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Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur · Septembre 2024 · n° 105
Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'AzurDans les quartiers de la politique de la ville, la moitié des jeunes femmes sans diplôme sont inactives

Pascale Rouaud, Dan Sellem (Insee)

En 2021, dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 17 % des jeunes de 18 à 24 ans ont quitté l’école sans diplôme. Cette situation est deux fois plus fréquente que dans l’environnement urbain de ces quartiers. Pour autant, depuis 2007, les sorties précoces du système scolaire diminuent, ce recul étant plus marqué dans les quartiers prioritaires que dans leur environnement urbain. Mais parallèlement, l’insertion dans la vie active des jeunes concernés devient de plus en plus difficile. Dans les quartiers prioritaires, seulement un quart d’entre eux occupent un emploi. Les autres sont nombreux à se retirer du marché du travail. C’est le cas, en particulier, d’une jeune femme sur deux.

Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 105
Paru le :Paru le26/09/2024
Sorties précoces du système scolaire dans les QPV
Publication rédigée par :Pascale Rouaud, Dan Sellem (Insee)
Avertissement

Cette étude s'appuie sur les contours des quartiers prioritaires définis en 2015. Le champ de l’étude, à l’exception de l’encadré 2, est restreint aux unités urbaines de France métropolitaine qui contiennent en 2014 au moins un QPV dans une commune de plus de 10 000 habitants. Cette restriction conduit à exclure cinq quartiers prioritaires en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 153 en France métropolitaine, représentant respectivement 1,5 % et 5 % des habitants vivant en QPV.

Les quartiers prioritaires sont surreprésentés en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Les (QPV) regroupent une part importante des résidents les plus pauvres des territoires urbains. En 2021, environ 510 000 habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur résident dans un des QPV de la géographie 2015, soit 9,9 % de la population régionale. Cette proportion est supérieure à celle de France métropolitaine (7,4 %). Ces quartiers abritent notamment trois personnes pauvres de la région sur dix.

Ils se caractérisent par de grandes difficultés d’insertion professionnelle et un faible niveau de diplôme. La jeunesse de la population des quartiers prioritaires rend l’enjeu éducatif d’autant plus crucial. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, quatre habitants de ces quartiers sur dix ont moins de 25 ans, contre trois sur dix dans la population régionale.

Bien que la géographie prioritaire ait été mise à jour en 2024, la présente étude s’appuie sur la géographie de 2015. Ce choix permet d’observer l’évolution des ainsi que la situation des jeunes concernés sur ces territoires ayant été la cible des politiques publiques ces dix dernières années.

Les sorties précoces sont deux fois plus fréquentes dans les QPV que dans leur environnement urbain

En 2021, 17 % des jeunes de 18 à 24 ans de Provence-Alpes-Côte d’Azur résidant en QPV sont des sortants précoces du système scolaire (figure 1, avertissement). Les sortants précoces sont deux fois plus nombreux dans les QPV que dans l’ de ces quartiers (8 % des 18 à 24 ans).

Figure 1Taux de sortants précoces dans les QPV et dans leur environnement urbain en 2007, 2014 et 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en France de province

(en %)
Taux de sortants précoces dans les QPV et dans leur environnement urbain en 2007, 2014 et 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en France de province ((en %)) - Lecture : En 2007, 25 % des jeunes de 18 à 24 ans habitant dans un QPV en Provence-Alpes-Côte d’Azur étaient des sortants précoces (12 % dans l’environnement urbain).
Taux de sortants précoces - Provence-Alpes-Côte d’Azur, QPV Taux de sortants précoces - Provence-Alpes-Côte d’Azur, environnement urbain Taux de sortants précoces - France de province, QPV Taux de sortants précoces - France de province, environnement urbain
2007 25 12 25 10
2014 23 10 23 9
2021 17 8 18 7
  • Lecture : En 2007, 25 % des jeunes de 18 à 24 ans habitant dans un QPV en Provence-Alpes-Côte d’Azur étaient des sortants précoces (12 % dans l’environnement urbain).
  • Champ : Jeunes de 18 à 24 ans habitant dans une unité urbaine qui contient au moins un QPV (géographie de 2015).
  • Sources : Insee, recensements de la population.

Figure 1Taux de sortants précoces dans les QPV et dans leur environnement urbain en 2007, 2014 et 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en France de province

  • Lecture : En 2007, 25 % des jeunes de 18 à 24 ans habitant dans un QPV en Provence-Alpes-Côte d’Azur étaient des sortants précoces (12 % dans l’environnement urbain).
  • Champ : Jeunes de 18 à 24 ans habitant dans une unité urbaine qui contient au moins un QPV (géographie de 2015).
  • Sources : Insee, recensements de la population.

En France métropolitaine, le taux de sorties précoces dans les QPV est également plus de deux fois supérieur à celui des environnements urbains correspondants. L’Île-de-France, où résident de nombreux étudiants, se distingue des autres régions de France métropolitaine par un taux de sortants précoces plus faible, tant en QPV (12 %) que dans l’environnement urbain (6 %).

Des disparités s’observent entre les différents quartiers prioritaires de la région (encadré 1). Dans les QPV des quatre plus grandes (UU), les taux de sortants précoces s’échelonnent entre 15 % pour Marseille – Aix-en-Provence et 20 % pour Avignon.

Le taux plus faible observé en moyenne dans les quartiers prioritaires de Marseille – Aix-en-Provence s’explique surtout par l’implantation de grands sites universitaires autour de la gare Saint-Charles à Marseille. De ce fait, de nombreux jeunes viennent habiter dans le QPV Centre-Ville-Centre-Arnavaux-Jean Jaurès pour suivre leurs études. En excluant ce quartier, le taux de sortants précoces des quartiers prioritaires de l’unité urbaine de Marseille – Aix-en-Provence atteint 19 %, soit une proportion similaire à celles observées dans les quartiers prioritaires des unités urbaines de Nice (18 %) ou de Toulon (19 %). Dans certains QPV de la région, les sorties précoces du système scolaire sont encore plus fréquentes. Ainsi, dans ceux des communes de Brignoles, Port-de-Bouc, Carpentras, Cannes ou dans le 15e arrondissement de Marseille, un quart ou plus des 18 à 24 ans sont des sortants précoces.

Le taux de sortants précoces recule

Au niveau européen, l’élévation du niveau de diplôme et en particulier la réduction des sorties précoces du système scolaire ont figuré au premier plan des objectifs de la stratégie de Lisbonne en 2000 puis de la stratégie « Europe 2020 » en 2010 [Lefresne, 2014 ; pour en savoir plus (5)].

Entre 2007 et 2021, le taux de sortants précoce de l’ensemble des 18 à 24 ans a un peu plus diminué en Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’en France de province (encadré 2). Il a reculé de huit points de pourcentage dans les quartiers prioritaires de la région (sept points en France de province). Dans les environnements urbains de la région, la baisse est de quatre points (trois points en France de province).

Sur la même période, le taux de scolarisation des 18 à 24 ans n’a pas évolué, que ce soit dans les quartiers prioritaires ou en dehors. En 2021, il reste bien plus faible dans les QPV de la région (45 %) que dans leur environnement urbain (55 %).

Si le taux de scolarisation n’a pas évolué, le niveau de diplôme des jeunes, qu’ils soient scolarisés ou non, s’est quant à lui globalement élevé, avec une forte progression de la part des bacheliers et des diplômés de l’enseignement supérieur. Des redoublements moins fréquents et de meilleurs taux de réussite aux examens pourraient expliquer ce phénomène. En 2021, 39 % des 18 à 24 ans des quartiers prioritaires de Provence-Alpes-Côte d’Azur possèdent un baccalauréat comme plus haut diplôme ; c’est quatorze points de plus qu’en 2007. La part des diplômés du supérieur a augmenté de huit points sur cette période, pour atteindre 20 % des 18 à 24 ans en 2021. La tendance est similaire dans l’environnement urbain des quartiers prioritaires de la région mais le niveau de diplôme y reste plus élevé, avec, en 2021, 45 % de diplômés de niveau baccalauréat et 29 % de diplômés du supérieur.

Les sortants précoces des QPV sont très pénalisés sur le marché du travail

En 2021, seulement 27 % des sortants précoces du système scolaire des QPV de Provence-Alpes-Côte d’Azur occupent un emploi, contre 38 % dans leur environnement urbain. Et lorsqu’ils travaillent, leurs conditions d’emploi sont également plus précaires : en 2021, 52 % sont en emploi à durée limitée (contre 39 % dans l’environnement urbain) et 31 % travaillent à temps partiel (25 % dans l’environnement urbain).

Depuis 2007, le taux d’emploi des sortants précoces ne s’est pas amélioré. De moins en moins nombreux, ils cumulent probablement plus de difficultés que par le passé. Ces difficultés, qu’elles soient d’apprentissage ou sociales, peuvent les éloigner encore davantage de l’emploi. Ainsi, le taux d’emploi des sortants précoces a baissé de quatre points dans les QPV de la région. C’est une dégradation toutefois inférieure à celle observée dans l’environnement urbain (-9 points).

Plus généralement, à tous les niveaux de diplôme, les jeunes des quartiers prioritaires qui ont terminé leurs études subissent une pénalité sur le marché du travail : en 2021, 43 % des diplômés de niveau CAP et 59 % des diplômés du supérieur sont en emploi, contre respectivement 60 % et 75 % dans l’environnement urbain. Spécialités de formation différentes, opportunités d’emploi moins fréquentes près de leur domicile, moindre capacité à se déplacer ou encore discrimination sur le marché du travail peuvent expliquer en partie ces écarts.

La moitié des sortantes précoces des QPV sont inactives

En France, les jeunes femmes sont globalement plus diplômées que leurs homologues masculins [Di Paola, Épiphane, Del Amo, 2023 ; pour en savoir plus (6)]. C’est également vrai dans les quartiers prioritaires de Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais elles restent largement concernées par les sorties précoces du système scolaire. En 2021, c’est le cas de 15 % d’entre elles contre 18 % des jeunes hommes. C’est bien plus que pour les 18 à 24 ans de l’environnement urbain (6 % pour les femmes et 10 % pour les hommes).

Pour les jeunes femmes des quartiers prioritaires, la sortie sans diplôme du système éducatif va souvent de pair avec un retrait du marché du travail parfois accompagné d’une maternité. En 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la moitié des jeunes femmes sortantes précoces en QPV sont inactives (49 %), c’est-à-dire qu’elles ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi, contre 30 % des jeunes hommes (figure 2). Dans quatre cas sur dix (39 %), ces jeunes femmes ont un ou plusieurs enfants (5 % pour leurs homologues masculins). Ainsi, dans les QPV de la région comme de France de province, une sortante précoce sur cinq est une mère inactive.

Figure 2Situation des sortants précoces des QPV et de leur environnement urbain selon le territoirea. Femmes

(en %)
Situation des sortants précoces des QPV et de leur environnement urbain selon le territoire ((en %)) - Lecture : En 2021, 10 % des sortantes précoces qui habitent un quartier prioritaire de Provence-Alpes-Côte d’Azur occupent un emploi à durée indéterminée.
Territoire Emploi à durée indéterminée Emploi à durée limitée Recherche d’emploi Inactivité
Provence-Alpes-Côte d’Azur - QPV 10 11 30 49
Provence-Alpes-Côte d’Azur – Environnement urbain 21 13 30 36
France de province – QPV 11 11 36 42
France de province – Environnement urbain 18 13 34 35
  • Lecture : En 2021, 10 % des sortantes précoces qui habitent un quartier prioritaire de Provence-Alpes-Côte d’Azur occupent un emploi à durée indéterminée.
  • Champ : Jeunes de 18 à 24 ans habitant dans une unité urbaine avec au moins un QPV (géographie de 2015).
  • Source : Insee, recensement de la population 2021.

Figure 2Situation des sortants précoces des QPV et de leur environnement urbain selon le territoirea. Femmes

  • Lecture : En 2021, 10 % des sortantes précoces qui habitent un quartier prioritaire de Provence-Alpes-Côte d’Azur occupent un emploi à durée indéterminée.
  • Champ : Jeunes de 18 à 24 ans habitant dans une unité urbaine avec au moins un QPV (géographie de 2015).
  • Source : Insee, recensement de la population 2021.

L’inactivité, une situation de plus en plus fréquente pour les sortants précoces

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la population en âge de travailler est un peu plus souvent inactive qu’en France de province (respectivement 27 % et 25 % en 2021).

L’écart est important pour les sortants précoces des QPV : en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 38 % d’entre eux sont inactifs contre 33 % en France de province. Il est très faible en revanche dans l’environnement urbain, avec 30 % de sortants précoces inactifs dans la région et 29 % en France de province.

De fait, dans la région comme ailleurs en France métropolitaine, les sortants précoces sont de plus en plus fréquemment inactifs, qu’ils habitent en quartier prioritaire ou dans l’environnement urbain. Entre 2007 et 2021, la part des inactifs parmi les sortants précoces de Provence-Alpes-Côte d’Azur a progressé de huit points en QPV et de sept points dans l’environnement urbain.

Encadré 1 – Encore plus de sortants précoces dans les quartiers prioritaires à forte inactivité

Une typologie basée sur le taux d’activité, le taux de chômage et la prévalence des emplois précaires a permis de distinguer trois profils types de quartiers prioritaires (données complémentaires) [Durieux, Rouaud, Belle, 2020 ; pour en savoir plus (2)]. Le taux de sorties précoces dans les QPV et la situation des sortants précoces sont différents selon ces profils.

Les quartiers prioritaires dits à « forte inactivité » regroupent 36 % des habitants des QPV de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ils se situent souvent en bordure des grandes villes, éloignés des centres historiques. Par exemple, onze des douze QPV du 15e arrondissement de Marseille appartiennent à ce profil. Leurs habitants sont plus pauvres que dans les autres quartiers et moins souvent en emploi. Le taux de sortants précoces est le plus haut dans ces quartiers (21 %, soit quatre points de plus que dans l’ensemble des quartiers prioritaires de la région). Leur taux d’inactivité est bien plus élevé que pour l’ensemble des sortants précoces des QPV (46 %, soit huit points de plus). Il atteint 56 % pour les jeunes femmes.

Les quartiers prioritaires dits « marqués par la précarité de l’emploi » (18 % des habitants en QPV) sont situés dans des territoires où l’orientation industrielle est plus marquée, souvent en Vaucluse ou à l’ouest des Bouches-du-Rhône. Le taux de sortants précoces (18 %) y est proche de celui de l’ensemble des quartiers prioritaires de la région et le taux d’emploi de ces jeunes (30 %) légèrement supérieur.

Les quartiers prioritaires « un peu moins pénalisés » (46 % des habitants) incluent des QPV situés au centre des grandes villes, par exemple le QPV Centre-Ville-Centre-Arnavaux-Jean Jaurès à Marseille, proche de la gare Saint-Charles, ou le QPV Centre-Ville à Nice, près de la gare Thiers. Les résidents de ces quartiers présentent un niveau de qualification légèrement supérieur et un taux d’emploi plus élevé. En 2021, 14 % des 18 à 24 ans de ces quartiers sont des sortants précoces, soit bien moins que dans les QPV du premier profil. Le taux d’emploi de ces jeunes (30 %) est similaire à celui de leurs homologues du deuxième profil de QPV.

Encadré 2 – Un plus fort recul des sorties précoces en Provence-Alpes-Côte d’Azur

En 2021, 9,5 % des 18 à 24 ans de Provence-Alpes-Côte d’Azur sont des sortants précoces (figure 3). C’est légèrement plus qu’en France de province (9,2 %). Les taux de sortants précoces sont les plus élevés dans les Hauts-de-France et la Corse et les plus faibles en Île-de-France et en Bretagne.

Dans la région, le Vaucluse (12,4 %) est le département le plus affecté, à l’inverse des Alpes-Maritimes (8,4 %).

Figure 3Taux de sortants précoces en 2021, par région de France métropolitaine

(en %)
Taux de sortants précoces en 2021, par région de France métropolitaine ((en %))
Code de la région Nom de la région Taux de sortants précoces
11 Île-de-France 6,7
24 Centre-Val de Loire 10,3
27 Bourgogne-Franche-Comté 9,8
28 Normandie 9,4
32 Hauts-de-France 11,5
44 Grand Est 9,2
52 Pays de la Loire 7,8
53 Bretagne 6,7
75 Nouvelle-Aquitaine 8,5
76 Occitanie 8,9
84 Auvergne-Rhône-Alpes 8,0
93 Provence-Alpes-Côte d'Azur 9,5
94 Corse 11,1
FP France de province 9,2
  • Champ : Jeunes de 18 à 24 ans.
  • Source : Insee, recensement de la population 2021.

Figure 3Taux de sortants précoces en 2021, par région de France métropolitaine

  • Champ : Jeunes de 18 à 24 ans.
  • Source : Insee, recensement de la population 2021.

Entre 2007 et 2021, le taux de sortants précoces recule partout en France et l’écart entre les régions s’atténue. En 2007, 12,7 % des 18 à 24 ans de France de province étaient des sortants précoces, la baisse est donc de 3,5 points de pourcentage en quatorze ans. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le taux de sortants précoces diminue de 4,5 points, comme en Île-de-France. Le recul est le plus fort en Corse (-8,0 points). En 2007, cette région présentait le taux de sortants précoces le plus élevé des régions de France métropolitaine (19,1 %). Dans les régions qui présentaient en 2007 les plus faibles taux de sortants précoces et à l’exception de l’Île-de-France, le repli est moins soutenu. Il est de 1,3 point en Bretagne et de 1,9 point en Pays de la Loire.

Publication rédigée par :Pascale Rouaud, Dan Sellem (Insee)
Publication rédigée par :Pascale Rouaud, Dan Sellem (Insee)

Sources

Les données proviennent des recensements de la population de 2007, 2014 et 2021. La géographie des unités urbaines retenue est celle du zonage établi en 2020. Les contours des QPV sont ceux de 2015.

Définitions

Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont caractérisés par un écart de développement économique et social marqué avec le reste des agglomérations dans lesquelles ils sont situés ; ils sont définis par le niveau de vie médian de leurs habitants, plus faible que dans le reste des unités urbaines environnantes. Ils sont l’objet d’une politique de cohésion urbaine et de solidarité, nationale et locale.

Dans cette étude, les sorties précoces du système scolaire concernent toute personne âgée de 18 à 24 ans ayant déclaré, lors du recensement de la population, ne pas être titulaire d’un diplôme supérieur au brevet d’études du premier cycle (BEPC) ou au diplôme national du brevet (DNB), et ne pas être inscrite dans un établissement d’enseignement pour l’année scolaire en cours.

L’environnement urbain désigne les territoires non prioritaires situés dans les unités urbaines qui englobent un ou plusieurs quartiers prioritaires.

Une unité urbaine est constituée d’une commune ou d’un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Durieux S., Rouaud P., Belle R., « Dans les quartiers les plus en difficulté, seulement un habitant sur trois en emploi », Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d’Azur no 82, janvier 2020.

(3) Adaoust S., Rouaud P., « Dans les quartiers de la politique de la ville, deux fois plus de jeunes ont quitté l’école et sont sans diplôme », Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d’Azur no 60, juin 2018.

(4) Durieux S., « Marseille concentre la moitié de la population des quartiers de la politique de la ville de la région », Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d’Azur no 31, mai 2016.

(5) Lefresne F., « Réduire les sorties précoces: un objectif central du programme « Éducation et Formation 2020 » », Insee Références, « La France dans l'Union européenne », avril 2014.

(6) Di Paola V., Épiphane D., Del Amo J., « Ouvrir dans un nouvel ongletInégalités de genre en début de vie active, un bilan décourageant », Céreq Bref no 442, 2023.