Informations Rapides · 16 décembre 2022 · n° 330

À la fin du troisième trimestre 2022, la dette publique s’établit à 2 956,8 Md€ Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques (APU) - troisième trimestre 2022

À la fin du troisième trimestre 2022, la dette publique au sens de Maastricht s’établit à 2 956,8 Md€, soit une augmentation de 40,0 Md€, après +6,2 Md€ au trimestre précédent. Exprimée en point de PIB, elle s’établit à 113,7 % (après 113,3 %). À l’instar du trimestre précédent, les administrations publiques ont globalement puisé dans leur trésorerie (-11,6 Md€, après -41,4 Md€) pour subvenir à leur besoin de financement, si bien que la dette nette augmente davantage (+52,7 Md€).

Au troisième trimestre 2022, la contribution de l’État à la dette publique augmente de 36,4 Md€ après +16,3 Md€ au trimestre précédent. Cette augmentation est de nouveau portée par l’encours de titres négociables de long terme (+38,8 Md€ après +18,0 Md€). En revanche, les dépôts des correspondants du Trésor et les titres négociables de court terme diminuent (respectivement ‑2,0 Md€ et ‑0,4 Md€). L’État continue de puiser dans sa trésorerie ce trimestre (‑23,6 Md€ après ‑28,2 Md€), si bien que sa dette nette augmente de 60,6 Md€.

La contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette publique s’accroît ce trimestre (+8,8 Md€ après ‑9,3 Md€ au trimestre précédent). En particulier, l’augmentation de 9,6 Md€ de la dette à long terme de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) n’est qu’en partie compensée par la réduction de sa dette à court terme (‑3,4 Md€). L’endettement de l’Urssaf Caisse nationale (ex-Acoss) augmente sous forme de titres à court terme (+3,7 Md€). L’Unédic diminue de 1,1 Md€ sa dette de court terme.

La contribution des administrations publiques locales à la dette publique diminue au troisième trimestre (-6,2 Md€ après +2,7 Md€ au trimestre précédent) principalement en raison du désendettement des collectivités locales (-5,7 Md€ dont -2,4 Md€ pour les communes, -2,2 Md€ pour les régions et -1,1 Md€ pour les départements). Les organismes divers d’administration locale complètent cette baisse du fait du désendettement à court terme d’Île-de-France Mobilité (‑0,5 Md€).

La contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) à la dette publique augmente légèrement au troisième trimestre (+1,0 Md€, après -3,5 Md€), principalement du fait de l’endettement de SNCF Réseau (+0,6 Md€). France Compétence, Bpifrance Participations et les Universités sont à l’origine du reste de l’augmentation.

La dette nette des administrations publiques s’élève à 2 651,8 Md€ au troisième trimestre, après 2 599,1 Md€ au deuxième trimestre (soit +52,7 Md€). Elle s’établit à 101,9 % du PIB. L’écart avec la hausse de dette brute au troisième trimestre résulte principalement de la diminution de trésorerie des administrations publiques prises dans leur ensemble (‑11,6 Md€).

Au troisième trimestre 2022, la valeur totale des actions cotées et des titres d’organismes de placement collectif (OPC) détenus par les administrations publiques augmente de 5,7 Md€, pour s’établir à 289,2 Md€. Cette hausse résulte des gains de détention des actions de l’État (+8,4 Md€), gains notamment dus à la valorisation des actions EDF suite à l’annonce du projet de rachat d’actions par l’État. En revanche, la valeur des détentions des Odacs et des Asso diminue, sous l’effet de la baisse du prix des titres (-5,6 Md€) alors que le montant des achats (nets des ventes) s’établit à +2,3 Md€.