Insee
Insee Première · Décembre 2023 · n° 1977
Insee PremièreLe compte prévisionnel de l’agriculture pour 2023 Recul du prix des céréales

Claire Géry, Vincent Hecquet, Félix Lucas (Insee)

En 2023, d'après les estimations du compte prévisionnel de l'agriculture, la production agricole en valeur se replierait de 0,8 %, dans un contexte mondial de retombée des prix des céréales et des matières premières après deux années de fortes hausses.

Les productions végétales progresseraient de 6,1 % en volume. Les récoltes de céréales augmenteraient de 5,8 %, avec le retour à des conditions météorologiques moins pénalisantes que celles de l'été 2022. La production viticole s'accroîtrait encore de 3,3 %, après la forte hausse de l'année précédente. Au total, la production végétale baisserait pourtant de 4,6 % en valeur, du fait d'un recul des prix (-10,1 %). La production animale s'élèverait de 5,2 % en valeur, l'augmentation des prix faisant plus que compenser la baisse des volumes.

Les consommations intermédiaires augmenteraient de 2,5 % en valeur, sous l'effet principalement d'une nouvelle hausse du prix des engrais. Après s'être accrue pendant deux ans, la valeur ajoutée de la branche agricole serait en recul, la production étant en repli alors que les consommations intermédiaires s'élèvent. Au total, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels diminuerait de 9,0 %, après avoir progressé de 13,1 % en 2021 puis de 9,6 % en 2022.

Avertissement
Le compte de l’agriculture présenté ici décrit les résultats de l’agriculture en tant qu’activité économique. Est estimée notamment la valeur ajoutée, soit la richesse créée par cette activité. Augmenté des subventions et net des impôts au titre de son exercice, ce résultat est qualifié de valeur ajoutée brute au coût des facteurs.
Il ne constitue pas une mesure du revenu disponible des ménages dont la personne de référence est agriculteur. Les comptes de l'agriculture font l'objet de révisions successives liées à l'obtention de données économiques plus complètes jusqu'à leur publication définitive (encadré 1).

La production se replierait en valeur, après deux années de hausse

En 2023, la production de la hors se replierait de 0,8 % en valeur (figure 1figure 2figure 3). Ceci succède à la forte augmentation des deux années précédentes. Dans le contexte des crises sanitaire et géopolitique, tirée par les prix, la production en valeur s'était accrue de 8,8 % en 2021 puis de 16,6 % en 2022. La contraction en 2023 tient à celle des prix, qui reculeraient de 3,7 % alors que les volumes progresseraient de 2,9 % (figure 4figure 5). Cette évolution est le fait de la production végétale, dont la valeur baisserait de 4,6 %, sous l'effet d'une diminution des prix (-10,1 %), tandis que les volumes progresseraient (+6,1 %). Au contraire, la production animale s'accroîtrait de 5,2 % en valeur, toujours portée par l'augmentation des prix (+7,9 %), alors que les volumes diminueraient de nouveau (-2,5 %).

Figure 1 - Évolution de la production agricole hors subventions en 2022 et 2023

en %
Figure 1 - Évolution de la production agricole hors subventions en 2022 et 2023 (en %) - Lecture : En 2023, la valeur de la production agricole hors subventions recule de 0,8 % par rapport à 2022.
Production 2022/2021 2023/2022
Prix 17,3 -3,7
Volume -0,6 2,9
Valeur 16,6 -0,8
  • Lecture : En 2023, la valeur de la production agricole hors subventions recule de 0,8 % par rapport à 2022.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 1 - Évolution de la production agricole hors subventions en 2022 et 2023

  • Lecture : En 2023, la valeur de la production agricole hors subventions recule de 0,8 % par rapport à 2022.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 2 - Contributions à la variation en valeur de la production hors subventions en 2022 et 2023

en points de %
Figure 2 - Contributions à la variation en valeur de la production hors subventions en 2022 et 2023 (en points de %) - Lecture : La valeur de la production agricole totale hors subventions recule de 0,8 % en 2023. La production de céréales contribue négativement à cette variation à hauteur de 4,3 points.
Postes 2022 2023
Ensemble (en %) 16,6 -0,8
Produits végétaux
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs 0,9 0,9
Fourrages 1,2 0,7
Fruits 0,5 0,3
Vin 4,9 0,3
Autres plantes industrielles¹, y c. betteraves 0,4 0,2
Oléagineux et protéagineux 0,8 -1,0
Céréales 1,9 -4,3
Produits animaux
Lait et autres produits de l'élevage 1,7 0,7
Bétail 2,7 0,6
Volailles et œufs 1,3 0,4
Services 0,2 0,3
  • 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
  • Note : Les produits sont classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution 2023/2022.
  • Lecture : La valeur de la production agricole totale hors subventions recule de 0,8 % en 2023. La production de céréales contribue négativement à cette variation à hauteur de 4,3 points.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 2 - Contributions à la variation en valeur de la production hors subventions en 2022 et 2023

  • 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
  • Note : Les produits sont classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution 2023/2022.
  • Lecture : La valeur de la production agricole totale hors subventions recule de 0,8 % en 2023. La production de céréales contribue négativement à cette variation à hauteur de 4,3 points.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 3 - De la production à la valeur ajoutée

Figure 3 - De la production à la valeur ajoutée - Lecture : La production de la branche agricole hors subventions s’élève à 95,5 milliards d’euros. La valeur ajouté brute recule de 5,3 % en 2023.
Principaux postes du compte de l’agriculture
en 2023
Valeur 2023
(en milliards d'euros)
Évolution 2023/2022
(en %)
Volume Prix Valeur
Production hors subventions (a) 95,5 2,9 -3,7 -0,8
Produits végétaux 56,6 6,1 -10,1 -4,6
Céréales 13,0 5,8 -28,4 -24,2
Oléagineux et protéagineux 3,4 4,2 -24,8 -21,6
Autres plantes industrielles¹ 2,1 -0,8 8,5 7,6
Fourrages 7,1 19,7 -7,2 11,0
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs 12,0 6,2 1,6 7,9
Fruits 3,7 0,2 7,5 7,7
Vins 15,3 3,3 -1,1 2,2
Produits animaux 33,2 -2,5 7,9 5,2
Bétail (bovins, porcins, ovins, caprins, équidés) 13,9 -5,1 9,7 4,1
Volailles et œufs 6,3 0,7 5,8 6,5
Lait et autres produits de l'élevage 13,1 -1,2 7,1 5,8
Services² 5,7 0,0 5,4 5,4
Subventions sur les produits (b) 1,1 -2,9 2,6 -0,4
Production au prix de base (c) = (a) + (b) 96,6 2,9 -3,6 -0,8
Consommations intermédiaires (d) 57,2 -0,9 3,5 2,5
dont achats 47,7 -3,6 5,7 1,8
Valeur ajoutée brute (e) = (c) - (d) 39,4 7,9 -12,3 -5,3
Subventions d'exploitation 8,4 1,8
Autres impôts sur la production 1,9 5,4
dont impôts fonciers 1,1 11,2
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs 45,9 -4,5
Emploi agricole³ -0,5
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif -4,1
Prix du produit intérieur brut 5,4
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels -9,0
  • 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
  • 2. Production des entreprises de travaux agricoles, des coopératives d’utilisation de matériel agricole, services entre agriculteurs, agritourisme, etc.
  • 3. Mesuré en unités de travail annuel (équivalents temps plein de l’agriculture).
  • Lecture : La production de la branche agricole hors subventions s’élève à 95,5 milliards d’euros. La valeur ajouté brute recule de 5,3 % en 2023.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 4 - Contributions à la variation en volume de la production hors subventions en 2022 et 2023

en points de %
Figure 4 - Contributions à la variation en volume de la production hors subventions en 2022 et 2023 (en points de %) - Lecture : Le volume de la production agricole totale hors subventions augmente de 2,9 % en 2023. La production de céréales contribue positivement à cette variation à hauteur de 1,0 point. Le bétail contribue, quant à lui, négativement à hauteur de -0,7 point.
Postes 2022 2023
Ensemble (en %) -0,6 2,9
Produits végétaux
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs -0,8 0,7
Fourrages -1,9 1,3
Fruits 0,8 0,0
Vin 4,6 0,5
Autres plantes industrielles¹, y c. betteraves -0,2 0,0
Oléagineux et protéagineux 0,6 0,2
Céréales -2,1 1,0
Produits animaux
Lait et autres produits de l'élevage -0,6 -0,2
Bétail -0,4 -0,7
Volailles et œufs -0,6 0,0
Services -0,1 0,0
  • 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
  • Note : L’ordre des produits (classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution en valeur 2023/2022) est identique à celui de la figure 2.
  • Lecture : Le volume de la production agricole totale hors subventions augmente de 2,9 % en 2023. La production de céréales contribue positivement à cette variation à hauteur de 1,0 point. Le bétail contribue, quant à lui, négativement à hauteur de -0,7 point.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 4 - Contributions à la variation en volume de la production hors subventions en 2022 et 2023

  • 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
  • Note : L’ordre des produits (classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution en valeur 2023/2022) est identique à celui de la figure 2.
  • Lecture : Le volume de la production agricole totale hors subventions augmente de 2,9 % en 2023. La production de céréales contribue positivement à cette variation à hauteur de 1,0 point. Le bétail contribue, quant à lui, négativement à hauteur de -0,7 point.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 5 - Contributions à la variation du prix de la production hors subventions en 2022 et 2023

en points de %
Figure 5 - Contributions à la variation du prix de la production hors subventions en 2022 et 2023 (en points de %) - Lecture : Le prix de la production agricole totale hors subventions baisse de 3,7 % en 2023. La production de céréales contribue négativement à cette variation à hauteur de 5,2 points.
Postes 2022 2023
Ensemble (en %) 17,3 -3,7
Produits végétaux
Légumes, pommes de terre, plantes et fleurs 1,8 0,2
Fourrages 3,1 -0,6
Fruits -0,3 0,3
Vin 0,3 -0,2
Autres plantes industrielles¹, y c. betteraves 0,5 0,2
Oléagineux et protéagineux 0,2 -1,1
Céréales 4,0 -5,2
Produits animaux
Lait et autres produits de l'élevage 2,3 0,9
Bétail 3,1 1,2
Volailles et œufs 1,9 0,3
Services 0,3 0,3
  • 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
  • Note : L’ordre des produits (classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution en valeur 2023/2022) est identique à celui de la figure 2.
  • Lecture : Le prix de la production agricole totale hors subventions baisse de 3,7 % en 2023. La production de céréales contribue négativement à cette variation à hauteur de 5,2 points.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 5 - Contributions à la variation du prix de la production hors subventions en 2022 et 2023

  • 1. Betteraves industrielles, tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
  • Note : L’ordre des produits (classés par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution en valeur 2023/2022) est identique à celui de la figure 2.
  • Lecture : Le prix de la production agricole totale hors subventions baisse de 3,7 % en 2023. La production de céréales contribue négativement à cette variation à hauteur de 5,2 points.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Production végétale : rebond de l'offre et baisse des prix à la production

En volume, la production végétale (hors subventions) progresserait de 6,1 %. La production de céréales serait en hausse de 5,8 % en volume, sous l'effet de températures moins élevées que celles, exceptionnelles, de l'été 2022, et ce en dépit d'une légère baisse de la surface globale cultivée (-1,1 %). Notamment, parmi les céréales, seule la production de blé dur diminuerait (-5,0 %) du fait de moindres mises en culture. La récolte d'oléagineux augmenterait de 2,8 %. Les hausses en volume seraient particulièrement marquées pour les protéagineux (+24,0 %), pommes de terre (+12,8 %) et fourrages (+19,7 %), dont les productions sont en rebond après les mauvaises récoltes de 2022. La production fruitière serait quasi stable en volume (+0,2 %) et celle de légumes augmenterait légèrement (+2,7 %). La production viticole en volume dépasserait de 3,3 % son niveau de 2022, qui était déjà le plus élevé depuis 2018. La situation est toutefois contrastée selon les types de vins. Les vendanges s'accroîtraient de 5,9 % pour les vins d’appellation d’origine protégée (AOP), tirées par celles du champagne (+12,8 %), tandis qu'elles seraient en baisse pour les vins courants (-6,1 %).

En 2023, les prix de la production (hors subventions) diminueraient pour les produits végétaux (-10,1 %). Au niveau mondial, la récolte de céréales s'annonce à un niveau record, ce qui tire les cours à la baisse, en dépit de la persistance de la guerre en Ukraine. En France, les prix des céréales diminueraient de 28,4 % en 2023. Ils avaient augmenté de 31,8 % en 2021 puis de 24,0 % en 2022. Les prix du vin fléchiraient, sous l'effet principalement d'un recul de ceux des vins d'appellation autres que le champagne. Les fruits et légumes font exception : leurs prix s'accroîtraient respectivement de 7,5 % et 7,1 %. Les prix des fruits sont tirés à la hausse par ceux des pommes, pour lesquelles la demande est très forte, et des poires, qui ont connu une baisse des récoltes. Bien qu'en diminution, les coûts de l'énergie restent élevés et renchérissent les légumes. Les oignons et artichauts s'apprécieraient fortement, ainsi que d'autres produits dont les disponibilités étaient limitées en début d'année, comme les choux‑fleurs, carottes et salades. Les prix des pommes de terre diminueraient de 3,0 %, après avoir augmenté en 2021 (+15,0 %) et 2022 (+21,3 %). Au total, les prix des produits agricoles, comme ceux des intrants, demeurent nettement supérieurs à leurs niveaux d'avant 2021 (encadré 2).

Production animale : nouveau repli de l'offre et prix toujours en hausse

En 2023, la production animale (hors subventions) reculerait en volume (-2,5 %). La baisse serait de 4,8 % pour les bovins, de 6,8 % pour les veaux et de 5,0 % pour les porcins. En France, le cheptel porcin diminue depuis une vingtaine d'années et le cheptel bovin depuis 2016. La production de volaille avait baissé de 14,4 % en volume en 2022, affectée par l' influenza aviaire. En 2023, elle ne remonte que de 1,0 % en volume, l'épizootie s'étant prolongée sur le début d'année.

Dans ce contexte d'offre limitée, les prix des produits animaux continueraient d’augmenter (+7,9 %). En particulier, les prix du porc s'élèveraient de 21,7 % sur l'année, à l'issue d'une forte hausse au premier semestre amplifiée par le renchérissement de l'alimentation des animaux. Les prix des volailles augmenteraient de 6,0 %. Après une hausse record de 68,0 % en 2022, les prix des œufs s'apprécieraient de 5,5 %, toujours tirés par une forte demande.

Les engrais renchérissent à nouveau les consommations intermédiaires

En 2023, les de la branche agricole augmenteraient de nouveau en valeur (+2,5 %), sous l'effet de la hausse des prix (+3,5 %), alors qu'elles fléchiraient en volume (-0,9 %). Ces évolutions sont de moindre ampleur que l'année précédente, où leurs prix s'étaient accrus de 22,0 %, tandis que leurs volumes reculaient de 5,2 %.

Premier poste de dépense, les achats d'aliments pour animaux ne progresseraient que de 1,0 % en valeur. Les prix des aliments achetés en dehors de la branche agricole s'élèveraient de 1,5 %, résultant de deux tendances opposées : le nouveau renchérissement des produits manufacturés agroalimentaires et la baisse en 2023 du prix des céréales. Le prix des aliments intraconsommés diminuerait de 6,3 %, après la très forte hausse de l'année précédente (+46,3 %) où la hausse du prix des engrais et les conséquences de la sécheresse estivale avaient fortement renchéri les fourrages. En volume, la consommation d'aliments pour animaux progresserait de 3,5 %, la consommation croissante d'aliments intraconsommés faisant plus que compenser une nouvelle baisse des achats à l'extérieur de la branche.

Liés aux prix du gaz, les prix des engrais et amendements s’accroîtraient à nouveau de 19,1 %. La hausse est bien moindre que l'année précédente (+79,7 %), où s'étaient cumulés les effets de la reprise économique à la suite de la fin des confinements et ceux de la guerre en Ukraine. Le prix des engrais a toutefois culminé au début de la campagne 2023, la hausse des prix du gaz ayant même conduit certaines usines de fabrication en Europe à stopper leur production durant l'été 2022. En volume, le recours aux engrais diminuerait à nouveau (-17,0 %), entraînant une légère réduction du poste en valeur (-1,1 %). Ceci s'inscrit dans un mouvement plus long ; la consommation d'engrais baisse en effet tendanciellement en France et a été divisée par deux depuis le début des années 2000.

Les prix de l'énergie fléchiraient en 2023 (-1,5 %), après leur forte hausse de l'année précédente (+40,6 %). Cette baisse résulterait de celle du gazole non routier utilisé pour les tracteurs, dont le prix baisserait de 7,5 %. Les prix des autres produits énergétiques se seraient à nouveau renchéris, tel celui de l'électricité (+12,8 %).

La valeur ajoutée au coût des facteurs reculerait après deux années de hausse

En 2023, la de la branche agricole baisserait de 5,3 %. Ceci tient au repli de la (-0,8 %), c’est-à-dire y compris les subventions sur les produits, tandis que les consommations intermédiaires continuent d'augmenter. Une rupture s'opère avec les deux années précédentes où la valeur ajoutée brute avait fortement progressé (+14,4 % en 2021 et +17,3 % en 2022).

En 2023, les s’élèveraient à 8,4 milliards d'euros. Leur montant s'accroîtrait de 150 millions par rapport à 2022, sous l'effet principalement de l'augmentation du paiement de base au titre de la PAC.

En prenant en compte les subventions d’exploitation et les impôts à la production, la baisserait de 4,5 % en 2023. Comme l'emploi agricole continue tendanciellement de décroître (-0,5 % en 2023), la diminuerait un peu moins, -4,1 % en 2023. En , elle baisserait de 9,0 % en 2023, après avoir augmenté de 13,1 % en 2021 puis de 9,6 % en 2022 (figure 6). Sur le long terme, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels de la branche agricole continue d'augmenter. En 2023, elle dépasserait de 18,4 % la moyenne des années 2010.

Figure 6 - Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole en termes réels¹

indice 100 en 2010
Figure 6 - Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole en termes réels¹ (indice 100 en 2010) - Lecture : En 2023, l’indice de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels se situe à 124,5.
Année Valeur ajoutée brute
au coût des facteurs
par actif en termes réels
Moyenne mobile
sur 3 ans
2000 82,5 82,6
2001 83,1 83,0
2002 83,4 83,2
2003 83,1 83,8
2004 84,8 83,3
2005 82,0 85,2
2006 88,8 89,3
2007 97,1 91,9
2008 89,7 88,6
2009 79,1 89,6
2010 100,0 94,5
2011 104,3 103,4
2012 105,8 101,8
2013 95,3 101,2
2014 102,4 101,2
2015 105,8 101,5
2016 96,2 103,1
2017 107,4 107,1
2018 117,7 112,2
2019 111,5 113,2
2020 110,3 115,5
2021 124,7 123,9
2022 136,8 128,7
2023 124,5 ///
  • /// : Absence de résultat due à la nature des choses.
  • 1. Déflatée par l’indice de prix du produit intérieur brut.
  • Lecture : En 2023, l’indice de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels se situe à 124,5.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Figure 6 - Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole en termes réels¹

  • 1. Déflatée par l’indice de prix du produit intérieur brut.
  • Lecture : En 2023, l’indice de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels se situe à 124,5.
  • Source : Insee, compte prévisionnel de l’agriculture arrêté en novembre 2023.

Encadré 1 - Rappel sur le compte 2022

Les données présentées ici concernent le compte 2023 prévisionnel de l’agriculture.

En juillet 2023, à l’occasion de la publication du compte 2022 provisoire, l’évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels a été révisée de -6,8 points par rapport au compte prévisionnel de décembre 2022 (hausse de 9,6 % au lieu de 16,4 %). Les données 2022 seront mises à jour en juillet 2024 (version semi-définitive). Elles seront publiées simultanément avec les comptes 2021 définitif et 2023 provisoire.

Encadré 2 - Les prix des produits agricoles et des intrants diminuent mais restent à des niveaux élevés

Depuis mi‑2023, les prix agricoles à la production diminuent en rythme annuel, suivis par ceux des moyens de production agricole (figure). À la suite de la forte hausse des années 2021 et 2022, ils restent toutefois à un niveau élevé. De janvier à septembre 2023, ils dépassent respectivement de 21,6 % et de 22,5 % la moyenne des neufs premiers mois de l’année de la période 2018‑2022. Les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont commencé à monter plus tardivement, à la fin 2021, et n'ont pas reculé jusqu'à présent. De janvier à septembre 2023, ils dépassent de 17,1 % la moyenne de ces mêmes neuf mois correspondants de la période 2018‑2022.

Évolution des indices de prix pour les produits agricoles, intrants agricoles et produits alimentaires à la consommation

base 2015
Évolution des indices de prix pour les produits agricoles, intrants agricoles et produits alimentaires à la consommation (base 2015) - Lecture : En septembre 2023, l’indice des prix agricoles à la production se situe à 134,4.
Années Mois Prix d'achat des moyens de production agricole (IPAMPA) Prix agricoles à la production (IPPAP) Prix à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées
2005 Janvier 78,2 75,2 86,1
Février 78,5 75,7 86,6
Mars 79,1 76,1 87,4
Avril 79,3 72,7 87,0
Mai 78,9 73,1 87,4
Juin 79,4 74,1 87,2
Juillet 79,8 73,8 86,5
Août 80,0 75,2 85,8
Septembre 80,5 75,2 85,9
Octobre 80,7 75,0 86,0
Novembre 80,3 75,3 86,4
Décembre 80,4 75,8 86,7
2006 Janvier 80,8 76,6 87,1
Février 81,1 77,7 87,6
Mars 81,3 77,5 87,7
Avril 81,8 76,9 87,9
Mai 81,8 77,2 88,5
Juin 81,8 77,4 88,5
Juillet 81,9 78,7 88,3
Août 82,1 81,0 87,8
Septembre 81,9 82,7 88,2
Octobre 82,1 82,6 87,9
Novembre 82,3 83,2 88,5
Décembre 82,5 81,9 88,3
2007 Janvier 82,6 82,6 88,6
Février 83,1 82,2 88,2
Mars 83,8 82,5 88,1
Avril 84,5 82,6 88,9
Mai 84,8 81,9 89,3
Juin 85,1 84,2 89,7
Juillet 85,8 88,5 89,0
Août 86,6 94,0 88,9
Septembre 88,1 99,7 89,4
Octobre 89,5 99,4 89,9
Novembre 91,1 97,8 90,5
Décembre 91,9 99,9 91,1
2008 Janvier 93,2 102,1 92,5
Février 94,4 102,5 92,7
Mars 95,7 104,0 93,1
Avril 96,9 97,6 93,7
Mai 98,8 95,9 94,7
Juin 100,2 97,0 94,9
Juillet 101,3 97,2 94,9
Août 100,6 95,1 93,6
Septembre 100,6 93,3 93,7
Octobre 99,5 87,3 94,2
Novembre 97,7 84,6 94,0
Décembre 95,8 83,2 94,0
2009 Janvier 95,4 86,7 94,6
Février 94,8 86,3 94,6
Mars 93,9 84,3 94,4
Avril 93,5 81,2 94,5
Mai 92,7 83,2 94,8
Juin 92,2 82,5 94,2
Juillet 90,8 81,4 93,4
Août 90,7 80,1 92,6
Septembre 90,1 79,2 93,1
Octobre 89,7 78,2 93,5
Novembre 89,4 78,4 93,6
Décembre 89,3 78,8 93,5
2010 Janvier 89,5 82,1 94,4
Février 89,8 82,1 94,5
Mars 90,4 82,3 94,9
Avril 91,0 82,0 95,3
Mai 91,2 82,8 95,5
Juin 91,4 83,9 95,4
Juillet 91,3 87,8 94,8
Août 92,1 92,0 93,9
Septembre 93,7 95,1 93,9
Octobre 95,0 94,5 94,0
Novembre 95,6 95,2 94,5
Décembre 96,6 99,0 94,7
2011 Janvier 98,0 102,8 94,5
Février 99,4 102,9 94,8
Mars 100,6 99,9 95,7
Avril 101,0 101,0 95,8
Mai 100,4 100,6 96,9
Juin 100,6 100,6 97,1
Juillet 101,0 99,1 96,9
Août 100,9 99,3 96,7
Septembre 101,3 98,8 97,0
Octobre 101,3 96,3 97,3
Novembre 101,2 96,4 97,6
Décembre 101,0 95,7 97,9
2012 Janvier 100,6 98,6 97,9
Février 101,2 102,1 98,4
Mars 101,9 102,2 99,1
Avril 102,3 100,8 99,1
Mai 102,3 100,7 99,7
Juin 101,8 101,8 100,1
Juillet 103,1 104,8 99,4
Août 105,1 107,1 98,8
Septembre 106,0 110,5 99,1
Octobre 106,5 110,0 100,0
Novembre 106,4 111,1 100,0
Décembre 106,3 110,0 100,0
2013 Janvier 106,4 110,2 99,8
Février 106,8 109,5 99,9
Mars 106,4 110,4 100,3
Avril 105,7 110,1 100,7
Mai 105,4 108,7 101,3
Juin 105,0 109,2 101,8
Juillet 104,6 108,6 101,0
Août 104,2 106,1 100,5
Septembre 103,7 106,1 100,0
Octobre 103,0 105,0 99,9
Novembre 102,7 106,0 100,0
Décembre 102,7 106,2 100,1
2014 Janvier 102,9 106,2 99,9
Février 103,0 105,8 99,8
Mars 103,1 106,8 99,9
Avril 103,3 106,4 99,8
Mai 103,3 104,5 100,1
Juin 103,1 104,0 99,9
Juillet 102,5 102,9 99,3
Août 102,1 102,5 98,7
Septembre 101,6 100,2 99,2
Octobre 101,0 98,8 99,6
Novembre 100,4 100,1 99,6
Décembre 99,5 100,4 99,5
2015 Janvier 99,1 99,7 99,5
Février 100,5 98,8 99,7
Mars 100,7 99,3 100,0
Avril 101,1 99,2 100,0
Mai 101,3 97,9 100,5
Juin 100,6 100,1 100,2
Juillet 100,2 101,1 99,6
Août 99,7 100,7 99,5
Septembre 99,6 102,2 100,1
Octobre 99,5 101,7 100,6
Novembre 99,3 100,5 100,3
Décembre 98,3 98,7 100,0
2016 Janvier 97,8 97,4 99,9
Février 97,5 97,0 99,8
Mars 97,6 98,3 100,4
Avril 97,4 97,7 100,3
Mai 97,9 97,8 101,5
Juin 97,8 100,4 100,7
Juillet 97,3 101,7 100,9
Août 96,9 101,0 101,0
Septembre 97,0 101,2 100,5
Octobre 97,4 102,4 100,4
Novembre 97,2 103,1 100,6
Décembre 98,3 103,6 100,7
2017 Janvier 98,6 104,9 101,2
Février 99,0 104,9 101,5
Mars 98,9 103,9 101,2
Avril 99,1 103,9 101,1
Mai 98,7 103,2 101,9
Juin 98,1 103,2 101,6
Juillet 97,9 102,7 101,6
Août 98,0 103,3 101,7
Septembre 98,4 103,1 101,6
Octobre 98,9 104,1 102,1
Novembre 99,2 104,7 102,2
Décembre 99,3 104,5 102,2
2018 Janvier 100,1 103,6 102,5
Février 100,1 103,7 102,4
Mars 100,4 104,5 102,8
Avril 101,1 103,1 102,8
Mai 102,0 103,1 103,8
Juin 101,9 103,9 103,6
Juillet 102,2 105,2 103,7
Août 102,7 107,8 104,0
Septembre 103,6 109,5 104,7
Octobre 104,6 108,8 104,5
Novembre 104,5 109,7 104,2
Décembre 103,8 109,9 104,9
2019 Janvier 103,6 109,6 105,4
Février 104,1 108,1 105,5
Mars 104,4 107,4 105,2
Avril 104,6 107,8 105,3
Mai 104,4 107,0 106,1
Juin 103,8 108,3 106,2
Juillet 103,7 107,7 106,8
Août 103,3 106,8 107,4
Septembre 103,7 107,4 106,8
Octobre 103,6 107,5 106,2
Novembre 103,3 109,4 106,4
Décembre 103,5 109,7 107,0
2020 Janvier 103,6 109,8 107,5
Février 103,4 108,2 107,4
Mars 102,3 109,7 107,3
Avril 101,7 110,2 109,6
Mai 101,7 107,7 110,2
Juin 101,8 107,6 109,2
Juillet 101,8 106,7 108,0
Août 101,8 107,3 108,2
Septembre 101,5 107,2 107,7
Octobre 102,1 109,4 107,9
Novembre 102,6 110,1 108,7
Décembre 103,1 108,8 108,2
2021 Janvier 104,5 111,0 108,6
Février 106,4 112,6 108,3
Mars 107,6 113,3 108,4
Avril 107,9 113,6 109,1
Mai 108,5 115,7 109,7
Juin 109,6 116,2 108,9
Juillet 110,9 115,5 109,0
Août 111,6 118,4 109,8
Septembre 113,2 121,9 108,9
Octobre 117,5 125,5 108,7
Novembre 119,5 127,9 109,1
Décembre 120,5 128,4 109,7
2022 Janvier 123,1 129,3 110,4
Février 124,9 129,7 110,8
Mars 133,2 144,8 111,9
Avril 134,6 149,2 113,6
Mai 136,1 149,6 114,8
Juin 138,6 146,3 115,7
Juillet 138,2 144,1 116,9
Août 138,9 144,8 119,0
Septembre 139,5 146,7 120,4
Octobre 142,0 148,2 122,6
Novembre 141,2 146,9 123,3
Décembre 139,6 144,0 123,9
2023 Janvier 140,1 144,9 126,0
Février 138,6 146,2 128,3
Mars 137,5 144,8 130,8
Avril 135,5 141,0 131,5
Mai 133,5 136,2 131,9
Juin 132,0 138,0 132,2
Juillet 130,8 136,4 132,3
Août 132,1 134,5 132,8
Septembre 132,5 134,4 132,4
  • Note : Les prix sont des prix instantanés. Ils ne correspondent pas aux prix de campagne, à savoir ceux utilisés pour valoriser les productions végétales et intrants agricoles selon la méthodologie des comptes nationaux. Par exemple, pour l'année 2023, les prix de campagne des céréales sont ceux de juillet 2023 à juin 2024. Les prix de campagne des engrais sont ceux de la période de mise en terre (juillet 2022 à juin 2023 pour les engrais azotés).
  • Lecture : En septembre 2023, l’indice des prix agricoles à la production se situe à 134,4.
  • Source : Insee, indices des prix à la production agricole (IPPAP), indice des prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA), et indice des prix à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, base 2015.

Évolution des indices de prix pour les produits agricoles, intrants agricoles et produits alimentaires à la consommation

  • Note : Sur ce graphique, les prix sont des prix instantanés. Ils ne correspondent pas aux prix de campagne, à savoir ceux utilisés pour valoriser les productions végétales et intrants agricoles selon la méthodologie des comptes nationaux. Par exemple, pour l'année 2023, les prix de campagne des céréales sont ceux de juillet 2023 à juin 2024. Les prix de campagne des engrais sont ceux de la période de mise en terre (juillet 2022 à juin 2023 pour les engrais azotés).
  • Lecture : En septembre 2023, l’indice des prix agricoles à la production se situe à 134,4.
  • Source : Insee, indices des prix à la production agricole (IPPAP), indice des prix d’achat des moyens de production agricole (IPAMPA), et indice des prix à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, base 2015.
Publication rédigée par :Claire Géry, Vincent Hecquet, Félix Lucas (Insee)

Sources

Le compte français de l’agriculture est établi selon la méthode et les concepts du Système européen des comptes (SEC). Le compte prévisionnel 2023 repose sur des informations disponibles en novembre 2023.

Définitions

La branche agricole est le regroupement de toutes les unités d’activité économique qui exercent les activités suivantes : culture de végétaux (y compris maraîchage et horticulture), élevage d’animaux, activités de travaux agricoles à façon, chasse et activités annexes.

Les subventions à l’agriculture comprennent les subventions sur les produits (aides associées à certains types de production) et les subventions d’exploitation versées dans le cadre de la PAC ou au niveau national.

Les consommations intermédiaires correspondent aux biens et services qui entrent dans le processus de production.

La valeur ajoutée brute est égale à la production valorisée au prix de base diminuée des consommations intermédiaires.

La production au prix de base est égale à la production valorisée au prix auquel vend le producteur, augmentée des subventions sur les produits qu’il perçoit et diminuée des impôts spécifiques sur les produits qu’il reverse.

La valeur ajoutée brute au coût des facteurs est obtenue par ajout des subventions d’exploitation et déduction des impôts sur la production. Son évolution peut être rapportée à celle du nombre d’unités de travail annuel total (ou équivalents temps plein) : on obtient ainsi l’évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole par actif.

Les indicateurs de résultats sont présentés en termes réels : les évolutions à prix courants sont déflatées par l’indice de prix du produit intérieur brut (PIB), qui couvre l’ensemble du champ de l’économie. Ainsi, l’évolution d’un prix ou d’un résultat calculée en termes réels est positive si elle est supérieure à l’évolution générale des prix. Il s’agit d’une moyenne qui résulte d’une grande diversité de situations individuelles.

Pour en savoir plus

Géry C., Hecquet V., Lucas F., « Le compte provisoire de l’agriculture pour 2022 – Hausse des prix des produits et intrants », Insee Première n° 1957, juillet 2023.

Géry C., Hecquet V., Lucas F., « L’agriculture en 2022 – Les comptes nationaux provisoires de l’agriculture en 2022 », Documents de travail n° 2023-16, Insee, juillet 2023.

Eurostat, « Ouvrir dans un nouvel ongletComptes économiques de l’agriculture – revenu du secteur agricole (indicateur a , b, c) », Indicateur A : indice du revenu réel des facteurs dans l’agriculture par unité de travail annuel pour l’ensemble des pays de l’Union européenne, mars 2023.

Hecquet V., Lucas F., Géry C., « Le compte prévisionnel de l’agriculture pour 2022 – Hausse des prix et alourdissement des charges », Insee Première n° 1934, décembre 2022.

Géry C., Heim V., Lauraire P., « Le compte provisoire de l'agriculture pour 2021 – Hausse généralisée des prix », Insee Première n° 1913, juillet 2022.