Insee Focus · Mars 2023 · n° 293

La France, troisième pays de l’Union européenne pour le traitement et le revêtement des métaux

En 2021, la France est le troisième pays de l’Union européenne (UE) en matière de facturations pour le traitement et le revêtement des métaux, derrière l’Italie et Allemagne. L’Italie occupe de loin le premier rang avec 7,3 milliards d’euros (30 % du total européen s’élevant à 24,5 milliards d’euros), suivie de l’Allemagne avec 3,4 milliards d’euros (14 %) et de la France avec 3,1 milliards d’euros (13 %). La part de l’Allemagne au sein de l’UE dans le traitement et le revêtement des métaux est donc moindre que son poids moyen dans la valeur ajoutée brute des industries manufacturières hors industries agroalimentaires (IAA) de l’UE (34 %) ; celles de l’Italie et de la France sont respectivement de 12,8 % et 10,7 % [Ouvrir dans un nouvel ongletEurostat].

En France, les revêtements métalliques des métaux représentent un total de facturations de 1,07 milliard d’euros, soit 35 % du chiffre d’affaires de la branche (figure 1), contre 29 % au niveau européen. Les peintures et vernissages des surfaces métalliques représentent un montant similaire : 1,05 milliard d’euros, soit 34 % du chiffre d’affaires de la branche (24 % au niveau européen). Dans ce domaine, l’Italie prédomine toujours, mais la France occupe le second rang à égalité avec l’Espagne, l’Allemagne arrivant en quatrième position.

L’activité des services industriels du travail des métaux a fortement décru avec la crise sanitaire liée à la Covid‑19. Le traitement et le revêtement des métaux en ont davantage pâti que l’ensemble de l’industrie manufacturière hors IAA. La reprise en 2021 n’a pas permis de retrouver les niveaux de 2019 (figure 2).

Les unités légales effectuant le traitement et le revêtement des métaux sont en grande partie des sous‑traitants. Près de 84 % des facturations ne concernent que le service en lui‑même, avec des intrants fournis à titre gratuit par le client.

La plupart des unités légales sont de petite taille : 66 % emploient moins de 20 salariés et 24 % de 20 à 49 salariés.

Pour répondre aux exigences de leurs donneurs d’ordre, les sous-traitants se trouvent souvent à proximité de leurs clients. Cela permet de travailler davantage en flux tendu et de réduire les coûts de transport. Ainsi, l’activité de traitement et revêtement des métaux est répartie sur la totalité du territoire. Toutefois, les régions Auvergne‑Rhône‑Alpes et Grand Est concentrent le tiers des effectifs (respectivement 24 % et 10 %), soit davantage que leur poids dans l’ensemble des effectifs des établissements dont l’activité principale est industrielle manufacturière hors IAA (figure 3).