Informations Rapides · 25 septembre 2025 · n° 244

À la fin du deuxième trimestre 2025, le ratio de dette publique s’établit à 115,6 % du PIB Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques (APU) - deuxième trimestre 2025

À la fin du deuxième trimestre 2025, la dette publique au sens de Maastricht s’établit à 3 416,3 Md€, soit une augmentation de 70,9 Md€, après +40,2 Md€ au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle s’établit à 115,6 %, après 113,9 % au premier trimestre 2025. Contrairement au trimestre précédent, l’augmentation de la dette publique s’accompagne d’une hausse de la trésorerie des administrations publiques (+16,2 Md€ après -11,4 Md€), si bien que la dette nette augmente un peu moins que la dette brute (+55,5 Md€) et s’établit à 107,3 % du PIB après 106,1 % au premier trimestre.

Au deuxième trimestre 2025, la contribution de l'État à la dette publique augmente de 64,3 Md€, après une augmentation de 36,4 Md€ au trimestre précédent. L’encours de titres négociables de long terme de l'État augmente (+52,8 Md€), tout comme l’encours de titres de court terme (+8,1 Md€) et les dépôts (hors déposants des administrations publiques, +3,2 Md€). L’État augmente en parallèle sa trésorerie (+10,4 Md€) et diminue sa détention de crédits de court terme (-0,3 Md€), si bien que sa dette nette augmente moins que sa dette brute (+54,2 Md€).

La contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) à la dette diminue (-1,0 Md€ après -0,1 Md€ au trimestre précédent). Leurs encours de crédits à court terme diminuent (-0,8  Md€), comme ceux de long terme (-0,3 Md€).

La contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette publique augmente (+7,8 Md€, après +3,3 Md€ au trimestre précédent), du fait de l’Urssaf Caisse nationale (+11,7 Md€) et des hôpitaux publiques (+0,4 Md€), tandis que la dette de la Cades diminue (-2,9 Md€), comme celle de l’Unedic (-1,4 Md€). Cette hausse de la dette des Asso recouvre essentiellement une hausse des titres négociables à court terme (+4,1 Md€) et à long terme (+1,5 Md€) et des crédits à court terme (+2,2 Md€).

La hausse de la dette des Asso s’accompagne d’une augmentation de leurs actifs de 4,8 Md€, notamment de leur trésorerie de 5,5 Md€, si bien que la dette nette des Asso augmente moins que leur dette brute (+2,9 Md€).

Au deuxième trimestre 2025, la dette publique des administrations publiques locales (APUL) diminue de 0,1 Md€, après +0,6 Md€ au trimestre précédent. La diminution de leurs titres de long terme (-0,4 Md€) et de leurs crédits de long terme (-0,6 Md€) est atténuée par une hausse des encours de crédits de court terme (+1,0 Md€). En parallèle, les APUL augmentent leur détention de crédits (+0,2 Md€), si bien que leur dette nette diminue davantage que leur dette brute (-0,3 Md€).

Les communes s’endettent (+0,4 Md€), de même que les syndicats des collectivités locales (+0,2 Md€). À l’inverse, la dette des régions diminue (-0,6 Md€), tout comme celle des départements (-0,1 Md€).

L’analyse de l’endettement des administrations publiques (APU) peut être complétée par les actifs financiers qu'elles détiennent. La construction de la dette nette les prend en compte en soustrayant à la dette brute des APU les actifs que ces dernières détiennent sur le même champ d’instruments financiers (dépôts, titres de créances négociables, crédits). La dette nette des administrations publiques s’élève à 3 171,5 Md€ au deuxième trimestre 2025 et s'établit à 107,3 % du PIB, après 106,1 % au premier trimestre 2025. Elle augmente de 55,5 Md€, après +52,5 Md€ au trimestre précédent. L’écart de 15,4 Md€ avec la hausse de dette brute s’explique principalement par l’augmentation de la trésorerie de l’État (+10,4 Md€) et des Asso (+5,5 Md€).

Une appréciation plus complète de la situation financière des administrations publiques passe par l’analyse d’actifs qui n’entrent pas dans la définition de la dette nette. Ainsi, au deuxième trimestre 2025, la valeur totale des actions cotées et des titres d’organismes de placement collectif détenus par les administrations publiques augmente de 4,9 Md€ (après +16,9 Md€ au trimestre précédent), et s’établit à 298,4 Md€. Cette hausse est portée par l’État (+5,0 Md€) et les Odac (+0,5 Md€), tandis que la valeur des titres cotés détenus par les Asso diminue (-0,6 Md€).