu des habitants depuis 2007. Neuf villes en ont gagné, dont Rouen, Saint-Étienne-du-Rouvray et Elbeuf, mais aussi Canteleu, Yvetot et surtout Caudebec-lès-Elbeuf qui franchit le seuil des 10 000 habitants, ce qui ne lui était plus arrivé depuis la fin du XIXe siècle n
tableauTableau 3 – Diminution de la population en milieu urbain - Répartition par taille des communes de Seine-Maritime au premier janvier 2012 (population municipale)
2012 | 2007 | Évolution annuelle 2007-2012 | |
---|---|---|---|
Le Havre | 173 142 | 179 751 | - 0,7 % |
Rouen | 111 557 | 108 569 | + 0,5 % |
Dieppe | 30 632 | 33 375 | - 1,7 % |
Sotteville-les-Rouen | 28 622 | 30 392 | - 1,2 % |
Saint-Étienne-du-Rouvray | 28 616 | 27 616 | + 0,7 % |
Le Grand-Quevilly | 24 563 | 26 162 | - 1,3 % |
Petit-Quevilly | 22 089 | 21 970 | + 0,1 % |
Mont-Saint-Aignan | 19 798 | 20 207 | - 0,4 % |
Fécamp | 19 262 | 19 169 | + 0,1 % |
Elbeuf | 17 315 | 16 975 | + 0,4 % |
- Note : les populations en vigueur en 2015 ont une date de référence statistique au 1er janvier 2012
- Source : Insee - recensement de la population
3,3 millions de Normands
La nouvelle carte des régions fera passer leur nombre de 22 à 13 en métropole, les deux régions normandes étant regroupées dans une même entité. Avec une population de 3,322 millions d’habitants, la Normandie se classe au 9e rang de ces 13 nouvelles régions. La croissance annuelle de la population y est deux fois faible qu’en moyenne nationale, + 0,27 % contre + 0,51 %. Elle est portée exclusivement par l’excédent des naissances sur les décès, puisque le solde migratoire est très légèrement négatif. Haute et Basse-Normandie présentent chacune un profil démographique différent avec, en Haute-Normandie, un solde naturel élevé et un solde migratoire négatif et en Basse-Normandie, des migrations de peu positives et un solde naturel qui apparaît deux fois plus faible.
Sources
Le recensement par internet est maintenant possible : l’enquête annuelle de 2015 débutera le 15 janvier et se terminera le 14 février dans les 135 communes de moins de 10 000 habitants et le 21 février dans les six plus grandes communes, qui sont enquêtées annuellement par échantillon. La possibilité pour les habitants de se faire recenser par internet est l’innovation de cette campagne. L’agent recenseur leur expliquera la démarche à suivre. Ceux qui le souhaitent pourront toujours se faire recenser avec des bulletins papiers.
Définitions
Les populations légales sont définies par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population. Désormais, elles sont actualisées et authentifiées par décret chaque année. Environ 350 textes législatifs ou réglementaires font référence à ces populations.
Le terme générique de « populations légales » regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part et sa population totale, qui est la somme des deux précédentes.
Comment lire les populations légales ?
Le terme générique de « populations légales » regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part et sa population dite « totale ».La population municipale est la seule qui évite qu’une même personne soit comptée deux fois. C’est pourquoi elle est privilégiée dans les descriptions statistiques. Les chiffres de cette publication ne portent que sur la population municipale.
Pour en savoir plus
« La population de l’Eure augmente, mais pas dans les villes » / Insee Haute-Normandie ; Damien Barthélémy - In Insee Flash Haute-Normandie N° 15 (2015, janv.) 2p
« Malgré un déficit d’attractivité, la population seinomarine progresse toujours » / Insee Haute-Normandie ; Damien Barthélémy - In : Brèves d’Aval N° 91 (2014, janv.) 2pl