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Insee Flash Occitanie · Décembre 2025 · n° 151
Insee Flash OccitaniePopulation de référence au 1er janvier 2023 : 6 124 653 habitants en Occitanie

Claire Kubrak, Loïc Rieugnié (Insee)

Au 1er janvier 2023, 6 124 653 personnes résident en Occitanie. La population continue de croître à un rythme soutenu : +0,8 % par an entre 2017 et 2023, soit deux fois plus vite qu’en France hors Mayotte. Excédentaires par rapport aux départs, les arrivées dans la région contribuent désormais seules au gain de population. Elles compensent un solde naturel négatif puisque depuis 2017 les décès sont plus nombreux que les naissances.

La Haute-Garonne et l’Hérault sont les départements de France métropolitaine où la population augmente le plus rapidement. La croissance démographique est également soutenue dans les Pyrénées-Orientales et le Gard.

Dans les zones rurales éloignées des grandes villes, la population est stable. Leur attractivité se renforce et compense le déficit naturel marqué. La croissance démographique se poursuit dans les zones rurales périurbaines. La population progresse dans la quasi-totalité des communes de plus de 20 000 habitants de la région.

Insee Flash Occitanie
No 151
Paru le :Paru le18/12/2025

Au 1er janvier 2023, 6 124 653 personnes résident en Occitanie

Entre 2017 et 2023, la de l’Occitanie augmente de 0,8 % par an en moyenne (+0,4 % par an en France hors Mayotte), soit 46 600 habitants de plus chaque année, l’équivalent d’une ville comme Alès. La croissance démographique se poursuit au même rythme que sur la période 2012-2017 (figure 1). L’Occitanie demeure la 3e région française hors Mayotte où la population augmente le plus vite, derrière la Guyane (+1,5 %) et la Corse (+1,0 %).

Les arrivées en Occitanie sont nettement plus nombreuses que les départs. Ce excédentaire contribue à l’augmentation de la population pour 0,9 % par an en moyenne sur la période 2017-2023. C’est davantage que sur la période précédente (+0,7 % par an entre 2012 et 2017). Seule la Corse est plus attractive (+1,2 % par an dû au solde migratoire entre 2017 et 2023).

A contrario, le diminue et devient déficitaire sur la période 2017-2023, comme dans la majorité des . Depuis 2017, le nombre de décès est supérieur à celui des naissances dans la région, contribuant négativement à l’évolution de la population à hauteur de 0,1 % par an.

Figure 1aPopulation des communes en 2023 et évolution annuelle moyenne entre 2017 et 2023

  • Retrouvez les données associées à cette figure en téléchargement.
  • Source : Insee, recensements de la population.

La Haute-Garonne et l’Hérault, locomotives de la croissance démographique

La Haute-Garonne est le 2e département de France hors Mayotte où la population progresse le plus vite : +1,3 % par an en moyenne entre 2017 et 2023, derrière la Guyane (+1,5 % par an). L’Hérault est également en forte croissance, de 1,2 % par an. Départements plus jeunes en moyenne, la Haute-Garonne et l’Hérault allient un solde naturel excédentaire (respectivement +0,4 % et +0,1 % par an dû au solde naturel) et une attractivité importante (respectivement +0,9 % et +1,1 % par an dû aux migrations) (figure 2).

Sur la période 2017-2023, la population stagne ou augmente dans tous les départements d’Occitanie grâce aux migrations fortement excédentaires et malgré un solde naturel nettement négatif dans neuf départements. La population est stable en Aveyron, dans le Gers et en Lozère. Elle croît légèrement en Ariège, dans le Lot et dans les Hautes-Pyrénées (+0,2 % à +0,3 % par an). L’Aude et le Tarn conservent une hausse de population proche de la moyenne nationale (+0,4 % par an). La croissance démographique est légèrement plus soutenue dans le Tarn-et-Garonne (+0,5 % par an), même si elle ralentit par rapport à la période précédente. La population progresse de 0,6 % par an dans le Gard. Elle augmente davantage dans les Pyrénées-Orientales (+0,8 % par an), grâce à la forte attractivité de ce département.

Figure 2Population de référence au 1er janvier 2023 et évolution selon les départements

Population de référence au 1er janvier 2023 et évolution selon les départements - Lecture : La population de la Haute-Garonne augmente de 1,3 % par an entre 2017 et 2023, dont 0,4 % par an dû au solde naturel et 0,9 % par an dû au solde migratoire.
Département Population au 1er janvier 2023 (en nombre) Population au 1er janvier 2017 (en nombre) Population au 1er janvier 2012 (en nombre) Taux de variation annuel moyen (en %) Taux de variation annuel moyen (en %)
1/1/2017 au 1/1/2023 1/1/2012 au 1/1/2017
Total Dû au solde naturel Dû au solde migratoire Total Dû au solde naturel Dû au solde migratoire
Ariège 155 722 153 153 152 366 0,3 -0,5 0,8 0,1 -0,3 0,4
Aude 379 648 370 260 362 339 0,4 -0,4 0,8 0,4 -0,2 0,6
Aveyron 279 609 279 206 276 229 0,0 -0,5 0,5 0,2 -0,3 0,6
Gard 770 940 744 178 725 618 0,6 0,0 0,6 0,5 0,2 0,4
Haute-Garonne 1 471 468 1 362 672 1 279 349 1,3 0,4 0,9 1,3 0,6 0,7
Gers 192 645 191 091 189 530 0,1 -0,6 0,7 0,2 -0,4 0,5
Hérault 1 230 289 1 144 892 1 077 627 1,2 0,1 1,1 1,2 0,3 0,9
Lot 176 473 173 828 174 346 0,3 -0,7 0,9 -0,1 -0,5 0,4
Lozère 76 486 76 601 76 889 0,0 -0,6 0,5 -0,1 -0,4 0,3
Hautes-Pyrénées 231 349 228 530 228 854 0,2 -0,5 0,7 0,0 -0,3 0,3
Pyrénées-Orientales 496 855 474 452 457 793 0,8 -0,4 1,1 0,7 -0,1 0,8
Tarn 397 352 387 890 378 947 0,4 -0,3 0,7 0,5 -0,1 0,6
Tarn-et-Garonne 265 817 258 349 246 971 0,5 -0,1 0,6 0,9 0,1 0,8
Occitanie 6 124 653 5 845 102 5 626 858 0,8 -0,1 0,9 0,8 0,1 0,7
France (hors Mayotte) 68 094 280 66 524 339 65 241 241 0,4 0,1 0,2 0,4 0,3 0,0
  • Lecture : La population de la Haute-Garonne augmente de 1,3 % par an entre 2017 et 2023, dont 0,4 % par an dû au solde naturel et 0,9 % par an dû au solde migratoire.
  • Source : Insee, recensements de la population – État civil.

Croissance démographique toujours forte à Toulouse et à Montpellier et dans leurs couronnes

La population de Toulouse s’établit à 514 819 habitants au 1er janvier 2023 (figure 3). C’est la commune de France qui gagne le plus d’habitants entre 2017 et 2023 (+35 266 habitants). La population y augmente de 1,2 % par an alors qu’elle diminue à Paris, est quasiment stable à Lyon et augmente modérément à Marseille.

La croissance démographique est encore plus forte à Montpellier (+1,4 % par an) et accélère par rapport à la période 2012-2017 (+1,2 % par an). Au 1er janvier 2023, 310 240 habitants résident à Montpellier. Dans ces deux plus grandes communes de la région, les soldes naturels et migratoires sont largement positifs.

La population de Nîmes, 3e commune d’Occitanie avec 151 839 habitants, est stable entre 2017 et 2023. L’excédent naturel compense le léger déficit migratoire. À Perpignan, le nombre d’habitants augmente (+0,2 % par an) pour s’établir à 121 616 habitants. Les soldes naturel et migratoire y sont légèrement positifs.

La croissance de la population des de Toulouse et de Montpellier se poursuit. La croissance démographique y est plus forte que dans les communes seules : +1,4 % par an entre 2017 et 2023 dans l’unité urbaine de Toulouse et +1,6 % par an dans celle de Montpellier. Si les naissances sont plus nombreuses que les décès dans les deux agglomérations, ce sont les migrations qui contribuent le plus à la hausse de la population.

Parmi les 15 plus grandes agglomérations françaises, celles de Toulouse et de Montpellier ont les plus fortes croissances démographiques, devant celles de Bordeaux (+1,3 % par an) et de Nantes (+1,1 % par an).

Figure 3Population de référence au 1er janvier 2023 et évolution dans les principales communes d’Occitanie

Population de référence au 1er janvier 2023 et évolution dans les principales communes d’Occitanie - Lecture : La population de la commune de Béziers augmente de 0,9 % par an entre 2017 et 2023, dont 0,1 % par an dû au solde naturel et 0,8 % par an dû au solde migratoire.
Communes de plus de 30 000 habitants Population au 1er janvier 2023 (en nombre) Population au 1er janvier 2017 (en nombre) Population au 1er janvier 2012 (en nombre) Taux de variation annuel moyen (en %) Taux de variation annuel moyen (en %)
1/1/2017 au 1/1/2023 1/1/2012 au 1/1/2017
Total Dû au solde naturel Dû au solde migratoire Total Dû au solde naturel Dû au solde migratoire
Toulouse 514 819 479 553 453 317 1,2 0,7 0,5 1,1 0,8 0,3
Montpellier 310 240 285 121 268 456 1,4 0,6 0,8 1,2 0,8 0,4
Nîmes 151 839 150 610 146 709 0,1 0,2 -0,1 0,5 0,4 0,1
Perpignan 121 616 120 158 120 489 0,2 0,1 0,1 -0,1 0,3 -0,3
Béziers 81 545 77 177 72 970 0,9 0,1 0,8 1,1 0,3 0,8
Montauban 62 945 60 810 56 887 0,6 0,1 0,5 1,3 0,4 1,0
Narbonne 57 587 54 700 51 869 0,9 -0,3 1,1 1,1 -0,1 1,2
Albi 51 290 48 970 49 231 0,8 -0,5 1,3 -0,1 -0,2 0,1
Alès 46 125 40 219 41 031 2,3 -0,3 2,6 -0,4 -0,2 -0,2
Carcassonne 46 080 46 031 47 068 0,0 -0,1 0,1 -0,4 0,1 -0,5
Sète 45 337 43 229 44 558 0,8 -0,5 1,3 -0,6 -0,2 -0,4
Tarbes 44 399 41 518 41 664 1,1 -0,2 1,3 -0,1 0,0 -0,1
Castres 42 505 41 636 41 529 0,3 -0,2 0,5 0,1 0,0 0,0
Colomiers 40 882 38 951 36 699 0,8 0,4 0,4 1,2 0,9 0,3
Tournefeuille 30 168 26 962 26 342 1,9 0,5 1,4 0,5 0,6 -0,2
  • Lecture : La population de la commune de Béziers augmente de 0,9 % par an entre 2017 et 2023, dont 0,1 % par an dû au solde naturel et 0,8 % par an dû au solde migratoire.
  • Source : Insee, recensements de la population – État civil.

Une attractivité renforcée dans les espaces ruraux non périurbains

La population est stable en moyenne dans les espaces ruraux non périurbains (pour comprendre) (figure 4). Dans ces territoires éloignés des grandes villes, l’excédent migratoire progresse. L’attractivité du rural non périurbain devient en effet équivalente à celle du rural périurbain (+0,8 % par an en moyenne dû aux migrations) et proche de celle des zones urbaines (+0,9 % par an en moyenne). Le gain d’attractivité des espaces ruraux non périurbains concerne tous les départements de la région et notamment ceux de l’Ariège, de l’Aude et du Lot où le solde migratoire est multiplié par plus de deux par rapport à la période précédente. Cette attractivité vient compenser un déficit naturel qui s’accroît en raison d’une population plus âgée.

La population continue d’augmenter dans les espaces ruraux périurbains de la région, signe d’un étalement urbain toujours à l’œuvre. Dans ces zones rurales sous influence des grandes villes, les naissances ne dépassent plus les décès alors que c’était encore le cas entre 2012 et 2017, mais les arrivées restent largement supérieures aux départs.

La population augmente dans la quasi-totalité des communes de plus de 20 000 habitants, y compris hors des agglomérations de Toulouse et de Montpellier. À Béziers, à Montauban et à Narbonne, communes de plus de 50 000 habitants, la croissance reste soutenue (+0,6 % à +0,9 % par an) mais ralentit par rapport à la période précédente. Albi gagne également des habitants entre 2017 et 2023, contrairement à la période précédente. Dans les villes moyennes de Tarbes, de Castres, de Frontignan et d’Auch, la population augmente après avoir été stable entre 2012 et 2017. Les populations d’Alès et de Sète progressent également, alors que ces communes avaient perdu des habitants au cours de la période précédente. À Carcassonne comme à Rodez, à Millau et à Cahors, le nombre d’habitants est stable.

Figure 4Évolution de la population par catégorie d’espace en Occitanie

(en %)
Évolution de la population par catégorie d’espace en Occitanie ((en %)) - Lecture : Sur la période 2017-2023, le taux de variation annuel moyen de la population dû au solde naturel est de −0,7 % dans le rural non périurbain, alors que celui dû au solde migratoire est de +0,8 %.
Catégorie d’espace Taux de variation annuel moyen 2017-2023 Dû au solde naturel 2017-2023 Dû au solde migratoire 2017-2023 Taux de variation annuel moyen 2012-2017 Dû au solde naturel 2012-2017 Dû au solde migratoire 2012-2017
Urbain 1,0 0,1 0,9 0,9 0,3 0,6
Rural périurbain 0,7 -0,1 0,8 0,9 0,1 0,8
Rural non périurbain 0,1 -0,7 0,8 0,0 -0,5 0,5
  • Lecture : Sur la période 2017-2023, le taux de variation annuel moyen de la population dû au solde naturel est de −0,7 % dans le rural non périurbain, alors que celui dû au solde migratoire est de +0,8 %.
  • Source : Insee, recensements de la population – État civil.

Figure 4Évolution de la population par catégorie d’espace en Occitanie

  • Lecture : Sur la période 2017-2023, le taux de variation annuel moyen de la population dû au solde naturel est de −0,7 % dans le rural non périurbain, alors que celui dû au solde migratoire est de +0,8 %.
  • Source : Insee, recensements de la population – État civil.
Publication rédigée par :Claire Kubrak, Loïc Rieugnié (Insee)

Pour comprendre

La méthode du recensement annuel est basée sur des cycles de collecte de cinq ans. Pour plus de pertinence, les données sont donc traditionnellement analysées avec un pas de cinq ans. Toutefois, la situation sanitaire a conduit à reporter à 2022 l’enquête annuelle de recensement prévue en 2021. Pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants, il y a donc dorénavant (pendant cinq ans) un intervalle, entre deux collectes de recensement de six ans au lieu de cinq habituellement. La méthode de calcul des populations annuelles a été adaptée en conséquence. Pour être robustes, les évolutions mesurées sur la dernière période (du 1er janvier 2017 au 1er janvier 2023) doivent donc être analysées avec un pas de six ans. Dans le présent document, les comparaisons sont donc basées sur une période de six ans pour la plus récente (2017-2023) et une période de cinq ans (2012-2017) pour la plus ancienne. La comparaison des évolutions de la population, du solde migratoire apparent et du solde naturel sur ces périodes de durées différentes n’en reste pas moins pertinente, car toutes les données sont présentées en moyenne annuelle. Le solde naturel de la période 2017-2023 a pu être affecté par la crise sanitaire liée à la Covid-19.

La somme des deux composantes du taux d’évolution annuel (solde naturel et solde migratoire apparent) peut différer du taux d’évolution total en raison des arrondis.

La grille communale de densité permet de classer les communes en fonction du nombre d’habitants et de la répartition de ces habitants sur leur territoire. Plus la population est concentrée et nombreuse, plus la commune est considérée comme dense.

Une commune rurale est une commune peu dense au sens de la grille communale de densité à 3 niveaux telle qu’elle a été définie début 2025. Les communes denses ou de densité intermédiaire sont dites communes urbaines. Outre cette caractéristique reposant sur la grille de densité, le fait que la commune soit ou non sous l’influence d’un pôle d’emploi est pris en compte. Les communes rurales hors attraction des villes ou appartenant à une aire d’attraction de moins de 50 000 habitants en 2017 sont appelées communes rurales non périurbaines. Les autres communes rurales sont dites communes rurales périurbaines.

La grille de densité a été revue début 2025 et remplace celle de 2022 utilisée jusqu’à présent. Les évolutions s’expliquent principalement par le changement de source et de millésime des données (RP 2021 au lieu de Fideli 2018). Le périmètre rural/urbain n’est donc pas directement comparable à celui utilisé pour les populations de référence au 1er janvier 2022.

Définitions

Populations de référence :

Le terme générique de « populations de référence » regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part et sa population totale qui est la somme des deux précédentes.

Les composantes des populations de référence sont définies par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population. Désormais, elles sont actualisées et authentifiées par un décret chaque année. Environ 350 textes législatifs ou réglementaires font référence à ces populations.

La population municipale est celle qui est utilisée à des fins statistiques ; la population totale est la plus souvent utilisée pour l'application de dispositions législatives ou réglementaires.

Remarque :

Jusqu'en 1999, les populations de référence étaient déterminées à l'occasion de chaque recensement général de la population. Entre deux recensements elles pouvaient être modifiées par un recensement complémentaire.

À partir de 2008, la nouvelle méthode de recensement basée sur des enquêtes de recensement annuelles permet de calculer chaque année des populations légales actualisées.

Ainsi par exemple, fin 2009 ont été publiées les populations légales qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2010. Ces populations légales étaient millésimées 2007 car elles étaient calculées à partir des informations collectées lors des enquêtes de recensement de 2005 à 2009 et ramenées à une même date : celle du milieu de la période. L'égalité de traitement entre les communes est ainsi assurée.

Le nouveau dispositif de recensement qui actualise les populations légales chaque année se substitue aussi aux recensements complémentaires.

Depuis 2024, le terme de populations de référence se substitue à l’ancien terme populations légales utilisé jusqu’aux populations 2021. Ce changement s’appuie sur une recommandation de l’autorité de la statistique publique.

Solde apparent des entrées sorties / Solde migratoire apparent :

Le solde apparent des entrées sorties approche la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.

Solde naturel / Accroissement naturel / Excédent naturel de population :

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

On parle d'accroissement naturel ou d'excédent naturel lorsque le nombre de naissances est supérieur à celui des décès.

France de province / Province :

La France de province recouvre l'ensemble des régions métropolitaines moins la région Île-de-France.

Unité urbaine / Agglomération / Agglomération multicommunale / Agglomération urbaine :

La notion d’unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d’habitants. Les unités urbaines sont construites en France métropolitaine et dans les DOM d’après la définition suivante : une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.

Si l’unité urbaine se situe sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée.

Si l’unité urbaine s’étend sur plusieurs communes, et si chacune de ces communes concentre plus de la moitié de sa population dans la zone de bâti continu, elle est dénommée agglomération multicommunale.

Si une de ces communes concentre moins de la moitié de sa population dans la zone de bâti continu mais qu’elle y concentre 2 000 habitants ou plus alors elle constituera une unité urbaine isolée. L’agglomération de Paris désigne l’agglomération multicommunale contenant Paris. Enfin, on désigne par « commune hors unité urbaine », les communes non affectées à une unité urbaine.

Remarque :

Ces seuils, 200 mètres pour la continuité du bâti et 2 000 habitants pour la population des zones bâties, résultent de recommandations adoptées au niveau international. À titre d’exemple, dans le règlement européen encadrant le recensement de la population, des statistiques de population basées sur le zonage en unités urbaines sont attendues.

Le calcul de l’espace entre deux constructions est réalisé par l’analyse des bases de données sur le bâti de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Il tient compte des coupures du tissu urbain telles que cours d’eau en l’absence de ponts, gravières, dénivelés importants.

Depuis le découpage de 2010, certains espaces publics (cimetières, stades, aérodromes, parcs de stationnement…), terrains industriels ou commerciaux (usines, zones d’activités, centres commerciaux…) ont été traités comme des bâtis avec la règle des 200 mètres pour relier des zones de construction habitées, à la différence des découpages précédents où ces espaces étaient seulement annulés dans le calcul des distances entre bâtis.

Les unités urbaines sont redéfinies périodiquement. L’actuel zonage, daté de 2020, est établi en référence à la population connue au recensement de 2017 et sur la géographie administrative du territoire au 1er janvier 2020. L’exercice précédent, daté de 2010, reposait sur le recensement de 2007 et la géographie administrative du territoire au 1er janvier 2010.

Une première délimitation des villes et agglomérations avait été réalisée à l’occasion du recensement de 1954. De nouvelles unités urbaines ont ensuite été constituées lors des recensements de 1962, 1968, 1975, 1982, 1990 et 1999.

Les unités urbaines peuvent s’étendre sur plusieurs départements, voire traverser les frontières nationales (voir unité urbaine internationale).

Le découpage en unités urbaines concerne toutes les communes de France métropolitaine et des départements d’outre-mer.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Ancelin G., « L’essentiel des zonages en Occitanie », Insee Dossier Occitanie no 29, octobre 2025.

(3) Fontes-Rousseau C., « Bilan démographique 2024 : nouveau recul de la fécondité », Insee Flash Occitanie no 143, avril 2025.

(4) Chataignon P., « Les populations de référence des communes au 1ᵉʳ janvier 2023 – La population française continue de croître, le solde naturel y contribue de moins en moins », Insee Focus no 374, décembre 2025.