Insee Analyses Grand Est ·
Avril 2024 · n° 177
La pérennité à trois ans est nettement plus faible pour les micro‑entreprises que
pour les autres entreprises
Dans le Grand Est, parmi les entreprises hors régime du micro‑entrepreneur créées au premier semestre 2018, quatre sur cinq sont toujours actives trois ans plus tard. A contrario, seule la moitié des micro‑entreprises ayant réellement démarré leur activité sont toujours actives trois ans après leur création. Les entreprises les plus pérennes appartiennent aux secteurs de l’industrie et des services personnels. Un investissement initial est le facteur le plus favorable à la survie des entreprises. Pendant la crise sanitaire, près de la moitié des micro‑entreprises et deux tiers des autres entreprises ont bénéficié des mesures économiques d’urgence.
- 43 000 entreprises créées en 2018
- La moitié des micro‑entreprises de la région sont toujours actives trois ans après leur création
- Les entreprises créées sans investissement financier au départ sont moins pérennes
- Plus d’un quart des micro‑entrepreneurs immatriculés ne démarrent pas leur activité
- Pour trois micro‑entrepreneurs sur cinq, leur activité est leur principale source de revenus
- Plus de difficultés pour les micro-entrepreneurs pendant la crise sanitaire
- Davantage d’aides publiques pour les entreprises classiques
- Encadré : Un taux de création moins élevé qu’en France de province
43 000 entreprises créées en 2018
Dans le Grand Est, près de 43 000 entreprises sont créées en 2018 dans le secteur marchand non agricole. Les sociétés représentent environ un quart des créations. Cette catégorie d’entreprise est la plus pérenne : dans la région, 85 % des sociétés immatriculées en 2018 sont toujours actives trois ans après leur création (figure 1), contre 69 % pour les entreprises individuelles. Pour l’ensemble des entreprises classiques (hors régime du micro-entrepreneur, le taux de pérennité s’élève ainsi à 82 %. En France de province, ce taux est sensiblement identique pour les sociétés, mais supérieur pour les entreprises individuelles (+6 points).
tableauFigure 1 – Taux de pérennité à trois ans des entreprises de la génération 2018 selon le type d’entreprise
Catégorie d’entreprise | Grand Est | France de province | France entière |
---|---|---|---|
Sociétés | 85 | 84 | 84 |
Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | 69 | 75 | 75 |
Micro-entrepreneurs | 50 | 49 | 46 |
- Lecture : Dans le Grand Est en 2021, 85 % des sociétés créées en 2018 sont actives trois ans après leur création.
- Champ : Entreprises des secteurs marchands non agricoles créées au premier semestre 2018, Grand Est et France entière.
- Source : Insee, enquêtes Sine créateurs classiques et micro-entrepreneurs 2018 (interrogations 2018 et 2021).
graphiqueFigure 1 – Taux de pérennité à trois ans des entreprises de la génération 2018 selon le type d’entreprise

- Lecture : Dans le Grand Est en 2021, 85 % des sociétés créées en 2018 sont actives trois ans après leur création.
- Champ : Entreprises des secteurs marchands non agricoles créées au premier semestre 2018, Grand Est et France entière.
- Source : Insee, enquêtes Sine créateurs classiques et micro-entrepreneurs 2018 (interrogations 2018 et 2021).
La moitié des micro‑entreprises de la région sont toujours actives trois ans après leur création
Parmi les micro‑entreprises ayant démarré leur activité, 50 % sont toujours actives trois ans après leur immatriculation dans la région, où 45 % des créateurs choisissent ce statut. Le taux de pérennité à trois ans des micro-entreprises est plus élevé dans le Grand Est qu’en France (50 % contre 46 %) et proche du taux de l’ensemble des micro‑entreprises de province (49 %).
La pérennité d’une entreprise dépend des caractéristiques du projet. Les entreprises du secteur de l’industrie sont plus souvent pérennes que celles des autres secteurs, aussi bien les micro‑entreprises que les entreprises classiques (respectivement +15 points et +4 points par rapport au taux moyen régional tous secteurs confondus) (figure 2). Ce secteur réunit 7 % des micro‑entreprises de la région ayant démarré leur activité (fabrication de vêtements, récupération de déchets) et 5 % des entrepreneurs classiques (boulangerie-pâtisserie, production et distribution d’électricité).
tableauFigure 2 – Taux de pérennité à trois ans des micro-entrepreneurs et des entreprises classiques selon certaines caractéristiques
Profil/caractéristiques de l’entreprise | Entreprises classiques Grand Est | Micro-entrepreneurs Grand Est |
---|---|---|
Industrie | 87 | 65 |
Construction | 84 | 53 |
Services principalement marchands | 82 | 47 |
Services principalement non marchands | 77 | 56 |
Créateur âgé de moins de 30 ans | 78 | 38 |
Créateur chef d'entreprise ou indépendant avant la création | 85 | 63 |
Créateur actif avant la création | 80 | 51 |
Créateur inactif avant la création | 79 | 43 |
Projet monté sans investissement initial | 71 | 45 |
Ensemble | 82 | 50 |
- Note : Les services principalement non marchands réunissent les secteurs de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale. Les secteurs principalement marchands réunissent les secteurs de l’hébergement-restauration, de l’information et de la communication, des activités immobilières, des activités scientifiques et techniques et des autres activités de service.
- Lecture : Dans le Grand Est en 2021, 71 % des entreprises classiques créées sans investissement initial au premier semestre 2018 sont toujours actives trois ans après leur création.
- Champ : Entreprises des secteurs marchands non agricoles créées au premier semestre 2018, Grand Est.
- Source : Insee, enquêtes Sine créateurs classiques et micro-entrepreneurs 2018 (interrogations 2018 et 2021).
graphiqueFigure 2 – Taux de pérennité à trois ans des micro-entrepreneurs et des entreprises classiques selon certaines caractéristiques

- Note : Les services principalement non marchands réunissent les secteurs de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale. Les secteurs principalement marchands réunissent les secteurs de l’hébergement-restauration, de l’information et de la communication, des activités immobilières, des activités scientifiques et techniques et des autres activités de service.
- Lecture : Dans le Grand Est en 2021, 71 % des entreprises classiques créées sans investissement initial au premier semestre 2018 sont toujours actives trois ans après leur création.
- Champ : Entreprises des secteurs marchands non agricoles créées au premier semestre 2018, Grand Est.
- Source : Insee, enquêtes Sine créateurs classiques et micro-entrepreneurs 2018 (interrogations 2018 et 2021).
Le secteur des services principalement marchands réunit environ deux tiers des créateurs d’entreprises toutes catégories confondues. Dans ce secteur, la pérennité des micro‑entreprises est plus faible, mais de grandes disparités existent. Plus des trois quarts des micro‑entrepreneurs ayant démarré leur activité dans le secteur du transport-entreposage (livraison à domicile essentiellement) cessent leur activité dans les trois années suivant la création. À l’opposé, plus de six créateurs sur dix dans le secteur des services personnels (esthétique, coiffure...) sont toujours actifs trois ans plus tard. Chez les entrepreneurs classiques des services marchands, la pérennité est proche de la moyenne régionale.
Les entreprises créées sans investissement financier au départ sont moins pérennes
Les moyens investis au démarrage de l’activité influent sur la pérennité. Pour les créateurs ayant démarré leur activité sans moyen financier ou sans investissement, le taux de pérennité à trois ans s’avère beaucoup plus faible : -11 points pour les entreprises classiques et -5 points pour les micro‑entrepreneurs par rapport à la moyenne. Ces créations sans investissement initial sont très nombreuses chez les micro‑entrepreneurs (42 %) et nettement moins chez les entrepreneurs classiques (12 %).
En outre, les entreprises créées par des jeunes de moins de 30 ans atteignent moins souvent leur troisième anniversaire que les autres. Ceci est particulièrement vrai pour les micro‑entrepreneurs (-12 points par rapport au taux de pérennité tous âges confondus). Ces jeunes créateurs représentent 80 % des créateurs du transport et de l’entreposage qui est le secteur le moins pérenne.
Plus d’un quart des micro‑entrepreneurs immatriculés ne démarrent pas leur activité
Sur 100 micro‑entreprises immatriculées dans le Grand Est en 2018, 72 démarrent effectivement leur activité (figure 3). En Île-de-France, 61 % des micro‑entrepreneurs sont dans ce cas et seuls 41 % d’entre eux survivent au-delà de trois ans. Dans cette région, les micro‑entrepreneurs sont plus jeunes et débutent plus souvent leur activité sans investissement financier initial. Ils sont davantage présents dans des secteurs moins pérennes comme le transport et l’entreposage. Dans les autres régions voisines, la pérennité à trois ans est supérieure en Bourgogne Franche-Comté (53 %) et identique à celle du Grand Est dans les Hauts-de-France.
Dans la région, 28 % des nouveaux micro‑entrepreneurs immatriculés en 2018 n’ont finalement pas démarré leur activité, la création d’une micro‑entreprise étant plus simple, peu contraignante et peu coûteuse. Cette propension à l’absence de démarrage d’activité est fortement liée au secteur. En effet, 41 % des créateurs dans les secteurs du commerce ou du transport-entreposage ne commencent pas leur activité après s’être immatriculés. À l’opposé, dans le secteur de la santé humaine et de l’action sociale, 90 % des créateurs débutent bien leur activité suite à l’immatriculation.
tableauFigure 3 – Devenir des micro entrepreneurs immatriculés en 2018 dans le Grand Est
Région | Ne démarrent pas leur activité | Cessent leur activité avant un an | Cessent leur activité avant deux ans | Cessent leur activité avant trois ans | Toujours actifs après trois ans | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
Grand Est | 28 | 15 | 12 | 9 | 36 | 100 |
- Lecture : 28 % des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 ne démarrent pas leur activité économique.
- Champ : Micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 dans les secteurs marchands hors activités agricoles, Grand Est.
- Source : Insee, enquête Sine micro-entrepreneurs 2018 (interrogations 2018 et 2021).
graphiqueFigure 3 – Devenir des micro entrepreneurs immatriculés en 2018 dans le Grand Est

- Lecture : 28 % des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 ne démarrent pas leur activité économique.
- Champ : Micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 dans les secteurs marchands hors activités agricoles, Grand Est.
- Source : Insee, enquête Sine micro-entrepreneurs 2018 (interrogations 2018 et 2021).
Pour trois micro‑entrepreneurs sur cinq, leur activité est leur principale source de revenus
Pour 62 % des micro‑entrepreneurs de 2018 toujours actifs à la fin de l’année 2021, cette activité représente leur principale source de revenus. Parmi eux, 46 % perçoivent toujours d’autres revenus en complément, principalement des prestations sociales, ou bénéficient des revenus de leur conjoint. Ils sont plus jeunes que les autres micro‑entrepreneurs (trois cinquièmes ont moins de 40 ans lors de la création) et leur situation professionnelle était relativement précaire en 2018 : 37 % étaient au chômage avant de créer leur activité.
Les micro‑entrepreneurs dont l’activité s’avère une source de revenus complémentaires perçoivent en majorité des revenus d’une autre activité salariée (56 % d’entre eux) ou des pensions de retraite (28 %). Ils sont plus âgés (trois cinquièmes ont au moins 40 ans lors de la création) et leur situation avant la création était plus stable. Seuls 17 % étaient au chômage.
Plus de difficultés pour les micro-entrepreneurs pendant la crise sanitaire
Les créateurs de la génération 2018 ont été impactés diversement par la crise sanitaire selon le régime choisi pour leur entreprise. Pour 38 % des micro‑entrepreneurs du Grand Est toujours actifs fin 2021, leur chiffre d’affaires a diminué d’au moins 50 % pendant la crise sanitaire. Pour certains d’entre eux leur activité a même complètement cessé. En revanche, seuls 23 % des créateurs de société et 11 % des entrepreneurs individuels ont connu cette situation. Bien que les micro‑entrepreneurs aient été plus affectés par la crise sanitaire, ils étaient moins ciblés par les aides publiques (indemnisation de chômage partiel, aide au paiement des loyers ou reports d’échéances fiscales). En effet, 96 % d’entre eux n’ont jamais employé de personnel, seuls 15 % utilisent un local dédié pour leur activité et tous bénéficient d’un régime d’imposition simplifié.
Davantage d’aides publiques pour les entreprises classiques
Dans le Grand Est, 66 % des entreprises classiques immatriculées en 2018 et toujours actives fin 2021 ont bénéficié d’au moins un dispositif d’aide, contre 53 % des micro‑entreprises (figure 4). Les aides reçues différent selon le type d’entreprise créée. La seule aide distribuée à une part importante des micro‑entrepreneurs est le fonds de solidarité pour les indépendants (40 % d’entre eux). Les entrepreneurs individuels ont principalement bénéficié du report des échéances sociales (41 %), puis du fonds de solidarité pour les indépendants et du prêt garanti par l’état (20 % et 12 %). Les sociétés ont surtout profité de quatre aides : le fonds de solidarité pour les indépendants, le report des échéances sociales ou fiscales, l’indemnisation de chômage partiel et le prêt garanti par l’état (de 28 % à 23 % pour chacune de ces aides).
tableauFigure 4 – Dispositifs d’aide dont ont bénéficié les créateurs d’entreprises de la génération 2018 dans le Grand Est
Nombre d’aides | Micro-entrepreneurs Grand Est | Micro-entrepreneurs France entière | Entreprises individuelles Grand Est | Entreprises individuelles France entière | Sociétés Grand Est | Sociétés France entière |
---|---|---|---|---|---|---|
Aucun dispositif d’aide | 47 | 46 | 31 | 34 | 35 | 36 |
Une aide | 45 | 45 | 44 | 38 | 30 | 29 |
Plus d’une aide | 8 | 9 | 25 | 28 | 35 | 35 |
- Lecture : Dans le Grand Est, 35 % des sociétés crées au premier semestre 2018 et toujours actives fin 2021 ont bénéficié d’au moins deux dispositifs d’aides publiques en lien avec la crise sanitaire.
- Champ : Entreprises des secteurs marchands non agricoles créées au premier semestre 2018 et actives fin 2021, Grand Est et France entière.
- Source : Insee, enquêtes Sine entreprises classiques et micro-entrepreneurs 2018 (interrogations 2018 et 2021).
graphiqueFigure 4 – Dispositifs d’aide dont ont bénéficié les créateurs d’entreprises de la génération 2018 dans le Grand Est

- Lecture : Dans le Grand Est, 35 % des sociétés crées au premier semestre 2018 et toujours actives fin 2021 ont bénéficié d’au moins deux dispositifs d’aides publiques en lien avec la crise sanitaire.
- Champ : Entreprises des secteurs marchands non agricoles créées au premier semestre 2018 et actives fin 2021, Grand Est et France entière.
- Source : Insee, enquêtes Sine entreprises classiques et micro-entrepreneurs 2018 (interrogations 2018 et 2021).
Encadré : Un taux de création moins élevé qu’en France de province
Dans le Grand Est, pour 100 entreprises présentes au 1er janvier 2018, 12,5 sont créées au cours de l’année 2018 dans le secteur marchand hors agriculture, soit un point de moins qu’en France de province, et 1,6 point de moins que dans les Hauts-de-France mais un peu plus qu’en Bourgogne-Franche-Comté. Un clivage net sépare les zones d’emplois les moins peuplées des zones d’emploi des grandes agglomérations. Ces derniers territoires offrent un environnement favorable au développement et à l’implantation de nouvelles entreprises. Ainsi, dans la zone d’emploi de Reims, le taux de création est de 16,0 % (figure 5), suivi de près par les zones d’emploi de Strasbourg et Nancy. Dans les zones polarisées autour d’une grande agglomération, les entreprises se créent en majorité dans les trois secteurs suivants : commerce, activités spécialisées et transport-entreposage. La zone d’emploi de Sedan a le taux le moins élevé avec 9,1 créations pour 100 entreprises.
tableauFigure 5 – Taux de création par zone d’emploi dans le Grand Est en 2018
Code de la zone d’emploi | Libellé de la zone d’emploi | Taux de création |
---|---|---|
4401 | Bar-le-Duc | 10,5 |
4402 | Châlons-en-Champagne | 11,8 |
4403 | Charleville-Mézières | 10,2 |
4404 | Chaumont | 9,1 |
4405 | Colmar | 10,9 |
4406 | Épernay | 10,2 |
4407 | Épinal | 11,1 |
4408 | Forbach | 12,6 |
4409 | Haguenau | 9,8 |
4410 | Metz | 13,2 |
4411 | Mulhouse | 12,5 |
4412 | Nancy | 14,3 |
4413 | Reims | 16,0 |
4414 | Remiremont | 9,4 |
4415 | Romilly-sur-Seine | 11,3 |
4416 | Saint-Avold | 11,5 |
4417 | Saint-Dié-des-Vosges | 10,8 |
4418 | Saint-Louis | 12,1 |
4419 | Sarrebourg | 10,5 |
4420 | Sarreguemines | 9,8 |
4421 | Sedan | 9,1 |
4422 | Sélestat | 10,1 |
4423 | Strasbourg | 14,5 |
4424 | Thionville | 12,8 |
4425 | Troyes | 13,3 |
4426 | Verdun | 10,9 |
4427 | Vitry-le-François Saint-Dizier | 10,8 |
3201 | Abbeville | 11,8 |
3202 | Amiens | 16,6 |
3203 | Arras | 11,5 |
3204 | Berck | 10,9 |
3205 | Béthune | 12,4 |
3206 | Boulogne-sur-Mer | 11,0 |
3207 | Calais | 12,6 |
3208 | Cambrai | 10,8 |
3209 | Château-Thierry | 14,1 |
3210 | Compiègne | 13,2 |
3211 | Creil | 15,7 |
3212 | Douai | 13,4 |
3213 | Dunkerque | 13,6 |
3214 | Laon | 11,9 |
3215 | Lens | 14,1 |
3216 | Lille | 16,9 |
3217 | Maubeuge | 11,3 |
3218 | Roubaix-Tourcoing | 15,0 |
3219 | Saint-Omer | 11,4 |
3220 | Saint-Quentin | 11,4 |
3221 | Soissons | 13,2 |
3222 | Valenciennes | 13,5 |
1101 | Cergy-Vexin | 20,0 |
1102 | Coulommiers | 14,0 |
1103 | Etampes | 15,2 |
1104 | Evry | 19,1 |
1105 | Fontainebleau-Nemours | 15,2 |
1106 | Marne-la-Vallée | 18,1 |
1107 | Meaux | 16,6 |
1108 | Melun | 18,1 |
1109 | Paris | 18,0 |
1110 | Provins | 12,2 |
1111 | Rambouillet | 14,3 |
1112 | Roissy | 21,2 |
1113 | Saclay | 18,2 |
1114 | Seine-Yvelinoise | 18,9 |
1115 | Versailles-Saint-Quentin | 17,2 |
2401 | Blois | 13,2 |
2402 | Bourges | 10,2 |
2403 | Chartres | 13,4 |
2404 | Châteaudun | 10,1 |
2405 | Châteauroux | 10,0 |
2406 | Chinon | 10,9 |
2407 | Gien | 9,7 |
2408 | Loches | 11,2 |
2409 | Montargis | 12,3 |
2410 | Orléans | 15,5 |
2411 | Pithiviers | 13,9 |
2412 | Romorantin-Lanthenay | 11,6 |
2413 | Tours | 16,0 |
2414 | Vendôme | 10,4 |
2415 | Vierzon | 12,4 |
2701 | Autun | 11,3 |
2702 | Auxerre | 11,3 |
2703 | Avallon | 10,6 |
2704 | Beaune | 10,8 |
2705 | Belfort | 12,7 |
2706 | Besançon | 12,8 |
2707 | Chalon-sur-Saône | 11,8 |
2708 | Charolais | 10,0 |
2709 | Châtillon-Montbard | 9,2 |
2710 | Creusot-Montceau | 11,8 |
2711 | Dijon | 15,3 |
2712 | Dole | 12,0 |
2713 | Lons-le-Saunier | 10,2 |
2714 | Montbéliard | 14,2 |
2715 | Pontarlier | 12,0 |
2716 | Saint-Claude | 12,1 |
2717 | Sens | 13,9 |
2718 | Vesoul | 10,1 |
0056 | Cosne-Cours-sur-Loire | 10,4 |
- Note : Le taux de création d'entreprises est le rapport du nombre des créations d'entreprises d'une année N au stock d'entreprises au 31 décembre de l'année N-1. Les zones d’emploi sont celles de 2020.
- Lecture : Dans la zone d’emploi de Metz, le taux de création d’entreprises en 2018 est de 13,2 %.
- Champ : Entreprises du secteur marchand non agricole crées en 2018 dans le Grand Est.
- Source : Insee, Répertoire des Entreprises et des Établissements (Sirene).
graphiqueFigure 5 – Taux de création par zone d’emploi dans le Grand Est en 2018

- Note : Le taux de création d'entreprises est le rapport du nombre des créations d'entreprises d'une année N au stock d'entreprises au 31 décembre de l'année N-1. Les zones d’emploi sont celles de 2020.
- Lecture : Dans la zone d’emploi de Metz, le taux de création d’entreprises en 2018 est de 13,2 %.
- Champ : Entreprises du secteur marchand non agricole crées en 2018 dans le Grand Est.
- Source : Insee, Répertoire des Entreprises et des Établissements (Sirene).
Sources
Le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) est un dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les quatre ans par deux enquêtes, l’enquête auprès des entreprises classiques et l’enquête auprès des micro-entrepreneurs. Le champ du dispositif Sine couvre l’ensemble des entreprises créées au cours du premier semestre d’une année donnée, dans l’ensemble des activités économiques marchandes non agricoles, et qui ont vécu plus d’un mois. Bien que l’échantillon de l’enquête auprès des entreprises classiques compte initialement 40 000 entreprises immatriculées au premier semestre 2018, les résultats pour la cohorte 2018 sont obtenus à partir de seulement 24 000 d’entre elles, considérées réellement comme des entreprises individuelles ou sociétés, les 16 000 autres étant des micro‑entrepreneurs repérés après la collecte de la première interrogation. L’échantillon utilisé pour l’enquête auprès des micro‑entrepreneurs est composé de 56 000 micro‑entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018. Les deux cohortes ont été enquêtées fin 2018, de nouveau fin 2021 et une dernière fois fin 2023. Seules les unités toujours actives économiquement ont été enquêtées pour la deuxième interrogation. Cette étude présente des résultats issus de la deuxième interrogation.
Définitions
Une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement. Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales.Les chiffres sur les créations d’entreprises sont issus du dispositif rénové de calcul des créations d’entreprises, en vigueur depuis janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises.
Un micro‑entrepreneur bénéficie du régime de même nom, qui offre des formalités de création d’entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le 1er janvier 2018, les plafonds de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro‑entreprise et du régime micro‑social ont doublé. En 2018, année de création des entreprises de cette cohorte, le régime de micro‑entrepreneur pouvait concerner des entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excédait pas :
- 170 000 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 70 000 euros pour une activité de services.
Ces seuils ont été revalorisés de 4 % au 1er janvier 2020 puis de 7 % au 1er janvier 2023.
Un micro‑entrepreneur est considéré comme ayant démarré une activité économique quand il déclare au moins un chiffre d’affaires non nul à l’Urssaf Caisse nationale dans les huit trimestres suivant son inscription. Un micro‑entrepreneur ayant démarré son activité est considéré comme l’ayant cessée quand il ne déclare plus de chiffre d’affaires positif à l’Urssaf Caisse nationale pendant huit trimestres consécutifs. Sa date de cessation économique est alors le dernier jour du dernier trimestre, où le chiffre d’affaires déclaré est non nul.
Le taux de pérennité à trois ans désigne, pour une cohorte donnée, la part des entreprises qui ont atteint leur troisième anniversaire. Une entreprise hors micro‑entrepreneur est considérée comme active à une date donnée si, jusqu’à cette date, elle n’a pas effectué de formalité de cessation d’activité qui soit enregistrée dans le répertoire Sirene, ou détectée lors de la collecte de l’enquête. Pour les micro‑entrepreneurs, le taux de pérennité se calcule parmi ceux ayant démarré leur activité économique.
Pour en savoir plus
(1) « Les créations et créateurs d’entreprises en 2018 : situation initiale et situation en 2021, trois ans après la création », Insee Résultats, novembre 2023.
(2) Juliachs S., « Près de la moitié des micro‑entrepreneurs ayant démarré leur activité en 2018 sont encore actifs trois ans après », Insee Première no 1963, juillet 2023.
(3) Baillot A., « Entreprises créées en 2018 : huit sur dix sont encore actives trois ans après leur création », Insee Première no 1962, juillet 2023.
(4) Martin J.-P., Moreau A., Richel F., Sarron C., Burfin Y., « Huit entreprises franciliennes sur dix créées en 2018 sont encore actives après trois ans », Insee Analyses Île-de-France no 177, décembre 2023.
(5) Danis N, Senigout E., « Deux entreprises sur trois créées en 2014 sont toujours actives en 2019 », Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes no 126, juillet 2021.