Point de conjoncture du 7 février 2024

 

Fin 2023, l’activité a stagné dans la zone euro comme en France, pour le deuxième trimestre consécutif. L’investissement s’est replié dans la plupart des pays, pénalisé par les coûts de financement. L’atonie européenne contraste avec le dynamisme des États-Unis où la croissance est vigoureuse, poussée par les soutiens publics et la bonne tenue de la consommation.

En France, les enquêtes de conjoncture signalent une croissance toujours hésitante. Le climat des affaires a reculé tout au long de l’année 2022 et au premier semestre 2023 sous l’effet du choc inflationniste et du resserrement monétaire. Il se stabilise depuis, à un niveau un peu inférieur à sa moyenne de longue période. La situation conjoncturelle des secteurs d’activité est contrastée : favorable dans les matériels de transport où le potentiel de rebond reste important, dégradée dans la construction neuve mais aussi dans l’agro-alimentaire.

Dans l’ensemble, l’horizon s’éclaircirait légèrement début 2024 : la désinflation se confirme en effet (+3,1 % en janvier ; +2,6 % attendu en juin), ce qui soutiendrait le pouvoir d’achat des ménages. Leur confiance s’améliore progressivement et la consommation serait le principal moteur de l’activité au premier semestre 2024. La croissance du PIB serait toutefois modérée (+0,2 % par trimestre) car l’investissement, tant celui des entreprises que celui des ménages, resterait mal orienté.

Point de conjoncture
Paru le :Paru le07/02/2024
 
Point de conjoncture- Février 2024

Fin 2023, l’activité économique en France a stagné

L’activité économique française est restée stable au quatrième trimestre 2023, comme attendu dans la Note de conjoncture de décembre (figure 1). La demande intérieure s’est légèrement contractée (contribution de -0,1 point à la croissance du PIB) dans le sillage de la consommation. L’investissement des entreprises a reculé (-0,6 %) et celui des ménages plus encore (-1,4 % après -1,1 %) en lien avec la forte baisse des achats de logements neufs et anciens. Seules les dépenses des administrations publiques ont apporté un peu de soutien intérieur. Enfin, la contribution du commerce extérieur a été fortement positive (+1,2 point) : les exportations ont stagné (-0,1 %) et les importations ont nettement reculé (-3,1 %) du fait de l’atonie de la demande intérieure, mais également car les entreprises ont puisé dans leurs stocks, qu’elles jugeaient élevés ces derniers mois selon les enquêtes de conjoncture. Ce mouvement des stocks concerne particulièrement les biens d’équipement, les produits pétroliers et pharmaceutiques.

Figure 1Variations trimestrielles du PIB et contributions des principaux postes de la demande(variations trimestrielles en % ; contributions en points)

Variations trimestrielles du PIB et contributions des principaux postes de la demande - Lecture : au quatrième trimestre 2023, le PIB est resté stable (0,0 %) par rapport au troisième trimestre 2023 ; les échanges extérieurs y ont contribué pour 1,2 point.
Date Variations de stocks Échanges extérieurs Investissement des administrations publiques Investissement des entreprises Investissement des ménages Consommation des administrations publiques Consommation des ménages PIB
2022 T1 0,3 0,0 0,1 0,1 -0,1 0,1 -0,6 -0,1
2022 T2 0,5 -0,5 0,0 0,1 0,1 -0,2 0,3 0,4
2022 T3 0,2 -0,5 0,1 0,5 -0,1 0,1 0,3 0,6
2022 T4 -0,3 0,2 0,0 0,1 -0,1 0,1 -0,2 0,0
2023 T1 -0,5 0,6 0,1 -0,1 -0,1 -0,1 0,2 0,0
2023 T2 0,5 0,0 0,0 0,2 -0,1 0,0 0,0 0,7
2023 T3 -0,3 -0,1 0,1 0,0 -0,1 0,1 0,3 0,0
2023 T4 -1,1 1,2 0,0 -0,1 -0,1 0,1 0,0 0,0
  • Lecture : au quatrième trimestre 2023, le PIB est resté stable (0,0 %) par rapport au troisième trimestre 2023 ; les échanges extérieurs y ont contribué pour 1,2 point.
  • Source : Insee.

Figure 1Variations trimestrielles du PIB et contributions des principaux postes de la demande(variations trimestrielles en % ; contributions en points)

  • Lecture : au quatrième trimestre 2023, le PIB est resté stable (0,0 %) par rapport au troisième trimestre 2023 ; les échanges extérieurs y ont contribué pour 1,2 point.
  • Source : Insee.

Au total, la croissance a atteint +0,9 % en 2023 après +2,5 % en 2022, portée à la fois par la demande intérieure (contribution de +0,8 point) et le commerce extérieur (+0,6 point), tandis que le mouvement de déstockage a pesé sur l’activité (-0,5 point). Au trimestre le trimestre, le PIB a progressé fortement au printemps (+0,7 % de croissance au deuxième trimestre) avant de stagner tout au long du second semestre.

La zone euro à l’arrêt, croissance vigoureuse outre-Atlantique

Fin 2023, les différentes économies de la zone euro ont évolué en ordre dispersé. Le moteur allemand peine à redémarrer : l’activité y a reculé à l’automne (-0,3 % au quatrième trimestre après 0,0 %), comme sur l’ensemble de l’année 2023 (-0,1 %, corrigé des jours ouvrés). Si la situation conjoncturelle en Italie est proche de celle de la France au quatrième trimestre (+0,2 %) comme sur l’année entière (+0,7 %), la dynamique de rattrapage se poursuit en Espagne (+0,6 % au quatrième trimestre, +2,5 % sur l’année). Prise dans son ensemble, la zone euro est à l’arrêt : si l’activité y a progressé de 0,5 % en 2023 par rapport à 2022, c’est principalement sous l’effet de la dynamique de rattrapage qui était encore à l’œuvre au printemps et à l’été 2022. Pénalisée par le choc inflationniste et le resserrement monétaire, l’activité y stagne depuis, avec cinq trimestres consécutifs de croissance quasi nulle.

La situation conjoncturelle est toute autre outre-Atlantique (figure 2), avec une croissance une nouvelle fois dynamique en fin d’année aux États-Unis (+0,8 % au quatrième trimestre 2023 après +1,2 %), portée par de puissants soutiens publics et la bonne tenue de la consommation : au total, en 2023, l’activité y a accéléré (+2,5 % après +1,9 % en 2022).

Figure 2Variations trimestrielles du PIB dans la zone euro et aux États-Unis(variations trimestrielles en %)

Variations trimestrielles du PIB dans la zone euro et aux États-Unis - Lecture : au quatrième trimestre 2023, le PIB est resté stable (0,0 %) en zone euro tandis qu’il a augmenté de 0,8 % aux États-Unis.
Date Zone euro États-Unis
2021 T1 0,4 1,3
2021 T2 2,1 1,5
2021 T3 2,1 0,8
2021 T4 0,5 1,7
2022 T1 0,7 -0,5
2022 T2 0,8 -0,1
2022 T3 0,5 0,7
2022 T4 -0,1 0,6
2023 T1 0,1 0,6
2023 T2 0,1 0,5
2023 T3 -0,1 1,2
2023 T4 0,0 0,8
  • Lecture : au quatrième trimestre 2023, le PIB est resté stable (0,0 %) en zone euro tandis qu’il a augmenté de 0,8 % aux États-Unis.
  • Source : Eurostat, Bureau of Economic Analysis.

Figure 2Variations trimestrielles du PIB dans la zone euro et aux États-Unis(variations trimestrielles en %)

  • Lecture : au quatrième trimestre 2023, le PIB est resté stable (0,0 %) en zone euro tandis qu’il a augmenté de 0,8 % aux États-Unis.
  • Source : Eurostat, Bureau of Economic Analysis.

Au premier semestre 2024, la vague inflationniste continuerait de refluer

En France, la désinflation se confirme (figure 3) : l’inflation s’est établie à +3,1 % sur un an en janvier 2024 (selon l’estimation provisoire) après +3,7 % en décembre. Sous l’hypothèse d’une stabilisation du cours du pétrole Brent à 73 € le baril, soit un peu plus que l’an dernier à la même époque, la progression sur un an des prix de l’énergie s’élèverait pour s’établir à +7,5 % en juin 2024. Le rétablissement des taxes sur l’électricité au 1er février expliquerait environ la moitié de cette hausse. À l’inverse, les prix du gaz se replieraient dans le sillage des cours de marché.

Figure 3Inflation d’ensemble et contributions par poste(glissement annuel en % et contributions en points)

Inflation d’ensemble et contributions par poste - Lecture : en janvier 2024, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 3,1 % sur un an, selon l’estimation provisoire. Les services ont contribué pour 1,6 point à cette hausse.
Date Alimentation Énergie Produits manufacturés Services Tabac Inflation d'ensemble Inflation sous-jacente
01/2019 0,4 0,2 -0,1 0,5 0,3 1,2 0,7
02/2019 0,5 0,3 -0,1 0,4 0,3 1,3 0,7
03/2019 0,4 0,4 -0,1 0,3 0,2 1,1 0,5
04/2019 0,4 0,4 -0,1 0,5 0,2 1,3 0,7
05/2019 0,4 0,3 -0,2 0,3 0,2 0,9 0,4
06/2019 0,4 0,2 -0,2 0,6 0,2 1,2 0,9
07/2019 0,5 0,1 -0,2 0,5 0,2 1,1 0,9
08/2019 0,5 0,1 -0,2 0,5 0,2 1,0 0,7
09/2019 0,3 0,0 -0,2 0,6 0,2 0,9 0,9
10/2019 0,3 -0,1 -0,1 0,6 0,2 0,8 1,0
11/2019 0,3 -0,1 -0,2 0,6 0,3 1,0 1,0
12/2019 0,3 0,2 -0,1 0,7 0,3 1,5 1,1
01/2020 0,3 0,4 -0,1 0,6 0,3 1,5 1,0
02/2020 0,3 0,1 0,1 0,7 0,3 1,4 1,2
03/2020 0,3 -0,3 -0,1 0,5 0,3 0,7 0,7
04/2020 0,6 -0,7 -0,1 0,3 0,3 0,3 0,2
05/2020 0,6 -0,9 -0,2 0,6 0,3 0,4 0,6
06/2020 0,4 -0,7 -0,3 0,5 0,3 0,2 0,3
07/2020 0,2 -0,6 0,5 0,5 0,3 0,8 1,3
08/2020 0,1 -0,6 -0,1 0,4 0,3 0,2 0,5
09/2020 0,1 -0,6 0,0 0,3 0,3 0,0 0,5
10/2020 0,2 -0,6 0,0 0,2 0,3 0,1 0,3
11/2020 0,3 -0,6 -0,1 0,3 0,3 0,2 0,4
12/2020 0,2 -0,6 -0,2 0,4 0,3 0,0 0,2
01/2021 0,2 -0,5 0,2 0,4 0,3 0,5 1,1
02/2021 0,1 -0,1 -0,1 0,4 0,3 0,6 0,5
03/2021 0,2 0,4 0,0 0,5 0,1 1,1 1,0
04/2021 0,0 0,6 -0,1 0,6 0,1 1,2 1,0
05/2021 0,0 0,8 0,0 0,5 0,1 1,4 0,9
06/2021 0,0 0,8 0,2 0,4 0,1 1,5 1,1
07/2021 0,2 0,9 -0,3 0,3 0,1 1,2 0,0
08/2021 0,2 0,9 0,3 0,3 0,1 1,9 1,0
09/2021 0,2 1,1 0,1 0,7 0,1 2,2 1,4
10/2021 0,1 1,5 0,1 0,8 0,1 2,6 1,5
11/2021 0,1 1,6 0,2 0,9 0,0 2,8 1,8
12/2021 0,2 1,4 0,3 0,8 0,0 2,8 2,0
01/2022 0,3 1,5 0,2 0,9 0,0 2,9 1,6
02/2022 0,4 1,7 0,6 1,1 0,0 3,6 2,4
03/2022 0,5 2,3 0,5 1,1 0,0 4,5 2,5
04/2022 0,6 2,1 0,7 1,4 0,0 4,8 3,2
05/2022 0,7 2,2 0,7 1,5 0,0 5,2 3,6
06/2022 1,0 2,7 0,6 1,6 0,0 5,8 3,7
07/2022 1,1 2,4 0,7 1,9 0,0 6,1 4,3
08/2022 1,3 1,9 0,9 1,9 0,0 5,9 4,8
09/2022 1,6 1,5 0,9 1,5 0,0 5,6 4,6
10/2022 2,0 1,7 1,0 1,5 0,0 6,2 5,0
11/2022 2,0 1,6 1,1 1,4 0,0 6,2 5,3
12/2022 2,0 1,3 1,1 1,4 0,0 5,8 5,3
01/2023 2,2 1,4 1,1 1,3 0,0 6,0 5,5
02/2023 2,4 1,3 1,1 1,5 0,0 6,3 5,8
03/2023 2,5 0,4 1,2 1,4 0,1 5,7 6,0
04/2023 2,4 0,6 1,1 1,6 0,2 5,9 6,2
05/2023 2,3 0,2 1,0 1,5 0,2 5,1 5,7
06/2023 2,2 -0,3 1,0 1,5 0,2 4,5 5,7
07/2023 2,0 -0,4 0,8 1,6 0,2 4,3 5,5
08/2023 1,8 0,6 0,7 1,6 0,2 4,9 5,0
09/2023 1,6 1,0 0,7 1,4 0,2 4,9 4,6
10/2023 1,3 0,4 0,5 1,6 0,2 4,0 4,2
11/2023 1,2 0,2 0,4 1,4 0,2 3,5 3,4
12/2023 1,2 0,5 0,3 1,6 0,2 3,7 3,4
01/2024 0,9(e) 0,2(e) 0,2(e) 1,6(e) 0,3(e) 3,1(e) 3,1(p)
02/2024 0,7(p) 0,2(p) 0,0(p) 1,5(p) 0,3(p) 2,7(p) 2,6(p)
03/2024 0,3(p) 0,3(p) 0,0(p) 1,5(p) 0,2(p) 2,3(p) 2,4(p)
04/2024 0,2(p) 0,3(p) 0,0(p) 1,5(p) 0,2(p) 2,2(p) 2,0(p)
05/2024 0,3(p) 0,6(p) 0,0(p) 1,5(p) 0,1(p) 2,5(p) 2,0(p)
06/2024 0,2(p) 0,6(p) 0,0(p) 1,6(p) 0,1(p) 2,6(p) 2,1(p)
  • (e) Estimation provisoire.
  • (p) Prévision.
  • Note : pour janvier 2024, l’inflation d’ensemble constitue une estimation provisoire, l’inflation sous-jacente une prévision.
  • Lecture : en janvier 2024, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 3,1 % sur un an, selon l’estimation provisoire. Les services ont contribué pour 1,6 point à cette hausse.
  • Source : Insee.

Figure 3Inflation d’ensemble et contributions par poste(glissement annuel en % et contributions en points)

  • Note : pour janvier 2024, l’inflation d’ensemble constitue une estimation provisoire, l’inflation sous-jacente une prévision.
  • Lecture : en janvier 2024, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 3,1 % sur un an, selon l’estimation provisoire. Les services ont contribué pour 1,6 point à cette hausse.
  • Source : Insee.

L’alimentation a été la principale contributrice à l’inflation d’ensemble entre septembre 2022 et septembre 2023. Dès avril 2023 cependant, les prix des produits alimentaires ont nettement ralenti et ce mouvement se poursuivrait jusqu’en juin 2024. C’est à la fois ce que suggèrent les enquêtes de conjoncture auprès des commerçants (figure 4) et la conséquence du reflux des prix des produits agricoles depuis leur pic de mai 2022. L’inflation alimentaire s’établirait ainsi à +1,5 % sur un an en juin 2024, contre +5,7 % en janvier. De même, les prix des produits manufacturés ne contribueraient presque plus à l’inflation à l’horizon de la prévision. Ce sont désormais les prix des services, tirés par la dynamique des salaires, qui soutiennent l’inflation : en juin 2024, ils progresseraient de 3,0 % sur un an. Au total, l’inflation s’établirait à un rythme d’environ +2,5 % sur un an à partir du printemps, tandis que l’inflation sous-jacente serait légèrement plus faible, aux environs de +2 %.

Figure 4Soldes d’opinion sur l’évolution des prix de vente au cours des trois prochains mois(soldes d’opinion, CVS, en points)

Soldes d’opinion sur l’évolution des prix de vente au cours des trois prochains mois - Lecture : en janvier 2024, le solde d’opinion sur l’évolution des prix de vente était de +4,0 dans l’industrie manufacturière, de +6,1 dans les services et de +3,6 dans le commerce de détail.
Date Commerce de détail Industrie manufacturière Services
01/2015 -11,7 -18,7 -11,4
02/2015 -10,0 -20,8 -9,7
03/2015 -9,3 -20,0 -9,8
04/2015 -5,3 -10,2 -7,8
05/2015 -7,4 -2,3 -6,2
06/2015 -3,1 -6,8 -6,1
07/2015 -5,6 -5,5 -6,9
08/2015 -7,8 -6,3 -6,4
09/2015 -7,2 -15,9 -7,5
10/2015 -3,0 -12,8 -5,9
11/2015 -2,8 -8,7 -5,8
12/2015 -7,5 -16,4 -8,9
01/2016 -8,3 -15,2 -8,5
02/2016 -6,6 -17,4 -4,6
03/2016 -5,1 -12,8 -5,1
04/2016 -6,4 -4,8 -4,9
05/2016 -4,7 -5,0 -6,2
06/2016 -7,6 -0,5 -6,8
07/2016 -4,5 -2,3 -4,7
08/2016 -4,2 -7,9 -5,2
09/2016 -6,5 -6,6 -4,8
10/2016 -7,3 6,5 -6,8
11/2016 -1,2 2,7 -7,7
12/2016 -0,7 6,6 -5,5
01/2017 0,2 2,1 -6,3
02/2017 -4,1 3,5 -3,7
03/2017 -1,1 1,6 -3,7
04/2017 -4,2 5,9 -5,4
05/2017 -7,4 5,0 -4,8
06/2017 -2,1 4,1 -4,5
07/2017 -2,5 4,6 -7,0
08/2017 -0,4 4,0 -5,6
09/2017 -2,0 9,9 -1,7
10/2017 3,6 3,4 -2,4
11/2017 1,4 10,5 -2,7
12/2017 -1,6 8,1 -3,4
01/2018 -3,5 8,0 -2,4
02/2018 0,9 9,2 -3,7
03/2018 -3,4 11,2 -3,4
04/2018 -3,0 6,3 -3,2
05/2018 -2,0 9,9 -1,8
06/2018 -3,3 7,8 -4,9
07/2018 0,7 5,4 -6,8
08/2018 -1,6 8,3 -0,6
09/2018 0,3 7,9 -1,5
10/2018 -0,6 10,5 -2,8
11/2018 -1,3 11,1 -2,5
12/2018 4,1 4,2 0,1
01/2019 -2,9 7,9 -2,3
02/2019 0,3 7,7 -2,6
03/2019 0,9 3,8 -1,0
04/2019 2,3 11,4 -3,0
05/2019 -0,5 6,9 -1,6
06/2019 -3,3 0,5 0,2
07/2019 -1,2 -0,1 0,0
08/2019 -1,0 3,3 -1,1
09/2019 1,8 3,3 -0,6
10/2019 3,9 2,7 1,7
11/2019 1,5 -1,1 -0,1
12/2019 3,0 -0,3 0,2
01/2020 -0,2 3,8 0,0
02/2020 2,1 -0,3 0,4
03/2020 -1,5 0,7 -3,3
04/2020 -8,1 -6,3 -23,9
05/2020 -8,2 -9,2 -22,4
06/2020 -3,6 -4,0 -12,3
07/2020 -2,7 0,7 -8,7
08/2020 -0,1 -0,9 -5,3
09/2020 1,0 -3,4 -3,0
10/2020 2,9 7,1 -8,9
11/2020 -4,0 5,5 -12,5
12/2020 -3,9 6,5 -8,2
01/2021 0,3 4,1 -10,1
02/2021 -0,2 11,7 -11,5
03/2021 1,7 15,4 -7,4
04/2021 0,5 18,9 -9,7
05/2021 3,7 22,0 -0,6
06/2021 10,1 27,4 1,0
07/2021 13,4 27,0 3,7
08/2021 14,4 28,0 4,3
09/2021 15,1 28,4 3,9
10/2021 23,5 31,4 4,5
11/2021 26,2 46,6 7,0
12/2021 24,9 47,4 5,2
01/2022 26,1 36,3 7,1
02/2022 35,8 43,7 8,2
03/2022 37,5 51,6 8,0
04/2022 36,1 45,6 10,3
05/2022 41,3 51,6 10,3
06/2022 41,0 49,8 11,4
07/2022 40,3 37,7 10,8
08/2022 42,2 41,9 10,7
09/2022 40,9 38,7 11,2
10/2022 44,5 35,7 12,2
11/2022 38,2 37,5 13,2
12/2022 37,3 43,9 15,8
01/2023 41,2 37,3 18,6
02/2023 45,3 27,4 16,1
03/2023 46,7 25,4 14,5
04/2023 37,0 12,9 11,9
05/2023 26,8 -0,8 7,3
06/2023 18,8 1,1 6,7
07/2023 14,4 6,9 6,2
08/2023 13,9 2,2 7,2
09/2023 14,4 3,5 8,6
10/2023 13,6 0,3 5,4
11/2023 8,0 -1,5 4,5
12/2023 9,2 -2,9 5,4
01/2024 3,6 4,0 6,1
  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le solde d’opinion sur l’évolution des prix de vente était de +4,0 dans l’industrie manufacturière, de +6,1 dans les services et de +3,6 dans le commerce de détail.
  • Source : Insee, enquêtes mensuelles de conjoncture auprès des entreprises.

Figure 4Soldes d’opinion sur l’évolution des prix de vente au cours des trois prochains mois(soldes d’opinion, CVS, en points)

  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le solde d’opinion sur l’évolution des prix de vente était de +4,0 dans l’industrie manufacturière, de +6,1 dans les services et de +3,6 dans le commerce de détail.
  • Source : Insee, enquêtes mensuelles de conjoncture auprès des entreprises.

Une situation conjoncturelle hésitante

Depuis l’automne 2023, les indicateurs synthétiques issus des enquêtes de conjoncture sont relativement stables (figure 5). Le climat des affaires en France est passé en octobre un peu en dessous de sa moyenne de longue période et y est resté depuis : en janvier 2024, il s’établit à 98. Le climat de l’emploi, qui s’était maintenu bien au-dessus de sa moyenne de longue période tout au long du premier semestre 2023, s’est replié continûment en fin d’année : en janvier 2024, il est passé un peu en dessous de sa moyenne de longue période pour la première fois depuis le printemps 2021. Dans les services, le climat des affaires en janvier s’établit juste au-dessus de sa moyenne de long terme, tandis que, dans l’industrie, il se situe un peu en deçà. Cette situation correspond toutefois à une dispersion inédite des diagnostics conjoncturels pour chaque branche industrielle (figure 6) : le climat des affaires est en effet favorable dans les matériels de transport, où subsistent un potentiel de rebond important et des difficultés d’approvisionnement ; à l’inverse, il est dégradé dans l’agro-alimentaire, secteur confronté à un repli historique de la consommation ces deux dernières années. Dans les secteurs énergo-intensifs (chimie, sidérurgie, bois/papier), la production s’est fortement repliée de mi-2022 à mi-2023 mais semble se stabiliser voire se redresser un peu depuis. Ainsi, les dernières données renvoient l’image d’une croissance globalement hésitante, avec des disparités marquées entre secteurs.

Figure 5Indicateurs de climat des affaires et de climat de l’emploi(normalisé de moyenne 100 et d’écart-type 10)

Indicateurs de climat des affaires et de climat de l’emploi - Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires en France s’élève à 98, audessous de sa moyenne de longue période (100).
Date Climat des affaires Climat de l'emploi Climat dans l'industrie Climat dans les services
01/2015 94,8 93,4 98,7 91,2
02/2015 95,8 95,3 98,3 91,5
03/2015 97,0 95,0 98,8 92,4
04/2015 98,3 96,9 101,4 94,0
05/2015 99,4 96,9 101,7 95,4
06/2015 100,6 98,8 100,2 96,8
07/2015 101,1 99,2 101,5 97,4
08/2015 102,7 100,1 103,5 98,5
09/2015 102,0 99,7 104,8 97,5
10/2015 102,9 99,7 103,1 99,4
11/2015 102,8 101,4 102,3 99,2
12/2015 101,5 100,4 102,5 97,0
01/2016 103,9 101,4 102,7 100,1
02/2016 102,9 100,4 102,9 99,8
03/2016 102,9 99,4 102,5 99,4
04/2016 102,3 100,0 104,7 98,2
05/2016 104,2 101,7 104,3 100,7
06/2016 102,9 101,1 101,4 99,1
07/2016 103,8 104,1 101,5 100,3
08/2016 103,4 102,7 101,5 100,1
09/2016 103,5 104,5 103,4 100,7
10/2016 103,7 104,6 102,1 100,7
11/2016 103,6 105,0 102,1 100,8
12/2016 105,9 106,2 105,8 103,5
01/2017 106,1 105,2 105,8 101,6
02/2017 106,8 104,5 106,4 102,9
03/2017 106,5 107,3 105,3 103,2
04/2017 107,0 106,4 108,3 103,2
05/2017 107,5 107,2 108,3 102,8
06/2017 108,6 107,5 108,9 103,2
07/2017 109,5 107,3 108,5 103,8
08/2017 110,5 105,1 110,0 106,3
09/2017 110,7 106,7 111,5 106,5
10/2017 110,6 108,1 111,8 106,4
11/2017 111,6 107,2 112,0 107,1
12/2017 113,1 108,3 112,0 108,7
01/2018 112,6 109,0 113,6 107,6
02/2018 111,6 109,5 112,2 106,7
03/2018 111,6 110,0 110,5 106,9
04/2018 110,9 109,1 110,3 105,9
05/2018 109,2 109,6 109,6 104,2
06/2018 108,9 109,8 109,4 104,3
07/2018 108,2 108,3 108,5 104,3
08/2018 107,8 107,5 108,6 104,0
09/2018 107,3 107,6 107,9 104,4
10/2018 106,0 106,9 104,8 102,9
11/2018 106,4 104,9 105,5 103,4
12/2018 103,6 104,5 103,6 101,8
01/2019 104,1 105,7 103,0 103,5
02/2019 104,5 107,3 102,8 103,6
03/2019 106,0 108,3 103,4 104,7
04/2019 106,6 107,6 101,1 105,5
05/2019 106,6 105,8 103,4 105,4
06/2019 106,5 107,4 101,8 105,6
07/2019 105,7 106,8 101,0 104,7
08/2019 105,9 106,6 101,9 105,1
09/2019 106,8 107,5 102,4 105,6
10/2019 106,1 106,2 100,2 105,1
11/2019 106,2 107,1 102,5 105,8
12/2019 106,0 106,5 99,1 106,3
01/2020 106,1 105,2 101,9 106,0
02/2020 105,7 105,9 100,1 105,7
03/2020 94,2 97,9 97,4 92,3
04/2020 47,4 47,3 66,3 39,0
05/2020 59,8 53,7 69,7 49,9
06/2020 84,8 69,6 76,7 77,7
07/2020 90,8 78,6 81,2 88,6
08/2020 94,2 88,8 91,3 93,5
09/2020 93,9 93,3 95,1 93,8
10/2020 89,9 89,2 95,0 87,3
11/2020 78,0 83,3 92,4 75,9
12/2020 92,4 85,2 94,9 89,3
01/2021 93,6 86,8 95,8 91,0
02/2021 90,8 85,6 97,0 87,6
03/2021 97,9 92,3 98,5 93,8
04/2021 96,2 92,5 103,8 91,5
05/2021 109,8 101,3 107,4 106,5
06/2021 114,6 106,4 107,3 112,3
07/2021 112,8 108,1 109,1 110,8
08/2021 110,6 108,5 109,5 108,7
09/2021 111,8 107,2 107,7 110,2
10/2021 113,1 110,7 108,0 112,4
11/2021 113,9 112,6 110,1 113,4
12/2021 109,5 108,8 109,2 107,1
01/2022 108,2 110,0 112,2 105,1
02/2022 113,1 113,7 111,2 111,6
03/2022 107,4 113,2 107,5 108,7
04/2022 106,4 111,5 107,9 108,3
05/2022 105,9 110,6 106,6 108,7
06/2022 104,8 108,2 107,2 107,5
07/2022 103,5 110,1 105,3 106,1
08/2022 104,1 107,9 103,3 106,5
09/2022 102,6 109,7 102,7 105,6
10/2022 102,2 109,2 103,7 104,4
11/2022 102,0 108,1 101,6 103,4
12/2022 102,2 110,1 101,4 103,5
01/2023 102,1 111,2 102,2 104,4
02/2023 102,9 110,3 103,3 105,2
03/2023 103,1 110,3 103,6 104,7
04/2023 102,2 110,0 100,9 103,0
05/2023 99,7 106,8 98,9 101,3
06/2023 100,4 106,2 100,1 101,9
07/2023 100,0 105,7 100,7 101,6
08/2023 100,0 101,7 96,8 101,6
09/2023 100,3 105,3 99,1 101,5
10/2023 98,2 102,7 98,8 99,9
11/2023 97,3 100,0 98,6 99,5
12/2023 97,9 100,3 99,3 100,1
01/2024 98,4 99,1 98,8 101,1
  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires en France s’élève à 98, audessous de sa moyenne de longue période (100).
  • Source : Insee, enquêtes de conjoncture auprès des entreprises.

Figure 5Indicateurs de climat des affaires et de climat de l’emploi(normalisé de moyenne 100 et d’écart-type 10)

  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires en France s’élève à 98, audessous de sa moyenne de longue période (100).
  • Source : Insee, enquêtes de conjoncture auprès des entreprises.

Figure 6Climat des affaires dans les principaux sous-secteurs de l’industrie manufacturière(normalisé de moyenne 100 et d’écart-type 10)

Climat des affaires dans les principaux sous-secteurs de l’industrie manufacturière - Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans les industries agro-alimentaires s’élève à 86 points, au-dessous de sa moyenne de longue période (100).
Date Industries agro-alimentaires Biens d'équipement électriques, électroniques, informatiques, machines Matériels de transport Autres industries
01/2015 103,1 93,3 101,6 99,6
02/2015 99,4 95,0 100,9 100,1
03/2015 100,8 94,2 105,4 100,0
04/2015 104,6 96,6 107,2 100,5
05/2015 101,8 97,2 105,1 101,4
06/2015 104,9 97,1 105,5 100,8
07/2015 108,3 98,3 105,1 102,7
08/2015 103,1 97,2 108,4 101,4
09/2015 105,4 96,0 109,4 102,5
10/2015 104,3 98,1 108,2 99,7
11/2015 102,4 99,6 108,0 99,4
12/2015 99,9 98,0 108,1 101,6
01/2016 101,6 100,6 108,3 99,4
02/2016 100,1 100,7 109,3 99,8
03/2016 101,5 99,1 106,1 101,0
04/2016 105,9 99,9 109,4 101,1
05/2016 103,2 97,2 106,1 103,7
06/2016 103,0 97,1 106,2 101,3
07/2016 104,5 97,5 105,5 101,5
08/2016 99,3 98,2 104,2 101,3
09/2016 108,9 98,4 105,5 100,3
10/2016 106,5 97,3 106,0 101,1
11/2016 107,8 99,5 102,3 101,4
12/2016 108,4 103,1 104,9 104,7
01/2017 103,6 101,5 106,4 105,4
02/2017 105,0 103,3 106,0 106,2
03/2017 104,0 104,0 104,9 104,4
04/2017 104,9 106,3 104,3 107,6
05/2017 105,5 108,2 105,3 106,8
06/2017 111,6 108,2 105,1 108,5
07/2017 109,2 108,6 109,3 106,9
08/2017 108,6 105,7 108,9 108,2
09/2017 107,0 107,5 110,2 108,9
10/2017 111,5 108,9 109,5 110,9
11/2017 111,8 109,6 110,4 111,2
12/2017 111,3 111,0 111,2 110,5
01/2018 111,0 111,3 112,1 110,9
02/2018 109,6 110,1 111,9 110,0
03/2018 109,1 109,2 111,2 109,2
04/2018 109,9 109,0 111,6 107,5
05/2018 108,0 110,7 108,1 107,6
06/2018 109,4 107,5 109,8 105,7
07/2018 107,3 107,9 106,8 106,5
08/2018 107,8 106,8 106,7 105,7
09/2018 107,7 107,4 106,0 105,1
10/2018 102,1 106,2 104,7 103,3
11/2018 108,7 102,0 105,4 102,8
12/2018 107,8 102,5 103,3 102,2
01/2019 107,7 102,4 102,1 101,9
02/2019 107,9 104,3 99,8 101,0
03/2019 107,9 100,4 102,4 101,3
04/2019 107,0 100,8 100,4 100,6
05/2019 111,1 103,9 102,0 102,2
06/2019 108,5 98,8 100,4 100,8
07/2019 102,8 102,8 99,8 100,3
08/2019 108,7 98,7 101,4 101,8
09/2019 108,1 99,6 102,6 101,6
10/2019 105,1 96,0 101,8 99,5
11/2019 104,4 98,1 107,4 100,9
12/2019 107,5 97,2 100,9 97,7
01/2020 107,8 99,9 105,2 99,1
02/2020 107,8 99,0 99,3 100,0
03/2020 108,4 98,3 95,1 97,1
04/2020 93,0 76,8 72,2 72,7
05/2020 91,6 76,7 74,5 73,9
06/2020 90,8 79,3 76,2 78,7
07/2020 88,2 85,1 80,1 81,3
08/2020 96,6 89,6 91,0 88,0
09/2020 102,2 90,3 93,3 92,7
10/2020 93,6 93,2 92,3 95,5
11/2020 92,6 91,2 91,0 94,8
12/2020 89,2 95,4 89,0 101,7
01/2021 91,3 103,4 87,2 100,3
02/2021 94,6 105,2 89,0 101,2
03/2021 101,2 106,4 83,6 104,1
04/2021 105,6 112,7 88,6 107,4
05/2021 116,3 111,6 89,8 110,4
06/2021 116,0 115,1 90,0 110,7
07/2021 113,9 114,9 92,3 114,5
08/2021 111,0 118,6 93,0 113,1
09/2021 109,1 115,6 90,2 112,8
10/2021 112,6 115,4 91,4 111,3
11/2021 115,1 116,1 97,5 113,4
12/2021 116,3 116,2 91,4 112,1
01/2022 111,6 115,9 104,6 110,3
02/2022 111,2 114,8 103,8 111,2
03/2022 111,1 112,3 99,9 107,9
04/2022 109,1 113,0 101,3 108,7
05/2022 107,1 111,4 101,1 104,9
06/2022 106,3 111,9 102,1 105,6
07/2022 106,8 112,4 105,6 101,6
08/2022 106,9 111,8 100,6 99,7
09/2022 106,5 111,0 100,6 98,4
10/2022 107,8 113,3 105,7 96,5
11/2022 104,0 110,6 103,9 95,5
12/2022 99,5 111,7 102,2 95,9
01/2023 100,1 111,2 103,1 96,3
02/2023 102,4 109,9 104,0 96,1
03/2023 99,2 112,1 103,9 98,9
04/2023 94,0 109,6 103,1 97,8
05/2023 92,7 105,9 103,4 95,1
06/2023 85,8 105,3 105,3 94,7
07/2023 91,5 106,2 112,1 94,5
08/2023 87,5 101,3 103,3 95,1
09/2023 87,6 104,2 104,1 95,6
10/2023 84,2 100,6 112,4 94,4
11/2023 85,3 103,4 110,6 93,9
12/2023 86,0 98,4 111,3 95,1
01/2024 86,0 97,9 113,5 93,6
  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans les industries agro-alimentaires s’élève à 86 points, au-dessous de sa moyenne de longue période (100).
  • Source : Insee, enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie.

Figure 6Climat des affaires dans les principaux sous-secteurs de l’industrie manufacturière(normalisé de moyenne 100 et d’écart-type 10)

  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans les industries agro-alimentaires s’élève à 86 points, au-dessous de sa moyenne de longue période (100).
  • Source : Insee, enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie.

Début 2024, la consommation constituerait le principal moteur de la demande intérieure

Du côté de la demande, la consommation s’est repliée légèrement (-0,1 %) en fin d’année 2023 (figure 7). Par produit, la consommation alimentaire a rechuté (-1,1 %), après un troisième trimestre encourageant (+0,2 %) qui faisait lui-même suite à six trimestres de baisse consécutive. De même, la consommation en hébergement-restauration s’est repliée (-1,3 %) comme celle en énergie du logement en raison des températures très clémentes du mois d’octobre (-3,3 % au quatrième trimestre). En revanche, les achats de véhicules ont poursuivi leur reprise (+3,3 % après +2,6 %), les ménages anticipant par ailleurs le resserrement du bonus écologique sur les véhicules électriques au 1er janvier 2024.

Figure 7Consommation des ménages(variations trimestrielles en % et contributions en points)

Consommation des ménages - Lecture : au quatrième trimestre 2023, la consommation des ménages s’est repliée légèrement par rapport au trimestre précédent (-0,1 %). La consommation alimentaire a contribué à hauteur de -0,2 point à l’évolution de la consommation.
Date Biens (hors énergie et alimentation) Énergie Alimentation Services Correction territoriale Ensemble
2022 T1 -0,4 -0,1 -0,3 -0,1 -0,3 -1,3
2022 T2 -0,1 0,0 0,0 1,2 -0,4 0,7
2022 T3 0,0 0,0 -0,1 0,3 0,3 0,5
2022 T4 0,0 -0,6 -0,3 0,3 0,1 -0,5
2023 T1 0,0 0,4 -0,3 0,2 0,0 0,3
2023 T2 0,0 0,1 -0,3 0,4 -0,1 0,0
2023 T3 0,2 0,0 0,0 0,2 0,1 0,5
2023 T4 0,1 -0,2 -0,2 0,2 0,1 -0,1
  • Dernier point : quatrième trimestre 2023.
  • Note : la correction territoriale désigne les achats faits par les résidents français à l’étranger (comptabilisés également en importations) nets des achats des non-résidents réalisés en France (comptabilisés en exportations). Les autres contributions de la consommation des ménages (alimentation, énergie…) portent exclusivement sur la consommation eff ectuée sur le territoire.
  • Lecture : au quatrième trimestre 2023, la consommation des ménages s’est repliée légèrement par rapport au trimestre précédent (-0,1 %). La consommation alimentaire a contribué à hauteur de -0,2 point à l’évolution de la consommation.
  • Source : Insee.

Figure 7Consommation des ménages(variations trimestrielles en % et contributions en points)

  • Dernier point : quatrième trimestre 2023.
  • Note : la correction territoriale désigne les achats faits par les résidents français à l’étranger (comptabilisés également en importations) nets des achats des non-résidents réalisés en France (comptabilisés en exportations). Les autres contributions de la consommation des ménages (alimentation, énergie…) portent exclusivement sur la consommation eff ectuée sur le territoire.
  • Lecture : au quatrième trimestre 2023, la consommation des ménages s’est repliée légèrement par rapport au trimestre précédent (-0,1 %). La consommation alimentaire a contribué à hauteur de -0,2 point à l’évolution de la consommation.
  • Source : Insee.

Au début d’année 2024, la consommation constituerait le principal moteur de la demande intérieure. Les signaux des enquêtes de conjoncture sont en effet encourageants (figure 8) : le climat des affaires dans le commerce de détail se situe en janvier 2024 à 104, au-dessus de sa moyenne de long terme, tandis que la confiance des ménages se redresse quasi continûment depuis un an et demi, passant de 80 en juillet 2022 à 91 en janvier 2024. Ainsi, la consommation des ménages bénéficierait de gains de pouvoir d’achat au premier semestre grâce à la baisse de l’inflation, notamment concernant les produits alimentaires, et grâce à la dynamique des salaires et des prestations sociales, revalorisés sur l’inflation passée. À cela s’ajouterait un rebond de la consommation en énergie du logement avec des températures rigoureuses les premières semaines de janvier, succédant à un automne doux.

Figure 8Climat des affaires dans le commerce de détail et confiance des ménages(normalisé de moyenne 100 et d’écart-type 10)

Climat des affaires dans le commerce de détail et confiance des ménages - Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans le commerce de détail s’élève à 104 points, au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
Date Climat dans le commerce de détail Confiance des ménages
01/2015 98,8 90,4
02/2015 102,0 93,4
03/2015 102,2 95,0
04/2015 103,1 95,6
05/2015 103,1 94,5
06/2015 104,3 94,7
07/2015 103,2 94,0
08/2015 106,6 95,1
09/2015 106,0 98,9
10/2015 108,3 97,4
11/2015 105,1 97,4
12/2015 101,6 97,7
01/2016 104,3 98,7
02/2016 102,6 96,9
03/2016 103,9 95,8
04/2016 103,0 95,2
05/2016 106,2 99,4
06/2016 104,0 97,4
07/2016 104,5 96,7
08/2016 104,6 97,1
09/2016 102,9 98,5
10/2016 102,0 99,5
11/2016 103,2 100,4
12/2016 108,2 101,2
01/2017 108,9 101,6
02/2017 107,6 102,3
03/2017 107,8 102,0
04/2017 105,7 101,4
05/2017 107,1 102,7
06/2017 111,2 108,9
07/2017 112,0 104,6
08/2017 111,2 103,3
09/2017 113,4 101,8
10/2017 116,6 100,5
11/2017 116,2 103,6
12/2017 116,7 106,5
01/2018 117,3 105,2
02/2018 117,0 100,8
03/2018 114,5 101,6
04/2018 113,6 102,3
05/2018 113,1 99,5
06/2018 113,7 96,8
07/2018 113,9 97,1
08/2018 116,1 97,0
09/2018 110,1 94,3
10/2018 107,5 95,7
11/2018 107,4 92,0
12/2018 100,2 88,8
01/2019 102,1 94,2
02/2019 103,5 96,7
03/2019 105,1 97,8
04/2019 107,8 98,9
05/2019 104,9 100,1
06/2019 104,8 101,3
07/2019 106,0 102,4
08/2019 103,4 103,0
09/2019 107,1 104,3
10/2019 106,6 104,7
11/2019 106,7 106,1
12/2019 108,7 102,3
01/2020 106,7 104,3
02/2020 107,3 105,0
03/2020 93,6 102,7
04/2020 58,2 91,3
05/2020 61,6 88,9
06/2020 86,6 94,8
07/2020 90,4 93,3
08/2020 96,8 93,7
09/2020 98,0 95,3
10/2020 98,0 93,9
11/2020 70,9 88,9
12/2020 93,5 96,2
01/2021 93,6 93,0
02/2021 89,2 92,5
03/2021 96,4 96,5
04/2021 91,7 96,6
05/2021 107,8 99,4
06/2021 116,4 104,9
07/2021 114,1 102,8
08/2021 110,1 99,5
09/2021 108,0 102,9
10/2021 106,5 99,8
11/2021 107,8 98,1
12/2021 106,8 99,1
01/2022 104,0 98,2
02/2022 105,7 97,4
03/2022 98,7 89,1
04/2022 91,1 86,8
05/2022 94,1 85,2
06/2022 94,5 81,9
07/2022 95,4 80,0
08/2022 99,1 83,0
09/2022 96,8 80,6
10/2022 97,5 83,1
11/2022 96,1 83,5
12/2022 98,7 82,0
01/2023 99,4 82,6
02/2023 100,1 82,1
03/2023 97,5 81,7
04/2023 100,0 83,0
05/2023 96,7 83,4
06/2023 101,7 85,4
07/2023 105,6 86,5
08/2023 105,0 85,5
09/2023 102,7 84,5
10/2023 98,0 85,3
11/2023 96,5 88,2
12/2023 99,7 89,0
01/2024 103,8 91,0
  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans le commerce de détail s’élève à 104 points, au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
  • Source : Insee, enquêtes de conjoncture auprès des ménages et des entreprises.

Figure 8Climat des affaires dans le commerce de détail et confiance des ménages(normalisé de moyenne 100 et d’écart-type 10)

  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans le commerce de détail s’élève à 104 points, au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
  • Source : Insee, enquêtes de conjoncture auprès des ménages et des entreprises.

L’investissement productif à l’arrêt, la construction en repli

Dans un contexte où une baisse de taux directeur de la BCE n’est pas attendue avant le printemps, les conditions de financement continueraient de pénaliser l’investissement des entreprises et des ménages. Du côté des entreprises, les signaux conjoncturels sont en effet dégradés : le climat des affaires dans le commerce de gros, indicateur avancé des livraisons de biens d’équipement, est en baisse quasi continue depuis deux ans et se situe désormais en deçà de sa moyenne de long terme, tout comme le solde d’opinion concernant les investissements prévus dans les services (figure 9). Du côté des ménages, après un quatrième trimestre très dégradé (-1,4 %), l’investissement poursuivrait son repli à l’horizon de la prévision : le secteur de la construction continuerait d’être un peu soutenu par l’entretien-amélioration, mais cela ne suffirait pas à compenser la baisse d’activité concernant le logement neuf, où le solde d’opinion sur les perspectives d’activité à trois mois continue de se détériorer (figure 10).

Figure 9Climat des affaires dans le commerce de gros et investissement prévu dans les services(normalisé de moyenne 100 et d’écart-type 10 pour le climat ; solde d’opinion, CVS, en points pour l’investissement)

Climat des affaires dans le commerce de gros et investissement prévu dans les services - Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans le commerce de gros s’élève à 90 points, au-dessous de sa moyenne de longue période (100).
Date Services - Investissements prévus Commerce de gros - Climat des affaires
01/2015 4,4 95,7
02/2015 4,9 96,0
03/2015 5,5 96,3
04/2015 6,0 98,6
05/2015 5,5 100,9
06/2015 4,9 101,4
07/2015 4,4 101,9
08/2015 5,4 100,7
09/2015 6,5 99,4
10/2015 7,5 100,5
11/2015 7,5 101,6
12/2015 7,5 102,0
01/2016 7,4 102,5
02/2016 6,9 101,0
03/2016 6,3 99,5
04/2016 5,8 100,6
05/2016 7,4 101,7
06/2016 9,1 102,4
07/2016 10,7 103,0
08/2016 10,3 100,2
09/2016 9,9 97,4
10/2016 9,4 97,7
11/2016 9,4 98,0
12/2016 9,4 101,5
01/2017 9,5 105,0
02/2017 8,4 103,9
03/2017 7,3 102,9
04/2017 6,3 103,7
05/2017 6,3 104,6
06/2017 6,4 106,6
07/2017 6,4 108,7
08/2017 6,9 108,5
09/2017 7,4 108,4
10/2017 8,0 109,5
11/2017 5,6 110,6
12/2017 3,2 109,6
01/2018 0,9 108,5
02/2018 3,0 109,1
03/2018 5,1 109,7
04/2018 7,3 107,2
05/2018 6,6 104,8
06/2018 5,9 103,1
07/2018 5,3 101,4
08/2018 4,7 102,4
09/2018 4,1 103,5
10/2018 3,4 103,5
11/2018 3,7 103,4
12/2018 4,0 102,1
01/2019 4,2 100,8
02/2019 4,4 103,2
03/2019 4,6 105,7
04/2019 4,8 106,5
05/2019 4,6 107,4
06/2019 4,3 106,2
07/2019 4,1 105,1
08/2019 4,9 105,6
09/2019 5,7 106,0
10/2019 6,5 106,0
11/2019 7,5 106,0
12/2019 8,5 105,5
01/2020 9,5 105,0
02/2020 -7,9 101,0
03/2020 -25,4 97,0
04/2020 -42,8 81,8
05/2020 -27,3 66,5
06/2020 -11,8 72,3
07/2020 3,6 78,2
08/2020 1,1 84,5
09/2020 -1,5 90,8
10/2020 -4,0 88,8
11/2020 -5,2 86,9
12/2020 -6,4 91,6
01/2021 -7,6 96,3
02/2021 -6,9 97,8
03/2021 -6,2 99,2
04/2021 -5,5 104,8
05/2021 -2,8 110,3
06/2021 -0,1 111,3
07/2021 2,7 112,4
08/2021 4,2 111,1
09/2021 5,7 109,9
10/2021 7,2 112,2
11/2021 8,7 114,5
12/2021 10,3 115,2
01/2022 11,9 116,0
02/2022 11,3 110,2
03/2022 10,7 104,5
04/2022 10,1 102,5
05/2022 9,5 100,5
06/2022 8,9 100,4
07/2022 8,2 100,4
08/2022 8,3 98,0
09/2022 8,4 95,6
10/2022 8,5 97,8
11/2022 7,7 100,0
12/2022 7,0 98,5
01/2023 6,3 97,1
02/2023 5,8 97,5
03/2023 5,4 98,0
04/2023 4,9 95,8
05/2023 4,7 93,7
06/2023 4,5 92,9
07/2023 4,4 92,0
08/2023 3,3 92,8
09/2023 2,3 93,5
10/2023 1,2 92,5
11/2023 0,8 91,4
12/2023 0,3 90,9
01/2024 -0,1 90,4
  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans le commerce de gros s’élève à 90 points, au-dessous de sa moyenne de longue période (100).
  • Source : Insee, enquêtes de conjoncture auprès des entreprises.

Figure 9Climat des affaires dans le commerce de gros et investissement prévu dans les services(normalisé de moyenne 100 et d’écart-type 10 pour le climat ; solde d’opinion, CVS, en points pour l’investissement)

  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le climat des affaires dans le commerce de gros s’élève à 90 points, au-dessous de sa moyenne de longue période (100).
  • Source : Insee, enquêtes de conjoncture auprès des entreprises.

Figure 10Soldes d’opinion sur les perspectives d’activité à trois mois dans la construction de logements neufs et dans l’entretien-amélioration(soldes d’opinion, CVS)

Soldes d’opinion sur les perspectives d’activité à trois mois dans la construction de logements neufs et dans l’entretien-amélioration - Lecture : en janvier 2024, le solde d’opinion sur les perspectives d’activité à trois mois dans la construction de logements neufs s’élève à -35 points.
Date Logement neuf Entretien-amélioration
01/2015 -39,7 -19,1
02/2015 -42,6 -14,9
03/2015 -27,9 -18,5
04/2015 -27,4 -15,7
05/2015 -27,7 -18,0
06/2015 -20,8 -13,4
07/2015 -23,3 -15,1
08/2015 -18,4 1,4
09/2015 -16,1 -10,7
10/2015 -7,5 -8,9
11/2015 -12,9 -8,3
12/2015 -14,6 -3,3
01/2016 -11,5 -5,2
02/2016 -11,8 -4,1
03/2016 -10,4 -1,3
04/2016 -8,3 0,1
05/2016 -5,0 2,4
06/2016 -11,5 0,8
07/2016 -2,9 4,2
08/2016 0,3 0,8
09/2016 3,5 0,6
10/2016 2,0 7,6
11/2016 -1,3 3,2
12/2016 0,9 1,8
01/2017 2,6 1,2
02/2017 6,3 1,5
03/2017 3,3 10,9
04/2017 10,5 6,4
05/2017 11,8 2,1
06/2017 9,8 -1,2
07/2017 13,4 8,2
08/2017 11,6 11,7
09/2017 7,5 14,8
10/2017 7,2 8,1
11/2017 5,8 13,6
12/2017 6,5 15,4
01/2018 9,1 14,5
02/2018 9,9 10,7
03/2018 10,0 10,1
04/2018 9,8 10,0
05/2018 4,1 11,9
06/2018 5,6 12,6
07/2018 2,9 13,5
08/2018 -1,9 11,2
09/2018 -2,9 11,3
10/2018 -1,4 13,9
11/2018 4,9 11,5
12/2018 4,5 10,3
01/2019 2,8 13,3
02/2019 1,4 15,6
03/2019 0,7 14,2
04/2019 0,4 12,7
05/2019 2,0 15,4
06/2019 3,2 17,8
07/2019 0,7 13,3
08/2019 1,6 12,5
09/2019 4,1 13,2
10/2019 13,5 11,0
11/2019 5,7 10,6
12/2019 4,5 9,6
01/2020 4,0 8,4
02/2020 0,6 12,1
03/2020 -5,8 15,0
04/2020 -87,9 -54,5
05/2020 -45,1 -11,7
06/2020 0,9 25,8
07/2020 9,9 62,5
08/2020 4,3 43,3
09/2020 2,1 -2,9
10/2020 6,5 3,7
11/2020 -16,1 -16,9
12/2020 0,7 3,4
01/2021 2,8 1,1
02/2021 -6,4 7,4
03/2021 5,5 16,2
04/2021 2,7 16,6
05/2021 8,5 22,8
06/2021 2,7 19,1
07/2021 9,4 15,5
08/2021 6,6 16,9
09/2021 10,9 20,6
10/2021 1,2 17,4
11/2021 8,7 19,8
12/2021 13,5 18,7
01/2022 5,9 9,1
02/2022 7,4 17,2
03/2022 6,4 15,8
04/2022 -4,9 25,0
05/2022 -1,4 16,6
06/2022 -5,4 7,0
07/2022 -11,2 12,9
08/2022 -3,3 16,2
09/2022 -6,5 13,7
10/2022 -9,2 16,4
11/2022 -10,3 10,8
12/2022 -10,3 18,3
01/2023 -11,4 23,7
02/2023 -12,1 17,5
03/2023 -12,2 11,1
04/2023 -19,3 15,9
05/2023 -23,5 6,5
06/2023 -13,7 8,7
07/2023 -27,9 7,6
08/2023 -20,5 11,9
09/2023 -24,6 12,6
10/2023 -35,1 9,2
11/2023 -29,1 5,1
12/2023 -32,0 9,2
01/2024 -35,0 18,3
  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le solde d’opinion sur les perspectives d’activité à trois mois dans la construction de logements neufs s’élève à -35 points.
  • Source : enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie du bâtiment, Insee.

Figure 10Soldes d’opinion sur les perspectives d’activité à trois mois dans la construction de logements neufs et dans l’entretien-amélioration(soldes d’opinion, CVS)

  • Dernier point : janvier 2024.
  • Lecture : en janvier 2024, le solde d’opinion sur les perspectives d’activité à trois mois dans la construction de logements neufs s’élève à -35 points.
  • Source : enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie du bâtiment, Insee.

Croissance modérée

Le redémarrage de la consommation soutiendrait l’activité qui reprendrait un peu d’élan au premier semestre 2024 (+0,2 % par trimestre) après six mois d’arrêt, mais la croissance française resterait assez peu dynamique, entravée par la diffusion des hausses de taux d’intérêt qui freinent l’investissement. Côté offre, certains secteurs continueraient de se rapprocher de leur potentiel de production avec la levée progressive des contraintes d’approvisionnement (pour les matériels de transport) et le redémarrage des réacteurs (pour la production électrique). À l’inverse, la construction et les services immobiliers poursuivraient leur repli. À mi-année, l’acquis de croissance pour 2024 s’établirait ainsi à +0,5 % (figure 11).

Figure 11Activité économique (PIB) passée et prévue

(variations trimestrielles et annuelles en %)
Activité économique (PIB) passée et prévue ((variations trimestrielles et annuelles en %))
2022 2023 2024 2022 2023 Acquis 2024
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2
Produit intérieur brut (PIB) -0,1 0,4 0,6 0,0 0,0 0,7 0,0 0,0 0,2 (p) 0,2 (p) 2,5 0,9 0,5 (p)
  • (p) Prévision.
  • Lecture : au quatrième trimestre 2023, le PIB est resté stable (0,0 %). Il augmenterait de 0,2 % au premier trimestre 2024.
  • Source : Insee.

Plusieurs aléas sont susceptibles d’affecter ce scénario, à la hausse comme à la baisse. Une aggravation des tensions géopolitiques au Moyen-Orient pourrait avoir des répercussions sur les perspectives de commerce mondial et sur les prix du pétrole. L’évolution de la situation économique en Allemagne au premier semestre est également à surveiller de près, du côté de l’offre comme de la demande, publique notamment. Concernant la demande intérieure française, le taux d’épargne des ménages se situe nettement au-dessus de son niveau d’avant-crise sanitaire : le regain de confiance pourrait inciter les ménages à puiser dans leur épargne, tandis qu’à l’inverse, un excès d’attentisme pourrait conduire à un nouveau semestre de stagnation. Du côté des entreprises, les effets du resserrement monétaire et la hausse des défaillances font peser un aléa sur la prévision d’investissement.