Panorama de la pauvreté en Corse : une diversité de situations individuelles et territoriales
En 2020, 18,3 % de la population insulaire vit sous le seuil de pauvreté contre 14,4 % en moyenne nationale. La Corse est la région la plus pauvre de France métropolitaine avec une intensité de la pauvreté également plus importante sur l’île. La pauvreté est supérieure en Corse pour tous les publics à l’exception des familles monoparentales. De plus, la Corse est la région où le taux de pauvreté des ménages les plus âgés est le plus élevé, et spécificité régionale, ce taux augmente même à partir de 75 ans. Sur l’île, un tiers des revenus des ménages pauvres est d’ailleurs composé des pensions et des retraites. Ainsi, malgré une pauvreté élevée, la part des prestations sociales dans le revenu des ménages pauvres insulaires est inférieure à la moyenne métropolitaine.
La diversité des situations des ménages corses vivant sous le seuil de pauvreté peut être illustrée à travers six profils socio-démographiques dont les deux principaux sont les « retraités » et les « ménages non insérés sur le marché du travail, dépendants des prestations sociales et locataires du privé ».
Au-delà de la dimension monétaire, la pauvreté peut recouvrir d’autres formes de difficultés sociales et être associée à certains facteurs aggravants (situation défavorable sur le marché du travail, moindre niveau de qualification, situations familiales spécifiques, logements inadaptés, difficulté d’accès aux soins, éloignement aux services de la vie courante, difficultés liées à la mobilité).
En Corse, trois résidents sur quatre vivent dans un territoire « fragilisé » pour au moins un de ces thèmes.