Insee
Insee Focus · Décembre 2025 · n° 373
Insee FocusLes Estimations d’emploi provisoires en 2024 L’emploi ralentit de nouveau dans la quasi‑totalité des régions

David Guillas (Insee)

Entre fin 2023 et fin 2024, l’emploi en France continue de progresser, mais plus faiblement que lors des années précédentes : +109 000 emplois en 2024, après +227 000 en 2023 et +391 000 en 2022. L’emploi salarié n’augmente qu’à peine en 2024 (+12 000, après +154 000 en 2023), du fait notamment d’un recul dans le tertiaire marchand et la construction. À l’inverse, l’emploi non salarié continue d’accélérer : +97 000 après +74 000 en 2023 et +58 000 en 2022.

En 2024, l’emploi augmente de nouveau dans la plupart des régions, mais à un rythme moins soutenu dans la quasi-totalité d’entre elles. Les hausses les plus marquées de l’emploi concernent la Guyane, la Guadeloupe, la Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et La Réunion.

Insee Focus
No 373
Paru le :Paru le11/12/2025

109 000 créations nettes d’emploi en 2024, la quasi-totalité dans l’emploi non salarié

Fin 2024, 30,5 millions de personnes sont en emploi en France hors Mayotte, soit 109 000 personnes de plus que fin 2023 (+0,4 %) (figure 1) (sources). Cette hausse est inférieure à celles de 2023 (+227 000 créations nettes d’emplois selon une estimation révisée, soit +0,8 %) et de 2022 (+391 000 emplois soit +1,3 %) (encadré). Ce nouveau ralentissement de l’emploi s’inscrit dans un contexte de moindre croissance économique, le produit intérieur brut (PIB) augmentant de 1,2 % en 2024, après +1,4 % en 2023 et +2,7 % en 2022.

Figure 1 – Variations annuelles de l’emploi depuis 2007

en nombre de personnes
Figure 1 – Variations annuelles de l’emploi depuis 2007 (en nombre de personnes) - Lecture : En 2024, l'emploi salarié augmente de 11 800 personnes et l'emploi non salarié de 96 800 personnes. Au total, l'emploi augmente de 108 600 personnes en France.
Année Emploi salarié Emploi non salarié Ensemble
2007 350 400 24 000 374 400
2008 -164 900 14 600 -150 300
2009 -242 800 10 600 -232 200
2010 41 400 119 900 161 300
2011 58 700 74 200 132 900
2012 -71 300 100 900 29 600
2013 80 100 111 000 191 100
2014 10 200 -6 900 3 300
2015 100 100 8 200 108 300
2016 187 400 7 200 194 600
2017 323 900 17 800 341 600
2018 148 500 64 500 213 000
2019 385 500 98 500 484 100
2020 -56 100 60 200 4 100
2021 816 600 160 000 976 600
2022 333 500 57 800 391 300
2023 153 600 73 600 227 300
2024p 11 800 96 800 108 600
  • p : données provisoires.
  • Lecture : En 2024, l'emploi salarié augmente de 11 800 personnes et l'emploi non salarié de 96 800 personnes. Au total, l'emploi augmente de 108 600 personnes en France.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 1 – Variations annuelles de l’emploi depuis 2007

  • p : données provisoires.
  • Lecture : En 2024, l'emploi salarié augmente de 11 800 personnes et l'emploi non salarié de 96 800 personnes. Au total, l'emploi augmente de 108 600 personnes en France.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

L’emploi salarié, qui regroupe près de neuf emplois sur dix, marque le pas en 2024 (+12 000 personnes, soit 0,0 %), après une hausse de 154 000 emplois en 2023 (soit +0,6 %), l’emploi en comme celui hors alternance contribuant de concert à ce ralentissement. En particulier, l’emploi salarié en alternance progresse légèrement en 2024 après avoir très nettement augmenté au cours des années précédentes.

L’emploi non salarié continue d’augmenter nettement en 2024, avec une hausse de 97 000 emplois (+2,9 %), à un rythme supérieur à ceux de 2023 (+74 000 emplois, soit +2,2 %) et 2022 (+58 000 emplois, soit +1,8 %). Près de quatre créations nettes d’emploi non salarié sur cinq se concentrent en 2024 dans le secteur tertiaire marchand. Cette progression est, comme les années précédentes, presque entièrement portée par le développement du , dont les plafonds de chiffre d’affaires ouvrant droit au statut ont doublé en 2018, puis ont été relevés à nouveau en 2020 et en 2023 [Diakhaté, 2025].

L’emploi ralentit dans le tertiaire et l’industrie, et recule dans la construction et l’agriculture

Le net ralentissement de l’emploi total (salarié ou non) en 2024 concerne en premier lieu le tertiaire marchand, qui regroupe la moitié des emplois : 51 000 emplois créés, après +95 000 en 2023 (soit +0,3 % après +0,6 %) (figure 2). Ce a contribué en moyenne pour deux tiers à la hausse de l’emploi total entre 2019 et 2023, contre moins de la moitié en 2024. L’emploi salarié y recule même de 26 000 (après +37 000 en 2023), notamment dans les services aux entreprises (‑35 000 après +1 000 emplois) où l’emploi intérimaire continue de diminuer (‑46 000 après ‑53 000 emplois). L’emploi salarié se replie aussi dans l’information-communication (‑14 000 après +4 000 emplois), une première depuis 2013, ainsi que dans le commerce (‑7 000 après +1 000 emplois), où la dernière baisse remontait à 2014. Pour la deuxième année consécutive, il baisse dans les services immobiliers (‑9 000 après ‑5 000 emplois). En revanche, l’emploi salarié continue de nettement augmenter dans l’hébergement-restauration (+24 000 après +14 000 emplois) et les services de transports (+10 000 après +6 000 emplois).

Figure 2a – Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000

en nombre de personnes
Figure 2a – Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000 (en nombre de personnes) - Lecture : Fin 2024, 15 218 200 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
Année Emploi salarié et non salarié
Agriculture, sylviculture, pêche Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand Ensemble
2000 787 300 4 194 000 1 516 900 11 231 700 7 380 500 25 110 400
2001 773 400 4 186 300 1 551 500 11 454 700 7 474 700 25 440 600
2002 756 500 4 104 500 1 555 400 11 582 200 7 623 600 25 622 200
2003 744 100 4 005 400 1 567 100 11 615 500 7 692 300 25 624 400
2004 739 600 3 914 600 1 598 300 11 737 300 7 770 100 25 759 900
2005 718 000 3 832 500 1 662 500 11 894 500 7 870 100 25 977 500
2006 697 900 3 773 800 1 742 000 12 100 700 8 006 700 26 321 100
2007 669 700 3 727 100 1 816 300 12 384 100 8 086 100 26 683 300
2008 654 500 3 651 600 1 827 800 12 269 400 8 130 600 26 533 900
2009 640 900 3 484 500 1 788 100 12 196 500 8 197 900 26 307 900
2010 630 500 3 402 600 1 786 600 12 423 100 8 212 800 26 455 600
20111 629 200 3 392 200 1 786 100 12 563 900 8 216 600 26 588 000
20112 649 500 3 433 600 1 825 000 12 814 400 8 458 700 27 181 200
2012 648 800 3 415 000 1 821 900 12 806 100 8 519 000 27 210 900
2013 652 300 3 383 300 1 808 700 12 904 100 8 653 600 27 401 900
2014 642 100 3 349 300 1 755 200 12 936 800 8 721 800 27 405 200
2015 637 400 3 314 000 1 712 600 13 084 100 8 765 400 27 513 500
2016 634 200 3 285 100 1 695 700 13 276 300 8 816 700 27 708 100
2017 631 700 3 285 800 1 712 400 13 598 900 8 821 000 28 049 700
2018 631 600 3 298 700 1 751 300 13 777 400 8 803 700 28 262 800
2019 626 800 3 332 000 1 820 500 14 107 000 8 860 600 28 746 800
2020 621 000 3 308 100 1 885 200 14 008 200 8 928 500 28 750 900
2021 622 000 3 360 400 1 954 200 14 781 800 9 009 200 29 727 600
2022 616 900 3 392 800 1 968 700 15 072 800 9 067 700 30 118 800
2023 609 600 3 428 300 1 966 700 15 167 500 9 173 900 30 346 100
2024p 605 200 3 443 700 1 944 000 15 218 200 9 243 600 30 454 700
  • p : données provisoires.
  • 1. Données calculées sur la France métropolitaine en 2011.
  • 2. Données calculées sur la France hors Mayotte en 2011.
  • Note : Avant 2011, les données d'emploi salarié et non salarié par secteur d'activité ne sont disponibles qu'au niveau France métropolitaine.
  • Lecture : Fin 2024, 15 218 200 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
  • Champ : France métropolitaine jusqu'en 2011, France hors Mayotte à partir de 2011, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 2a – Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000

  • p : données provisoires.
  • Note : Avant 2011, les données d'emploi salarié et non salarié par secteur d'activité ne sont disponibles qu'au niveau France métropolitaine.
  • Lecture : Fin 2024, 15 218 200 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
  • Champ : France métropolitaine jusqu'en 2011, France hors Mayotte à partir de 2011, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

L’emploi total dans le tertiaire non marchand, majoritairement public, continue d’augmenter nettement en 2024 tout en ralentissant : +70 000 emplois créés, après +106 000 en 2023 (soit +0,8 % après +1,2 %). Ce secteur, qui regroupe 30 % de l’emploi, concentre en moyenne près de 20 % des créations nettes d’emploi depuis 2019.

Dans l’industrie, l’emploi total hors intérim ralentit en 2024 : +15 000 (soit +0,4 %), après +36 000 en 2023 (soit +1,0 %). L’emploi salarié industriel baisse dans la fabrication d’autres produits industriels (‑9 000 après +5 000, soit ‑0,7 % après +0,4 %), notamment dans la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ; il ralentit dans la plupart des autres secteurs et n’accélère que dans le secteur de l’agroalimentaire : +9 000 après +4 000 en 2023 (soit +1,4 % après +0,6 %). À l’exception de 2020, année marquée par la crise sanitaire, l’emploi industriel a légèrement augmenté chaque année depuis 2017, après seize années ininterrompues de baisse, entre 2001 et 2016. Il avait rattrapé dès 2021 son niveau d’avant la crise sanitaire, c’est-à-dire celui de fin 2019.

Dans la construction, l’emploi total hors intérim baisse plus nettement en 2024 qu’en 2023 (‑23 000 après ‑2 000 emplois), après six années de hausses consécutives. Dans ce secteur, le repli de l’emploi salarié est particulièrement marqué : ‑27 000 après ‑9 000 emplois en 2023 (soit ‑1,7 % après ‑0,6 %).

De son côté, l’emploi agricole diminue de nouveau en 2024 : ‑4 000 après ‑7 000 emplois en 2023 (soit ‑0,7 % après ‑1,2 %). Le recul tendanciel de l’emploi non salarié s’y poursuit : les exploitants agricoles représentent ainsi 54 % de l’emploi du secteur en 2024, contre 64 % en 2013.

En 2024, l’emploi augmente de nouveau dans la plupart des régions, mais à un rythme moins soutenu dans la quasi-totalité d’entre elles

En 2024, l’emploi augmente pour la quatrième année consécutive dans presque toutes les régions (figure 3). Les hausses régionales sont globalement moins marquées qu’en 2023, à l’exception de la Corse et de la Guadeloupe où l’emploi accélère, porté principalement par le tertiaire. Entre 2023 et 2024, les plus fortes hausses de l’emploi s’observent en Guyane (+1,9 %), Guadeloupe (+1,5 %), Corse (+1,1 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,9 %) et à La Réunion (+0,8 %). Dans ces cinq régions, l’emploi dans le tertiaire marchand progresse plus fortement qu’au niveau national, avec des hausses comprises entre +0,5 % à La Réunion et +2,3 % en Guadeloupe. Dans le même temps, la croissance de l’emploi dans le tertiaire non marchand y dépasse aussi la moyenne nationale, allant de +1,0 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur à +2,6 % à La Réunion.

Figure 3a – Évolution de l'emploi par région entre fin 2023 et fin 2024

Figure 3a – Évolution de l'emploi par région entre fin 2023 et fin 2024 - Lecture : En 2024, l’emploi augmente de 1,1 % en Corse.
Région Emploi total
Effectifs (en milliers) Évolution entre 2023 et 2024
(en %)
2023 2024
Auvergne-Rhône-Alpes 3 717,2 3 732,8 0,4
Bourgogne-Franche-Comté 1 123,5 1 123,2 0,0
Bretagne 1 492,1 1 500,3 0,6
Centre-Val de Loire 1 048,5 1 049,6 0,1
Corse 144,4 145,9 1,1
Grand Est 2 228,2 2 224,7 -0,2
Hauts-de-France 2 352,4 2 356,1 0,2
Île-de-France 6 883,8 6 918,9 0,5
Normandie 1 377,6 1 378,5 0,1
Nouvelle-Aquitaine 2 629,9 2 631,8 0,1
Occitanie 2 548,4 2 562,8 0,6
Pays de la Loire 1 760,0 1 763,5 0,2
Provence-Alpes-Côte d'Azur 2 321,1 2 341,1 0,9
Guadeloupe 150,2 152,4 1,5
Martinique 149,9 149,6 -0,2
Guyane 79,6 81,1 1,9
La Réunion 339,5 342,3 0,8
France hors Mayotte 30 346,1 30 454,7 0,4
  • Note : Données provisoires.
  • Lecture : En 2024, l’emploi augmente de 1,1 % en Corse.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 3a – Évolution de l'emploi par région entre fin 2023 et fin 2024

  • Note : Données provisoires.
  • Lecture : En 2024, l’emploi augmente de 1,1 % en Corse.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Dans six régions, la croissance de l’emploi est proche de la moyenne nationale (+0,4 %), avec des variations comprises entre +0,2 % et +0,6 % : l’Occitanie, la Bretagne, l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Pays de la Loire et les Hauts-de-France. Dans ces régions, le tertiaire, marchand comme non marchand, marque le pas ou ralentit nettement. En revanche, l’emploi dans la construction y résiste un peu mieux qu’ailleurs en Bretagne, en Île-de-France et dans les Hauts-de-France (de -0,7 % à -0,2 %, contre ‑1,2 % au niveau national).

Enfin, l’emploi est stable ou en très légère baisse (variant entre ‑0,2 % et +0,1 %) dans six régions : Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Martinique. Dans ces régions notamment, l’emploi du secteur tertiaire marchand stagne ou recule légèrement (de ‑0,2 % à +0,1 %).

Fin 2024, dans toutes les régions, le nombre total d’emplois dépasse son niveau de fin 2019, avant la crise sanitaire, l’écart variant de +2,4 % en Bourgogne-Franche-Comté à +15,6 % en Guyane (figure 4).

Figure 4 – Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2024

en %
Figure 4 – Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2024 (en %) - Lecture : Entre fin 2019 et fin 2024, l’emploi augmente de 6,3 % en Nouvelle-Aquitaine.
Région Évolution entre fin 2019 et fin 2024
Auvergne-Rhône-Alpes 6,4
Bourgogne-Franche-Comté 2,4
Bretagne 7,7
Centre-Val de Loire 3,4
Corse 8,2
Grand Est 3,3
Hauts-de-France 4,5
Île-de-France 5,6
Normandie 4,4
Nouvelle-Aquitaine 6,3
Occitanie 7,6
Pays de la Loire 6,9
Provence-Alpes-Côte d'Azur 8,3
Guadeloupe 11,3
Martinique 6,7
Guyane 15,6
La Réunion 14,4
France hors Mayotte 5,9
  • Note : Données provisoires.
  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2024, l’emploi augmente de 6,3 % en Nouvelle-Aquitaine.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 4 – Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2024

  • Note : Données provisoires.
  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2024, l’emploi augmente de 6,3 % en Nouvelle-Aquitaine.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Encadré – Révisions de l’emploi sur l’année 2023

L’Estimation annuelle provisoire de l’emploi en 2023 a été légèrement abaissée (‑35 000 emplois) : l’évolution de l’emploi entre fin 2022 et fin 2023, publiée provisoirement à +0,9 % [Guillas, 2024], s’établit dans l’estimation définitive [Insee, 2025], à +0,8 %, soit une révision de ‑0,1 point de pourcentage.

Cette révision à la baisse provient d’une part de l’emploi non salarié, dont la variation est abaissée de 0,6 point (‑17 000 emplois) pour s’établir à +2,2 %, d’autre part de l’emploi salarié (‑18 000 emplois), dont l’évolution reste toutefois inchangée à +0,6 %.

Publication rédigée par :David Guillas (Insee)

Sources

Les Estimations d’emploi constituent la source de référence pour le suivi de l’emploi. Elles comptabilisent, annuellement et trimestriellement, le nombre de personnes en emploi en France (hors Mayotte).

Les Estimations annuelles mesurent l’emploi total (salarié et non salarié) sur la dernière semaine de l’année par secteur d’activité de l’établissement employeur (jusqu’au niveau A88 de la NAF rév. 2) et par échelon géographique du lieu de travail (jusqu’à la ).

Depuis le millésime 2007, les Estimations annuelles d’emploi se fondent sur des bases statistiques exhaustives construites à partir de sources administratives. Pour les salariés, il s’agit des bases Tous salariés (BTS), principalement fondées sur les déclarations sociales nominatives (DSN) et des déclarations spécifiques pour les salariés des particuliers employeurs, et aussi jusqu’en 2021 sur les déclarations annuelles de données sociales (DADS) et les données du fichier de paye des agents de l’État. Pour les non-salariés, il s’agit des bases Non-salariés (BNS), se fondant sur leurs déclarations sociales auprès de la Mutualité sociale agricole (MSA) et de l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf). Dans les Estimations d’emploi, les multi-actifs, c’est-à-dire les personnes qui occupent plusieurs emplois à une même date (soit parce qu’elles sont salariées et ont plusieurs employeurs, soit parce qu’elles sont à la fois non salariées et salariées), ne sont comptés qu’une seule fois, au titre de leur emploi principal, qui correspond à celui qui leur procure la plus forte rémunération sur l’année. Les Estimations définitives (ici jusqu’en 2023) permettent de mesurer l’emploi répertorié dans l’ensemble de ces sources administratives avec prise en compte de la multi-activité sur la base des données individuelles. Pour les Estimations annuelles provisoires, l’estimation de la multi-activité entre salariés repose sur une hypothèse de stabilité du taux de multi-activité par secteur d’activité. L’estimation de la multi-activité entre salariés et non-salariés reposait quant à elle sur cette même hypothèse jusqu’en 2021. Depuis 2022, la multi-activité entre salariés et non-salariés est calculée à l’aide d’un appariement entre les données individuelles provisoires (BTS et BNS).

Définitions

L’alternance regroupe les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation.

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusqu’en 2014), qui offre des formalités de création d’entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Un secteur d’activité regroupe ici des établissements de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée).

Une zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main‑d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts.

Pour en savoir plus

Retrouvez plus de données en téléchargement.

Estimations annuelles d’emploi (données provisoires 2024 et données définitives 2023), Insee Résultats, décembre 2025.

Diakhaté M., « Les revenus d’activité des non-salariés en 2023 », Insee Première no 2060, juin 2025.

Bilans économiques 2024 des régions françaises, Insee, juin 2025.

Fiche « Évolution de l’emploi », in Emploi, chômage, revenus du travail, coll. « Insee Références », édition 2025.

Ouvrir dans un nouvel ongletLe contrat d’apprentissage, Dares, février 2025.

Guillas D., « Les Estimations d’emploi provisoires en 2023 – L’emploi ralentit dans la plupart des régions », Insee Focus no 345, décembre 2024.