Insee
Insee Flash Corse · Décembre 2022 · n° 73
Insee Flash CorseLes ménages corses face à l’inflation : plus de profils vulnérables

Antoine Luciani (Insee)

En décembre 2022, le taux d’inflation atteindrait 6,5 % sur un an en France. Cette inflation, principalement importée, résulte notamment de l’augmentation des prix de l’énergie et de l’alimentation. Elle impacte différemment les ménages selon leur profil et la structure de leur consommation. Ainsi, les ménages résidant dans l’espace rural, les plus modestes et les familles monoparentales ou âgées sont davantage vulnérables. Or en Corse, toutes ces catégories sont surreprésentées dans la population. Sur le territoire, quatre profils d’intercommunalités se distinguent par rapport à leur exposition à l’inflation : dix EPCI ruraux surexposés, deux intercommunalités au niveau de vie modeste moins vulnérables aux prix des carburants, deux espaces urbains surtout sensibles au prix du gaz et cinq territoires résidentiels moins exposés.

Insee Flash Corse
No 73
Paru le :Paru le13/12/2022

Une hausse importante des prix à la consommation

Depuis janvier 2021, l’inflation atteint des niveaux élevés dans le monde. Elle est liée aux déséquilibres entre les capacités de production et la vigueur de la demande après les confinements, au déclenchement de la guerre en Ukraine en février mais aussi à la poursuite de la stratégie « zéro-covid » de la Chine au printemps. En outre, les intenses vagues de chaleur et la sécheresse de l’été 2022 ont également affecté certaines récoltes et impacté les prix. En France, l’enchérissement des importations, notamment celles de l’énergie, se traduit par une inflation qui se diffuse. Cette augmentation des prix entraîne une hausse des coûts de production qui se répercute désormais sur la plupart des biens et services.

En décembre 2022, l’inflation nationale atteindrait 6,5 % sur un an (figure 1). Elle est portée principalement par la hausse des prix de l’énergie (+ 19 % sur un an en novembre 2022) et de l’alimentaire (+ 12 %). La présence du « bouclier tarifaire » permet toutefois d’atténuer les hausses de prix du gaz et de l’électricité pour les ménages. Le tarif réglementé instauré comprend un gel des tarifs à partir d’octobre 2021 au lieu d’une hausse estimée à 47 % en juin 2022 pour le gaz, et une hausse circonscrite à 4 % au lieu de 35 % pour l’électricité. À ces mesures, s’ajoute une remise à la pompe pour le carburant étendue jusqu’à fin décembre 2022 (15 centimes par litre à partir d’avril, elle est portée à 30 centimes en septembre puis passe à 10 centimes par litre mi-novembre).

Figure 1Inflation d’ensemble et contributions par poste

glissement annuel en % et contributions en points
Inflation d’ensemble et contributions par poste (glissement annuel en % et contributions en points)
Date Inflation d’ensemble Alimentation Produits manufacturés Services Énergie Tabac
2019-01 1,2 0,4 -0,1 0,5 0,2 0,3
2019-02 1,3 0,5 -0,1 0,4 0,3 0,3
2019-03 1,1 0,4 -0,1 0,3 0,4 0,2
2019-04 1,3 0,4 -0,1 0,5 0,4 0,2
2019-05 0,9 0,4 -0,2 0,3 0,3 0,2
2019-06 1,2 0,4 -0,2 0,6 0,2 0,2
2019-07 1,1 0,5 -0,2 0,5 0,1 0,2
2019-08 1,1 0,5 -0,2 0,5 0,1 0,2
2019-09 0,9 0,3 -0,2 0,6 0,0 0,2
2019-10 0,8 0,3 -0,1 0,6 -0,1 0,2
2019-11 1,0 0,3 -0,2 0,6 -0,1 0,3
2019-12 1,5 0,3 -0,1 0,7 0,2 0,3
2020-01 1,5 0,3 -0,1 0,6 0,4 0,3
2020-02 1,4 0,3 0,1 0,7 0,1 0,3
2020-03 0,7 0,3 -0,1 0,5 -0,3 0,3
2020-04 0,3 0,6 -0,1 0,3 -0,7 0,3
2020-05 0,4 0,6 -0,2 0,6 -0,9 0,3
2020-06 0,2 0,4 -0,3 0,5 -0,7 0,3
2020-07 0,8 0,2 0,5 0,5 -0,6 0,3
2020-08 0,2 0,1 -0,1 0,4 -0,6 0,3
2020-09 0,0 0,1 0,0 0,3 -0,6 0,3
2020-10 0,1 0,2 0,0 0,2 -0,6 0,3
2020-11 0,2 0,3 -0,1 0,3 -0,6 0,3
2020-12 0,0 0,2 -0,2 0,4 -0,6 0,3
2021-01 0,5 0,2 0,2 0,4 -0,5 0,3
2021-02 0,6 0,1 -0,1 0,4 -0,1 0,3
2021-03 1,1 0,0 0,4 0,1 0,4 0,1
2021-04 1,2 0,0 -0,1 0,6 0,6 0,1
2021-05 1,4 0,0 0,0 0,5 0,8 0,1
2021-06 1,5 0,0 0,2 0,4 0,8 0,1
2021-07 1,2 0,2 -0,3 0,3 0,9 0,1
2021-08 1,9 0,2 0,3 0,3 0,9 0,1
2021-09 2,2 0,2 0,1 0,7 1,1 0,1
2021-10 2,6 0,1 0,1 0,8 1,5 0,1
2021-11 2,8 0,1 0,2 0,9 1,6 0,0
2021-12 2,8 0,2 0,3 0,8 1,4 0,2
2022-01 2,9 0,3 0,2 0,9 1,5 0,0
2022-02 3,6 0,4 0,6 1,1 1,7 0,0
2022-03 4,5 0,5 0,5 1,1 2,3 0,0
2022-04 4,8 0,6 0,7 1,4 2,1 0,0
2022-05 5,2 0,7 0,7 1,5 2,2 0,0
2022-06 5,8 1,0 0,6 1,6 2,7 0,0
2022-07 6,1 1,1 0,7 1,9 2,4 0,0
2022-08 5,8 1,3 0,8 1,9 1,8 0,0
2022-09 5,9 1,6 1,0 1,7 1,6 0,0
2022-10 5,8 1,8 1,1 1,6 1,3 0,0
2022-11 6,3 1,9 1,1 1,5 1,7 0,0
2022-12 6,6 1,9 1,3 1,6 1,8 0,0
  • Champ : France.
  • Source : Insee, indice des prix à la consommation.

Figure 1Inflation d’ensemble et contributions par poste

  • Champ : France.
  • Source : Insee, indice des prix à la consommation.

Sans ces mesures d’encadrement des prix, l’inflation aurait été deux fois plus forte au 1er semestre 2022. Selon l’, l’inflation française est parmi les moins élevées d’Europe, avec une moyenne annuelle de 7 % en octobre 2022 contre 11 % en zone euro.

L’inflation subie dépend du budget et de la consommation des ménages

L’inflation est calculée pour un panier moyen de consommation des ménages français. Toutefois, la hausse des prix ressentie par les ménages dépend de leur consommation propre, parfois différente de ce panier moyen. Celle-ci varie selon leur âge, leur niveau de vie et leur lieu de résidence.

Au niveau national, les ménages ruraux sont surexposés avec 1,0 point d’inflation supplémentaire subie par rapport à l’inflation mesurée, en raison de leurs importantes dépenses énergétiques (figure 2). En effet, les ménages ruraux utilisent davantage de moyens de transport individuels et parcourent de plus grandes distances pour accéder aux services de la vie courante. De plus, ils résident majoritairement en maison individuelle, plus coûteuse en chauffage que les appartements. Les coûts énergétiques du logement et des véhicules apparaissent ainsi croissants avec la dispersion de l’habitat. Ainsi, les agriculteurs apparaissent particulièrement vulnérables. Les ménages âgés de 75 ans et plus sont également fortement impactés par les dépenses énergétiques afin d’assurer un maintien continu de leur confort à leur domicile (+ 0,8 point d’inflation ressentie par rapport à l’inflation mesurée).

Les ménages les plus modestes sont également particulièrement vulnérables. Pour cause, les dépenses alimentaires et en énergie sont en grande partie incompressibles, contrairement aux consommations culturelles ou de produits de luxe par exemple. De surcroît, elles représentent chez ces ménages une plus grande part du budget que chez les ménages les plus aisés. D’ailleurs, pour soutenir ces ménages fragilisés par l’inflation, des mesures telles les « chèques énergie » sont mis en place pour atténuer la perte de pouvoir d’achat pour ceux dont le revenu fiscal de référence par unité de consommation est inférieur à 17 400 € (soit 4 000 euros de plus que le seuil de pauvreté à 13 220 €).

Enfin, les ménages mono-parentaux sont eux aussi plus exposés à l’inflation, notamment car leurs dépenses contraintes (logement, chauffage, électricité) ne sont pas partagées et pèsent davantage dans leur budget. À ces dépenses s’ajoutent celles en carburant liées au transport des enfants et une consommation alimentaire peu modulable en raison des besoins liés à leur croissance.

Figure 2Impact différencié de l’inflation selon les types de ménages

en points
Impact différencié de l’inflation selon les types de ménages (en points) - Lecture : en avril 2022, l’inflation pour les ménages dont la personne de référence a plus de 75 ans a été supérieure de 0,8 point à l’inflation d’ensemble. L’énergie contribue à cet écart à hauteur de + 1,0 point et l’alimentation à + 0,2 point. Inversement, les biens manufacturés contribuent négativement pour - 0,2 point et les services pour - 0,1 point.
Alimentation Biens manufacturés Énergie Services Total
Âge Moins de 30 ans -0,2 0,0 -0,9 0,2 -0,9
75 ans et plus 0,2 -0,2 1,0 -0,1 0,8
Catégorie socio-professionnelle Cadre -0,1 0,1 -0,6 0,4 -0,4
Employé 0,0 0,0 -0,1 -0,1 -0,3
Ouvrier 0,0 0,0 0,0 -0,1 -0,2
Agriculteur 0,2 0,0 1,1 -0,3 1,1
Type de communes Grandes villes 0,0 0,0 -0,5 0,0 -0,5
Rural 0,0 0,0 1,0 -0,1 1,0
Niveau de vie 1er décile 0,1 -0,1 0,4 0,0 0,4
5e décile 0,0 0,0 0,2 -0,1 0,1
10e décile -0,1 0,1 -0,4 0,2 -0,1
  • Lecture : en avril 2022, l’inflation pour les ménages dont la personne de référence a plus de 75 ans a été supérieure de 0,8 point à l’inflation d’ensemble. L’énergie contribue à cet écart à hauteur de + 1,0 point et l’alimentation à + 0,2 point. Inversement, les biens manufacturés contribuent négativement pour - 0,2 point et les services pour - 0,1 point.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, indice des prix à la consommation, enquête Budget de famille.

Figure 2Impact différencié de l’inflation selon les types de ménages

  • Lecture : en avril 2022, l’inflation pour les ménages dont la personne de référence a plus de 75 ans a été supérieure de 0,8 point à l’inflation d’ensemble. L’énergie contribue à cet écart à hauteur de + 1,0 point et l’alimentation à + 0,2 point. Inversement, les biens manufacturés contribuent négativement pour - 0,2 point et les services pour - 0,1 point.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, indice des prix à la consommation, enquête Budget de famille.

En Corse, plus de ménages fragiles face à l’inflation

Compte tenu de ses caractéristiques géographiques et socio-économiques, la Corse apparaît comme un territoire plus vulnérable face à l’inflation actuelle. En effet, les catégories de ménages les plus exposés, du fait de leur faible niveau de vie ou de leur structure de consommation, représentent une part de population plus importante dans l’île qu’en France métropolitaine.

D’une part, en Corse, près d’un habitant sur deux réside dans une commune rurale, contre un métropolitain sur trois (figure 3). Les agriculteurs sont aussi plus présents parmi les actifs en emploi (2,0 % contre 1,5 %). En outre, quelques spécificités de l’île, notamment le relief, la ruralité des communes et la rareté des transports en commun, se traduisent par un recours accru aux véhicules personnels pour les trajets quotidiens (86 % contre 72 % en métropole).

D’autre part, les personnes au niveau de vie modeste sont nombreuses puisque 18 % de la population vit sous le seuil de pauvreté monétaire contre 15 % en France métropolitaine. Enfin, les familles monoparentales sont surreprésentées :14 % contre 11 % au niveau national.

En revanche, les insulaires vivent plus souvent en appartement et se chauffent davantage à l’électricité dont le prix a moins augmenté que celui du gaz.

Figure 3Structure de la population en Corse et en France métropolitaine selon les facteurs de vulnérabilité à l’inflation

en %
Structure de la population en Corse et en France métropolitaine selon les facteurs de vulnérabilité à l’inflation (en %) - Lecture : en Corse, la part de la population résident dans le rural (47 %) est supérieure de 14 points à celle de France métropolitaine (33 %), or cette population est surexposée à la hausse des prix de l’énergie.
Part dans la population totale en France métropolitaine Part dans la population totale en Corse
Utilisation d’un véhicule motorisé individuel 72 86
Chauffage électrique 32 63
Chauffage au gaz de ville/réseau 36 13
Chauffage au fioul 10 2
Maison individuelle 62 48
Résidents de l’espace rural 33 47
Niveau de vie inférieur à 14 790 € (2ᵉ décile) 20 24
Référent du ménage âgé de 75 ans ou plus 15 18
Référent du ménage âgé de moins de 30 ans 10 6
Agriculteurs parmi les actifs 1,5 2,0
  • Lecture : en Corse, la part de la population résident dans le rural (47 %) est supérieure de 14 points à celle de France métropolitaine (33 %), or cette population est surexposée à la hausse des prix de l’énergie.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : recensement de la population 2019, Filosofi 2019.

Figure 3Structure de la population en Corse et en France métropolitaine selon les facteurs de vulnérabilité à l’inflation

  • Lecture : en Corse, la part de la population résident dans le rural (47 %) est supérieure de 14 points à celle de France métropolitaine (33 %), or cette population est surexposée à la hausse des prix de l’énergie.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : recensement de la population 2019, Filosofi 2019.

Dix intercommunalités insulaires particulièrement vulnérables

Quatre types d’intercommunalités (EPCI) se différencient (pour comprendre) selon leur exposition à l’inflation (figure 4).

D’une part, dix EPCI ruraux apparaissent surexposés. Ils sont situés dans la moitié nord de l’île à l’exception de Sartenais-Valinco-Taravo. En effet, leur population est essentiellement rurale et âgée. Les ménages modestes sont également plus fréquents qu’en moyenne insulaire. La part d’agriculteurs est aussi plus importante qu’ailleurs. Les ménages les plus vulnérables à l’inflation sont donc surreprésentés sur ces territoires.

Ensuite, les EPCI de Centre-Corse et Calvi-Balagne, se distinguent par une moindre fragilité face aux prix des carburants. Un quart de la population circule autrement qu’en voiture, moto ou scooter, contre une personne sur dix dans le reste du territoire. Pour autant, la part d’agriculteurs, de ménages à faibles revenus ainsi que celles des maisons chauffées au fioul sont autant de facteurs de fragilité.

D’autre part, les deux communautés d’agglomération d’Ajaccio et de Bastia sont sensibles aux éventuelles variations du prix du gaz de ville actuellement contenu par le bouclier tarifaire. Ce mode de chauffage concerne trois personnes sur dix, soit six fois plus que dans le reste du territoire. Les dépenses d’énergie sont également tributaires d’un habitat plutôt ancien, les trois quarts de la population habitant dans un logement construit avant 1991. Toutefois, cela est contrebalancé par la prédominance des appartements sur les maisons. De plus, ces communautés d’agglomérations offrent davantage d’alternatives aux véhicules motorisés individuels : transports en commun dont le train, vélos et trottinettes, marche…

Enfin, cinq intercommunalités résidentielles, péri ou semi-urbaines situées en Corse du Sud, exceptée celle de Marana-Golo, sont moins exposées. Le niveau de vie moyen de leur population est supérieur et leur habitat est plus récent. Bien que la voiture reste le principal mode de transport, l’inflation impacte moins le budget de ces ménages majoritairement aisés.

Figure 4Quatre types d’intercommunalités corses face à l’inflation

Quatre types d’intercommunalités corses face à l’inflation
code EPCI Intitulés groupe Intitulé du groupe
200015162 L'Oriente 1 rural surexposé
200033827 Fium'orbu Castellu 1 rural surexposé
200034205 Costa Verde 1 rural surexposé
200036499 Marana-Golo 4 résidentiel, moins exposé
200038958 Pieve de l'Ornano et du Taravo 4 résidentiel, moins exposé
200040764 Sud Corse 4 résidentiel, moins exposé
200042943 Cap Corse 1 rural surexposé
200067049 Spelunca-Liamone 1 rural surexposé
200073104 L'Ile-Rousse - Balagne 1 rural surexposé
200073120 Nebbiu - Conca d'Oro 1 rural surexposé
200073138 Pasquale Paoli 1 rural surexposé
200073252 Castagniccia-Casinca 1 rural surexposé
242000354 CA de Bastia 3 Urbain, sensible au prix du gaz
242000495 Alta Rocca 4 résidentiel, moins exposé
242000503 Celavu-Prunelli 4 résidentiel, moins exposé
242010056 CA du Pays Ajaccien 3 Urbain, sensible au prix du gaz
242010130 Sartenais Valinco Taravo 1 rural surexposé
242020071 Centre Corse 2 modeste, moins sensible au prix du carburant
242020105 Calvi Balagne 2 modeste, moins sensible au prix du carburant
  • Champ : Corse.
  • Source : recensement de la population 2019, Filosofi 2019.

Figure 4Quatre types d’intercommunalités corses face à l’inflation

  • Champ : Corse.
  • Source : recensement de la population 2019, Filosofi 2019.
Publication rédigée par :Antoine Luciani (Insee)

Pour comprendre

La typologie, effectuée grâce à une classification ascendante hiérarchique, regroupe les 19 intercommunalités insulaires, en quatre groupes, selon leur proximité sur dix variables facteurs d’exposition à l’inflation : la part de la population vivant en commune rurale, celle des ménages dont la personne de référence est âgée de 75 ans ou plus, la part de ceux qui ont un niveau de vie inférieur au 2e décile national (14 790 euros), qui utilisent un véhicule personnel motorisé, qui vivent en logement individuel ou dans un logement construit avant 1991, la part des ménages chauffés au fioul, au gaz, la part d’agriculteurs au sein des actifs en emplois et enfin le nombre moyen de voitures par personne (figure 5).

Figure 5Typologie des 19 intercommunalités de Corse face à l’inflation

En % *
Typologie des 19 intercommunalités de Corse face à l’inflation (En % *) - Lecture : un + indique que le groupe se distingue de la moyenne par une valeur élevée, et inversement pour un -. Les couleurs indiquent les variables contribuant principalement à la construction du groupe, rose pour des valeurs élevées et bleu pour des valeurs basses.
Rural surexposé Modeste, moins sensible au prix des carburants Urbain sensible au prix du gaz Résidentiel, moins exposé Moyenne corse
Habitant dans l’espace rural + - + 47
Ménage dont le référent est âgé de 75 ans ou plus + - - 18
Agriculteurs + + - 2,0
Ménage dont le niveau de vie par UC est inférieur à 14 790 € + + - 24
Utilisation d’un véhicule motorisé individuel - + 86
Population vivant en maison + - + 48
Logement datant d’avant 1991 + - 64
Chauffage au gaz - - + - 16
Chauffage au fioul + - 2,3
Nombre de voitures par habitant - + 0,6
  • * sauf le nombre moyen de voitures par habitant.
  • Lecture : un + indique que le groupe se distingue de la moyenne par une valeur élevée, et inversement pour un -. Les couleurs indiquent les variables contribuant principalement à la construction du groupe, rose pour des valeurs élevées et bleu pour des valeurs basses.
  • Source : recensement de la population 2019, Filosofi 2019.

Définitions

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) est utilisé pour les comparaisons entre membres de l’Union européenne. Il est calculé pour tous les ménages, en France hors Mayotte. La principale différence entre l’IPCH et l’IPC porte sur les dépenses de santé : l’IPCH suit des prix nets des remboursements de la sécurité sociale tandis que l’IPC suit des prix bruts.

L’indice des prix à la consommation (IPC) est l’instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages sur le territoire français. C’est une mesure synthétique des évolutions de prix à qualité constante.

Pour en savoir plus

Insee, Conjoncture internationale et prévisions détaillées pour la France, Note de conjoncture, octobre 2022.

Adam M., Bonnet O., Loisel T., « Avec l’inflation, une précarité financière en légère hausse, mais inférieure en août 2022 à son niveau d’avant-crise sanitaire », Insee Analyses no 76, octobre 2022.

Bourgeois A., Lafrogne-Joussier R., « La flambée des prix de l’énergie : un effet sur l’inflation réduit de moitié par le « bouclier tarifaire » », Insee Analyses no 75, septembre 2022.

Insee, « Guerre et prix », Note de conjoncture, juin 2022.