Insee Analyses Normandie ·
Novembre 2025 · n° 148
Normandie : une attractivité économique comparable à la moyenne des régions métropolitaines
Quel que soit l’indicateur retenu pour mesurer l’attractivité économique de la région, la Normandie apparaît en position moyenne par rapport aux autres régions métropolitaines. Entre 2014 et 2022, la Normandie, dont le tissu économique se distingue par la présence du quatrième plus grand complexe portuaire d’Europe, par la proximité de la région parisienne et par une économie toujours fortement ancrée dans l’industrie, a attiré légèrement plus d’établissements venus d’autres régions qu’elle n’en a perdus. Ces mouvements restent de faible ampleur et ont un impact limité sur l’emploi. La région accueille 3 500 groupes dont le centre de décision est situé sur son territoire. Ceux-ci contrôlent 62 200 emplois situés hors de Normandie, soit 14 % de l’ensemble de leurs effectifs, un taux comparable à celui des autres régions hors Île-de-France. Autre élément de mesure de l’attractivité normande : 11,7 % des salariés de la région travaillent pour une multinationale étrangère implantée localement. Ce ratio illustre l’impact non négligeable des investissements étrangers et place également la Normandie en position médiane par rapport aux autres régions métropolitaines.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur l'attractivité de la Normandie.
- La Normandie, une région industrielle et maritime
- Industrie et construction : la Normandie perd plus d’établissements qu’elle n’en attire
- Attractive pour les entreprises, moins pour l’emploi
- 62 200 emplois sont contrôlés par des groupes dont le centre de décision est situé en Normandie
- En Normandie, plus d’un salarié sur dix est employé par une multinationale étrangère
- Encadré : Établissements et emplois : en hausse en Normandie, mais moins que le rythme national
La Normandie, une région industrielle et maritime
Pour être ou rester attractif sur le plan économique, un territoire peut miser sur ses atouts géographiques et sur la force de son tissu économique local. La Normandie, région littorale, dispose ainsi d’un véritable levier : le complexe portuaire Haropa, premier de France et quatrième d’Europe [Alleaume et al., 2024 ; pour en savoir plus (3)]. Elle bénéficie également de sa proximité immédiate de l’Île-de-France [Brendler et al., 2021 ; pour en savoir plus (4)], où se concentrent de nombreux sièges sociaux d’entreprises et centres de décision. Cette situation stratégique favorise les échanges, tant à l’échelle nationale qu’internationale, grâce à des axes de transport développés et à un dense réseau de plateformes logistiques [Balcone et al., 2024 ; pour en savoir plus (5)].
La Normandie se distingue par un tissu industriel particulièrement diversifié, concentré notamment le long de la vallée de la Seine. Raffinage, pharmacie, énergie et automobile, autant de secteurs qui participent à son dynamisme économique [Hurard et al., 2020 ; pour en savoir plus (6)].
Avec près de 200 000 salariés, l’industrie représente 17 % de l’emploi total en Normandie, ce qui place la région au troisième rang des régions métropolitaines françaises. Cette forte présence industrielle contribue à la surreprésentation des ouvriers ; ils constituent un quart des actifs en emploi contre un cinquième au niveau national.
En lien avec la forte présence de l’industrie, la Normandie se caractérise aussi par une part plus importante d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) et de grandes entreprises. Même si près de quatre entreprises sur cinq sont des micro-entreprises, ce taux reste relativement faible comparé à celui des autres régions, plaçant la Normandie au 11e rang des régions métropolitaines.
L’économie normande repose également sur une agriculture solidement implantée, qui occupe 65 % de la surface du territoire, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (49 %). Diversifiée et reconnue grâce à ses nombreux produits sous Appellations d’Origine Protégée (AOP), cette agriculture soutient aussi le développement d’un secteur agroalimentaire dynamique.
Industrie et construction : la Normandie perd plus d’établissements qu’elle n’en attire
Entre 2014 et 2022, la Normandie a accueilli davantage d’établissements venus d’autres régions qu’elle n’en a perdus. Sur cette période, le solde est positif de 360 établissements, soit en moyenne +45 établissements par an (figure 1).
Le rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre de départs s’établit à 1,1 plaçant la Normandie au 7e rang des régions métropolitaines selon cet indicateur d’attractivité. La région affiche ainsi une attractivité modérée, comparable à celle de la Bourgogne-Franche-Comté, de l’Auvergne-Rhône-Alpes, des Pays de la Loire et de l’Occitanie.
À l’inverse, d’autres régions comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine et la Corse se distinguent par un attrait plus marqué, avec un ratio compris entre 1,5 et 2,3 arrivées pour un départ.
En Normandie, le solde positif des arrivées d’établissements est porté exclusivement par les activités de services, avec un ratio de 1,2 arrivée pour un départ, contre 0,9 dans l’industrie et 0,6 dans la construction. La région enregistre notamment des arrivées nettes dans des secteurs comme l’information-communication, les activités spécialisées, scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien, les autres activités de services et dans le secteur de l’industrie agroalimentaire.
À l’inverse, la Normandie perd des établissements dans les industries extractives, l’énergie, l’eau, ou encore dans la fabrication de matériels de transport ou d’équipements électroniques. Par comparaison, les régions plus attractives que la Normandie présentent, elles aussi, un solde positif pour les établissements de services, mais bien plus élevé, avec un ratio compris entre 1,6 et 2,5 arrivées pour un départ.
Entre 2014 et 2022, la Normandie a accueilli 3 930 établissements venus d’autres régions. Plus de la moitié (55 %, soit 2 140 arrivées) proviennent de l’Île-de-France, loin devant les Hauts-de-France (9,0 %, 350 arrivées). En parallèle, 35 % des établissements quittant la région se sont installés en Île-de-France (1 260 départs), suivis par la Bretagne (10,4 %, 370 départs) et les Pays de la Loire (9,4 %, 340 départs).
À l’échelle régionale, le solde des transferts d’établissements reste positif dans presque tous les départements, notamment dans la Manche (740 arrivées pour 510 départs). Seule la Seine-Maritime affiche un solde négatif, avec 1 000 arrivées mais 1 270 départs.
tableauFigure 1 – Nombre de transferts d’établissements et d’emplois entre les régions
| Région | Transferts d’établissements | Transferts d’emplois | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Arrivées | Départs | Ratio arrivées/départs | Arrivées | Départs | Ratio arrivées/départs | |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 9 480 | -8 670 | 1,09 | 9 110 | -7 740 | 1,18 |
| Bourgogne-Franche-Comté | 3 020 | -2 890 | 1,05 | 2 500 | -3 190 | 0,78 |
| Bretagne | 5 450 | -3 240 | 1,68 | 3 250 | -3 110 | 1,05 |
| Centre-Val de Loire | 3 730 | -3 870 | 0,97 | 4 380 | -5 340 | 0,82 |
| Corse | 810 | -360 | 2,28 | 250 | -190 | 1,28 |
| Grand Est | 3 440 | -4 670 | 0,74 | 2 920 | -4 730 | 0,62 |
| Hauts-de-France | 4 510 | -6 320 | 0,71 | 6 450 | -7 950 | 0,81 |
| Île-de-France | 16 190 | -28 820 | 0,56 | 24 690 | -23 910 | 1,03 |
| Normandie | 3 930 | -3 570 | 1,10 | 3 310 | -3 980 | 0,83 |
| Nouvelle-Aquitaine | 10 500 | -5 490 | 1,91 | 7 020 | -4 780 | 1,47 |
| Occitanie | 8 990 | -6 830 | 1,32 | 6 780 | -5 690 | 1,19 |
| Pays de la Loire | 5 680 | -4 470 | 1,27 | 4 760 | -4 160 | 1,14 |
| Provence-Alpes-Côte d'Azur | 10 390 | -7 020 | 1,48 | 6 700 | -7 460 | 0,90 |
- Champ : Champ marchand non agricole – cumul de 2014 à 2022.
- Sources : Insee, Clap 2014, 2015 et Flores 2017 à 2022.
Attractive pour les entreprises, moins pour l’emploi
Si la Normandie accueille plus d’établissements qu’elle n’en perd, le solde d’emplois salariés lié à ces transferts reste négatif : –670 salariés sur la période, soit un ratio « arrivées/départs » de seulement 0,8. Les établissements qui s’installent en Normandie viennent, en moyenne, avec moins d’emplois que ceux qui quittent la région.
La Normandie se classe au 9e rang des régions métropolitaines selon ce ratio. Seules trois régions affichent un ratio d’emplois supérieur à celui des établissements : l’Île-de-France (1,0 contre 0,5), les Hauts-de-France (0,8 contre 0,7) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (1,2 contre 1,1).
Comme pour les établissements, le ratio « arrivées / départs » pour les emplois n’est favorable qu’au sein des activités de services, où il atteint 1,1. En revanche, il est nettement plus faible dans l’industrie (0,5) et la construction (0,4). La Normandie gagne des emplois dans les activités immobilières, les autres activités de services et les activités spécialisées, scientifiques et techniques. À l’inverse, elle en perd dans des secteurs industriels comme la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques, la fabrication de machines, de denrées alimentaires, ainsi que dans la construction.
Parmi les départements normands, seul le Calvados présente un excédent d’emplois lié aux transferts d’établissements, avec 710 arrivées pour 610 départs, soit un ratio de 1,2. À l’inverse, la Manche, qui affiche pourtant un solde positif d’établissements (ratio de 1,5), enregistre un déficit d’emplois lié à ces transferts : 230 arrivées pour 260 départs soit un ratio de 0,9.
62 200 emplois sont contrôlés par des groupes dont le centre de décision est situé en Normandie
Le nombre de transferts et de créations d’entreprises est un indicateur important de l’attractivité et du dynamisme économique d’un territoire. Mais le poids des emplois contrôlés par les entreprises ayant choisi de localiser leur centre de décision en Normandie permet aussi de mesurer, au moins en partie, le rayonnement de la région au-delà de ses frontières.
Au total, 3 472 entreprises ont installé leur centre de décision en Normandie. Parmi elles, près de 40 % exercent dans le domaine du commerce de gros et de détail, les transports ou l’hébergement-restauration (contre 44 % au niveau national), et 24 % relèvent du secteur industriel, une part nettement plus élevée que la moyenne nationale (15 %).
Parmi les 450 000 salariés employés par des entreprises dont le siège est implanté en Normandie, 62 200 travaillent en dehors de la région, soit 14 % des effectifs (figure 2). Ce taux de contrôle se situe dans la moyenne des autres régions métropolitaines, à l’exception de l’Île-de-France où il atteint 45 %, en raison de la forte concentration de sièges sociaux.
Par ailleurs, les entreprises dont le siège est situé en Normandie emploient 52 % de l’ensemble des salariés du secteur marchand présents sur le territoire régional. Ce taux d’autonomie économique figure parmi les plus faibles des régions métropolitaines, en avant-dernière position juste devant le Centre-Val de Loire, traduisant une influence plus limitée des entreprises normandes au sein même de leur territoire. Une large part des emplois salariés normands dépend de centres de décision extérieurs, qu’il s’agisse de sièges de groupes français ou de multinationales étrangères.
tableauFigure 2 – Taux de contrôle et d’autonomie de l’emploi salarié par région
| Région | Part d’emplois salariés régionaux dépendant d’un centre de décision régional | Part d’emplois salariés des centres de décision régionaux travaillant hors région |
|---|---|---|
| Corse | 86,0 | 6,5 |
| Île-de-France | 76,0 | 44,7 |
| Bretagne | 62,3 | 24,1 |
| Occitanie | 61,9 | 12,6 |
| Provence-Alpes-Côte d’Azur | 60,3 | 22,8 |
| Nouvelle Aquitaine | 59,6 | 12,5 |
| Pays de la Loire | 59,0 | 18,7 |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 57,8 | 18,0 |
| Hauts-de-France | 54,2 | 23,6 |
| Grand Est | 54,0 | 13,5 |
| Bourgogne-Franche-Comté | 53,8 | 12,5 |
| Normandie | 51,9 | 14,0 |
| Centre-Val de Loire | 48,3 | 18,4 |
- Lecture : En Normandie, 51,9 % des emplois salariés dépendent d’un centre de décision basé en Normandie (taux d’autonomie). 14,0 % des emplois des entreprises dont le centre de décision est en Normandie travaillent dans une autre région (taux de contrôle).
- Champ : En équivalent temps plein (EQTP). Établissements appartenant à des entreprises de chiffre d’affaires sur l‘année strictement positif hors entreprises agricoles et administrations publiques.
- Sources : Insee, Flores, Lifi, fichier Tous salariés 2022.
En Normandie, plus d’un salarié sur dix est employé par une multinationale étrangère
Les investissements étrangers sont un marqueur fort de l’attractivité d’un territoire et constituent un levier essentiel pour renforcer l’économie régionale. Leur importance peut se mesurer au travers du poids des multinationales étrangères dans l’emploi régional (figure 3).
En France, ces groupes étrangers s’implantent surtout dans les régions du nord et de l’est, situées au « carrefour de l’Europe » ou en Île-de-France, qui bénéficient de nombreux atouts : aéroports internationaux, bassins d’emplois qualifiés, etc. Pourtant, parmi les régions plus éloignées des frontières, la Normandie se distingue par son attractivité. En 2022, 82 600 salariés normands travaillent dans l’un des 2 469 établissements régionaux contrôlés par une multinationale étrangère, soit 11,7 % de l’emploi salarié du secteur marchand.
Les groupes étrangers sont particulièrement présents dans l’Eure et en Seine-Maritime, où ils représentent respectivement 17 % et 14 % de l’emploi salarié, grâce notamment à la proximité de l’Île-de-France et au grand port maritime.
Parmi ces multinationales, celles originaires des États-Unis emploient près d’un quart des salariés normands travaillant pour un groupe étranger, devant les entreprises allemandes qui en représentent 15 %. À l’échelle nationale, c’est l’inverse : les groupes allemands devancent les américains.
Les multinationales françaises sont également très présentes en Normandie : 29 % des salariés normands du secteur marchand travaillent pour des groupes français dont le centre de décision se situe hors de la région, principalement en Île-de-France. La Normandie est d’ailleurs la deuxième région de France métropolitaine qui profite le plus de l’implantation de ces groupes français sur son territoire.
Si la présence de multinationales peut parfois être perçue comme un risque de délocalisation, elle constitue également un moteur essentiel pour l’économie locale. Au total, en Normandie, les multinationales, qu’elles soient françaises ou étrangères, représentent 44 % de l’emploi salarié du secteur marchand, soit 312 700 personnes. Leur poids est particulièrement marqué dans la sphère productive : elles emploient ainsi 70 % des salariés du secteur industriel.
tableauFigure 3 – Part des emplois salariés régionaux dans les multinationales
| Région | Type de multinationale | |||
|---|---|---|---|---|
| Étrangère | Française dont le centre de décision est situé hors de la région | Française dont le centre de décision est situé dans la région | Ensemble | |
| Grand Est | 19,1 | 21,9 | 5,5 | 46,5 |
| Île-de-France | 16,0 | 5,5 | 34,4 | 55,9 |
| Hauts-de-France | 15,9 | 24,5 | 9,4 | 49,8 |
| Bourgogne-Franche-Comté | 14,2 | 24,7 | 5,6 | 44,5 |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 13,3 | 24,0 | 9,0 | 46,3 |
| Centre-Val de Loire | 12,4 | 30,6 | 3,6 | 46,6 |
| Normandie | 11,7 | 29,0 | 3,6 | 44,3 |
| Provence-Alpes-Côte d’Azur | 10,1 | 23,8 | 7,1 | 41,0 |
| Pays de la Loire | 9,0 | 24,3 | 9,1 | 42,4 |
| Occitanie | 8,9 | 23,4 | 7,1 | 39,4 |
| Nouvelle Aquitaine | 8,2 | 25,5 | 4,0 | 37,7 |
| Bretagne | 7,6 | 24,3 | 7,3 | 39,2 |
| Corse | 1,1 | 10,7 | 1,5 | 13,3 |
| France métropolitaine hors Île-de-France | 11,9 | 24,5 | 6,9 | 43,3 |
| France métropolitaine | 13,0 | 19,6 | 14,0 | 46,6 |
- Lecture : En Normandie, 11,7 % des salariés sont employés par une multinationale étrangère.
- Champ : En équivalent temps plein (EQTP). Établissements appartenant à des entreprises de chiffre d’affaires sur l‘année strictement positif hors entreprises agricoles et administrations publiques.
- Sources : Insee, Flores, Lifi, fichier Tous salariés 2022.
Encadré : Établissements et emplois : en hausse en Normandie, mais moins que le rythme national
Les dynamiques économiques d’un territoire ne se limitent pas aux seuls transferts d’établissements et d’emplois qui y sont associés. Elles se mesurent aussi à travers les créations d’établissements sur place. Entre 2014 et 2022, le nombre d’établissements en Normandie est passé de 138 400 à 155 500, soit une hausse de 12,4 % (contre 18,1 % à l’échelle nationale). Les transferts d’établissements en provenance d’autres régions n’ont contribué qu’à hauteur de 2,1 % à cette progression.
Entre 2014 et 2022, la création d’établissements en Normandie progresse surtout dans les services (+15,2 %). Cette dynamique est particulièrement marquée dans l’administration publique (+22,5 %), l’information-communication (+36,9 %), les activités spécialisées et scientifiques (+26,7 %), ainsi que dans l’hébergement-restauration (+11,0 %). À l’inverse, la progression est bien plus limitée dans l’industrie (+1,6 %), notamment dans les activités de la fabrication (matériels de transports, d’équipements électriques, électroniques ou d’autres produits). Elle reste toutefois soutenue dans certains secteurs industriels spécifiques, comme les industries extractives, l’énergie, l’eau, la gestion des déchets et de la dépollution (+31,3 %).
Quant à l’emploi salarié, sa progression a été moins soutenue en Normandie qu’en France métropolitaine entre 2014 et 2022 (+7,7 % contre +11,6 %). En lien, avec la dynamique de création d’établissements, c’est dans les services marchands que l’emploi a le plus augmenté (+12,1 %), en particulier dans l’hébergement-restauration (+25,4 %). À l’inverse, l’emploi recule légèrement dans l’industrie (-0,7 %), notamment dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques, ainsi que dans la fabrication de machines (-9,3 %). En revanche, certains secteurs industriels restent bien orientés, comme la cokéfaction et le raffinage, où l’emploi progresse de 33,4 %.
Définitions
Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret n°2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique :
- les petites et moyennes entreprises dont les microentreprises ;
- les entreprises de taille intermédiaire ;
- les grandes entreprises.
Pour déterminer la catégorie à laquelle une entreprise appartient, les données suivantes, afférentes au dernier exercice comptable clôturé et calculées sur une base annuelle, sont utilisées : l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan.
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros. Parmi elles, les microentreprises occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros. Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros. Les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
Le centre de décision d’un groupe de sociétés est l'entité qui prend les décisions stratégiques du groupe et dans laquelle se réunissent les dirigeants ou le conseil d’administration.
Le taux de contrôle mesure le nombre de salariés qui travaillent dans des établissements situés en dehors de la zone d’étude et dont ces derniers ont un centre de décision situé dans la zone d’étude rapporté au nombre de salariés total rattaché au centre de décision. Le contrôle se limite au périmètre de la France : un centre de décision situé dans la zone d’étude peut disposer de filiales à l’étranger employant des salariés, mais les données relatives à ces dernières ne sont pas disponibles.
Le taux d’autonomie de la zone étudiée rapporte les effectifs des établissements dont le centre de décision est situé dans la zone étudiée aux effectifs salariés totaux de la zone.
Pour en savoir plus
(1) Alleaume F., Diop B., Pesin C., « Attractivité démographique : la Normandie séduit davantage de nouveaux arrivants qu’elle ne connaît de départs », Insee Analyses Normandie no144, juin 2025.
(2) Alleaume F., Horvais A-S., Jerrari K., Pesin C., « L’attractivité de la Normandie, entre influences francilienne et littorale », Insee Analyses Normandie no129, octobre 2024.
(3) Alleaume F., Gosselin S., Vignolles V., « En 2021, l’emploi portuaire diminue à Rouen et progresse au Havre », Insee Analyses Normandie no143, juillet 2024.
(4) Brendler J., Merel A., Roger P., « La Normandie tire encore un peu parti de la proximité de l’Île-de-France », Insee Analyses Normandie no91, mars 2021.
(5) Balcone T., Comte S., Horvais A-S., Jerrari K., « La Normandie, un territoire avec une assise logistique portuaire et maritime importante », Insee Analyses Normandie no121, mars 2024.
(6) Hurard C., Jerrari K., Mura B., Silvestre É. (Insee), Le Roux F. (Paris Seine Normandie), « Panorama de l'industrie dans la Vallée de la Seine », Insee Dossier Normandie no17, novembre 2020.
