Insee Flash Guyane · Décembre 2025 · n° 214

293 996 habitants en Guyane au 1^er janvier 2023

La Guyane compte 293 996 habitants au 1^er janvier 2023. Deuxième plus grande région de France en superficie après la Nouvelle-Aquitaine, elle est première en matière de dynamisme démographique hors Mayotte. La population de la Guyane croît de 1,5 % en moyenne chaque année entre 2017 et 2023 (figure 1), soit 25 300 habitants supplémentaires en six ans. Le rythme de croissance de la population guyanaise ralentit toutefois par rapport à la période précédente : entre 2012 et 2017, l’évolution annuelle moyenne de la population régionale s’élevait à 2,3 %.

La vigueur démographique en Guyane est entièrement portée par le solde naturel. Sa contribution à la croissance est en moyenne de 2,5 % par an entre 2017 et 2023. La jeunesse de la population et un taux de fécondité) élevé entraînent un nombre important de naissances, nettement supérieur aux décès [Taupe, 2023 ; pour en savoir plus (2)]. L’excédent naturel annuel moyen est de 6 900. Le flux des nouveaux arrivants sur le territoire, en provenance de la France hexagonale ou de l’étranger, est inférieur à celui des départs. Ces derniers concernent notamment des jeunes s’orientant vers des études supérieures ou en quête d’opportunités professionnelles [Breton et al, 2023 ; pour en savoir plus (1)]. Ainsi le solde migratoire apparent étant négatif sur la période, il contribue à freiner le dynamisme démographique régional (figure 2).

Avec 153 900 habitants, la Communauté d’agglomération du Centre Littoral (CACL) est la plus peuplée de la région, représentant 52 % de la population guyanaise (figure 3). Sa population croît de 1,7 % par an en moyenne entre 2017 et 2023, après 2,7 % entre 2012 et 2017. La commune de Macouria illustre cette dynamique, avec une croissance démographique annuelle moyenne de 5,8 % entre 2017 et 2023, et de 6,5 % sur la période précédente. La commune de Montsinéry-Tonnegrande enregistre une augmentation annuelle moyenne de sa population de 5,8 % entre 2017 et 2023. Sur la même période, la population de Cayenne croît de 0,4 % en moyenne par an, indiquant un ralentissement de la tendance (+2,1 % entre 2012 et 2017). Au sein de la CACL, seule la population de la commune de Roura diminue entre 2017 et 2023.

La Communauté de communes de l’Ouest guyanais (CCOG) compte 101 800 habitants au 1^er janvier 2023, en hausse de 1,7 % par an en moyenne entre 2017 et 2023. Saint-Laurent-du-Maroni, principale commune de l’intercommunalité avec 54 400 habitants, connaît une croissance démographique dynamique de 4,2 % par an en moyenne. Cette progression dépasse celle de 2012-2017 (+1,0 %). La population des communes de Grand-Santi (+3,4 %), Awala-Yalimapo (+1,9 %) et Apatou (+1,8 %) continue de croître entre 2017 et 2023.

La population de la Communauté de communes des Savanes diminue. Après une stabilité annuelle moyenne sur la période précédente, le nombre d’habitants des Savanes baisse de 0,7 % en moyenne par an entre 2017 et 2023. Cette décroissance est principalement due à un déficit migratoire apparent (-2,8 % en moyenne par an sur la période), non compensé par un excédent naturel pourtant élevé (+2,1 %).

La Communauté de communes de l’Est guyanais reste de loin la moins peuplée de la région, avec 8 900 résidents en 2023. Sa croissance démographique est de 4,1 % en moyenne par an entre 2017 et 2023, bien supérieure à celle de la période quinquennale précédente (+1,3 %). La population de la commune de Saint-Georges-de-l’Oyapock progresse en moyenne de 2,9 % par an.

Notion de populations de référence :

Les termes populations de référence se substituent à ceux de populations légales utilisés jusqu’aux populations 2021. Ce changement s’appuie sur une recommandation de l’autorité de la statistique publique.

Les populations de référence établissent pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part et sa population totale. La population municipale est la seule qui évite qu’une même personne ne soit comptée deux fois. C’est pourquoi elle est privilégiée dans les descriptions statistiques.

Le choix des périodes d’évolution de la population :

La méthode du recensement annuel est basée sur des cycles de collecte de cinq ans. Pour plus de pertinence, les données sont donc habituellement analysées avec un pas de cinq ans. Toutefois, l’évolution de la situation sanitaire a conduit à reporter à 2022 l’enquête annuelle de recensement prévue en 2021. Pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants, il y aura donc dorénavant (pendant cinq ans) un intervalle entre deux collectes de recensement de six ans au lieu de cinq habituellement. Pour être robustes, les évolutions mesurées sur la dernière période (ici 2017‑2023) doivent donc être analysées avec un pas de six ans. Dans le présent document, les comparaisons sont donc basées sur une période de six ans pour la plus récente (2017‑2023) et une période de cinq ans (2012‑2017) pour la plus ancienne. La comparaison des évolutions de la population, du solde migratoire apparent et du solde naturel sur ces périodes de durées différentes n’en reste pas moins pertinente, car toutes les données sont présentées en moyenne annuelle.