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Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Mars 2023 · n° 175
Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéFin 2022, la fréquentation hôtelière peine à retrouver son niveau d’avant-crise

Frédéric Biancucci (Insee)

Au quatrième trimestre 2022, la fréquentation dans les hôtels de Bourgogne-Franche-Comté est de nouveau inférieure à son niveau du même trimestre 2019. Les touristes résidant en France comme ceux résidant à l’étranger sont moins venus. L’augmentation de la clientèle européenne ne compense pas l’absence de la clientèle chinoise. Le tourisme d’agrément est toujours en deçà du niveau de fin 2019. En revanche, la clientèle d’affaires, qui représente près de deux tiers des nuitées, est en nette progression.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 175
Paru le :Paru le16/03/2023

La fréquentation hôtelière retombe au-dessous de son niveau d’avant-crise

Au quatrième trimestre 2022, le nombre de en Bourgogne-Franche-Comté s’établit à un peu plus de 1,4 million, soit une baisse de 5,2 % par rapport au même trimestre de 2019. Dans le même temps, l’activité hôtelière progresse de 1,4 % en France métropolitaine.

Le retour au niveau d’avant-crise observé cet été (+1,3 %) ne s’est pas confirmé cet automne dans la région (figure 1) .

Figure 1Évolution trimestrielle du nombre de nuitées comparée au même trimestre en 2019

Évolution trimestrielle du nombre de nuitées comparée au même trimestre en 2019 - Lecture : au 4e trimestre 2022, le nombre de nuitées diminue de 5,2 % en Bourgogne- Franche-Comté par rapport au 4e trimestre 2019.
Période Bourgogne-Franche-Comté France métropolitaine
2020 - T4 -52,7 -63,8
2021 - T1 -52,6 -64,2
2021 - T2 -53,2 -61,1
2021 - T3 -7,3 -18,0
2021 - T4 -11,9 -12,4
2022 - T1 -11,8 -16,4
2022 - T2 -4,2 -3,5
2022 - T3 +1,3 +1,2
2022 - T4 -5,2 +1,4
  • Lecture : au 4e trimestre 2022, le nombre de nuitées diminue de 5,2 % en Bourgogne- Franche-Comté par rapport au 4e trimestre 2019.
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.

Figure 1Évolution trimestrielle du nombre de nuitées comparée au même trimestre en 2019

  • Lecture : au 4e trimestre 2022, le nombre de nuitées diminue de 5,2 % en Bourgogne- Franche-Comté par rapport au 4e trimestre 2019.
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.

Les clientèles résidentes et non résidentes sont en baisse

Avec un déficit de près de 80 000 nuitées au quatrième trimestre 2022 par rapport à 2019, la Bourgogne-Franche-Comté est la région où la baisse de fréquentation est la plus importante ce trimestre (figure 2). À l’inverse, l’Île-de-France (+3,6 %) et la Corse (+5,2 %) affichent les plus fortes hausses du nombre de nuitées touristiques.

La fréquentation de la , qui représente huit nuitées sur dix, recule de 40 800 nuitées au quatrième trimestre 2022 par rapport à la même période de 2019. Cette baisse de -3,4 % est la plus forte des treize régions métropolitaines. En France métropolitaine, les clientèles résidente et non résidente contribuent à la hausse de la fréquentation dans les hôtels, ce trimestre. La clientèle non résidente devient même le principal contributeur de cette croissance.

Avec un recul de 38 700 nuitées (-11,5 %), la représente la moitié de la baisse de la fréquentation dans la région. La Bourgogne-Franche-Comté subit toujours la quasi-absence de la clientèle chinoise. Les nuitées européennes sont en revanche en hausse de 15 %, portées par les visiteurs belges (+25 %), britanniques (+29 %) et néerlandais (+35 %) (figure 3) .

Les non-résidents ont séjourné un peu plus dans la région au mois de décembre (+7 %), contrairement aux mois d’octobre et de novembre (-15 %).

Par ailleurs, le tourisme d’affaires représente près de 65 % des nuitées cet automne. Par rapport à son niveau de 2019, la fréquentation est en hausse de près de 4 % au quatrième trimestre. À l’inverse, le tourisme d’agrément est bien en deçà (-19 %).

Figure 2Fréquentation hôtelière selon la région

Fréquentation hôtelière selon la région
Région Nuitées au T4 2022 Évolution T4 2022/T4 2019 (en %)
Nombre Part des résidents (en %) Ensemble Résidents Non-résidents
Île-de-France 18 041 100 46,2 +3,6 -1,4 +8,4
Auvergne-Rhône-Alpes 4 885 600 79,6 -0,7 -2,6 +7,5
Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 231 300 72,9 +2,3 +10,5 -14,7
Grand Est 3 675 800 68,8 +1,1 -0,7 +5,4
Nouvelle-Aquitaine 3 303 700 86,7 +2,7 +2,8 +2,0
Occitanie 3 024 200 81,0 -3,4 -2,2 -8,6
Hauts-de-France 2 188 400 81,0 +1,4 +2,2 -1,8
Normandie 1 604 400 84,6 -1,6 -0,7 -6,1
Bretagne 1 538 700 91,4 +1,2 +1,1 +2,5
Pays de la Loire 1 491 000 91,8 -1,6 -2,0 +2,7
Bourgogne-Franche-Comté 1 442 700 79,3 -5,2 -3,4 -11,5
Centre-Val de Loire 1 277 700 87,1 +0,8 +1,2 -1,7
Corse 311 600 84,9 +5,2 +7,3 -5,2
France métropolitaine 47 016 200 67,2 +1,4 +0,3 +3,9
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.

Figure 3Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté

Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté
Origine de la clientèle Nuitées
T4 2022 T4 2019 Évolution T4 2022/T4 2019 (en %)
Résidents 1 143 400 1 184 200 -3,4
Non-résidents 299 300 338 100 -11,5
dont : Belgique 44 800 35 800 +25,3
Allemagne 44 400 47 300 -6,2
Royaume-Uni 36 600 28 500 +28,6
Suisse 36 500 32 100 +13,8
Pays-Bas 27 600 20 400 +35,1
États-Unis 17 500 20 400 -14,1
Italie 17 400 16 200 +7,6
Espagne 11 800 7 400 +58,9
Chine 3 000 66 000 -95,4
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.

En Côte-d’Or et dans le Doubs, la fréquentation est sensiblement inférieure à son niveau d’avant-crise

Avec 33 300 nuitées de moins en Côte-d’Or et 20 800 de moins dans le Doubs, la fréquentation hôtelière dans ces deux départements baisse nettement (figure 4). La Côte-d’Or est cependant l’unique département de la région à bénéficier d’une légère hausse de sa clientèle résidente (+1 %). Elle reste par contre pénalisée par la baisse de la fréquentation des non-résidents (-20 %).

Le Jura est le seul département dont la fréquentation hôtelière est supérieure à son niveau de 2019 (+2 %). Il enregistre près de 1 800 nuitées supplémentaires. Cette fréquentation est soutenue par la clientèle non résidente, en hausse de 14 %.

Figure 4Fréquentation hôtelière selon le département

Fréquentation hôtelière selon le département
Département Nuitées Taux d’occupation
T4 2022 T4 2019 Évolution T4 2022/T4 2019 (en %) T4 2022 (en %) Évolution T4 2022/T4 2019 (en point)
Côte-d’Or 528 800 562 100 -5,9 54,1 -2,0
Doubs 218 900 239 700 -8,7 52,3 -0,4
Jura 90 900 89 100 +2,0 49,5 +3,8
Nièvre 75 200 80 400 -6,4 47,8 +1,1
Haute-Saône 27 300 32 100 -15,0 37,3 +0,4
Saône-et-Loire 284 700 291 000 -2,2 48,7 +3,6
Yonne 146 900 153 400 -4,2 46,6 +0,2
Territoire de Belfort 70 000 74 400 -5,9 54,3 -2,6
Bourgogne-Franche-Comté 1 442 700 1 522 300 -5,2 50,7 +0,4
France métropolitaine 47 016 200 46 337 500 +1,4 58,8 +0,2
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.

Cet automne, le taux d’occupation se maintient

En Bourgogne-Franche-Comté, le s’établit à près de 50,7 % ce trimestre, et affiche un léger gain de 0,4 point par rapport au quatrième trimestre 2019.

Entre fin 2019 et fin 2022, le parc hôtelier de Bourgogne-Franche-Comté s’est réduit de plus de 8 % et son nombre de chambres de près de 6 %. Cette offre de chambres en diminution et la fréquentation en baisse permettent le maintien du taux d’occupation.

Publication rédigée par :Frédéric Biancucci (Insee)

Définitions

Nuitées : nombre total de nuits passées par les clients dans un hôtel. Un couple séjournant trois nuits consécutives dans un établissement correspond à six nuitées de même que six personnes séjournant chacune une nuit.

Clientèle résidente : ensemble des personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal en France.

Clientèle non résidente : ensemble des personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal à l’étranger.

Taux d’occupation moyen : rapport entre le nombre de chambres d’hôtels occupées et le nombre de chambres d’hôtels effectivement disponibles (en tenant compte des fermetures diverses).

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