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Insee Analyses Occitanie · Septembre 2023 · n° 138
Insee Analyses OccitanieLes Pyrénées-Orientales : un département toujours attractif malgré les difficultés sociales

Catherine Lavaud (Insee)

Le département des Pyrénées-Orientales est très attractif. Sa population a fortement augmenté sur les dernières décennies, les arrivants dans le département étant plus nombreux que les partants. Cependant, la croissance démographique ralentit sur la période récente. Conséquence de cet essor démographique, la pression sur le foncier est forte et fait grimper le prix des terrains.

Le département figure parmi les plus pauvres de France métropolitaine. En particulier, certains quartiers de la politique de la ville de Perpignan sont parmi les plus défavorisés de France métropolitaine. Le chômage est très présent. L'emploi progresse moins vite que la population. L’emploi saisonnier est important dans ce département à forte vocation touristique, mais aussi agricole. C’est un des départements les mieux dotés en emplacements de campings. Les résidences secondaires sont également nombreuses ; elles représentent la moitié des logements sur le littoral et plus des trois quarts dans certaines communes de montagne.

Insee Analyses Occitanie
No 138
Paru le :Paru le26/09/2023

La population augmente moins vite sur la période récente

La population des Pyrénées-Orientales a augmenté de 70 % depuis 1970. Le département compte 491 000 habitants au 1er janvier 2023. C’est le 10e département de France métropolitaine où la croissance démographique est la plus forte au cours des cinquante dernières années. La hausse de la population a été portée uniquement par les migrations, les décès étant plus nombreux que les naissances sur toute la période. L’attraction des territoires situés au sud de la France, proches du littoral, joue pleinement pour ce département. Néanmoins, la population progresse moins vite depuis 2014 que précédemment : +0,6 % par an depuis cette date, au lieu de +0,9 % entre 2009 et 2014. Cette inflexion s’explique à la fois par un creusement du déficit naturel et un fléchissement de l’excédent migratoire. Les Pyrénées-Orientales ont reculé au 17e rang des départements de France métropolitaine pour la hausse de population sur les dernières années. Si les tendances démographiques actuelles se poursuivaient, la population augmenterait de moins en moins vite, jusqu’à 515 000 habitants en 2055 avant de fléchir.

La commune de Perpignan, 4e d’Occitanie, plafonne à près de 120 000 habitants (figure 1).

Figure 1Évolution de la population par territoire

(en nombre d’habitants)
Évolution de la population par territoire ((en nombre d’habitants))
Année Perpignan Banlieue de Perpignan Massif Littoral Reste du département
1968 102 191 27 059 74 570 43 054 35 102
1975 106 426 34 784 75 309 43 886 39 101
1982 111 669 48 277 77 528 49 675 47 408
1990 105 983 57 652 79 743 61 776 58 642
1999 105 115 64 183 82 742 72 609 68 154
2008 116 676 72 093 90 433 81 727 80 458
2013 120 959 76 756 91 163 85 599 88 228
2019 119 344 83 681 92 124 89 336 95 494
  • Sources : Insee, recensements de la population.

Figure 1Évolution de la population par territoire

  • Sources : Insee, recensements de la population.

La périurbanisation provoque une hausse rapide de la population en banlieue de Perpignan (Pour comprendre) depuis 1970 et sur des territoires de plus en plus éloignés sur les dernières décennies. Le littoral, déjà densément peuplé, croît moins rapidement, les résidences secondaires venant en concurrence sur un marché immobilier tendu. En comparaison, les communes du massif pyrénéen ont une démographie peu dynamique, plombée par le déficit naturel.

Les Pyrénées-Orientales attirent plus les seniors que les jeunes

Massif pyrénéen, littoral, banlieue de Perpignan, reste du département, tous ces territoires gagnent des habitants au jeu des migrations. Seule la commune de Perpignan compte plus de partants que d’arrivants sur la période récente. C’est avec l’Hérault et la Haute-Garonne que les échanges sont les plus nombreux à l’échelle du département, mais ils sont déficitaires : les partants vers ces départements, en particulier vers Toulouse et Montpellier, sont plus nombreux que les arrivants. À l’inverse, les Pyrénées-Orientales attirent des habitants d’Île-de-France et des Hauts-de-France. Par ailleurs, en 2018, un nouvel habitant dans le département sur huit résidait auparavant à l’étranger. Les Pyrénées-Orientales se placent au 28e rang des départements de France métropolitaine pour la part des arrivants de l’étranger. Le premier pays d’origine est l’Espagne, puis avec des arrivants en nombre plus réduit, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Algérie et le Maroc. Les arrivants de l’étranger sont plus jeunes que les arrivants en provenance du reste de la France.

Globalement, le département perd des jeunes âgés de 18 à 24 ans qui partent pour poursuivre des études supérieures ou accéder à un emploi et gagne surtout des habitants âgés de 55 à 64 ans. Des jeunes ménages avec enfants partent de la commune de Perpignan en lien avec les mouvements classiques de périurbanisation. Elle perd aussi des jeunes de 18 à 24 ans.

L’excédent migratoire est plus fort dans les communes du département situées dans le massif pyrénéen que sur le littoral, en proportion de la population. Dans le massif, les arrivées dépassent les départs pour toutes les tranches d’âge sauf pour les 18-29 ans, alors que le littoral gagne surtout des personnes âgées de 55 ans ou plus au jeu des migrations. C'est à Perpignan mais aussi dans les communes du massif que la part des arrivants de l'étranger est la plus élevée.

Deux fois plus de seniors que de jeunes en 2040

En 1975, le département comptait 67 personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 de moins de 20 ans. En 2023, ce rapport atteint 128 pour 100. En 2040, si les tendances démographiques récentes se poursuivent, il atteindra 194 pour 100, c’est-à-dire que la population âgée de 65 ans ou plus sera presque deux fois plus nombreuse que celle de moins de 20 ans. Le vieillissement n’est pas spécifique aux Pyrénées-Orientales car il est lié à l’arrivée aux âges élevés des générations nombreuses du baby-boom. Mais dans ce département, il est amplifié par les migrations. En 2023, 27 % de la population des Pyrénées-Orientales a 65 ans ou plus, soit six points de plus qu’au niveau national.

C'est sur le littoral que la part des seniors est la plus élevée, plus encore que dans le massif pyrénéen. C’est moins vrai aux âges les plus avancés : le massif et le littoral comptent des proportions de personnes de 85 ans ou plus quasi identiques (figure 2).

Figure 2Indicateurs par territoire

Indicateurs par territoire
Caractéristiques Perpignan Banlieue de Perpignan Littoral Massif Reste du département Pyrénées-Orientales
Nombre de communes 1 14 15 155 41 226
Population au 1er janvier 2020 118 032 84 966 90 363 92 508 96 896 482 765
Densité (h/km²) 1 752 556 233 30 185 116
Evolution de la population entre 1968 et 1990 (en %) 3,7 113,1 43,5 6,9 67,1 29,0
Evolution de la population entre 1990 et 2020 (en %) 11,4 47,4 46,3 16,0 65,2 32,7
Part de la population ayant 65 ans ou + en 2019 (en %) 22,5 22,9 33,5 29,1 23,1 26,0
Part de la population ayant 85 ans ou + en 2019 (en %) 4,5 3,8 5,0 5,2 3,5 4,4
Part de résidences secondaires et logements occasionnels en 2019 (en %) 3,6 2,6 54,1 41,6 6,3 28,1
Taux de pauvreté en 2020 (en %) 32 16 18 21 15 21
Niveau de vie médian annuel en 2020 (en euros) 17 150 21 060 20 760 19 830 21 410 20 070
1er décile de niveau de vie annuel D1 (en euros) 9 320 11 660 11 100 10 440 11 880 10 580
9e décile de niveau de vie annuel D9 (en euros) 33 170 35 240 35 000 33 460 35 040 34 430
Rapport interdécile du niveau de vie D9/D1 3,6 3,0 3,2 3,2 2,9 3,3
Nombre d’emplois pour 100 actifs occupés résidents en 2019 196,4 68,9 88,8 86,4 49,1 98,2
Part de la sphère présentielle dans l’emploi en 2019 (en %) 73,2 71,7 80,3 79,0 75,0 75,3
  • Sources : Insee, recensements de la population 2019 et 2020, Flores 2019, FiLoSoFi 2020.

Au regard du nombre de personnes âgées, les Pyrénées-Orientales figurent parmi les départements français ayant la plus faible capacité d’hébergement en Ehpad et autres établissements (résidences autonomie, services de soins de longue durée). En 2019, 12,8 % des 85 ans ou plus vivent en Ehpad dans le département, contre 18,0 % en France métropolitaine. La prise en charge du grand âge concerne donc encore plus qu’ailleurs des personnes qui n’ont pas quitté leur domicile. Le département compte 9 700 personnes de 85 ans ou plus vivant seules dans leur logement et 1 500 couples dont les deux conjoints ont atteint cet âge. L’accès aux commerces et aux services de santé est un enjeu fort pour ces populations à la mobilité parfois réduite. Attractif, le département l’est également pour les professionnels de santé. Les habitants bénéficient d’une accessibilité aux médecins généralistes et d’une capacité de prise en charge en soins infirmiers à domicile supérieures à la moyenne nationale. Certains territoires très peu denses et enclavés du massif pyrénéen restent cependant relativement éloignés de ces professionnels.

Le deuxième département le plus pauvre

Le département des Pyrénées-Orientales est le deuxième département le plus pauvre de France métropolitaine, juste derrière la Seine-Saint-Denis. En 2020, 21 % des habitants sont en situation de pauvreté, disposant de moins de 1 120 € par mois pour une personne seule ou de moins de 2 352 € par mois pour un couple avec deux jeunes enfants. C’est 6 points de plus qu’en France métropolitaine mais aussi plus que dans les autres départements du littoral languedocien où la pauvreté est également très prégnante. Par ailleurs, 14 % de la population de moins de 65 ans est couverte par le revenu de solidarité active (RSA) fin 2020, soit deux fois plus qu’en moyenne en France métropolitaine.

Avec un tiers de ses habitants sous le seuil de pauvreté, la commune de Perpignan est la première concernée (figure 3).

Figure 3Taux de pauvreté en 2020*

(en %)
Taux de pauvreté en 2020* ((en %))
Zone Taux de pauvreté
Perpignan 32,0
Banlieue de Perpignan 16,0
Littoral 18,0
Massif 21,0
Reste du département 15,0
Pyrénées-Orientales 20,7
France métropolitaine 14,4
  • * au seuil de 60 % du niveau de vie médian métropolitain.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (FiLoSoFi) 2020.

Figure 3Taux de pauvreté en 2020*

  • * au seuil de 60 % du niveau de vie médian métropolitain.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (FiLoSoFi) 2020.

La précarité sociale est particulièrement marquée dans certains quartiers de la ville (encadré). Les autres territoires du département, et en particulier la zone située dans le massif pyrénéen, sont également touchés par une pauvreté plus fréquente qu’en moyenne en France. Comme ailleurs, le risque de pauvreté est plus répandu dans les familles monoparentales qui sont nombreuses dans le département (20 % des ménages contre 17 % en France). Par contre, les seniors sont moins concernés par la pauvreté que dans les départements très ruraux tels que la Creuse, le Gers ou la Lozère, où les retraités agricoles sont plus nombreux.

Le grand écart des niveaux de vie à Perpignan

En 2020, les 10 % des habitants des Pyrénées-Orientales les plus pauvres disposent d’un niveau de vie inférieur à 880 € par mois alors qu’il dépasse 2 870 € par mois pour les 10 % les plus aisés. Cet écart est proche de celui observé dans les autres départements de province. C’est à Perpignan qu’il est le plus marqué, surtout parce que les personnes en situation de pauvreté y sont encore plus pauvres qu’ailleurs. Les écarts de niveau de vie entre quartiers, et même au sein des quartiers, sont importants. Ainsi, les 10 % des habitants les plus riches du quartier favorisé « Route de Canet » disposent d’un niveau de vie de plus de 5 880 € par mois en 2020, contre 1 500 € dans les quartiers de la politique de la ville « Bas Vernet-Ancien Zus » et « Champs de Mars » où la pauvreté est très répandue. Mais même dans ce quartier favorisé « Route de Canet », les personnes en situation de pauvreté sont nombreuses : 10 % des habitants y vivent avec moins de 1 070 € par mois.

De grandes difficultés d’accès à l’emploi

Les Pyrénées-Orientales figurent parmi les départements de France métropolitaine où la population de 25 à 54 ans est la moins souvent en position d’activité : 14,2 % n’est ni en emploi ni au chômage, contre 9,3 % en France métropolitaine. Pour les actifs, l’accès à l’emploi est difficile. Le taux de chômage, 11,7 % en moyenne en 2022, est le plus élevé de France métropolitaine (7,3 % en moyenne en 2022). Il est au 1er rang pour le chômage des jeunes, pour celui des hommes comme pour celui des femmes, au 2e rang derrière la Seine-Saint-Denis pour celui des 50 ans ou plus. Le niveau élevé de chômage contribue au taux de pauvreté et à la forte prévalence de situations sociales difficiles. Un enfant sur cinq vit dans une famille sans personne en emploi et un jeune de 18 à 25 ans sur trois n’est ni en formation ni en emploi. L’accès à l’emploi est rendu difficile par des niveaux de formation souvent faibles. Le département est celui de France métropolitaine où les 15-29 ans sont le plus souvent non diplômés : 24 % de ceux qui ne sont pas scolarisés sont titulaires au mieux d’un brevet des collèges.

Le département fait face à un déséquilibre entre son attractivité et son développement économique. Le nombre d’emplois offerts augmente moins vite que la population active : +3,7 % contre +8,4 % entre 2008 et 2019. Les conséquences sont en premier lieu une hausse du chômage et dans une moindre mesure un nombre croissant, quoique faible, d’actifs travaillant hors du département. Les navettes transfrontalières avec l’Espagne restent marginales.

Une économie fortement présentielle

Dans les Pyrénées-Orientales, 75 % des emplois relèvent de la sphère présentielle contre 65 % en moyenne en France métropolitaine. Ces emplois appartiennent majoritairement aux secteurs du commerce de détail et des services aux particuliers. Ils sont liés à la satisfaction des besoins des personnes présentes qu’elles soient résidentes ou touristes. Ils accompagnent l’essor démographique du département et sont dopés par le tourisme sur certains territoires. Néanmoins, leur poids dans l’économie du département n’augmente plus et l’équilibre entre sphère présentielle et sphère productive se stabilise sur la période récente.

Le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) constitue le seul pan de l’économie productive plus présent qu’à l’échelle nationale (3,2 % des emplois en 2020 contre 2,3 % en France métropolitaine). La pêche pèse très peu et est essentiellement artisanale. L’agriculture est diversifiée (viticulture, arboriculture, maraîchage, élevage) et s’oriente vers les produits sous signe de qualité. L’agriculture biologique, en particulier, a connu un essor important. En 2021, 39 % des surfaces sont cultivées en bio plaçant les Pyrénées-Orientales en cinquième position des départements français. L’adaptation au changement climatique qui modifie les cycles végétaux et exacerbe les tensions sur la ressource en eau est un enjeu majeur dans ce département.

L’industrie est peu présente (6,4 % des emplois contre 11,6 % en France métropolitaine en 2020), mais le nombre d’emplois industriels parvient à se maintenir depuis les années 90. Le département n’accueille pas de grand établissement industriel, mais plusieurs, de taille moyenne, ont su faire évoluer leurs activités pour se développer. Ainsi, Florette (IAA à Toreilles), Republic Technologies France Sas (papier à Perpignan), Sterimed (matériel médical à Amélie-les-Bains) et Cemoi Chocolatier à Perpignan emploient chacun entre 250 et 400 salariés. La construction nautique, avec en particulier Catana qui emploie près de 200 personnes à Canet-en-Roussillon, constitue le volet industriel des activités liées à la mer. Celles-ci comprennent également des établissements du secteur des transports avec le port de commerce de Port-Vendres (second port fruitier de Méditerranée après Fos-sur-Mer), des commerces et services en lien avec le tourisme du littoral et même de la recherche avec l'Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer.

Le secteur tertiaire représente 83 % des emplois, soit quatre points de plus qu’en France métropolitaine. Le département ne se distingue pourtant pas par une sur-administration : rapportés à la population, les effectifs dans la fonction publique sont inférieurs à la moyenne nationale. Les établissements relevant du domaine public représentent 24 % des postes salariés et jusqu’à 29 % à Perpignan. Les trois premiers employeurs dans les Pyrénées-Orientales sont par ordre décroissant le centre hospitalier de Perpignan, la mairie de Perpignan et le Conseil départemental.

Un tourisme important mais saisonnier

Les atouts naturels et patrimoniaux des Pyrénées-Orientales en font un département à forte vocation touristique, avec en première ligne un tourisme balnéaire mais également de sports d’hiver, de montagne, thermal, de nature et culturel. C’est le 6e département de France pour le nombre d’emplacements de camping, le 10e pour la capacité d’accueil dans les hébergements collectifs de tourisme. En 2019, la présence des touristes génère 10,1 % des emplois marchands en moyenne sur l’année, contre 6,4 % en France. La saisonnalité de ces emplois est forte, comme celle des emplois salariés agricoles.

Plus de 26 000 postes saisonniers ont au total été occupés en 2017 (hors intérim), plaçant les Pyrénées-Orientales au 1er rang des départements d’Occitanie pour le poids des postes saisonniers dans l’emploi salarié du secteur privé (14,0 % contre 7,7 % en moyenne dans la région). Une majorité de ces postes sont occupés par une main d’œuvre locale.

Les résidences secondaires largement prédominantes sur certains territoires

En 2019, 28 % des logements sont des résidences secondaires (ou des logements occasionnels). C’est la plus forte proportion de tous les départements du littoral méditerranéen hors Corse (figure 4). Les Pyrénées-Orientales comptent près de 100 000 résidences secondaires. Entre 1968 et 1999, leur nombre a augmenté 4 à 5 fois plus vite que celui des résidences principales, en lien avec le développement du tourisme de masse sur le littoral et des sports d’hiver. Depuis 2000, le parc de résidences secondaires croît moins vite que celui des résidences principales.

Figure 4Population et part de résidences secondaires par commune

Population et part de résidences secondaires par commune
Code Libellé Population 2020 Part des résidences secondaires ou occasionnelles en 2019 Zonage Libellé zonage
66001 L'Albère 70 14,3 2 massif pyrénéen
66002 Alénya 3 654 7,1 5 autres communes
66003 Amélie-les-Bains-Palalda 3 581 54,3 2 massif pyrénéen
66004 Les Angles 546 89,2 2 massif pyrénéen
66005 Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes 557 48,2 2 massif pyrénéen
66006 Ansignan 166 43,2 2 massif pyrénéen
66007 Arboussols 127 30,6 2 massif pyrénéen
66008 Argelès-sur-Mer 10 593 63,9 1 littoral
66009 Arles-sur-Tech 2 784 11,0 2 massif pyrénéen
66010 Ayguatébia-Talau 35 74,2 2 massif pyrénéen
66011 Bages 4 453 3,8 5 autres communes
66012 Baho 3 388 2,2 3 banlieue de perpignan
66013 Baillestavy 118 41,7 2 massif pyrénéen
66014 Baixas 2 669 7,9 5 autres communes
66015 Banyuls-dels-Aspres 1 289 11,2 2 massif pyrénéen
66016 Banyuls-sur-Mer 4 761 51,1 1 littoral
66017 Le Barcarès 5 894 80,6 1 littoral
66018 La Bastide 68 67,1 2 massif pyrénéen
66019 Bélesta 213 30,6 2 massif pyrénéen
66020 Bolquère 816 87,7 2 massif pyrénéen
66021 Bompas 7 625 2,2 3 banlieue de perpignan
66022 Boule-d'Amont 58 57,3 2 massif pyrénéen
66023 Bouleternère 957 14,2 2 massif pyrénéen
66024 Le Boulou 5 313 14,2 2 massif pyrénéen
66025 Bourg-Madame 1 203 42,1 2 massif pyrénéen
66026 Brouilla 1 580 5,1 5 autres communes
66027 La Cabanasse 695 42,1 2 massif pyrénéen
66028 Cabestany 10 368 5,3 3 banlieue de perpignan
66029 Caixas 134 30,9 2 massif pyrénéen
66030 Calce 216 8,1 5 autres communes
66032 Calmeilles 59 41,7 2 massif pyrénéen
66033 Camélas 459 17,0 5 autres communes
66034 Campôme 111 55,1 2 massif pyrénéen
66035 Campoussy 41 49,5 2 massif pyrénéen
66036 Canaveilles 22 70,6 2 massif pyrénéen
66037 Canet-en-Roussillon 12 653 56,6 1 littoral
66038 Canohès 6 490 2,0 3 banlieue de perpignan
66039 Caramany 131 54,5 2 massif pyrénéen
66040 Casefabre 41 39,5 2 massif pyrénéen
66041 Cases-de-Pène 958 2,5 5 autres communes
66042 Cassagnes 276 37,5 2 massif pyrénéen
66043 Casteil 139 46,4 2 massif pyrénéen
66044 Castelnou 289 25,2 5 autres communes
66045 Catllar 761 17,3 2 massif pyrénéen
66046 Caudiès-de-Fenouillèdes 593 33,1 2 massif pyrénéen
66047 Caudiès-de-Conflent 18 77,1 2 massif pyrénéen
66048 Cerbère 1 301 55,1 1 littoral
66049 Céret 7 753 15,7 2 massif pyrénéen
66050 Claira 4 550 3,4 5 autres communes
66051 Clara-Villerach 270 34,8 2 massif pyrénéen
66052 Codalet 359 20,9 2 massif pyrénéen
66053 Collioure 2 400 70,0 1 littoral
66054 Conat 60 40,2 2 massif pyrénéen
66055 Corbère 777 17,0 5 autres communes
66056 Corbère-les-Cabanes 1 040 3,1 5 autres communes
66057 Corneilla-de-Conflent 530 34,9 2 massif pyrénéen
66058 Corneilla-la-Rivière 2 012 4,5 5 autres communes
66059 Corneilla-del-Vercol 2 444 4,0 5 autres communes
66060 Corsavy 240 38,4 2 massif pyrénéen
66061 Coustouges 91 52,9 2 massif pyrénéen
66062 Dorres 171 61,0 2 massif pyrénéen
66063 Les Cluses 232 8,8 2 massif pyrénéen
66064 Égat 422 42,7 2 massif pyrénéen
66065 Elne 9 402 4,1 1 littoral
66066 Enveitg 637 56,0 2 massif pyrénéen
66067 Err 683 64,5 2 massif pyrénéen
66068 Escaro 111 51,3 2 massif pyrénéen
66069 Espira-de-l'Agly 3 489 2,7 5 autres communes
66070 Espira-de-Conflent 183 24,5 2 massif pyrénéen
66071 Estagel 2 046 7,7 2 massif pyrénéen
66072 Estavar 479 76,5 2 massif pyrénéen
66073 Estoher 135 38,2 2 massif pyrénéen
66074 Eus 377 29,8 2 massif pyrénéen
66075 Eyne 144 75,9 2 massif pyrénéen
66076 Feilluns 63 35,0 2 massif pyrénéen
66077 Fenouillet 88 39,4 2 massif pyrénéen
66078 Fillols 197 46,6 2 massif pyrénéen
66079 Finestret 200 32,9 2 massif pyrénéen
66080 Fontpédrouse 119 60,5 2 massif pyrénéen
66081 Fontrabiouse 124 76,1 2 massif pyrénéen
66082 Formiguères 500 78,2 2 massif pyrénéen
66083 Fosse 41 55,2 2 massif pyrénéen
66084 Fourques 1 313 6,5 5 autres communes
66085 Fuilla 442 26,4 2 massif pyrénéen
66086 Glorianes 22 33,3 2 massif pyrénéen
66088 Ille-sur-Têt 5 519 3,9 2 massif pyrénéen
66089 Joch 349 20,0 2 massif pyrénéen
66090 Jujols 43 61,4 2 massif pyrénéen
66091 Lamanère 56 70,6 2 massif pyrénéen
66092 Lansac 91 17,1 2 massif pyrénéen
66093 Laroque-des-Albères 2 192 33,3 2 massif pyrénéen
66094 Latour-Bas-Elne 3 210 13,2 5 autres communes
66095 Latour-de-Carol 450 52,0 2 massif pyrénéen
66096 Latour-de-France 1 043 13,1 2 massif pyrénéen
66097 Lesquerde 139 36,4 2 massif pyrénéen
66098 La Llagonne 218 69,1 2 massif pyrénéen
66099 Llauro 320 27,3 2 massif pyrénéen
66100 Llo 166 60,8 2 massif pyrénéen
66101 Llupia 2 141 3,3 5 autres communes
66102 Mantet 31 72,2 2 massif pyrénéen
66103 Marquixanes 574 16,5 2 massif pyrénéen
66104 Los Masos 979 11,0 2 massif pyrénéen
66105 Matemale 277 59,4 2 massif pyrénéen
66106 Maureillas-las-Illas 2 665 16,9 2 massif pyrénéen
66107 Maury 789 16,4 2 massif pyrénéen
66108 Millas 4 261 7,6 5 autres communes
66109 Molitg-les-Bains 246 70,6 2 massif pyrénéen
66111 Montalba-le-Château 153 39,6 2 massif pyrénéen
66112 Montauriol 251 21,2 2 massif pyrénéen
66113 Montbolo 177 15,5 2 massif pyrénéen
66114 Montescot 1 630 6,0 5 autres communes
66115 Montesquieu-des-Albères 1 250 18,8 5 autres communes
66116 Montferrer 197 44,0 2 massif pyrénéen
66117 Mont-Louis 144 49,2 2 massif pyrénéen
66118 Montner 333 25,1 2 massif pyrénéen
66119 Mosset 316 52,7 2 massif pyrénéen
66120 Nahuja 76 68,0 2 massif pyrénéen
66121 Néfiach 1 314 7,8 5 autres communes
66122 Nohèdes 59 47,2 2 massif pyrénéen
66123 Nyer 153 47,5 2 massif pyrénéen
66124 Font-Romeu-Odeillo-Via 1 791 81,0 2 massif pyrénéen
66125 Olette 347 28,2 2 massif pyrénéen
66126 Oms 334 27,0 2 massif pyrénéen
66127 Opoul-Périllos 1 189 9,8 5 autres communes
66128 Oreilla 25 74,9 2 massif pyrénéen
66129 Ortaffa 1 700 8,1 5 autres communes
66130 Osséja 1 366 57,3 2 massif pyrénéen
66132 Palau-de-Cerdagne 415 59,8 2 massif pyrénéen
66133 Palau-del-Vidre 3 092 8,1 5 autres communes
66134 Passa 998 8,2 2 massif pyrénéen
66136 Perpignan 118 032 3,6 4 perpignan
66137 Le Perthus 551 4,2 2 massif pyrénéen
66138 Peyrestortes 1 585 1,7 3 banlieue de perpignan
66139 Pézilla-de-Conflent 39 56,8 2 massif pyrénéen
66140 Pézilla-la-Rivière 3 906 2,0 3 banlieue de perpignan
66141 Pia 10 334 2,2 3 banlieue de perpignan
66142 Planès 54 59,7 2 massif pyrénéen
66143 Planèzes 90 10,2 2 massif pyrénéen
66144 Pollestres 5 316 2,0 5 autres communes
66145 Ponteilla 2 833 2,5 5 autres communes
66146 Porta 115 69,0 2 massif pyrénéen
66147 Porté-Puymorens 106 82,9 2 massif pyrénéen
66148 Port-Vendres 3 995 40,4 1 littoral
66149 Prades 6 081 9,7 2 massif pyrénéen
66150 Prats-de-Mollo-la-Preste 1 155 58,5 2 massif pyrénéen
66151 Prats-de-Sournia 78 55,9 2 massif pyrénéen
66152 Prugnanes 105 15,9 2 massif pyrénéen
66153 Prunet-et-Belpuig 47 46,2 2 massif pyrénéen
66154 Puyvalador 61 85,7 2 massif pyrénéen
66155 Py 80 65,8 2 massif pyrénéen
66156 Rabouillet 91 54,7 2 massif pyrénéen
66157 Railleu 23 77,7 2 massif pyrénéen
66158 Rasiguères 156 47,1 2 massif pyrénéen
66159 Réal 62 78,0 2 massif pyrénéen
66160 Reynès 1 252 11,7 2 massif pyrénéen
66161 Ria-Sirach 1 354 14,8 2 massif pyrénéen
66162 Rigarda 678 18,5 2 massif pyrénéen
66164 Rivesaltes 9 020 3,1 3 banlieue de perpignan
66165 Rodès 636 21,0 2 massif pyrénéen
66166 Sahorre 397 45,0 2 massif pyrénéen
66167 Saillagouse 1 175 57,1 2 massif pyrénéen
66168 Saint-André 3 411 13,9 5 autres communes
66169 Saint-Arnac 109 39,1 2 massif pyrénéen
66170 Sainte-Colombe-de-la-Commanderie 162 6,3 5 autres communes
66171 Saint-Cyprien 11 048 64,7 1 littoral
66172 Saint-Estève 11 642 1,6 3 banlieue de perpignan
66173 Saint-Féliu-d'Amont 1 205 4,3 3 banlieue de perpignan
66174 Saint-Féliu-d'Avall 2 907 6,1 3 banlieue de perpignan
66175 Saint-Génis-des-Fontaines 2 837 13,2 5 autres communes
66176 Saint-Hippolyte 3 209 5,7 1 littoral
66177 Saint-Jean-Lasseille 1 558 4,6 5 autres communes
66178 Saint-Jean-Pla-de-Corts 2 264 14,2 2 massif pyrénéen
66179 Saint-Laurent-de-Cerdans 1 036 31,1 2 massif pyrénéen
66180 Saint-Laurent-de-la-Salanque 10 053 8,0 1 littoral
66181 Sainte-Léocadie 122 89,3 2 massif pyrénéen
66182 Sainte-Marie-la-Mer 4 800 49,3 1 littoral
66183 Saint-Marsal 64 67,5 2 massif pyrénéen
66184 Saint-Martin-de-Fenouillet 51 52,2 2 massif pyrénéen
66185 Saint-Michel-de-Llotes 353 8,9 2 massif pyrénéen
66186 Saint-Nazaire 2 784 7,5 1 littoral
66187 Saint-Paul-de-Fenouillet 1 779 12,2 2 massif pyrénéen
66188 Saint-Pierre-dels-Forcats 262 76,5 2 massif pyrénéen
66189 Saleilles 5 617 3,9 5 autres communes
66190 Salses-le-Château 3 616 7,0 1 littoral
66191 Sansa 23 75,8 2 massif pyrénéen
66192 Sauto 94 68,2 2 massif pyrénéen
66193 Serdinya 225 43,4 2 massif pyrénéen
66194 Serralongue 227 52,0 2 massif pyrénéen
66195 Le Soler 7 868 1,7 3 banlieue de perpignan
66196 Sorède 3 395 26,8 2 massif pyrénéen
66197 Souanyas 36 53,3 2 massif pyrénéen
66198 Sournia 492 34,9 2 massif pyrénéen
66199 Taillet 103 37,9 2 massif pyrénéen
66201 Tarerach 45 18,3 2 massif pyrénéen
66202 Targasonne 193 58,2 2 massif pyrénéen
66203 Taulis 58 48,6 2 massif pyrénéen
66204 Taurinya 328 35,3 2 massif pyrénéen
66205 Tautavel 854 22,0 2 massif pyrénéen
66206 Le Tech 96 49,3 2 massif pyrénéen
66207 Terrats 760 7,4 5 autres communes
66208 Théza 2 170 3,7 5 autres communes
66209 Thuès-Entre-Valls 35 72,8 2 massif pyrénéen
66210 Thuir 8 057 2,3 5 autres communes
66211 Tordères 180 30,3 2 massif pyrénéen
66212 Torreilles 3 854 35,6 1 littoral
66213 Toulouges 7 255 1,4 3 banlieue de perpignan
66214 Tresserre 1 125 6,3 5 autres communes
66215 Trévillach 161 37,7 2 massif pyrénéen
66216 Trilla 76 45,9 2 massif pyrénéen
66217 Trouillas 2 222 4,8 5 autres communes
66218 Ur 353 53,4 2 massif pyrénéen
66219 Urbanya 47 69,6 2 massif pyrénéen
66220 Valcebollère 36 69,9 2 massif pyrénéen
66221 Valmanya 34 55,5 2 massif pyrénéen
66222 Vernet-les-Bains 1 447 37,5 2 massif pyrénéen
66223 Villefranche-de-Conflent 209 31,6 2 massif pyrénéen
66224 Villelongue-de-la-Salanque 3 285 3,2 5 autres communes
66225 Villelongue-dels-Monts 1 815 16,9 5 autres communes
66226 Villemolaque 1 356 4,1 5 autres communes
66227 Villeneuve-de-la-Raho 4 124 2,2 5 autres communes
66228 Villeneuve-la-Rivière 1 373 4,1 3 banlieue de perpignan
66230 Vinça 2 146 14,7 2 massif pyrénéen
66231 Vingrau 558 16,1 5 autres communes
66232 Vira 25 72,6 2 massif pyrénéen
66233 Vivès 173 25,6 2 massif pyrénéen
66234 Le Vivier 68 51,2 2 massif pyrénéen
  • Sources : Insee, recensements de la population 2019 et 2020.

Figure 4Population et part de résidences secondaires par commune

  • Sources : Insee, recensements de la population 2019 et 2020.

Sur le littoral, 54 % des logements sont des résidences secondaires. Dans le massif pyrénéen, la proportion est moindre (42 %), mais elle atteint près de 90 % dans certaines communes dotées de stations de sports d’hiver (Les Angles et Bolquère). La durée d’occupation des résidences secondaires est un enjeu fort pour la vitalité des territoires. Sur la Côte Vermeille, plus de la moitié des propriétaires de résidences secondaires résident à au moins trois heures en voiture, ce qui peut induire une occupation limitée dans l’année par leurs propriétaires. La mise en location saisonnière de ces biens peut néanmoins étendre leur durée d’occupation. Dans les stations de montagne, les propriétaires sont moins éloignés.

Lorsqu’ils occupent leur logement, les propriétaires de résidences secondaires contribuent à une élévation du niveau de vie sur le département puisqu’ils sont plus riches que la population résidant à l’année. Un quart d’entre eux font partie des 10 % des Français les plus aisés. L’importance de ces résidences secondaires prisées par une population aisée contribue à augmenter les prix de l’immobilier et rend l'accès à la propriété difficile dans les communes touristiques du département pour une population locale nettement moins favorisée.

Un marché des terrains à bâtir tendu par la pression sur le foncier

Le département fait face à une hausse continue de la population dans un contexte de risques naturels forts qui s’amplifient avec le changement climatique : inondation et submersion, incendie, sécheresse. La protection des espaces naturels et la préservation des espaces agricoles limitent eux aussi les disponibilités foncières pour la construction neuve, entraînant des prix élevés et une taille réduite des terrains à bâtir. Le prix moyen des terrains vendus en 2020 est le plus élevé d’Occitanie, à égalité avec celui observé dans l’Hérault. Il a augmenté de 40 % en 13 ans. Conséquence de la raréfaction des surfaces disponibles et de leur renchérissement, la superficie des parcelles achetées est faible : 438 m² en moyenne en 2020 contre près de 600 m² dans l’Hérault et 1 000 m² en Haute-Garonne. Elle ne cesse de diminuer depuis plusieurs années mais semble avoir atteint un seuil difficilement compressible.

Concernant le marché de l’immobilier, une forte dispersion des prix est observée sur le territoire. La commune de Perpignan se distingue par des prix inférieurs à ceux observés sur une grande partie du département. C’est une des villes de plus de 100 000 habitants les moins chères de France, avec Saint-Étienne, Limoges, Brest et Le Mans. Les communes les plus cotées sont situées sur le littoral mais aussi dans une partie du massif pyrénéen à environ une demi-heure en voiture de Perpignan (Laroque-des-Albères ou Sorède par exemple).

Encadré - Des quartiers de Perpignan parmi les plus défavorisés de France

La commune de Perpignan comptabilise neuf quartiers de la politique de la ville (QPV) et un quart de sa population réside en QPV. Trois d’entre eux, qui regroupent environ 5 800 habitants, figurent parmi les cinq QPV les plus pauvres de France métropolitaine en 2020 : Rois de Majorque, Champs de Mars et Bas-Vernet-Ancien-ZUS. Près de 70 % des habitants de ces trois quartiers vivent sous le seuil de pauvreté en 2020. Le QPV Diagonale du Haut-Moyen Vernet (4 800 habitants) n’est guère plus favorisé avec 61 % des habitants sous le seuil de pauvreté. Entre 2013 et 2018, le nombre d’habitants recule très sensiblement sur le QPV Centre Ancien concerné par des opérations de réhabilitation, mais il reste encore le plus peuplé avec 7 700 habitants en 2018. Le taux de pauvreté y atteint 52 % en 2020.

La population des QPV est jeune : 38 % des habitants ont moins de 25 ans, contre 30 % dans l’ensemble de la commune de Perpignan. Les niveaux d’études sont bas, le diplôme le plus élevé est un brevet des collèges pour 44 % des habitants des QPV de Perpignan. L’insertion des jeunes de ces quartiers dans l’emploi est particulièrement difficile : 46 % des jeunes de 16 à 25 ans habitant un QPV ne sont ni scolarisés ni en emploi (31 % dans l’ensemble de la commune). Quatre familles sur dix sont monoparentales. Seulement 17 % des ménages sont propriétaires de leur logement en QPV contre 41 % sur l’ensemble de la commune de Perpignan.

Dans les Pyrénées-Orientales, seule la commune d’Elne comprend également un QPV. Il est peu peuplé et bien moins défavorisé.

Publication rédigée par :Catherine Lavaud (Insee)

Pour comprendre

Le zonage suivant a été privilégié dans les analyses infra-départementales, zonage qui s’appuie sur des évolutions démographiques et des enjeux différenciés :

  • commune de Perpignan (25 % de la population du département) ;
  • banlieue de Perpignan, constituée des 14 autres communes de l’unité urbaine (17 % de la population) ;
  • littoral, à savoir communes concernées par la loi Littoral (19 % de la population) ;
  • massif, à savoir périmètre officiel du massif des Pyrénées situé dans le département hors quelques communes du littoral (19 % de la population et 73 % de la superficie du département) ;
  • reste du département (20 % de la population).

Pour en savoir plus

(1) « Les dynamiques démographiques dans les départements d’Occitanie : populations légales au 1er janvier 2020 », Insee Dossier Occitanie, no 17, janvier 2023.

(2) « D’ici 2070, l’Occitanie gagnerait 824 000 habitants », Insee Analyses Occitanie no 123, novembre 2022.

(3) « L’accueil des touristes génère 125 000 emplois en Occitanie en 2019 », Insee Analyses Occitanie no 122, novembre 2022.

(4) « L’Occitanie, première région française pour le nombre de résidences secondaires », Insee Analyses Occitanie no 107, juillet 2021.

(5) « Quartiers prioritaires de la politique de la ville en Occitanie : les multiples visages de la pauvreté », Insee Dossier Occitanie no 7, juillet 2018.