Informations Rapides · 29 septembre 2023 · n° 250

À la fin du deuxième trimestre 2023, la dette publique s’établit à 3 046,9 Md€ Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques (APU) - deuxième trimestre 2023

À la fin du deuxième trimestre 2023, la dette publique au sens de Maastricht augmente de 34,5 Md€ et s’élève à 3 046,9 Md€. Toutefois, exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) et compte tenu de la forte croissance du PIB en valeur au deuxième trimestre, elle diminue de 0,7 point par rapport au premier trimestre 2023 et s’établit à 111,8 %. L’augmentation de la dette publique ce trimestre s’accompagne d’une baisse de la trésorerie des administrations publiques (-23,3 Md€), si bien que la dette nette augmente davantage que la dette brute (+56,1 Md€) et s’établit à 102,2 % du PIB.

Au deuxième trimestre 2023, la dette publique émanant de l’État augmente de 57,0 Md€. L’État émet principalement des titres obligataires de long terme (+37,4 Md€, net de remboursement) et dans une moindre mesure, des titres négociables de court terme (+17,7 Md€). Par ailleurs, les dépôts des correspondants au Trésor augmentent de 1,9 Md€. Du côté des actifs, l’État mobilise une partie de sa trésorerie pour se financer (-15,1 Md€) si bien que sa dette nette augmente plus fortement (+71,5 Md€) que sa contribution à la dette publique.

La contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette publique diminue (-21,6 Md€). Ce désendettement est principalement porté par l’Urssaf Caisse nationale (ex-Acoss) (-11,1 Md€) et la Cades (-7,8 Md€), essentiellement par le remboursement de titres de créance. Ce mouvement s’accompagne d’une baisse de la trésorerie des Asso (-8,2 Md€).

La dette publique des organismes divers d’administrations centrale (Odac) diminue de 0,4 Md€, à la suite de remboursements d’emprunts bancaires.

La dette publique des administrations publiques locales (Apul) baisse quant à elle de 0,5 Md€. Cependant, au sein des Apul, les variations sont contrastées. Les collectivités locales diminuent leur endettement (-1,5 Md€) avec le remboursement d’emprunts bancaires pour 1,1 Md€. À l’inverse, la dette publique des organismes divers d’administration locale augmente (+1,0 Md€), notamment avec Île-de-France Mobilités (+0,5 Md€).

La dette nette des administrations publiques s’élève à 2 785,9 Md€ au deuxième trimestre 2023, s’établissant à 102,2 % du PIB, après 101,9 % au premier trimestre. Elle augmente de 56,1 Md€, après +58,7 Md€ au trimestre précédent. L’écart de 21,6 Md€ avec la hausse de dette brute au deuxième trimestre correspond à la baisse de trésorerie des administrations publiques (-23,3 Md€), particulièrement marquée pour l’État (-15,1 Md€) et les Asso (-8,2 Md€).

Au deuxième trimestre 2023, la valeur totale des actions cotées et des titres d’organismes de placement collectif (OPC) détenus par les administrations publiques diminue de 59,3 Md€ et s’établit à 255,9 Md€. Cette forte diminution s’explique par le retrait de l’entreprise Électricité de France (EDF) de la cotation en juin 2023 après son rachat par l’État. Les titres détenus par l’État sont désormais enregistrés en actions non cotées dans les comptes nationaux. Par ailleurs, les Asso vendent des titres d'OPC (-11,9 Md€) et la valeur de leurs actions cotées diminue (-6,5 Md€). Enfin, la valeur totale des actions cotées et des titres d'OPC détenus par les Odac augmente de 8,7 Md€, sous l’effet des actions cotées.